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James Hogue

James Arthur Hogue, nĂ© le Ă  Kansas City, Kansas, est un escroc amĂ©ricain connu entre autres pour ĂȘtre entrĂ© Ă  l'universitĂ© de Princeton en se faisant passer pour un orphelin autodidacte. Un documentaire, Con Man, sorti en 2003, lui est consacrĂ©.

James Hogue
Biographie
Naissance
Pseudonymes
Jay Mitchell Huntsman, Alexi Indris-Santana, Jim MacAuthor
Nationalité
Formation
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A travaillé pour
Membre de
Ivy Club (en)
Site web

Jeunesse

Hogue est nĂ© Ă  Kansas City, Kansas, et il y a passĂ© sa jeunesse. Il a frĂ©quentĂ© la Washington High School[1] oĂč il a battu des records de course Ă  pied sur 1 mile (4 min 18 s 4) et 2 miles (9 min 20 s 4) en 1977.

CarriĂšre criminelle

En 1986, Hogue a presque trente ans et a quitté l'université du Wyoming ; il s'inscrit dans un lycée de Palo Alto, Californie sous le nom de « Jay Mitchell Huntsman », un « orphelin » de 16 ans, originaire du Nevada (en fait l'identité d'un enfant né en 1969 et mort deux jours aprÚs sa naissance[2]). Le journaliste local Jason Cole découvre le pot aux roses.

Puis il s'inscrit Ă  l'universitĂ© de Princeton en 1988 en utilisant l'alias « Alexi Indris-Santana », orphelin autodidacte originaire de l'Utah ; Hogue revendique dans son dossier d'inscription avoir dormi Ă  la belle Ă©toile dans le Grand Canyon, Ă©levant ses moutons et lisant les philosophes. Il retarde son admission d'un an, sans informer Princeton que c'Ă©tait Ă  cause de son incarcĂ©ration dans l'Utah aprĂšs une condamnation pour vol d'outils et de cadres de bicyclette d'une valeur d'environ 20 000 dollars[1], malgrĂ© ça, il viole sa libertĂ© conditionnelle pour entrer en classe. Les deux annĂ©es suivantes, il vit sous le nom de « Santana », fait partie de l'Ă©quipe de course Ă  pied et est admis au trĂšs prestigieux Ivy Club (en)[3] - [1].

Sa vĂ©ritable identitĂ© est rĂ©vĂ©lĂ©e quand Renee Pacheco, une de ses anciennes camarades de classe du lycĂ©e de Palo Alto High School (en), le reconnait. Elle s'en est confiĂ©e au reporter Jason Cole, qui rĂ©vĂšle l'identitĂ© de Hogue pour la seconde fois. Hogue est arrĂȘtĂ© le , pour avoir fraudĂ© (vol par tromperie) l'universitĂ© de prĂšs de 30 000 dollars en aides financiĂšres et il est condamnĂ© Ă  trois ans de prison, avec cinq ans de mise Ă  l'Ă©preuve et 100 heures de travail d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral (community service)[4].

Hogue refait les gros titres le , au travers de son association avec l'universitĂ© Harvard. Ayant de nouveau menti sur son identitĂ©, il est employĂ© comme agent de sĂ©curitĂ© dans un des musĂ©es du campus d'Harvard. Au bout de quelques mois, les officiels du musĂ©e remarquent que plusieurs pierres prĂ©cieuses exposĂ©es ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par des fausses. La police de Somerville, Massachusetts, arrĂȘte Hogue Ă  son domicile et l'accuse de vol qualifiĂ© pour un montant de plus de 50 000 dollars[5].

Hogue viole les conditions de sa libĂ©ration conditionnelle en revenant Ă  Princeton et en frĂ©quentant le campus en utilisant cette fois le nom de « Jim MacAuthor » ; bien que non inscrit, il se nourrit Ă  la cafeteria de l'universitĂ©. Il est arrĂȘtĂ© le aprĂšs qu'un Ă©tudiant l'ait reconnu et il est placĂ© en dĂ©tention par la police de Princeton - qui l'a plus tard libĂ©rĂ© sur son propre engagement (en). Il est par la suite incarcĂ©rĂ© au Mercer County Correctional Center sur une condamnation pour intrusion.

Hogue est libéré en 1997 et disparait de l'attention publique. En 1999, le réalisateur Jesse Moss, qui souhaite faire un documentaire sur Hogue, le retrouve à Aspen et s'assure de sa coopération pour le film. Le documentaire, intitulé Con Man, sortira en 2003.

En , la police fouille la maison de Hogue dans le ComtĂ© de San Miguel, Colorado, et trouve 7 000 objets, d'une valeur dĂ©passant 100 000 dollars, volĂ©s dans les maisons voisines, oĂč Hogue avait effectuĂ© des travaux. Les biens volĂ©s remplissaient sa maison et un petit compartiment secret qu'il y avait construit[6]. Il est apprĂ©hendĂ© Ă  Tucson, Arizona, le par des US Marshals et le shĂ©riff du ComtĂ© de Pima, alors que Hogue Ă©tait au cafĂ© de Barnes & Noble surfant internet[7]. En Hogue plaide coupable pour vol, en Ă©change d'une rĂ©duction de peine et l'abandon de chefs d'inculpation additionnels et est condamnĂ© en mai Ă  dix annĂ©es de prison[8]. Il sera remis en libertĂ© surveillĂ©e en 2012.

Le , il est arrĂȘtĂ© Ă  Aspen Ă  la suite d'un mandat d'arrĂȘt lancĂ© contre lui pour vol par le ComtĂ© de Boulder[9]. Lors de son arrestation dans une bibliothĂšque locale, il a d'abord donnĂ© un faux nom (David Bee)[9]. Il vivait dans la montagne dans une cabane construite illĂ©galement et avec des matĂ©riaux volĂ©s et 17 000 dollars en espĂšces et de nombreux vĂȘtements de ski volĂ©s furent trouvĂ©s dans son SUV[6].

Notes et références

  1. (en) Tracing a Devious Path to the Ivy League - James Barron et M. A. Farber, The New York Times, 4 mars 1991 (2 pages)
  2. (en) Nancy Lofholm, « The con artist next door », The Denver Post,
  3. (en) David Samuels, « The Runner », The New Yorker, , p. 72–85
  4. (en) Darlen Superville, « Princeton Boots Runner, a Fake Who's 31 », San Jose Mercury News, , Page 1B (article payant)
  5. (en) « Bogus Princeton Student Held in New Crime », The New York Times,
  6. (en) This con man lied his way into Princeton. Decades later, he was found squatting in mountain shack. - Samantha Schmidt, The Washington Post, 10 février 2017
  7. (en) Fugitive "Con Man" from Colorado Nabbed in Tucson by U.S. Marshals and the Pima County Sheriffs Department - United States Marshals Service, 4 février 2006 (voir archive)
  8. (en) Notorious impostor gets 10 years in jail - The Denver Post, 17 mai 2007
  9. (en) Jason Auslander, « Con man arrested at Pitkin County Library », The Aspen Times,

Bibliographie

  • (en) David Samuels, The Runner : A True Account of the Amazing Lies and Fantastical Adventures of the Ivy League Impostor James Hogue, Counterpoint, 2010 (ISBN 978-1-5824-3504-6)

Liens externes

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