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Jacques Dodelier

Jacques Dodelier (Brest, - Mort pour la France[1] à Dire Dawa le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 août 1941. Capitaine de cavalerie passé dans l'aviation, il refuse l'armistice du 22 juin 1940 et s'engage dans la Royal Air Force. Il meurt lors d'une mission d'observation dans le ciel d'Éthiopie.

Biographie

Avant-guerre

Jacques Dodelier naît le à Brest (Finistère) d'un père colonel[2]. Désireux de suivre les traces de ce dernier, il entre en 1922 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr dans la promotion "Metz et Strasbourg" où figure également Philippe Leclerc de Hauteclocque[3]. À sa sortie de l'école, il sert d'abord dans la cavalerie et devient capitaine dans les Spahis. Passé ensuite dans l'aviation, il obtient un brevet d'observateur et est affecté au Groupe de bombardement 1/61 à Youks-les-Bains[4]. C'est là qu'en , il apprend la nouvelle de l'armistice.

Seconde guerre mondiale

Refusant la défaite, il embarque à bord d'un Martin Maryland en compagnie de Roger Ritoux-Lachaud, Robert Cunibil et deux autres hommes. Se dirigeant vers l'Égypte, les cinq aviateurs se posent à Marsa Matruh puis rejoignent le quartier général de la Royal Air Force. Engagés dans la RAF Volunteer Reserve, ils forment avec Pierre de Maismont et René Bauden le no 1 French Bomber Flight. Le , l'unité se rend à Aden au Yemen, effectuant au passage une reconnaissance au-dessus des villes de Massaoua et Assab tenue par les italiens. Jacques Dodelier prend le commandement de l'escadrille lorsque celle-ci est rattachée au no 8 Bomber Squadron de la RAF. Dans le ciel d'Abyssinie, il effectue des missions de reconnaissance et fournit des renseignements sur les mouvements de troupes et l'activité aérienne ennemie. Le , alors qu'il réalise une mission photographique au-dessus de Dire Dawa, l'appareil de Jacques Dodelier est abattu par un avion italien. Des quatre membres d'équipage, seul Robert Cunibil parvient à sauter en parachute.

DĂ©corations

Références

  1. « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Henry Lafont, Aviateurs de la libertĂ© : MĂ©morial des Forces AĂ©riennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
  • Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, lire en ligne).
  • MĂ©morial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • « Les Forces AĂ©riennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
  • Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », AĂ©ro Journal, no 33,‎ .
  • Dominique Breffort, « Les Forces AĂ©riennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armĂ©e de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .

Liens externes

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