Jacques Dewatre

Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, il effectue pendant ses études deux voyages d’information en Algérie : au sein de la Compagnie méhariste de l’Erg Oriental (El Oued) en 1958, puis à la Compagnie méhariste du Tinrhert (In Salah) et à celle du Tidikelt Hoggar (Tamanrasset) en 1959[2]. A l’issue de son temps à Coëtquidan, il sert comme chef de section au 7e régiment de tirailleurs algériens puis comme adjoint du Commando de chasse V36, dans les Aurès. De retour en métropole en 1962, il termine sa formation d’officier d’infanterie puis rejoint le 11e bataillon parachutiste de choc à Perpignan comme chef de section commando. Bientôt, il est envoyé effectuer le Special Forces Qualification Course au 10th Special Forces Group (USA) à Bad Tölz et à Fort Bragg[3]. Chef de stage à l’annexe du Centre national d'entraînement commando à Collioure, puis chef de section EOR à l’École d’application de l’infanterie à Montpellier, il est envoyé commander une compagnie mécanisée au 24e Groupe de Chasseurs mécanisés basé à Tübingen (Allemagne) en 1968. Muté à l’ETAP en qualité d’instructeur combat aéroporté, puis comme aide-de-camp du délégué ministériel pour l’armement, il quitte l'armée avec le grade de commandant pour intégrer le corps préfectoral en 1974[4].

Sous-préfet dans l'Aude, en Savoie, puis en Polynésie française, il est chef de cabinet du ministre de la Coopération et du Développement de 1981 à 1984. Secrétaire général des Yvelines de 1984 à 1985, il est nommé ensuite préfet, directeur des C.R.S. (Compagnies Républicaines de Sécurité) en 1985, directeur de la Défense et de la Sécurité civile, puis préfet de Guyane (1986-1988), de Saône-et-Loire (1988-1991), de La Réunion (1991-1992), et des Yvelines (1992-1993).

Il est directeur général de la Sécurité extérieure du 7 juin 1993 au 1^er mars 2000, ce qui en fait le responsable le plus longtemps resté à ce poste. Il est nommé le 15 mars 2000 ambassadeur de France en Éthiopie, poste qu'il quitte le 9 juillet 2001, ayant atteint la limite d'âge.

Jacques Dewatre est mort en décembre 2021 à l'hôpital d'instruction des armées Percy des suites d'une longue maladie[5] - [6].

Il est le beau-frère de l'amiral Jacques Lanxade, chef d'état-major particulier du président de la République de 1989 à 1991, puis chef d'état major des armées de 1991 à 1995.

• Grand officier de la Légion d'honneur[7]
• Grand officier de l'ordre national du Mérite[8]
• Croix de la Valeur militaire avec deux citations [9]
• Insigne des blessés militaires[10]
• Officier de l'ordre des Palmes académiques[11]
• Officier de l'ordre du Mérite agricole[12]
• Chevalier de l'ordre du Mérite maritime[13]
• Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres[14]
• Croix du combattant[15]
• Médaille de l'Aéronautique[16]
• Médaille des services militaires volontaires, bronze[17]
• Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre avec agrafes Algérie et Sahara
• Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire, bronze[18]
• Médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, or[19]
• Nombreuses décorations étrangères.

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