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Jacques Collot

Jacques Collot (né le et mort le ) est un pilote de vitesse moto français.

Jacques Collot
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacques Lucien Marguerite Collot
Nationalité
Activité
garagiste, spéléologue, pilote de moto vitesse
Père
Lucien Charles Auguste Collot (Vesoul 1890 - Vesoul 1975)
Mère
Marie Jeanne Boisson (Montbozon 1893 - Vesoul 1983)
Fratrie
Jean Jules Eugène Collot (Navenne 1917 - Béthune 1940)
Autres informations
Cheveux
blonds
Yeux
bleus
Sport

Biographie

Jacques Collot descend en scaphandre lourd dans le gouffre du Frais-Puits (photo Gilbert Kolb, 26 mai 1946)

Jacques Collot est né le à Vesoul. Il fut apprenti mécanicien chez le constructeur de motos Terrot (Dijon), résistant, policier militaire[1], archéologue et spéléologue au sein du Spéléo-Club de Vesoul (SCV) et de l’Association Spéléologique de l'Est (ASE), plongeur, garagiste, amateur d'antiquités.

Il est connu pour sa carrière de pilote motocycliste privĂ© entre 1947 et 1959, sur Terrot, Gilera et surtout Norton Manx. Il fut sacrĂ© 2 fois Champion de France Inters dans la catĂ©gorie 350 cm3 (1956 et 1958) et surtout six fois Champion de France Inters dans la catĂ©gorie 500 cm3 (1952, 1953, 1954, 1955, 1957 et 1958).

Ses parents Lucien et Marie Collot, mariés en 1916, ont eu un premier fils prénommé Jean en 1917. Ils avaient ouvert une épicerie puis un garage Terrot et Shell au boulevard de Besançon à Vesoul. En plus des travaux à l'atelier, Lucien Collot travaillait au dépôt ferroviaire de la Compagnie de l'Est.

État-major FFI départemental[2]

Jean Collot, son frère aîné, est mobilisé en 1939 au 2e escadron du 11e Chasseurs de Vesoul avec le grade de maréchal-des-logis. Il est affecté au 4e GRDI (Chef d'Escadrons de Moustier) et passe chef. Blessé au guidon de son side-car le à Verlinghem (Nord) en tentant de forcer les lignes ennemies, il meurt des suites de ses blessures à l'hôpital militaire Saint-Vaast de Béthune le [3]. Cela détermine en bonne partie l'engagement de Jacques Collot dans la Résistance.

La collecte de renseignements

La nuit, Jacques Collot décroche les affiches de propagande pour le STO ; il collecte aussi des renseignements (qui seront acheminés ensuite à Paris ou en Suisse) pour le Service de Renseignements (SR)[4]. Ainsi, il participe à la prise de films du camp d'aviation allemand de Luxeuil, grâce à une caméra cachée dans un tonneau attaché sur le toit d'un véhicule entre des valises. Avec le photographe vésulien René Larcher, il filme également des convois de véhicules et de troupes ennemis. Il connaît bien aussi certains membres d'autres réseaux présents à Vesoul, comme Défense de la France, Marco Polo devenu Béarn en 1943, Lorraine ou encore Libé-Nord qui font le même travail et prennent en charge des évadés, cache des réfractaires au STO etc.

Le groupe Bir-Hakeim

Devenus réfractaires au STO, Jacques Collot et quelques amis vésuliens eux aussi en contact avec différents réseaux de renseignements (Pierre Clave, Roger Raymond et Jean Dené) établissent une modeste cache d’armes à la grotte d’Échenoz, constituée de matériel et de munitions récupérées çà et là. Ils s'y réunissent de temps à autre, et bientôt, Ils décident de constituer un maquis baptisé Bir Hakeim établi à la date du au lieu-dit La Côte aux Bornes, dans une ferme abandonnée depuis des décennies. Jacques Collot avait reconnu l'endroit lors d'une fouille du SCV en . Ils connaissent les difficultés du ravitaillement en temps de pénuries : les repas se limitent alors à bien peu de choses : des sardines, du sucre, etc. Ils sont d'abord équipés de 13 fusils mousquetons apportés par M. Arranz, un habitant du Magnoray qui les avait récupérés vraisemblablement après la débâcle de 1940.

Puis ils obtiennent enfin du matériel anglais (des PM Sten notamment) provenant peut-être du parachutage effectué le sur le terrain Brahms, et récupéré à l'époque par l'équipe Tinchant[5]. Quelques jours plus tard, le groupe Bir Hakeim part et construit une baraque au lieu-dit La Côte, un campement moins sommaire et plus fonctionnel. Quelques armes françaises ont été récupérées, notamment un FM 24/29 sans culasse découvert dans la tour du château de Rupt-sur-Saône et rafistolé par le serrurier vésulien Choffel. D’autres résistants les rejoignent : les frères Rousselle, Jacques Delaval, Roger Vilminot, Marcel Péronniat… Le groupe s’installe près de Vellefaux, tantôt dans l’ancienne mine, tantôt dans les bois, en attendant l’achèvement d’une nouvelle baraque. Des grenades dégoupillées sont suspendues dans les buissons environnants, afin de prévenir toute incursion de patrouilles ennemies. D'autre part, pour échapper à un éventuel repérage ou une dénonciation, une nouvelle baraque en bois est construite au lieu-dit Le Ronvaux par Jacques Collot et Vogt. Peu après, le groupe Bir-Hakeim change encore de localisation : il trouve refuge au village abandonné des Evêques, près d’Andelarre.

Le Groupe de protection de l'Ă©tat-major FFI

Le , l’État-Major FFI départemental dominé par Défense de la France prend officiellement le maquis à Dampierre-sur-Linotte au lieu-dit La Ferme des Roussey. Du coup, l’époque héroïque du Groupe Bir Hakeim s’achève car il est officiellement désigné comme Groupe ou section de protection de l’État-Major FFI, renforcé par huit résistants supplémentaires et confié à la responsabilité de Marcel Péronniat (adjoint : Marcel Rouselle). Jacques Collot reçoit le pseudonyme Paillasse et le grade de sergent FFI.

À la fin du mois de , l’État-Major déménage à Filain, plus précisément au lieu-dit La Ferme des Monnins, avec l'accord de son exploitant Albert Py. Courant juillet, l'État-Major part de la ferme des Monnins pour s'installer au moulin Jean Bart, à Quenoche. Jacques Collot, en moto, traversera quelquefois des secteurs dangereux afin de porter des messages. Début août, l'État-Major déménage à Loulans-les-Forges, dans une maison située dans le parc des Grîmes. À la fin du mois, il retourne aux Monnins. Jacques Collot participe évidemment aux actions du groupe de protection de l'été 1944 : quelques sabotages, des attaques de convois par embuscades sur l'axe Vesoul-Besançon (RN 57), aux alentours de Rioz et Authoison. Le , l'État-Major, attaqué par un détachement allemand, se replie précipitamment à la ferme des Goichots; tandis que le Commandant Guépratte, Jacques Delaval, Roger Poirot et Jacques Collot tentent de défendre l'accès au bâtiment, qui sera finalement incendié par l'ennemi. Revenus sur place le lendemain, les maquisards rencontrent les premiers éléments de la 3e DI américaine. Jacques Collot fait partie de ceux qui vont monter sur les chars Sherman afin de les guider vers Vesoul; il sera présent au défilé des FFI le à Vesoul, entouré de ses amis Roger Poirot et Pierre Clave. Avec la mise en place du préfet Thomassin et le retour d'un pouvoir légal civil, l'ex-État-Major s'installe de fait à l'Hôtel Mercédès et ses anciens maquisards sont affectés quelque temps à des missions de police[1]. Jacques Collot (matricule no 5821), reconnu comme ayant servi dans les FFI d' au , sera décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil[6]. Il a contracté un engagement volontaire " pour la durée de la guerre au titre du Bataillon de Marche de la Haute-Saône " jusqu'au de la même année. Ensuite, il est affecté à la Sécurité Militaire Territoriale (2e Bureau), placée sous les ordres du Colonel Lefait, du au . Puis, il est employé par le 5e Bureau de la Subdivision Militaire de la Haute-Saône à Vesoul; il sera promu sergent-chef et démobilisé le [7].

Archéologie

Explorations archéologiques à Champdamoy (Quincey, Haute-Saône) en 1942[8]

Au début de l'année 1942, sur une intuition, Jacques Collot, alors jeune chef du matériel du SCV, mène de nouvelles recherches dans la grotte de Champdamoy (Quincey). L’Est Républicain expliquera qu’il s’était mis « à étudier seul, et sérieusement, une épaisse documentation et se plongea dans la lecture de traités de spéléologie et d’archéologie ». Force est de constater qu’« au début les résultats furent décevants et les recherches furent provisoirement abandonnées ». Cet arrêt provisoire de l’exploration était dû essentiellement à d’importants blocs rocheux qui empêchaient toute progression. Une sortie récréative du SCV est planifiée le pour voir l’avancée des travaux et un dîner est même organisé sur place en présence du président spéléo belfortain Sahler. Jacques Collot reçoit les encouragements du SCV et du pharmacien vésulien Georges Garret : « Il y a encore de beaux jours pour le Spéléo-Club de Vésulien, d’autant plus qu’il voudra s’attaquer à cette question de l’homme préhistorique si passionnante et qui jusqu’ici n’a été qu’ébauchée »[9]. Jacques Collot met au jour des restes de poterie d'époque néolithique et des traces de foyers sous des coulées stalagmitiques ; mais rien de bien probant, en vérité.

Reprise des travaux et découvertes en 1944

Les travaux d’excavation se poursuivent au début de l’année 1944 avec l’aide précieuse des frères Jean et Robert Vautrain et en dépit des convocations du STO pour aller travailler en Allemagne. Jacques Collot déclare : « À Champdamoy où des fouilles furent entreprises depuis quelque temps, des résultats ont déjà été acquis : à 2,40 m de profondeur beaucoup de fragments de vase furent découverts et un foyer préhistorique fut mis au jour, sous une couche pure de 30 cm de stalagmite, cela nous montre bien que la grotte fut habitée depuis les temps les plus reculés et que les hommes préhistoriques se disputaient cette demeure à cause de l’eau proche et aussi au grand avantage qu’elle présente d’être tournée au soleil. Beaucoup de travaux sont encore à faire, pour trouver quelque chose d’intéressant, mais le travail est dur et la main-d’œuvre manque »[10]. Ces efforts sont fructueux au printemps, mais la participation active de Jacques Collot au sein du Groupe de protection de l’état-major FFI départemental va retarder la progression des recherches. Après la Libération de Vesoul (), les opérations d’excavation reprennent grâce à quelques prisonniers de guerre mis à la disposition du SCV pour plusieurs mois.

La découverte d’une chambre funéraire ()

Jacques Collot rappelle qu’un squelette portant un bracelet en or avait déjà été mis au jour dans cette grotte autrefois. Des traces des occupants néolithiques du secteur sont finalement mises au jour peu à la fin de l’été 1945, et plus particulièrement le : l’existence d’une chambre funéraire contenant des vases de l’âge du bronze est révélée. Cet événement archéologique confirme de façon indéniable la présence de l’humain dans le secteur de Quincey, de Frotey-lès-Vesoul et sur les hauteurs du Sabot, au moins depuis l’époque néolithique. Le SCV avoue attendre « le rapport de M. Collot, sur les fouilles préhistoriques qu’il a menées aux grottes de Quincey, et au cours desquelles il a découvert de nombreux fragments de poteries néolithiques, et des restes de foyers dissimulés sous des coulées stalagmitiques »[11]. Sa courte synthèse sur les fouilles archéologiques de la grotte de Champdamoy paraîtra dans le bulletin n° 2 de l’ASE () et dans le Bulletin de la Société préhistorique de France[12], puis dans une brochure du SCV[13].

Spéléologie

La catastrophe de Blamont (Doubs)[14] - [15]

Le , sept spéléologues de Lure et Belfort sont victimes d'une violente crue survenue dans le Trou de la Creuse, à Blamont (Doubs). Six d'entre eux meurent par noyade, et seul le docteur André Mairey survivra en se réfugiant dans une partie émergée[16]. Alerté, le président de l'ASE Roger Pelletier arrive rapidement en voiture avec Jacques Collot qui « ... à peine arrivé, ... se dévêtait et, la lampe au front, n’écoutant que son courage, ... s’est engouffré dans l’eau et dans la grotte pour s’efforcer de pénétrer jusqu’aux spéléologues prisonniers de cette eau. Roulé par le flot écumant, sortant avec une violence inouïe de cet étroit goulet, meurtri, blessé contre les aspérités du roc, glacé mais volontaire, il poussa jusqu’à l’extrême limite de ses forces, mais l’eau, à ce moment, interdisait tout passage. Il dut revenir au jour. Trois fois, il essayait de vaincre ; le flot terrible était trop fort, trop gros, trop brutal. Aucun passage n’était possible »[17]. Un scaphandrier doit même renoncer, sa tenue étant déchirée par les rochers. L'eau, sortant violemment de la cavité, expulse du matériel puis les corps de Jacques Durupt, Antonio Salvador et Raoul Simonin : « Hélas ! Quand à neuf heures du matin, Collot, un spéléologue de Vesoul, parvient à pénétrer dans la grotte et à parcourir une vingtaine de mètres, c’est pour retrouver le corps de Raoul Simonin. Il porte encore ses lunettes et sa lampe est restée allumée »[18].

Roger Pelletier et Jacques Collot proposent de faire une brèche dans la barre rocheuse qui empêche l'eau de s’évacuer correctement. Avec la baisse du débit, on retrouve les corps de Maurice Roth, Michel Mozer et Claude Vien. Le , le comité de l’ASE évoque « une terrible catastrophe spéléologique [qui] s’est abattue sur l’ASE » et salue l’action de Jacques Collot lors des opérations de sauvetage.

Les débuts dans la compétition motocycliste

En 1938, Lucien Collot envoie son fils Jacques à Dijon comme apprenti à l'usine Terrot qui l'emploie au service des essais et rodage des motos. Pendant la guerre et l'Occupation, il travaille comme mécanicien au garage familial et s’entraîne avec les motos Terrot et Magnat-Debon du garage dans la prairie de Frotey-lès-Vesoul, avec notamment René Larcher.

Après la Libération, Jacques Collot retravaille au garage familial. Avec ses économies, il achète à Paris une 500 Magnat-Debon (Terrot) RCP. Il s'inscrit au critérium d’endurance de Lyon (21-) et participe ainsi à une première compétition motocycliste mais la casse du repose-pied l'empêche de finir l'épreuve.

Lors du grand prix de Marseille () sur le Circuit du Prado, c'est le dĂ©brayage de la Terrot 500 cm3 qui lâche, mais celui qu'on appelle alors l'agent motoriste de Vesoul a conquis le public lors de sa deuxième course : « Après un faux dĂ©part, le numĂ©ro 6 (Collot) rattrape les concurrents Ă  une vitesse vertigineuse et vire dans un style impeccable ». Jean Behra remporte l'Ă©preuve des 500 cm3 sur sa Moto-Guzzi (devant Robert Braccini or et AndrĂ© Sal) mais c'est certainement de cette course qu'est nĂ©e une solide amitiĂ© entre le Niçois et le VĂ©sulien. Ils se retrouvent rĂ©gulièrement au dĂ©part de courses, jusqu'Ă  ce que Jean Behra se tourne dĂ©finitivement vers la compĂ©tition auto.

Ma première (véritable) course : Montlhéry (15 juin 1947)

Il prend le départ de la course du Trophée Saint-Eutrope sur l'autodrome de Linas-Montlhéry (). Encore une fois, il ne termine pas la course car il casse un culbuteur. Toutefois, sa prestation (maintien en tête, record du tour) attire l’attention de la presse spécialisée : « À la surprise générale, c’est un outsider, Collot, sur une 500 française, qui est en première position avec une certaine avance. Bon pilote, qui nous fit bonne impression » et de l'importateur Norton, Clément Garreau qui décide de lui trouver une « vraie moto ». Jacques Collot disposera alors d’une Magnat-Debon Inter 38 longue course puis d’une Gilera Saturno qui lui rapporte des victoires. Nous sommes loin des pléthoriques écuries d’aujourd’hui : il achète avec Georges Houel une tente canadienne pour camper près des motos et du circuit, entretient et répare lui-même[19].

Jacques Collot participe au grand prix de Lyon sur le Circuit du Boulevard de Ceinture (27-). Il passe les essais sans difficultĂ©s mais lors de l'Ă©preuve des 500 cm3, il est Ă  nouveau la proie du mauvais sort : le câble qui casse l’aurait contraint Ă  abandonner après deux tours s’il n’avait dĂ©cidĂ© de poursuivre la course en tenant le câble d’une main et en conduisant de l’autre… Il parvient mĂŞme Ă  se classer Ă  la 10e position. Cet exploit lui vaut d’être dĂ©signĂ© comme un « sportif courageux » par le commentateur de Radio-Lyon. Jean Behra remporte l'Ă©preuve devant AndrĂ© LhĂ©ritier et Gustave Lefèvre.

Jacques Collot s’inscrit ensuite pour l'Ă©preuve des 500 cm3 du grand prix de Strasbourg qui a lieu le . Minett percute des bottes de paille, touchant Jacques Collot au cours de son embardĂ©e. L’Italien Enrico Lorenzetti et sa nouvelle Moto-Guzzi s’attribuent la victoire, en devançant Fergus Anderson et Jean Behra, tandis que le VĂ©sulien terminera Ă  la dixième place.

Ă€ Tarbes, sur le circuit de Vic-Bigorre (), il est encore contraint Ă  l'abandon par un incident technique !... L'Ă©preuve des 500 cm3 est remportĂ©e par Fergus Anderson devant Jean Behra et Ernie Thomas. Cependant, en dĂ©pit de ses pannes rĂ©pĂ©tĂ©es, le pilote vĂ©sulien a fait des dĂ©buts assez remarquĂ©s dans la compĂ©tition au cours de l’étĂ© 1947, notamment Ă  MonthlĂ©ry et Ă  Lyon. Et l’annĂ©e suivante, il va s’affirmer de façon spectaculaire, dès le mois d’avril, en remportant le Grand-prix de Nice.

Principaux classements obtenus par Jacques Collot au cours de sa carrière de coureur motocycliste[20].

Lucien Collot et Marie Boisson.

Le grand prix de Nice (11 avril 1948), première grande victoire

Le Grand-prix Motocycliste International de Nice, organisĂ© conjointement par le Motocycle-Club et l’Amicale motocycliste de la ville sous la direction de M. Balestre, se dĂ©roule le sur le Circuit de la Promenade des Anglais. L’Équipe annonce 20 000 spectateurs. L’Anglais Tommy Wood s’attribue le meilleur temps aux essais, tandis que Jacques Collot (no 38), au guidon d’une Norton obtenue auprès de l’importateur Garreau, triomphe lors des Ă©liminatoires. En effet, les 2 Ă©preuves sur 10 tours dĂ©butent Ă  14 heures 10 et dĂ©signent comme vainqueurs Jean Behra (15 min 05 s) et Jacques Collot (14 min 54 s), respectivement devant le Belge Goffin et l’Italien Gobetti. La course des 500 cm3 oppose 16 concurrents sur 70 tours (totalisant 141 kilomètres 750 mètres) et semble promise Ă  un pilote Guzzi. En effet, c’est d’abord l’Anglais Anderson (sur une nouvelle Guzzi) qui domine nettement 40 tours durant en obtenant d’ailleurs le record du tour en 1 min 24 s. Mais celui qui avait dĂ©jĂ  cassĂ© sa chaĂ®ne durant les essais subit un nouvel « accident mĂ©canique » (bris de soupape) entraĂ®ne sa chute. De ce fait, l’autre pilote officiel de l’écurie Guzzi, l’Italien Lorenzetti, le remplace sans grande difficultĂ© lorsque sa boĂ®te Ă  vitesse lâche et lui fait perdre tout espoir de terminer l’épreuve au 48e tour… au profit de Jean Behra. Cependant, cette belle première place allait rester provisoire car un problème d’allumage contraint le champion local Ă  s’arrĂŞter assez longuement au cours du 60e tour pour une rĂ©paration d’urgence ; il obtiendra tout de mĂŞme la 2e place, mais ne gagnera pas la « course de sa vie ». Plusieurs abandons se produisent : Gobetti (qui est tombĂ©), Onda, Weddel… Finalement, six coureurs seulement terminent la course. Jacques Collot, Ă©pargnĂ© cette fois par les ennuis mĂ©caniques et « rĂ©gulier au possible » comme le souligne la presse, est victorieux dans la catĂ©gorie 500 cm3 en faisant comme temps 1 heure 46 min 45 s. Si le chroniqueur de la rubrique moto de L’Équipe ne voit en lui qu’un « modeste compĂ©titeur d’un lot relevĂ© et bĂ©nĂ©ficiaire de cette course par Ă©limination », heureusement Moto-Revue se montre plus Ă©logieux : « Mais comment ne pas applaudir Ă  la victoire du français Collot, la rĂ©vĂ©lation du TrophĂ©e de St-Eutrope 1947 ? Collot s’imposa dès sa première apparition Ă  MonthlĂ©ry, accomplissant plusieurs tours en tĂŞte devant des as chevronnĂ©s ».

La course des 350 cm3 est remportĂ© sans grande surprise par le pilote britannique Tommy Wood, qui dĂ©tenait dĂ©jĂ  le meilleur temps aux essais. Après la concentration motocycliste organisĂ©e sur l’Esplanade De Gaulle, une rĂ©ception rassemble les pilotes, les organisateurs (MM. Balestre, Maeyer, Prandi, Lafaunte, etc.) et les mĂ©dias. Les clubs motocyclistes italiens sont Ă©galement reprĂ©sentĂ©s par la prĂ©sence de M. Allavena.

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 Circuit de la Promenade des Anglais Nice 1er 500 cm3 Norton
2 1er Grand Prix de Paris Montlhéry 3e 500 cm3 Norton
3 3e Circuit de Tarare Tarare (RhĂ´ne) 2e 500 cm3 Norton
4 2e Grands Prix de Bordeaux Bordeaux 3e 500 cm3 Norton
5 3e Circuit des Remparts d'AngoulĂŞme AngoulĂŞme 2e 500 cm3 Norton
Le garage Collot, Boulevard de Besançon à Vesoul, concessionnaire Terrot et Shell.

1949

En 1949, Jacques Collot pilote des Norton Manx (version 350 cm3 et 500 cm3) et fera sa carrière avec ce type de moto monocylindre[21]. Vu la publicitĂ© qu’il assure Ă  Norton avec ses victoires, la marque britannique le traitera comme un client assistĂ© Ă  qui on offre les pièces de type standard. Pour autant, il ne sera jamais un pilote officiel Norton et ne bĂ©nĂ©ficiera jamais de moto d’usine quatre cylindres[22] ; il se dĂ©finit comme un pilote indĂ©pendant « libre d’aller courir oĂą bon me semblait, et avec les copains qui me plaisaient », c’est-Ă -dire Jean Behra, Jacques Insermini, Georges Houel, mais aussi l’Espagnol Alfredo Flores, etc. Il perdra aussi un certain nombre d’amis accidentellement, car les courses et les circuits d’alors, souvent en pleine ville, sont plus risquĂ©s que maintenant : Jean Behra, Keith Campbell, Simpson, Fergus Anderson, etc.

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 4e Circuit de Tarare Tarare (RhĂ´ne) 2e 500 cm3 Gilera
2 1er Circuit de Vesoul Vesoul 1er 500 cm3 Gilera
3 4e Circuit des Remparts d'AngoulĂŞme AngoulĂŞme 2e 500 cm3 Gilera
4 Circuit du MĂ©doc Lesparre 2e 500 cm3 Gilera
5 Coupes Motocyclistes de Champagne Reims 3e 500 cm3 Gilera
6 Coupes du Salon Montlhéry 3e 500 cm3 Gilera
Jacques Collot (à gauche) et son frère aîné Jean faisant sa 1ère communion (26 mai 1929).

1950

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 Grand Prix du Parc Borély Marseille 3e 350 cm3 Vélocette
2 3e Grand Prix de Paris Montlhéry 2e 350 cm3 Vélocette
3 Circuit du MĂ©doc Lesparre 1er 350 cm3 VĂ©locette
4 5e Circuit de Tarare Tarare (RhĂ´ne) 3e 500 cm3 Gilera
5 Circuit de Tarbes Tarbes 1er 500 cm3 Gilera
6 1er Circuit Motocycliste de Cadours Cadours 1er 500 cm3 Gilera
7 Circuit de PĂ©rigueux PĂ©rigueux 1er 500 cm3 Gilera


1951

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 Grand Prix du Parc Borély Marseille 3e 350 cm3 Vélocette
2 Grand Prix du Parc Borély Marseille 2e 500 cm3 Giléra
3 4e Circuit de Bergerac Bergerac 2e 500 cm3 Gilera
4 1er Circuit Motocycliste Montalbanais Montauban 1er 500 cm3 Gilera
5 6e Circuit des Remparts d'AngoulĂŞme AngoulĂŞme 1er 500 cm3 Gilera
6 1er Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 1er 500 cm3 Gilera
7 3e Circuit de Vesoul Vesoul 1er 350 cm3 VĂ©locette
8 2e Circuit Motocycliste de Cadours Cadours 1er 500 cm3 Gilera
9 Coupes du Salon Montlhéry 2e 500 cm3 Norton

1952

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 Grand Prix du Parc Borély Marseille 2e 500 cm3 Norton
2 1er mai Prix du Président de la République Montlhéry 2e 500 cm3 Norton
3 Circuit de Perpignan Perpignan 3e 350 cm3 Norton
4 Circuit de Perpignan Perpignan 1er 500 cm3 Norton
5 Circuit de Picardie Amiens 1er 500 cm3 Norton
6 7e Circuit de Tarare Tarare (RhĂ´ne) 3e 500 cm3 Norton
7 Grand Prix de France Albi 3e 500 cm3 Norton
8 4e Circuit de Vesoul Vesoul 2e 350 cm3 Norton
9 4e Circuit de Vesoul Vesoul 2e 500 cm3 Norton
10 Grand Prix du Comminges Saint-Gaudens 2e 500 cm3 Norton
11 ? Circuit d’Alsace Strasbourg 1er 350 cm3 Norton
12 ? Circuit d’Alsace Strasbourg 1er 500 cm3 Norton
13 2e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 1er 350 cm3 Norton
14 2e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 2e 500 cm3 Norton
15 3e Circuit Motocycliste de Cadours Cadours 1er 500 cm3 Norton
16 8e Circuit d’Avignon Avignon 2e 500 cm3 Norton
17 Circuit d’Agen Agen 2e 500 cm3 Norton

Jacques Collot devient Champion de France Inters 1952 dans la catégorie 500 cm3.


1953

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 2e Circuit de Rochefort-sur-Mer Rochefort-sur-Mer 1er 350 cm3 Norton
2 2e Circuit de Rochefort-sur-Mer Rochefort-sur-Mer 1er 500 cm3 Norton
3 6e Circuit de Bergerac Bergerac 1er 350 cm3 Norton
4 4e Circuit des Salins Clermont-Ferrand 1er 350 cm3 Norton
5 4e Circuit des Salins Clermont-Ferrand 1er 500 cm3 Norton
6 5e Circuit de Moulins Moulins 1er 350 cm3 Norton
7 5e Circuit de Moulins Moulins 1er 500 cm3 Norton
8 4e Circuit de Lyon Lyon 1er 500 cm3 Norton
9 5e Circuit de Vesoul Vesoul 2e 500 cm3 Norton
10 1er Circuit de Villefranche-sur-SaĂ´ne Villefranche-sur-SaĂ´ne 1er 350 cm3 Norton
11 3e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 3e 500 cm3 Norton
12 9e Circuit d’Avignon Avignon 3e 350 cm3 Norton
13 9e Circuit d’Avignon Avignon 2e 500 cm3 Norton

Jacques Collot devient Champion de France Inters 1953 dans la catégorie 500 cm3.


1954

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 7e Circuit de Vitesse Motocycliste du Dauphiné Grenoble 2e 500 cm3 Norton
2 3e Circuit de Rochefort-sur-Mer Rochefort-sur-Mer 2e 350 cm3 Norton
3 3e Circuit de Rochefort-sur-Mer Rochefort-sur-Mer 2e 500 cm3 Norton
4 Circuit de l’Est Mulhouse 1er 350 cm3 Norton
5 Circuit de l’Est Mulhouse 1er 500 cm3 Norton
6 Grand Prix de France Reims 3e 500 cm3 Norton
7 6e Circuit de Moulins Moulins 3e 350 cm3 Norton
8 6e Circuit de Moulins Moulins 1er 500 cm3 Norton
9 4e Circuit de Lyon Lyon 1er (1re course) 500 cm3 Norton
10 4e Circuit de Lyon Lyon 1er (2e course) 350 cm3 Norton
11 Circuit de Mulhouse Mulhouse 1er 350 cm3 Norton
12 Circuit de Mulhouse Mulhouse 1er 500 cm3 Norton
13 Circuit de Giromagny Giromagny 1er 350 cm3 Norton
14 Circuit de Giromagny Giromagny 1er 500 cm3 Norton
15 3e Circuit Motocycliste Montalbanais Montauban 1er 500 cm3 Norton
16 Grand Prix du Comminges Saint-Gaudens 1er 500 cm3 Norton
17 6e Circuit de Vesoul Vesoul 3e 350 cm3 Norton
18 6e Circuit de Vesoul Vesoul 2e 500 cm3 Norton
19 4e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 1er 350 cm3 Norton
20 4e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 1er 500 cm3 Norton
21 10e Circuit d’Avignon Avignon 2e 350 cm3 Norton
22 4e Circuit Motocycliste de Cadours Cadours 1er 350 cm3 Norton
23 4e Circuit Motocycliste de Cadours Cadours 1er 500 cm3 Norton

Jacques Collot devient Champion de France Inters 1954 dans la catégorie 500 cm3.


1955

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 1er mai 3e Circuit de Bourg-en-Bresse Bourg-en-Bresse 1er 500 cm3 Norton
2 4e Circuit de Rochefort-sur-Mer Rochefort-sur-Mer 1er 350 cm3 Norton
3 4e Circuit de Rochefort-sur-Mer Rochefort-sur-Mer 1er 500 cm3 Norton
4 7e Circuit de Moulins Moulins 3e 500 cm3 Norton
5 5e Grand Prix de Lyon Lyon 2e (1re course) 500 cm3 Norton
6 5e Grand Prix de Lyon Lyon 2e (2e course) 500 cm3 Norton

La fin de la saison 1955 est annulée après l’accident du sur le Circuit de la Sarthe (24h du Mans).

Jacques Collot devient Champion de France Inters 1955 dans la catégorie 500 cm3.

Jacques Collot et ses victoires (1955).

Le grand prix de GĂŞnes (Italie) 1955

La victoire de Jacques Collot au grand prix de Gênes demeurera un moment exceptionnel dans sa carrière : « En fait, avec la présence des écuries officielles Gilera et MV, nous n’avions aucune chance… sur le papier. Je ne sais quelle rage m’a pris, mais j’ai fait la course dans un véritable état second, freinant limite limite, raclant à chaque virage la petite plaque d’acier clouée sous mes bottes et qui servait de repère juste avant la glissade. Comme le circuit avait quelques parties sinueuses j’attaquais ainsi en tête les lignes droites. Les trois Gilera me repassaient avec 20 km/h de plus et je repiquais au truc dans la partie sinueuse. Puis, il n’y eut que deux Gilera qui ont doublé, c’était déjà ça. Mais c’étaient les deux meilleurs pilotes de l’écurie et je me suis fait un peu distancer. En me défonçant je les ai repris, puis largués et j’ai eu une avance suffisante. C’était dans la poche ! Je passe la ligne et… il paraît que j’avais encore un tour à faire… En attendant, Liberati était passé. Je relance, fais un tour canon, le repique au freinage, sort limite de la dernière courbe et gagne avec encore deux secondes. Je crois que ça a été du grand spectacle… ». Les organisateurs italiens, ulcérés, retardent la proclamation définitive des résultats, multiplient les contrôles techniques jusqu’à la nuit et décident finalement de remettre l’énorme coupe d’argent promise… au premier Italien ! Jacques Collot envoie promener le directeur de Gilera qui voulait l’embaucher comme pilote officiel : « J’avais passé l’après-midi à arroser mon succès, je reconnais que j’étais un peu « ému ». Aussi, face à cette proposition, je lui rétorquai avec mon italien hispanisant des plus approximatifs « Vos corridors, c’est des rigolados », message qui fut reçu 5 sur 5. Il n’a pas apprécié du tout… »

1956

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 4e Circuit de Bourg-en-Bresse Bourg-en-Bresse 1er 350 cm3 Norton
2 4e Circuit de Bourg-en-Bresse Bourg-en-Bresse 2e 500 cm3 Norton
3 8e Circuit de Moulins Moulins 2e 500 cm3 Norton
4 5e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 2e 350 cm3 Norton
5 5e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 2e 500 cm3 Norton
6 Circuit de Nice Nice 1er 500 cm3 Norton
7 3e Circuit des Landais Clermont-Ferrand 1er 350 cm3 Norton

Jacques Collot devient Champion de France Inters 1956 dans la catégorie 350 cm3.

1957

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 10e Circuit de Vitesse de Pau Pau 2e 500 cm3 Norton
2 5e Circuit de Bourg-en-Bresse Bourg-en-Bresse 1er 500 cm3 Norton
3 Circuit du Berry Bourges 1er 350 cm3 Norton
4 Circuit du Berry Bourges 1er 500 cm3 Norton
5 9e Circuit de Moulins Moulins 3e 350 cm3 Norton
6 1er Circuit de Pernes-les-Fontaines Pernes-les-Fontaines 1er 500 cm3 Norton
7 2e Circuit d’Obernai Obernai 1er 350 cm3 Norton
8 2e Circuit d’Obernai Obernai 1er 500 cm3 Norton
9 5e Circuit Motocycliste de Cadours Cadours 1er 350 cm3 Norton
10 Course nationale Reims 1er 500 cm3 Norton
11 7e Circuit de Vesoul Vesoul 3e 350 cm3 Norton
12 3e Circuit Motocycliste de Caen Caen 3e 500 cm3 Norton
13 6e Circuit de Farrou Villefranche-de-Rouergue 2e 500 cm3 Norton

Jacques Collot devient Champion de France Inters 1957 dans la catégorie 500 cm3.


1958

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 6e Circuit de Bourg-en-Bresse Bourg-en-Bresse 2e 350 cm3 Norton
2 6e Circuit de Bourg-en-Bresse Bourg-en-Bresse 1er 500 cm3 Norton
3 11e Circuit de Vitesse de Pau Pau 1er 250 cm3 Norton
4 11e Circuit de Vitesse de Pau Pau 1er 500 cm3 Norton
5 Circuit du Berry Bourges 1er 350 cm3 Norton
6 Circuit du Berry Bourges 1er 500 cm3 Norton
7 5e Circuit Jean Roland Charleville 1er 500 cm3 Norton
8 3e Circuit d’Obernai Obernai 3e 350 cm3 Norton
9 3e Circuit d’Obernai Obernai 3e 500 cm3 Norton

Jacques Collot devient Champion de France Inters 1958 dans la catégorie 350 cm3 et 500 cm3.

1959

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 7e Circuit de Bourg-en-Bresse Bourg-en-Bresse 3e 350 cm3 Norton
2 3e Circuit d’Obernai Obernai 3e 350 cm3 Norton


1960

Date Circuit Ville Position Catégorie Moto
1 Course nationale Rouen 2e 500 cm3 Norton

Notes et références

  1. « Épreuves et espoirs (1943-1944) », sur www.pagesfeuilletees.free.fr (consulté le ).
  2. Pascal Collot, L'État-major FFI en Haute-Saône. Genèse historique, réseaux, actions, clichés du maquis, Vesoul, Éditions de Haute-Saône, , 88 pages (ISBN 2-914425-02-3)
  3. Pascal Collot, Jean Collot, maréchal-des-logis-chef au 11e Chasseurs à Vesoul, Vesoul, Les Editions Comtoises, , 138 p. (ISBN 2-914425-14-7)
  4. Le SR local est animé notamment par deux personnalités vésuliennes : le garagiste André Delamotte et le docteur Jacques Normand (arrêté le 17 octobre 1941 et déporté).
  5. Jean-Claude Grandhay, Les opérations aériennes 1943-1944. La Haute-Saône dans la deuxième guerre mondiale, Vesoul, ERTI, , 262 p.
  6. Citation Ă  l'ordre du Corps d'ArmĂ©e : " Sous-officier courageux et toujours volontaire pour les missions dangereuses. S'est particulièrement distinguĂ© du 15 aoĂ»t au 15 septembre 1944 lors des attaques contre les convois allemands sur la RN 57. Le 3 septembre 1944 Ă  Loulans-les-Forges, a attaquĂ© seul Ă  la mitraillette 8 Allemands descendus d'un camion; en a tuĂ© un, blessĂ© un deuxième et mis les autres en fuite. Le 8 septembre a rĂ©ussi Ă  franchir 15 kilomètres Ă  travers les lignes allemandes avec une camionnette chargĂ©e d'armes, de munitions, d'explosifs et d'archives du PC dĂ©partemental. Le 10 septembre aux Monnins (Haute-SaĂ´ne) tient tĂŞte Ă  un ennemi très supĂ©rieur en nombre qui attaque le PC dĂ©partemental. Le 12 septembre, volontaire pour une reconnaissance entre les lignes allemandes et amĂ©ricaines dans le bois de Dampierre-sur-Linotte; remplit sa mission avec succès après avoir neutralisĂ© un poste ennemi avancĂ© avancĂ© ". Ordre gĂ©nĂ©ral no 17 de la 8e rĂ©gion Militaire en date du 14 juillet 1945. RĂ©fĂ©rence no 9398. Le GĂ©nĂ©ral d'ArmĂ©e Chouteau, commandant la 8e RĂ©gion Militaire.
  7. Certificat individuel de combattant FFI (10 janvier 1945), Certificat d'appartenance aux FFI (18 octobre 1949), Certificat de présence au corps (16 mai 1945), Certificat d'appartenance au Bureau de Sécurité Nationale (18 décembre 1944), Citation à l'ordre du Corps d'Armée, 8e Région Militaire (Ordre général no 17 du 14 juillet 1945), Fiche de démobilisation (26 octobre 1945)
  8. Pascal Collot, Le site de Champdamoy. Histoire de Frotey-lès-Vesoul et des environs volume n°2., Vesoul, Chez l'auteur, , 93 pages (ISBN 2-9526805-1-5)
  9. dans sa préface à la brochure Études Spéléologiques du président du SCV Roger Pelletier, parue en novembre 1942.
  10. Lors de l'assemblée générale du SCV organisée à Vesoul le 27 février 1944.
  11. 1er bulletin publié par l’ASE (octobre 1945).
  12. Jacques Collot, « Grotte de Champdamoy, Quincey (Haute-Saône) », Bulletin de la Société Préhistorique de France tome 43, 7-8,‎ , p. 238-240
  13. Jacques Collot, La grotte de Champdamoy, Vesoul, Spéléo-Club de Vesoul,
  14. « Six spéléologues emportés par les eaux », Le Pontissalien,‎
  15. « Six spéléologues trouvent une mort atroce, La tragédie de Blamont », La République,‎
  16. Cet accident spéléologique, le plus meurtrier survenu en France à ce jour, sera à l'origine de la création du célèbre plan ORSEC et des équipes départementales de secours spéléologiques...
  17. « Surpris par les eaux dans la "Grotte de la Creuse" à Blamont (Doubs) », L'Est Républicain,‎
  18. Jacques Antoine et Robert Lamine, Le club des rescapés, Paris, Gallimard, , 284 p. (ISBN 2-07-020197-X)
  19. Ainsi, après le grand-prix de Nice (1948), Jacques Collot lui-mĂŞme rĂ©vèle son secret : « J’avais fabriquĂ© un outil avec une carcasse de brosse mĂ©tallique et quatre lames de scies Ă  mĂ©taux pour strier mes pneus. Je les dĂ©gonflais Ă  1,5 kg au lieu de 2,3 kg ».
  20. « Index », sur racingmemo.free.fr (consulté le ).
  21. Philippe Bidaut, « La victoire avec un cylindre », La Vie de la Moto n°347,‎
  22. Serge Garcia, « Jacques Collot seul contre les usines », La Vie de la Moto Hors Série n°1,‎
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