Jacques-René Rabier
Jacques-René Rabier est un haut fonctionnaire français né le dans le 18e arrondissement de Paris[1] et mort le .
Naissance | |
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Décès |
(Ă 99 ans) Watermael-Boitsfort |
Nom de naissance |
Jacques René Charles Rabier |
Nationalité | |
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Activités |
A travaillé pour |
Commission européenne (à partir du ) Haute Autorité (à partir de ) Communauté européenne du charbon et de l'acier ( - Commissariat général du Plan (- Esprit |
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Il est directeur de cabinet de Jean Monnet de 1946 à 1952, avant d'inventer l'Eurobaromètre, qui réalise les premiers sondages européens.
Biographie
Jeunesse et formation
Jacques-René Rabier fait sa scolarité secondaire au lycée Rollin[2]. Il étudie ensuite l'économie et le droit à la faculté de droit de Paris, où il est l'étudiant de François Perroux. Titulaire d'un DES de droit public et un autre d'économie, il est diplômé de l'École libre des sciences politiques[3].
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé à l'École de cavalerie de Saumur, puis participe à des chantiers de jeunesse en zone libre, jusqu'en 1943[2]. Il se lie aux milieux intellectuels animés par la philosophie personnaliste d'Emmanuel Mounier.
En 1945, il Ă©pouse Anne-Marie Rousseau avec qui il aura six enfants.
Parcours professionnel
Entre 1945 et 1952, il est membre du comité de rédaction de la revue Esprit[4].
De 1946 à 1952, il est chargé de mission au Commissariat général du Plan de modernisation et d’équipement, directeur de cabinet de Jean Monnet.
De 1953 à 1972, il est directeur du service d’information de la Haute Autorité à Luxembourg, puis directeur du service commun d’information des trois Exécutifs européens, en 1960 et ultérieurement directeur général de l’information de la Commission européenne.
De 1973 à 1987, il est directeur général honoraire, à la suite du premier élargissement de la CEE. Conseiller spécial de la Commission européenne, il met en place avec une toute petite équipe, l’Eurobaromètre[5]. Il s'agit à l'initiative de la Commission européenne, de mettre en place une enquête de suivi régulier des attitudes sociales et politiques des citoyens européens vis-à -vis de l’UE et de ses institutions[6].
Références
- Archives en ligne de Paris, 18e arrondissement, année 1919, acte de naissance no 2075, cote 18N 409, vue 13/31
- Dulphy et Manigand 2009.
- Antonin Cohen, « Du corporatisme au keynésianisme », Revue française de science politique, vol. 56, no 4,‎ , p. 555 (ISSN 0035-2950 et 1950-6686, DOI 10.3917/rfsp.564.0555, lire en ligne, consulté le )
- « Rabier, Jacques-René », sur archives.eui.eu (consulté le )
- « Jacques-René Rabier », sur Institut Jacques Delors (consulté le )
- « Eurobaromètre : 35 ans au service de la compréhension de l’opinion publique européenne », sur lacomeuropeenne.fr, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Anne Dulphy et Christine Manigand, « Entretien avec Jacques-René Rabier », Histoire@Politique, no 7,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Ronald Inglehart et Karlheinz Reif, Eurobarometer : the dynamics of european public opinion : essays in honour of Jacques-René Rabier, Londres, Macmillan, 1993, 392 p. (ISBN 0-333-52754-2).
- Michel Theys, Jacques-René Rabier : fonctionnaire-militant au service d'une... certaine idée de l'Europe, Bruxelles, Peter Lang, 2017, 185 p. (ISBN 978-2-807-60171-0).