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Jane Elliott

Jane Elliott (née le , à Riceville, Iowa) est une activiste et éducatrice anti-raciste. D'abord enseignante au primaire, elle est connue pour son expérience « Yeux bleus - Yeux marron », qu'elle a initialement menée comme un exercice dans sa classe le lendemain de l'assassinat de Martin Luther King. Le journal local a ensuite publié les rédactions de ses élèves qui racontaient leur expérience et leurs réactions, positives ou négatives. Ceci a ensuite constitué la base de sa carrière d'intervenante publique contre les discriminations. La classe d'Elliott a été filmée la troisième fois qu'elle a mené cette expérience, avec une classe de CE2 en 1970, ce qui a donné le film The Eye of the Storm (en). Quinze ans plus tard, ces anciens élèves sont de nouveau réunis avec leur ancienne institutrice dans le cadre d'un film rétrospectif A Class Divided. Après avoir quitté son école, Elliott est devenue formatrice en diversité à plein temps. C'est à ce titre qu'elle est apparue dans de célèbres émissions à la télévision américaine, comme The Oprah Winfrey Show ou encore The Ellen DeGeneres Show. Elle organise toujours cet exercice et donne des conférences à ce sujet partout aux États-Unis et parfois à l'étranger[1].

Jane Elliott
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jane Jennison
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
depuis
Autres informations
Site web
Distinction
100 Women ()
Ĺ’uvres principales
A Class Divided (d), The Eye of the Storm (d)

La couleur des yeux au lieu des mocassins

Le soir du , Elliott apprend Ă  la tĂ©lĂ©vision la nouvelle de l'assassinat de Martin Luther King. Elle raconte qu'elle se rappelle très clairement d'une scène dans laquelle un journaliste blanc tournait son micro vers un leader local noir en lui demandant : « Lorsque notre leader John F. Kennedy a Ă©tĂ© tuĂ© il y a quelques annĂ©es, sa veuve nous a contenus. Qui va contrĂ´ler votre peuple ? Â» ChoquĂ©e qu'un journaliste puisse concevoir Kennedy comme un « leader du peuple blanc Â», elle dĂ©cide alors de combiner un cours qu'elle avait prĂ©vu sur les AmĂ©rindiens — pour lequel elle Ă©tait prĂ©cisĂ©ment en train de repasser un tipi) avec une autre leçon prĂ©vue sur Martin Luther King[2]. Pour relier les deux sujets, elle pense Ă  la prière sioux, « Oh Grand Esprit, empĂŞche-moi de juger un homme tant que je n'ai pas marchĂ© un mile dans ses mocassins[3]. Â» Elle veut ainsi donner Ă  ses Ă©lèves d'une petite ville, tous blancs, l'expĂ©rience de "marcher dans les mocassins" d'une personne noire.

Le lendemain, elle organise donc une discussion sur le racisme en gĂ©nĂ©ral. Elle raconte plus tard : « Je voyais bien qu'ils n'internalisaient rien du tout. Ils faisaient ce que font les Blancs en gĂ©nĂ©ral. Lorsque des Blancs discutent du racisme, ils vivent en rĂ©alitĂ© une ignorance partagĂ©e. Â» La plupart des petits Ă©lèves de 8 ans d'Elliott Ă©taient, comme elle-mĂŞme, nĂ©s Ă  Riceville (Iowa), et y avaient grandi ; ils ne rencontraient pas habituellement de personne noire. Elliott avait le sentiment que simplement parler de racisme ne permettrait pas Ă  sa classe d'Ă©lèves blancs de comprendre pleinement le sens du racisme et ses consĂ©quences[3].

Le premier exercice, en utilisant des cols bruns

Le lendemain matin, l'Ă©lève Steven Armstrong arrive en premier en classe[3], en demandant pourquoi « ce roi Â» (en rĂ©fĂ©rence Ă  Martin Luther King, King signifiant roi en anglais) avait Ă©tĂ© tuĂ©. Lorsque le reste de la classe arrive, Elliott leur demande ce qu'ils savent sur les Noirs. Elle leur demande ensuite s'ils voudraient essayer un exercice qui leur ferait ressentir ce que pouvait ressentir une personne traitĂ©e comme une personne de couleur en AmĂ©rique. Elle dĂ©cide alors de baser son exercice sur la couleur des yeux plutĂ´t que sur celle de la peau pour montrer aux enfants ce qu'Ă©tait la sĂ©grĂ©gation. Les enfants donnent leur accord pour tenter l'exercice[3].

Le premier jour de l'exercice, Elliott désigne les enfants aux yeux bleus comme le groupe supérieur. Elle fournit des cols en tissu brun et demande aux élèves aux yeux bleus de les mettre autour du cou de leurs camarades aux yeux marron pour identifier plus facilement le groupe minoritaire. Elle donne aux enfants aux yeux bleus des privilèges, par exemple un deuxième service à table, l'accès à de nouveaux jeux, et cinq minutes supplémentaires à la récréation. Les enfants aux yeux bleus s'asseyent devant, et ceux aux yeux marron sont envoyés au fond de la classe. Les enfants aux yeux bleus sont encouragés à ne jouer qu'entre eux et à ignorer ceux aux yeux marron. Elliott n'autorise pas les enfants des deux groupes à boire à la même fontaine, et gronde souvent les enfants aux yeux marron s'ils ne respectent pas les règles de l'exercice ou s'ils se trompent. Elle donne souvent des exemples des différences entre les deux groupes en pointant du doigt des personnes précises et utilise des aspects négatifs des enfants aux yeux marron pour renforcer son argument.

En premier lieu, il y a une rĂ©sistance des Ă©lèves du groupe minoritaire Ă  l'idĂ©e mĂŞme que les enfants aux yeux bleus seraient meilleurs que ceux aux yeux marron. Pour les convaincre, Elliott ment aux enfants en leur disant que la mĂ©lanine, qui donne aux enfants les yeux bleus, est aussi liĂ©e Ă  des niveaux d'intelligence et d'apprentissage plus Ă©levĂ©s. Par consĂ©quent, peu après, la rĂ©sistance initiale s'Ă©vanouit. Ceux qui sont censĂ©s ĂŞtre « supĂ©rieurs Â» deviennent arrogants et autoritaires, et de manière gĂ©nĂ©rale dĂ©sagrĂ©ables avec leurs camarades « infĂ©rieurs Â». Leurs rĂ©sultats Ă  des tests très simples sont meilleurs, et ils parviennent Ă  accomplir des exercices mathĂ©matiques et de lecture qui semblaient auparavant au-delĂ  de leurs capacitĂ©s. Les Ă©lèves « infĂ©rieurs Â» sont aussi transformĂ©s : ils deviennent timides et soumis, et ont de moins bonnes notes aux tests. Ils s'isolent d'eux-mĂŞmes pendant la rĂ©crĂ©ation, y compris ceux qui Ă©taient auparavant dominants dans la classe. Les performances scolaires de ces enfants en pâtissent, y compris pour des exercices qui paraissaient simples auparavant[4].

Le lundi suivant[3], Elliott renverse les rôles, en faisant des enfants aux yeux bruns les supérieurs. Si ceux-ci traitent les enfants aux yeux bleus de façon assez similaire à la façon dont ils avaient été traités la semaine précédente, Elliott raconte que l'intensité est moindre. À 14h30 le mercredi, Elliott demande aux enfants aux yeux bleus d'enlever leurs cols. Pour réfléchir à l'expérience, elle demande aux enfants d'écrire ce qu'ils ont appris [3]. Elle est citée comme ayant dit plus tard : "Je crois que ces enfants ont marché dans les mocassins d'un enfant de couleur pendant une journée"[3].

RĂ©actions et attention du public

Les rĂ©dactions que les enfants ont Ă©crites Ă  la suite de leur expĂ©rience ont Ă©tĂ© publiĂ©es dans le journal Riceville Recorder le (page 4), sous le titre « Comment on ressent la discrimination. Â» Associated Press repère l'histoire et publia un article sur le sujet[3]. Grâce Ă  cet article, Elliott est invitĂ©e au The Tonight Show Starring Johnny Carson. Après sa description de l'exercice dans une courte interview, la rĂ©action du public ne se fait pas attendre : l'Ă©mission reçoit des centaines d'appels, pour la plupart nĂ©gatifs[3]. Une lettre est ainsi frĂ©quemment citĂ©e : "Comment osez-vous essayer cette expĂ©rience cruelle sur des enfants blancs ? Les enfants noirs sont habituĂ©s Ă  ces comportements avec lesquels ils grandissent, mais les enfants blancs n'ont aucun moyen de les comprendre. C'est cruel pour les enfants blancs, et cela leur causera de grands dommages psychologiques"[3].

L'attention que reçoit Elliott ne la rend pas populaire à Riceville. Lorsqu'elle entre dans la salle des enseignants le lendemain de son interview au Tonight Show, plusieurs enseignants quittent la pièce. Lorsqu'elle va faire ses courses en ville, elle entend des murmures. Quand sa plus grande fille va au lycée, elle trouve en sortant des toilettes un message haineux écrit au rouge à lèvres sur le miroir[3].

Une seule de ses collègues, Ruth Setka, continue de lui parler après l'exercice. Setka pense que si l'exercice d'Elliott est si mal reçu, c'est parce qu'il a été mené avec de très jeunes élèves, et qu'il aurait dû être essayé avec des élèves au moins du niveau collège (11-12 ans)[3]. Selon Elliott, les gens de Riceville l'identifient comme la femme qui a créé l'exercice "Yeux bleus-yeux marron" et ne peuvent pas l'oublier[5].

Cependant, son exercice est de plus en plus populaire, et elle apparait régulièrement à la télévision. Elle commence à réitérer l'expérience dans le cadre de formations pour adultes. Le , Elliott organise l'expérience pour des éducateurs à la White House Conference on Children and Youth (une conférence sur l'enfance et la jeunesse organisée par le président des États-Unis à la Maison-Blanche)[3].

En 1970, la chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision ABC produit un documentaire sur Elliott, intitulĂ© The Eye of the Storm (l'Ĺ“il du cyclone), qui la rend encore plus cĂ©lèbre aux États-Unis. Par la suite, William Peters (un journaliste et documentariste primĂ©) Ă©crit deux livres —A Class Divided (une classe divisĂ©e) et A Class Divided: Then and Now (une classe divisĂ©e: hier et aujourd'hui) —au sujet d'Elliott et de son exercice[3]. En 1985, A Class Divided est adaptĂ© en reportage tĂ©lĂ©visĂ© dans le cadre de l'Ă©mission Frontline sur PBS, avec une rĂ©union des enfants que l'on voit dans The Eye of the Storm, pour lequel Elliott a reçu le prix Hillman (un prix qui rĂ©compense les journalistes ou personnalitĂ©s publiques qui Ĺ“uvrent pour la justice sociale et le bien commun). Une version tĂ©lĂ©visĂ©e de l'exercice est diffusĂ©e au Royaume-Uni le sur la chaĂ®ne Channel 4 sous le titre The Event: How Racist Are You? ("Évènement: Ă  quel point ĂŞtes-vous raciste?")[6]. Selon les producteurs dans leur accord avec Jane Elliott, ce documentaire Ă©tait destinĂ© Ă  faire prendre conscience des effets des comportements racistes aux Britanniques. Après l'exercice, Elliott a dĂ©clarĂ© que le rĂ©sultat « n'avait pas Ă©tĂ© un succès aussi grand que celui auquel je suis habituĂ©e[7]. Â»

Elliott est apparue dans l'émission Person of the Week (Personnalité de la semaine) de Peter Jennings sur la chaîne ABC le [8]. Elle apparait également dans la chronologie des 30 éducateurs importants dans un manuel édité par McGraw-Hill, aux côtés de Confucius, Platon, Booker T. Washington ou encore Maria Montessori[3]. Elle a été invitée pour des discours dans plus de 350 universités et est apparue cinq fois dans le Oprah Winfrey Show[3].

Origine de la formation en diversité en milieu professionnel

Elliott est considĂ©rĂ©e comme « l'ancĂŞtre Â» de la formation en diversitĂ©, l'exercice "Yeux bleus - Yeux marron" Ă©tant Ă  la base d'une grande partie de ce qui est appelĂ© formation Ă  la diversitĂ©[9]. Elle a elle-mĂŞme donnĂ© des formations de ce type pour General Electric, Exxon, AT&T, et IBM, et enseignĂ© dans diverses administrations amĂ©ricaines (FBI, IRS, US Navy, dĂ©partement de l'Éducation, et Administration des postes)[3].

L'administration scolaire de Riceville accorda Ă  Elliott un congĂ© sans solde pour poursuivre des ateliers et des formations basĂ©es sur son exercice dans des organisations extĂ©rieures. Cependant, la demande croissante crĂ©a finalement des problèmes pour sa carrière d'enseignante au primaire[3]. Par consĂ©quent, Elliott quitta l'enseignement au milieu des annĂ©es 1980 pour se consacrer Ă  plein temps Ă  la formation Ă  la diversitĂ©, en adaptant son exercice pour le monde de l'entreprise. Ces formations Ă©taient prĂ©sentĂ©es comme un moyen de promouvoir l'esprit d'Ă©quipe, les profits et une atmosphère « pour gagner ensemble. Â» Il Ă©tait Ă©galement dit que ne pas accueillir cette formation pouvait crĂ©er pour une entreprise le risque d'une mauvaise publicitĂ©, d'un boycott, ou d'une poursuite en justice[10]. Pour cet exercice en entreprise, Elliott divise un groupe multiracial sur la base de la couleur des yeux des personnes et fait ensuite subir aux personnes aux yeux bleus un rĂ©gime sĂ©vère d'humiliation et de mĂ©pris. En quelques heures seulement, le traitement d'Elliott rend les travailleurs aux yeux bleus distraits et dĂ©couragĂ©s, rencontrant des difficultĂ©s avec les ordres les plus simples[11].

Les entreprises étaient intéressées par ces formations non seulement parce que dans les années 1970 et 1980, un nombre croissant de personnes non-blanches travaillaient dans ces organisations, mais aussi à la suite d'un certain nombre de décisions judiciaires et de politiques fédérales de promotion du multiculturalisme, adoptées grâce aux pressions de groupes de promotion des droits civiques pendant cette période[10].

De nombreuses entreprises en vinrent Ă  concevoir la formation Ă  la diversitĂ© comme un moyen d'Ă©viter des poursuites judiciaires et une publicitĂ© nĂ©gative. Pour Elliott, "si vous ne pouvez penser Ă  aucune autre raison de vous dĂ©barrasser du racisme, pensez-y comme un moyen d'Ă©conomiser de l'argent"[12]. Des formations inspirĂ©es par celle d'Elliott ont Ă©tĂ© utilisĂ©es en dehors des États-Unis. La formation Ă  la diversitĂ© Ă©tait peu connue au Royaume-Uni au dĂ©but des annĂ©es 1990 ; cependant, lorsque le Race Relations Amendment Act y a Ă©tĂ© adoptĂ© en 2000, une liste de 100 formations Ă  la diversitĂ© y est incluse dans un Annuaire de la diversitĂ©. La plupart des formations proposĂ©es ont une approche « plus lĂ©gère Â» que celle d'Elliott, mais celles basĂ©es sur son modèle sont aussi promues[12]. Elliott a elle-mĂŞme donnĂ© des formations en Australie, en se concentrant sur les enjeux de race soulignĂ©s par le parti d'extrĂŞme-droite de Pauline Hanson et le manque de reconnaissance des contributions aborigènes dans le pays. Elliott vend Ă©galement des vidĂ©os et d'autres supports pour les formateurs Ă  la diversitĂ© sur son site internet.

Postérité de l'expérience originelle

Dean Weaver, le directeur des Ă©coles de Riceville entre 1972 et 1979, considĂ©rait qu'Elliott Ă©tait une enseignante exceptionnelle qui faisait les choses diffĂ©remment et qui rendait les autres enseignants jaloux de son succès. Pour l'ancien proviseur Steve Harnack, elle Ă©tait une excellente enseignante et aurait peut-ĂŞtre eu moins de problèmes dans la communautĂ© si elle avait impliquĂ© les parents[3]. Son ancienne collègue Ruth Setka considère que : « Tout le monde en a assez d'elle. J'en ai assez d'entendre parler d'elle et de son expĂ©rience et d'entendre dire que tout le monde ici est raciste. Ça n'est pas vrai. Passons Ă  autre chose[3]. Â»

Recherche universitaire sur l'exercice "Yeux bleus-yeux marron"

La recherche universitaire sur l'exercice d'Elliott montre des résultats modestes dans la réduction à long terme des préjugés[13] - [14] mais ne parvient pas à une conclusion ferme sur le fait de savoir si les préjudices psychologiques dépassent ou non les bénéfices potentiels[15] - [16]. Elle a été accusée d'effrayer les gens, d'aller à l'encontre des règles scolaires, d'humilier les enfants, d'être dominatrice, en colère et de faire du lavage de cerveau. Pour les professeurs en sciences de l'éducation en Angleterre, Ivor F. Goodson et Pat Sikes, ce qu'Elliott a fait est contraire à l'éthique, et l'exercice est psychologiquement et émotionnellement néfaste. Ils émettent également une inquiétude éthique sur le fait que le but de l'exercice n'ait pas été présenté aux enfants dès le départ[3].

Dans le cas des formations pour adultes, les résultats mesurés sont également modérés. Selon une étude menée à l'université d'État de l'Utah en 1990, presque toutes les personnes qui avaient suivi l'expérience rapportent qu'elle a eu un sens pour elles. Cependant, les preuves statistiques démontrant l'efficacité de l'exercice pour réduire les préjugés sont modérés ; et presque tous les participants, y compris l'organisateur de la simulation, rapportent que celle-ci est éprouvante[14]. À la suite de l'étude de 1990, l'université Murdoch n'a pas inclus Yeux bleus - Yeux marron dans sa liste des stratégies performantes pour réduire le racisme[17].

Une autre Ă©valuation menĂ©e en 2003 par Tracie Stewart Ă  l'universitĂ© de GĂ©orgie, montre que les Ă©tudiants blancs ont adoptĂ© des attitudes significativement plus positives envers les personnes d'origine asiatique et sud ou centrale-amĂ©ricaine, mais seulement marginalement plus positives Ă  l'Ă©gard des Afro-AmĂ©ricains[13]. Dans certains cours, les participants peuvent ressentir une frustration face Ă  « leur incapacitĂ© Ă  changer Â» et commencer Ă  ressentir de la colère contre les groupes qu'ils Ă©taient censĂ©s mieux comprendre. Cela peut aussi conduire Ă  une anxiĂ©tĂ© lorsque les personnes deviennent hypersensibles Ă  l'idĂ©e d'ĂŞtre potentiellement soit offensant soit offensĂ©[12] - [13] - [14]. Aucun effet positif de long terme n'est relevĂ© par les Ă©tudes existantes[12].

Voir aussi

  • Blue Eyed – Un film allemand basĂ© sur l'exercice "Yeux bleus - Yeux marron"
  • Race: Science's Last Taboo – une sĂ©rie avec un Ă©pisode basĂ© sur cet exercice
  • ExpĂ©rience de Stanford

Références

  1. An Unfinished Crusade, PBS, 19 décembre 2002
  2. Eye of the Storm PBS.
  3. Stephen G Bloom, « Lesson of a Lifetime », Smithsonian Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Peters, Williams.
  5. PBS, "Class Divided - FRONTLINE."
  6. The Event: How Racist Are You?, channel4.com, consulté le 30 octobre 2009
  7. Jane Elliott, the American schoolmarm who would rid us of our racism, Andrew Anthony, The Observer, dimanche 18 octobre 2009
  8. « ABC Evening News for Friday, Apr 24, 1992; Headline: Person of The Week (Jane Elliott) », Television New Archive, Vanderbilt University (consulté le )
  9. Jamal Watson, « When Diversity Training Goes Awry », Diverse Online,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « NLPC Special Report The Authoritarian Roots of Corporate Diversity Training »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) by the National Legal and Policy Center by Dr Carl F. Horowitz
  11. The Essential Blue-Eyed, DVD-description by the official distributor's site for the DVD
  12. Munira Mirza, « Ticking all the boxes », BBC News Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. "Do the 'Eyes' Have It? A Program Evaluation of Jane Elliott's 'Blue-Eyes/Brown-Eyes' Diversity Training Exercise" by Tracie L. Stewart, Jacqueline R. Laduke, Charlotte Bracht, Brooke A. M. Sweet, Kristine E. Gamarel, Journal of Applied Social Psychology, Volume 33, Issue 9, pages 1898–1921, septembre 2003
  14. The Effect of a Prejudice-Reduction Simulation on Attitude Change, Deborah A. Byrnes, Gary Kiger.
  15. Prejudice-Reduction Simulations: Ethics, Evaluations, and Theory into Practice by Deborah A. Byrnes et Gary Kiger, université d'État de l'Utah, Simulation & Gaming, décembre 1992 vol. 23 n° 4 457-471
  16. Prejudice-Reduction Simulations: Social Cognition, Intergroup Theory, and Ethics, by Angie Williams, Howard Giles, université de Californie, Simulation & Gaming, décembre 1992 vol. 23 n° 4 472-484
  17. Anti-Racism – What Works? An evaluation of the effectiveness of anti-racism strategies; Prepared by the: Centre for Social Change & Social Equity; Murdoch University, Anne Pedersen, Iain Walker,Mark Rapley, & Mike Wise; March 2003; p. 78-80

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