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Jametz

Jametz [ʒame] est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Jametz fait partie de la Lorraine gaumaise.

Jametz
Jametz
La rue principale et l'église Saint-Pierre-ès-Liens.
Blason de Jametz
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Montmédy
Maire
Mandat
Regis Aubry
2020-2026
Code postal 55600
Code commune 55255
Démographie
Population
municipale
260 hab. (2020 en augmentation de 1,56 % par rapport à 2014)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 52″ nord, 5° 22′ 56″ est
Altitude 199 m
Min. 187 m
Max. 281 m
Superficie 17,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmédy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Jametz
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Jametz
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Jametz
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Jametz

    Géographie

    Localisation

    Petite commune qui est située entre Montmédy et Verdun.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Jametz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,1 %), forêts (31,5 %), terres arables (27 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones urbanisées (1,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Gemmatium (1076) ; Gerimacum (1086) ; Gemmacum (1086) ; Allodium de Jamars (XIe siècle) ; Jamais (1163 et 1240) ; Jamas (1220) ; Jamai (1220) ; Jamaix (1233) ; Gemmas, Jemmas, Jamaz (XIIIe siècle) ; Jamatz (1333) ; Jaymais, Gemmacium, Genniacum (1549) ; Jamets (1568, 1597 et 1712) ; Jamects (1568) ; Iametz (1588) ; Iamets (1700)

    Jametz (1793).

    Histoire

    Les mottes de la citadelle.

    Les premières traces connues d’occupation humaine retrouvées dans la commune remontent à la période gallo-romaine, où son nom est Gemmatium. Anciennement Jametz était fief à l'évêché de Verdun. Il fit ensuite partie du Barrois, puis devint chef-lieu d'un comté ressortissant à la principauté de Sedan de 1449 à 1598. Il passa successivement aux duchés de Champagne, de Bar, de Luxembourg et de Lorraine, puis au Clermontois et à la France par échange de 1784.

    La ville, protestante et appartenant à la principauté de Sedan, subit un long siège en 1588-1589 des troupes de la Ligue (dernière guerre de Religion). C'est l'ingénieur militaire Errard de Bar-le-Duc qui la défend jusqu'à la capitulation du .

    Le vieux château-fort médiéval avait été aménagé pour un nouveau style de guerre où l'artillerie et la mousqueterie avaient des rôles importants à jouer : Jean Errard avait fait raser les tours à la hauteur du rempart, y improvisant des bastions (plates-formes conçues pour une défense efficace par les arquebuses et les canons), et murer toutes les portes (sauf celle qui regardait Jametz au nord-est) pour renforcer les remparts. Le château avait la forme d’un quadrilatère irrégulier flanqué d'énormes tours tronquées à chaque angle, avec un donjon central, devenu le logement du gouverneur, abritant armes et munitions, véritable citadelle avec tours et douves. Toute la forteresse baignait dans les eaux de la Loison détournée, inondant de vastes fossés entourant ses murailles. Ses remparts, murs et courtines étaient renforcés de tours et bastions (bastion de la Grille, bastion de la Cloche) adaptés aux nouvelles tactiques, avec des demi-lunes et ces tout récents boulevards élevés en terre de la Porte, du Robin et de Brutz, qui amélioraient considérablement la défense. La toute petite ville, très médiocre place-forte mal remparée, s’étirait le long de la rivière, qui la protégeait dans sa partie basse, et se retranchait derrière de larges et profonds fossés extérieurs, encore visibles aujourd'hui, surtout du côté de Remoiville, surmontés des boulevards de la Garenne, du Hazart et de la Lampe... Il n'est donc pas étonnant, qu’avec tant de nouveaux boulevards, ce foyer de Huguenots ait mérité parfois l'appellation de « Boulevard du Protestantisme Â» et qu'ainsi modernisée -et galvanisée par d'audacieuses sorties et d’incessants et foudroyants coups de main de défenseurs déterminés- Jametz ait soutenu, du au , un long siège d'un an et demi !

    Les fortifications du village de Jametz furent mises en ruines en 1588. Le château fut démantelé en 1673.
    La prévôté de Jametz était composée des localités suivantes : Cierges, la Forêt, la Grange-aux-Bois, Jametz, le Jay, Montaubé, Proiville-lez-Dun, les Roises, Romagne-sous-les-Côtes. En 1790 Jametz devint chef-lieu de l'un des cantons dépendant du district de Stenay.

    Ceux qui vivent dans cette petite commune située au Nord-Est de la France, proche de la frontière avec la Belgique, s'occupent principalement de l'élevage de bétail, la fabrication de fromages, l'artisanat en bois et cueros dès le XVe siècle. Anciennement, plusieurs de ses habitants avec l'intention de faire reconnaissable le peuple et les produits, ont choisi de porter comme nom de famille le nom de cette petite localité (certains avec variations comme Jamet ou Jamett) qui orgueilleusement toujours maintient vivantes ses coutumes et traditions locales.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 septembre 2006 Régis Aubry
    septembre 2006 mai 2020 Norbert Lambert
    mai 2020 En cours Régis Aubry [8] Cadre

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2020, la commune comptait 260 habitants[Note 2], en augmentation de 1,56 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    776788802879951924858854788
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    755782811786736646578565511
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    455422433375348306318267329
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    345277300298241243252255258
    2018 2020 - - - - - - -
    259260-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Pierre-ès-Liens, construite en 1803.
    • La chapelle Notre-Dame-du-Mont au cimetière, construite en 1560.
    • La chapelle Notre-Dame-de-la-Prairie, construite en 1913.
    • Vestiges de la citadelle vers XVe siècle, entourée de murailles en 1543, détruite en 1673.
    • L'ancien lavoir.
    • L'église Saint-Pierre-ès-Liens.
      L'église Saint-Pierre-ès-Liens.
    • Chapelle Notre-Dame-du-Mont au cimetière.
      Chapelle Notre-Dame-du-Mont au cimetière.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Prairie.
      Chapelle Notre-Dame-de-la-Prairie.

    Jametz et le cinéma

    Dans le film Flyboys, Jametz est citée comme cible de l'Escadrille La Fayette.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Charles Buvignier (ill. F. Labeville), Jametz et ses seigneurs, Verdun, Pierson, , 96 p.
    • C. Chéville, « Confiscations exercées sur les défenseurs de Jametz par le duc de Lorraine (1589-1590) », Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, 3e série, t. 10,‎ , p. 333-347 (lire en ligne)
    • E. Biguet, « Les premiers seigneurs de Jametz. Les de La Marck. Siège de Jametz. Jametz après le siège. Illustrations », Mémoires. Société des amateurs-naturalistes du nord de la Meuse,‎ , p. 38-96 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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