Jaggi Singh
Jaggi Singh (1971) est un militant altermondialiste et anarchiste canadien.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Se dĂ©crivant lui-mĂȘme comme anarchiste, Singh vit Ă MontrĂ©al, oĂč il s'implique dans le groupe SolidaritĂ© sans frontiĂšres et le collectif Personne n'est illĂ©gal. Par le passĂ©, il a aussi Ă©tĂ© membre du Salon du livre anarchiste de MontrĂ©al et de la Convergence des luttes anticapitalistes. Il est trĂšs souvent prĂ©sent lors de manifestations oĂč il est arrĂȘtĂ© Ă plusieurs reprises et gĂ©nĂ©ralement acquittĂ© des charges portĂ©es contre lui.
Jeunesse
Né à Toronto d'un pÚre sikh et d'une mÚre catholique, il étudie au collÚge Saint-Michel, à l'Université de Toronto et à l'Université de la Colombie-Britannique.
Il commence Ă se forger une rĂ©putation en tant que militant lors du sommet de la CoopĂ©ration Ă©conomique pour l'Asie-Pacifique de 1997 Ă Vancouver. DĂ©jĂ connu des services de police, il est arrĂȘtĂ© Ă la veille de la confĂ©rence pour avoir agressĂ© un policier et criĂ© avec un mĂ©gaphone lors d'une manifestation antĂ©rieure.
Années 2000
En octobre 2000, lors d'une manifestation Ă MontrĂ©al contre le sommet du G-20, il est arrĂȘtĂ© pour participation Ă une Ă©meute, mais est acquittĂ© des accusations portĂ©es contre lui trois ans plus tard[1]. En 2001, il est arrĂȘtĂ© par la GRC au sommet des AmĂ©riques de QuĂ©bec, cette fois-ci pour ne pas avoir respectĂ© une condition de son cautionnement, qui lui interdisait d'assister Ă des rassemblements politiques ou Ă des manifestations. Il est Ă©galement accusĂ© de port d'armes illĂ©gal pour s'ĂȘtre servi d'une fausse catapulte grandeur nature, destinĂ©e Ă projeter des oursons en peluche. Cette fois, il passe dix-sept jours derriĂšre les barreaux avant dâĂȘtre libĂ©rĂ© sous caution. Toutes les accusations sont abandonnĂ©es par la suite[2].
En 2002, il est arrĂȘtĂ© Ă une manifestation contre le premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu, qui vient prononcer un discours Ă l'UniversitĂ© Concordia. Plus tard, Singh est acquittĂ© des accusations et les autoritĂ©s universitaires sont blĂąmĂ©es pour leur nĂ©gligence.
En 2003, Singh visite la Cisjordanie sur invitation du mouvement international de solidaritĂ©. Se voyant refuser l'entrĂ©e en IsraĂ«l, il combat la dĂ©cision devant les tribunaux. Il obtient le droit de rester pour trois mois, mais on lui interdit d'entrer en Cisjordanie. Singh refuse d'obĂ©ir Ă cette ordonnance et fait des dĂ©clarations publiques sur ses motifs, en Ă©crivant qu'il n' « Ă©tait pas au grĂ© d'une puissance occupante de dĂ©cider qui peut ou pas entrer en Palestine ». Le , des agents de police israĂ©liens viennent l'arrĂȘter Ă JĂ©rusalem. Tenu captif dans le complexe russe et Ă la prison Maasiyahu, il est expulsĂ© vers le Canada[3].
En 2004, le New York Daily News évoque le profil de Singh dans un article traitant d'un groupe de manifestants en colÚre à la convention nationale républicaine. L'article le décrit comme un militant de confession musulmane violent et formé aux armes. Singh critique l'article, affirmant que son action politique se veut non-violente et pacifiste.
Le , Singh est arrĂȘtĂ© par cinq policiers montrĂ©alais alors qu'il assiste Ă un Ă©vĂ©nement artistique et une levĂ©e de fonds au cafĂ© El Salon, Ă MontrĂ©al, pour les prisonniers politiques palestiniens. Singh prend Ă©galement part Ă une manifestation contre le discours du ministre fĂ©dĂ©ral de l'immigration Monte Solberg lors de la rencontre de Citizens for Public Justice (en) en 2006, exigeant un moratoire sur toutes les dĂ©portations publiques.
Années 2010
En , il dĂ©cide de se rendre au service de police de Toronto en raison d'un mandat d'arrĂȘt portĂ© contre lui Ă l'occasion du Sommet du G20 tenu Ă Toronto[4] - [5]. Singh ne considĂšre pas qu'il est un cas isolĂ©. Disant n'avoir aidĂ© qu'au transport des manifestants et Ă leur hĂ©bergement Ă Toronto, il affirme que ce mandat, comme l'arrestation de personnes dans des rĂ©sidences dans la nuit, avant mĂȘme qu'elles ne manifestent, reflĂštent une criminalisation du droit de manifester[6]. En , il a plaidĂ© coupable Ă une accusation d'avoir encouragĂ© Ă commettre un mĂ©fait de plus de 5000 $ pour avoir, durant une confĂ©rence de presse du groupe Personne n'est illĂ©gal, encouragĂ© les gens a s'attaquer Ă la clĂŽture de sĂ©curitĂ© [7].
Le , le groupe La Meute organise une manifestation Ă QuĂ©bec. Une contre-manifestation est aussi organisĂ©e par le groupe l'Action citoyenne contre la discrimination. Singh est arrĂȘtĂ© lorsquâune partie des contre-manifestants fait face Ă une ligne de policiers anti-Ă©meutes prĂšs du lieu de rassemblement de La Meute. Il est relĂąchĂ© moins d'une heure plus tard sans accusation[8]. Il a dĂ©fendu le lendemain le recours Ă la violence pour contrer les mouvements d'extrĂȘme droite[9]. Il est rĂ©-arrĂȘtĂ© le [10]. Le , il est acquittĂ© des accusations dâentrave et de supposition de personne dĂ©posĂ©es contre lui Ă la suite de cette manifestation[11].
Notes et références
- « Le militant Jaggi Singh acquitté », sur radio-canada.ca, (consulté le )
- « Jaggi Singh obtient gain de cause », sur radio-canada.ca, (consulté le )
- « Jaggi Singh rentre au bercail », sur radio-canada.ca, (consulté le )
- « Jaggi Singh se rend à la police de Toronto », sur radio-canada.ca, (consulté le )
- Catherine Handfield, « Le militant Jaggi Singh en prison », sur lapresse.ca, (consulté le )
- (en) Activist surrenders to face G20 charges - Antonia Zerbisias, The Star (Ă©dition Torontoise), 6 juillet 2010
- Brian Myles, « G20 : Jaggi Singh évite la prison », sur radio-canada.ca, (consulté le )
- Tommy Chouinard, « Manifestation illégale à Québec: Jaggi Singh libéré », sur lapresse.ca, (consulté le )
- Zone SociĂ©tĂ© - ICI.Radio-Canada.ca, « « Des fois, la violence, câest nĂ©cessaire » - Jaggi Singh », sur Radio-Canada.ca (consultĂ© le )
- Mathieu Galarneau, « Manifestations Ă QuĂ©bec : Jaggi Singh arrĂȘtĂ© », sur quebechebdo.com, (consultĂ© le )
- Isabelle Mathieu, « Manifestation antiraciste à Québec: l'activiste Jaggi Singh acquitté », sur Le Soleil, (consulté le )