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Jan Beyzym

  Le bienheureux Jan Beyzym, nĂ© le Ă  Beyzymy Wielkie (Ukraine) et mort le Ă  Marana, prĂšs de Fianarantsoa (Madagascar), Ă©tait un prĂȘtre jĂ©suite polonais missionnaire Ă  Madagascar et apĂŽtre auprĂšs des lĂ©preux. Il a Ă©tĂ© bĂ©atifiĂ© par Jean-Paul II le 18 aout 2002.

Jan Beyzim
Image illustrative de l’article Jan Beyzym
Le pĂšre Jan Beyzym, missionnaire
Jésuite, missionnaire et Bienheureux
Naissance
Beyzymy Wielkie Drapeau de l'Ukraine Ukraine
DécÚs (62 ans)
Fianarantsoa Drapeau de Madagascar Madagascar
Nationalité polonaise
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Vénéré à Madagascar
Béatification 18 aout 2002
par Jean-Paul II
Vénéré par Lépreux, à Madagascar
FĂȘte 12 octobre

Biographie

NĂ© en Ukraine dans une famille aristocratique polonaise Beyzym fait ses Ă©tudes au lycĂ©e de Kiev avant d’entrer au noviciat de la Compagnie de JĂ©sus Ă  Stara Wies, en Pologne (). Il suit le cours ordinaire de la formation d’un jĂ©suite, avec la philosophie (1876-1877) Ă  Stara Wies, suivie d’une pĂ©riode d’enseignement au collĂšge de Tarnopol, et de la thĂ©ologie Ă  Cracovie (1879-1881). Beyzym est ordonnĂ© prĂȘtre le , Ă  Cracovie.

En 1881 il retourne, comme prĂȘtre, au collĂšge de Tarnapol oĂč il enseigne le russe et le français tout en Ă©tant prĂ©fet et s’occupant de l’infirmerie. Il y montre une grande sollicitude pour les jeunes malades.

Beyzym est envoyĂ© Ă  Madagascar en , alors une mission des jĂ©suites français. Dans sa lettre de demande de 1897, envoyĂ©e au supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral, Luis Martin, il avait Ă©crit : « Je sais trĂšs bien ce qu’est la lĂšpre, et ce que je peux craindre, mais cela ne m’effraie pas. Au contraire, cela m’attire ».

ArrivĂ© Ă  Madagascar Beyzym est immĂ©diatement envoyĂ© Ă  la lĂ©proserie d’Ambahivoraka oĂč quelque 150 malades vivent dans un abandon quasi total. Beyzym a 48 ans et n’est pas habituĂ© au climat chaud mais il se donne entiĂšrement, avec ses forces, son cƓur et son talent d’organisateur aux lĂ©preux d’Ambahivoraka. Il dĂ©cide de construire un vĂ©ritable hĂŽpital oĂč les patients pourraient ĂȘtre soignĂ©s avec compĂ©tence, tout en Ă©tant humainement et religieusement accompagnĂ©s. L’aide financiĂšre nĂ©cessaire vient essentiellement d’amis bienfaiteurs en Pologne avec lesquels il a garde de nombreux contacts. Ses nombreuses lettres en polonais forment une belle anthologie littĂ©raire et spirituelle: 543 de ses lettres sont conservĂ©es.

InstallĂ© en Ă  Marana, prĂšs de Fianarantsoa, Beyzym y restera au milieu de ses lĂ©preux jusqu'Ă  la fin de sa vie. La vie est loin d’y ĂȘtre facile. Beyzym admet qu’il ressent souvent de la rĂ©pulsion. Il reconnaĂźt s’ĂȘtre Ă©vanoui plusieurs fois. Le 18 avril 1801 il Ă©crit au provincial de France : « Il est nĂ©cessaire d’ĂȘtre en union constante avec Dieu. Il faut s’habituer petit Ă  petit Ă  la puanteur. Nous ne respirons pas ici le parfum des fleurs mais la pourriture des corps ».

Son hĂŽpital moderne – grande innovation Ă  l’époque – comprend, outre une chapelle et maison pour les pĂšres, une pharmacie moderne, un dispensaire avec ses dĂ©pendances, et deux grands pavillons (un pour les hommes et l’autre pour les femmes). Le tout pouvait loger 140 patients. Pour servir les lĂ©preux il obtient l’aide des SƓurs de Saint-Joseph de Cluny. Il est inaugurĂ© le .

Affaibli par le travail et une vie de privations dans un climat qui lui Ă©tait pĂ©nible, Beyzym meurt Ă  Marana le , emportĂ©e par une fiĂšvre causĂ©e par une infection contractĂ©e lors du traitement d’un lĂ©preux.

GrĂące Ă  Beyzym et ses collaborateurs l’Ɠuvre de misĂ©ricorde pour les lĂ©preux de Madagascar a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© sur des fondements solides. L’hĂŽpital hansĂ©nien de Marana existe toujours. Depuis 1964 de petite maisons sont construites prĂšs de l’hĂŽpital pour y loger les familles des victimes de la maladie de Hansen.

Jan Beyzym est béatifié par le pape Jean-Paul II le 18 aout 2002.

Bibliographie

  • C.Drazek: Vie, activitĂ© et saintetĂ© du Serviteur de Dieu, J. Beyzym (2 vol.), Rome, 1989.
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