Accueil🇫🇷Chercher

Jacques Renard (militaire)

Jacques Renard, né Jacob Kramer le à Magdebourg (Allemagne) et mort le à Nice (France), est un militaire français d'origine allemande, compagnon de la Libération. Engagé dans la Légion étrangère dans les années 1920, il combat dans les colonies françaises d'Afrique du Nord. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il combat en Norvège, en Afrique et au Moyen-Orient. Grièvement blessé lors de la bataille de Bir Hakeim, il poursuit néanmoins sa carrière militaire à des postes administratifs jusqu'à sa retraite.

Biographie

Jeunesse et engagement

Jacob Kramer naît le à Magdebourg en Allemagne[1]. En 1920, il s'engage dans la Légion étrangère sous l'identité de Jacques Renard qu'il conservera tout le reste de sa vie[2]. Affecté au 4e régiment étranger, il combat au Maroc où il est blessé par balle en février 1922[3]. Promu sergent en novembre 1924, il est muté au 3e régiment étranger d'infanterie et combat à nouveau au Maroc pendant la guerre du Rif[2]. Promu adjudant et naturalisé français en 1931, il est en Algérie jusqu'en 1933 avec le 1er régiment étranger[3]. De nouveau au Maroc avec le 3e RE après être passé adjudant-chef, il y reste jusqu'en mars 1938, date à laquelle il est promu sous-lieutenant[1]. Il retrouve alors le 4e RE auquel il est affecté jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939[2].

Seconde Guerre mondiale

En mars 1940, Jacques Renard est affecté au corps expéditionnaire français en Scandinavie et prend part à la campagne de Norvège en mai et juin 1940[1]. À l'issue de cette campagne, le corps expéditionnaire, commandé par le général Béthouart, se retrouve stationné en Angleterre où il apprend la nouvelle de l'armistice du 22 juin 1940[3]. Comme la plupart de ses camarades, Jacques Renard décide de poursuivre la lutte et de se rallier à la France libre[3]. Mis à la tête de la 1re compagnie de transmissions des forces françaises libres, il est engagé dans la bataille de Dakar puis participe à la campagne du Gabon[2]. Il combat ensuite les italiens en Érythrée puis lors de la campagne de Syrie en juin 1941[3]. Promu capitaine, il prend le commandement du 1er bataillon de transmissions des FFL puis participe à la guerre du désert en Libye en 1942[2].

Il prend part à la bataille de Bir Hakeim de mai à juin 1942 au cours de laquelle il s'assure de la continuité des transmissions entre les unités engagées[1]. Plusieurs fois blessé au cours de la bataille, il doit être amputé d'une jambe et ne pourra plus participer directement aux combats[1]. Il sort de l'hôpital en février 1943 pour prendre la tête du service des transmissions en Syrie. Au début de l'année 1944, il est muté aux services extérieurs puis en décembre de la même année devient chef des services spéciaux de Corse[2].

Après-guerre

Promu chef de bataillon en mars 1945, il sert dans les troupes françaises d'Allemagne jusqu'en 1950[3]. Lieutenant-colonel en juillet 1952, il est inspecteur technique des matériels de transmissions de la 9e région militaire à Marseille où il prend sa retraite en juillet 1958 avec le grade de colonel[2].

Jacques Renard meurt le 19 mars 1980 à Nice où il est inhumé[1].

DĂ©corations


Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Broche, L'Ă©popĂ©e de la France libre : 1940-1946, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.