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Institut La Boétie (2020)

L'Institut La Boétie est un think tank français créé le par le conseiller d’État Bernard Pignerol[1]. Affilié au parti politique La France insoumise, il est actuellement présidé par Jean-Luc Mélenchon et Clémence Guetté[2].

Institut La Boétie (2020)
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire
Financement
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Bernard Pignerol (d)
Présidents
Affiliation
Site web
Identifiants
SIREN

Histoire

Lancé en septembre 2020 en vue de l'élection présidentielle 2022 pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon[3] par Bernard Pignerol, qui en devient le premier président, l'Institut La Boétie est une initiative issue du parti politique La France insoumise. Le nom fait allusion à l'écrivain humaniste français Étienne de La Boétie. L'objectif annoncé lors du lancement est d'être « un lieu d'élaboration intellectuelle de haut niveau et un outil d'éducation populaire. » Toutefois, l'institut est peu actif pendant ses deux premières années d'existence, selon une enquête de l'hebdomadaire L'Express[4].

Le une séance inaugurale a lieu au réfectoire des Cordeliers, en présence de l'écrivaine Annie Ernaux[5].

Positionnement politique

L'Institut La Boétie ambitionne selon Jean-Luc Mélenchon de « porter et partager une pensée critique, qui représente aujourd’hui la seule alternative au système dominant et dévastateur néo-libéral »[2]. Le think tank s'inscrit ainsi idéologiquement dans le positionnement du parti politique La France insoumise[5], étant composé d'intellectuels issus de la gauche radicale[6]. Selon Europe 1, l'objectif est de concurrencer la Fondation Jean-Jaurès, considérée comme proche du Parti socialiste[7].

Financement

Selon Manuel Menal, le secrétaire général de l'Institut La Boétie, le fonds de dotation initial a été abondé par La France insoumise[6].

Organisation

Le think tank est organisé en sept départements de sciences humaines, dirigés par des binômes d'universitaires, dont des députés de la France insoumise. Ces départements organisent des rencontres entre des intellectuels, des chaires de cours et publient des notes thématiques[8].

L'institut comprend également une école de formation militante organisée par « promotions » afin de former les futurs élus du mouvement[2]. Ceux-ci assistent à dix week-ends de formation[6] concernant la philosophie des Lumières, le matérialisme historique, la géographie politique et la pratique militante[5].

Pour le magazine Marianne, l'école prend modèle sur les écoles des cadres du Parti communiste français des années 1950[8].

Critiques

Pour Marianne, le choix de nommer la politologue Françoise Vergès au conseil scientifique du think tank « confirme le choix stratégique opéré par Jean-Luc Mélenchon et LFI : s'éloigner de l'universalisme républicain[8]. »

L'hebdomadaire Franc-Tireur dénonce un conseil scientifique qui « réunit indigénistes, antisionistes, post-marxistes et tout ce que la gauche compte d’infréquentables[9]. »

La journaliste Emmanuelle Ducros dénonce également dans L'Opinion l'absence des sciences dures dans le conseil scientifique[10].

Notes et références

  1. « L'institut La Boétie (ILB) », sur Système d'identification du répertoire des entreprises.
  2. Anatole Bernaudeau, « LFI : 5 questions sur l’institut La Boétie, école pour former les futurs élus du mouvement de Jean-Luc Mélenchon », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne).
  3. « En vue de la présidentielle 2022, Jean-Luc Mélenchon lance son think tank », 20 Minutes,‎ (lire en ligne).
  4. Erwan Bruckert, « Enquête. Les débuts compliqués du think tank de Mélenchon », L'Express,‎ (lire en ligne).
  5. Laurence Peuron, « Avec l'Institut La Boétie, Jean-Luc Mélenchon veut lancer son "phare de la pensée" », France Inter,‎ (lire en ligne).
  6. Ambre Lepoivre, « Jean-Luc Mélenchon inaugure une écolé dédiée à la formation des cadres de LFI », BFM TV,‎ (lire en ligne).
  7. Alexis Delafontaine, « Jean-Luc Mélenchon : les contours de La Boétie, son nouveau défi, se précisent », Europe 1,‎ (lire en ligne).
  8. Hadrien Mathoux, « Institut La Boétie : la nouvelle formation des "éclaireurs" de La France Insoumise », Marianne,‎ (lire en ligne).
  9. Benjamin Sire, « La Boétie, labo obscur », Franc-Tireur,‎ (lire en ligne).
  10. Emmanuelle Ducros, « Chez les insoumis, la science c'est avant tout de la politique », L'Opinion,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

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