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Jacques Richepin

Jacques Richepin, né le à Paris 6e et mort le à Douarnenez[1], est un poète, dramaturge, auteur de chansons et directeur de théâtre français.

Jacques Richepin
Portrait photographique par l’atelier Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Douarnenez
Nom de naissance
Jacques William Théodore Richepin
Nationalité
Formation
Activités
Père
Fratrie
Tiarko Richepin (frère)
Conjoint
Cora Laparcerie (Ă  partir de )
signature de Jacques Richepin
Signature de Richepin dans son dossier de Légion d’honneur.

Biographie

Fils de Jean Richepin et frère ainé du compositeur Tiarko Richepin, Jacques Richepin est élève de l'École des Langues Orientales et diplômé en langue tamoule en 1906[2].

Après avoir commencé une carrière de dramaturge à l'âge de 19 ans, il a épousé, deux ans plus tard, le la comédienne Cora Laparcerie[3].

En 1902, l’Académie française lui décerne le prix Maillé-Latour-Landry[4], suivi du prix Jules-Davaine en 1916[5] .

De à , il dirige le théâtre de la Renaissance en duo avec son épouse la comédienne Cora Laparcerie[3], ce qui l’amène à se battre en duel, le , à Neuilly-sur-Seine, contre l'écrivain Pierre Frondaie à la suite d'une dispute entre leurs épouses, devant plus de cent témoins[6]. En , un autre duel l’oppose, au sujet de la taxe sur les billets de théâtre gratuits, au duc de Camastra[7], à l’issue duquel ce dernier est blessé, l’épée de son adversaire s’étant enfoncée de trois centimètres dans l’avant-bras[8].

Mobilisé comme officier de réserve en 1914, il passe dans l'aviation en 1915 et sert dans une escadrille de bombardement. Il est blessé en combat aérien et son avion abattu entre les lignes à l'armée d'Orient en mars 1916. Il est décoré de la Légion d'honneur à titre militaire en 1918[9].

En 1930 ou 1931, il traduit de l'allemand la pièce de théâtre l'Affaire Dreyfus de Wilhelm Herzog (en) et Hans Rehfisch (en), représentée de février à mars 1931 au théâtre de l’Ambigu, qui déclenche un véritable scandale. Les Camelots du Roi interrompent les représentations[10] - [11]. Sur une affichette oblongue relative à la pièce, le nom de Cora Laparcerie apparait. Un livre en a été tiré en 1931 chez Albin Michel, les auteurs étant dans l’ordre Hans J. Rehfisch et Wilhelm Herzog.

En 1946, il présente sa candidature à l'Académie française mais est battu par Marcel Pagnol[12].

Ayant acheté, avec son père et son épouse, l’île Tristan, en 1911, ils en ont fait un lieu de villégiature pour artistes, notamment parisiens. Le , le conseil municipal de Douarnenez a accepté un legs de Pierre Cassou, qui avait voué sa vie à collectionner les objets et portraits représentant Cora Laparcerie et son époux, dont un grand portrait de cette dernière par Édouard Zier, daté de 1900, et un de Jean Richepin par Léon Tanzi datant de 1887[13] - [14]. Cette collection devrait être prochainement exposée sur l'île Tristan, propriété du Conservatoire du littoral depuis 1995.

Il est inhumé avec Cora Laparcerie dans la chapelle familiale sur l'Île Tristan, où les ont rejoints leur fils François (1902-1981) et leur fille Jacqueline dite Miarka (1912-1956)[15].

Ĺ’uvres

Jacques Richepin par Charles Gir.
Théâtre
Écrits
  • Le RĂŞve, poĂ©sie publiĂ©e dans Je sais tout.
  • Mon cĹ“ur, poèmes, 1924.
  • L'Image obstinĂ©e, roman, 1946.

Galerie

  • Cora Laparcerie en 1907 dans La Marjolaine de Jacques Richepin, au théâtre de la Porte-Saint-Martin.
    Cora Laparcerie en 1907 dans La Marjolaine de Jacques Richepin, au théâtre de la Porte-Saint-Martin.
  • Jacques Richepin, Cora Laparcerie et son fils lors du duel de 1923.
    Jacques Richepin, Cora Laparcerie et son fils lors du duel de 1923.
  • Jacques Richepin (Laparcerie) et ses deux fils lors du duel de 1923.
    Jacques Richepin (Laparcerie) et ses deux fils lors du duel de 1923.

Notes et références

  1. Mairie du 6e arrondissement, « Acte de naissance no 718 avec mention marginale de décès : vue 2/15 », sur Archives de Paris (consulté le ).
  2. Archives de Paris, « D4R1 1094 : classe 1900, Feuillet matricule no 2117 de Jacques William Théodore Richepin » (consulté le ).
  3. « Les Auteurs : Richepin (Jacques) », sur biusante.parisdescartes.fr (consulté le ).
  4. Albert Soubies et Jean Paul Milliet, Almanach des spectacles : continuant l’ancien Almanach des Spectacles (1752 à 1815), vol. 31-32, Paris, Librairie des Bibliophiles, , 140 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 131.
  5. Bulletin des Ă©crivains, Paris, (lire en ligne), p. 12.
  6. (en) « Wounds His Enemy In A French Duel : Richepin Fights Frondaie Over a Quarrel Between Their Wives », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « Dueling », New York Times, vol. 11, no 4,‎ , p. 164 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Un duel Jacques Richepin-de Camastra », Le Petit Journal, no 22195,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Archives nationales, « Notice c-235400 », sur Base Léonore, 1918-07-1913 (consulté le ).
  10. Société littéraire des amis d’Émile Zola, Cahiers naturalistes, Paris, Société littéraire des amis d'Émile Zola, (ISBN 978-2-91201-207-4, lire en ligne), chap. 76, p. 158.
  11. Jean-Claude Caron et Annie Stora-Lamarre, Hugo politique : actes du colloque international de Besançon (11-13 décembre 2002), Besançon, Presses Univ. Franche-Comté, , 309 p., 24 cm (ISBN 978-2-84867-083-6, OCLC 879189500, lire en ligne), p. 228.
  12. « Après les nouvelles élections : la Compagnie compte 35 membres », sur lemonde.fr, .
  13. Ludovic Le Signor, « Le Retour de Cora grâce à la passion de Pierre », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Pierre Cassou, qui collectionnait Cora Laparcerie, est décédé », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Miarka Laparcerie composa des chansons, en particulier la célèbre chanson Mon cœur est un violon, chantée par Lucienne Boyer, Lucienne Delyle et André Claveau, « Cora Laparcerie Richepin », sur histoire-caychac, (consulté le ).

Liens externes

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