Bolivar (métro de Paris)
Bolivar est une station de la ligne 7 bis du métro de Paris, située dans le 19e arrondissement de Paris.
Bolivar | |
Quai vers Pré Saint-Gervais avant rénovation. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Ville | Paris |
Arrondissement | 19e |
Coordonnées géographiques | 48° 52′ 50″ nord, 2° 22′ 30″ est |
Caractéristiques | |
Position par rapport au sol |
Souterraine |
Voies | 2 |
Quais | 2 |
Nombre d'accès | 1 |
Accessibilité | Non |
Zone | 1 (tarification ĂŽle-de-France) |
Transit annuel | 367 598 (2021) |
Historique | |
Mise en service | |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RATP |
Exploitant | RATP |
Code(s) de la station | 2214
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Ligne(s) |   |
Correspondances | |
Bus |  RATP 26 |
Situation
La station est implantée sous l'avenue Secrétan, approximativement à mi-parcours de celle-ci, au sud-est du débouché de l'avenue Simon-Bolivar. Orientée selon un axe nord-ouest/sud-est, elle s'intercale entre les stations Jaurès et Buttes Chaumont.
Histoire
La station est ouverte le avec la mise en service de la branche Louis Blanc - Pré-Saint-Gervais de la ligne 7, dont la desserte est alors assurée par une circulation sur deux en provenance et à destination d'Opéra.
Elle doit sa dĂ©nomination Ă sa proximitĂ© avec l'avenue Simon-Bolivar, laquelle rend hommage Ă l’homme politique SimĂłn BolĂvar surnommĂ© le Libertador (1783-1830), gĂ©nĂ©ral et homme d’État vĂ©nĂ©zuĂ©lien, principal dirigeant de la lutte pour l’indĂ©pendance de l’AmĂ©rique du Sud contre l’Espagne.
Durant la Première Guerre mondiale, la station, de même que l'ensemble des stations les plus profondes du réseau, est aménagée en abri anti-aérien. Lors d'un violent bombardement le [1], la population du quartier est prise de panique : les habitants se précipitent vers l'abri, mais, au bas des escaliers d'accès, se heurtent à des portes ne s'ouvrant que vers l'extérieur. Les premiers rangs de la foule sont écrasés ou étouffés, puis finissent piétinés lorsque les portes finissent par céder sous la pression. Le bilan est particulièrement lourd mais reste méconnu, ne venant que s'additionner à celui des autres bombardements : soixante-six morts sont décomptés ce jour.
En conséquence de ce drame, les portes du métropolitain seront repensées par la suite afin de s'ouvrir vers l'intérieur comme vers l'extérieur[2].
Le , la station est cédée à la ligne 7 bis, dont la création à la même date résulte de la séparation de la branche du Pré-Saint-Gervais, isolée du restant de la ligne 7 sous la forme d'une ligne autonome depuis lors.
Le quai en direction de Louis Blanc a possĂ©dĂ© un petit amĂ©nagement culturel rendant hommage Ă SimĂłn BolĂvar Ă travers une biographie illustrĂ©e, sur un support incorporĂ© au piĂ©droit et recouvert de carreaux en cĂ©ramique fins posĂ©s verticalement, en deux tons de beige sur le support et en blanc au-dessus. Ce dĂ©cor n'a toutefois pas Ă©tĂ© reconduit Ă la suite de la rĂ©novation de la station, opĂ©rĂ©e dans le cadre du programme « renouveau du mĂ©tro » de la RATP. Les travaux de modernisation se sont achevĂ©s le pour les couloirs et en 2009 sur les quais[3].
Fréquentation
Nombre de voyageurs entrés à cette station[4] :
Services aux voyageurs
Accès
La station dispose d'un unique accès intitulé « Avenue Simon-Bolivar » débouchant à l'angle de l'avenue Secrétan (au droit du no 42) et de l'avenue Simon-Bolivar (près du no 126), à proximité de la halle Secrétan, marché couvert faisant l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par un arrêté du [7].
Depuis 1987, l'entrée de la station est orné d'un édicule Guimard (également classé monument historique par l'arrêté du [8]), lequel se trouvait antérieurement à la station Barbès - Rochechouart sur les lignes 2 et 4[9].
Quais
Bolivar est une station de configuration standard : elle possède deux quais séparés par les voies du métro et la voûte est elliptique. La décoration est du style utilisé pour la majorité des stations du métro : les bandeaux d'éclairage sont blancs et arrondis dans le style « Gaudin » du renouveau du métro des années 2000, et les carreaux en céramique blancs biseautés recouvrent les piédroits, la voûte et les tympans. Les cadres publicitaires sont en céramiques blanches et le nom de la station est inscrit en police de caractères Parisine sur plaques émaillées. Les sièges de style « Akiko » sont de couleur cyan.
Bien que la station soit longue de 75 mètres, l'extrémité du quai en direction de Pré-Saint-Gervais est condamnée par une barrière en tête des rames, ces dernières n'occupant pas toute la longueur des quais.
Intermodalité
La station est desservie par la ligne 26 du réseau de bus RATP.
À proximité
- Halle Secrétan (dit également marché Secrétan)
- École et lycée Lucien-de-Hirsch
- Lycée Henri-Bergson
- Espace sportif Pailleron
- Collège Édouard-Pailleron
- HĂ´pital Fondation Adolphe de Rothschild
Galerie de photographies
Notes et références
- « 11 mars 1918 : frappes aériennes sur Paris, aéronefs tombés dans l’Aisne », lhistoireenrafale.lunion.fr (consulté le 22 novembre 2018).
- Jean Robert, Notre métro, 1967, p. 102.
- « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le )
- « Open Data RATP », Données de la fréquentation disponibles sur l'Open Data de la RATP répertoriées par année, sur data.ratp.fr
- Effet de la pandémie de Covid-19.
- Le nombre de stations au 31 décembre de l'année n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce exploiter une station en plus.
- « Marché Secrétan », notice no PA00086766, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Métropolitain, station Barbès-Rochechouart », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Métropolitain, station Barbès - Rochechouart », notice no PA00086750, base Mérimée, ministère français de la Culture.