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Inondation de Vaison-la-Romaine en septembre 1992

L'inondation de Vaison-la-Romaine en est un phĂ©nomène de submersion provoquĂ© par de forts cumuls de pluie et une impermĂ©abilitĂ© importante des terrains[1]. Cette catastrophe s'est produite les lundi 21 et mardi Ă  Vaison-la-Romaine, dans le dĂ©partement français de Vaucluse en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur. Elle a entraĂ®nĂ© 47 morts et disparitions, dans quatre communes.

Inondation de Vaison-la-Romaine en septembre 1992
Plaque rappelant le niveau à Vaison-la-Romaine, près du pont romain
Localisation
Pays
Régions affectées
Coordonnées
44° 14′ 32″ N, 5° 04′ 21″ E
Caractéristiques
Type
Cumul des précipitations
maxi enregistré 300mm/6h
Ă  Entrechaux
Hauteur de crue maximale
17 mètres au niveau du Pont romain de Vaison-la-Romaine
DĂ©bit maximal
1 200 m3/s sur l'Ouvèze
Date de formation
22 septembre 1992
Conséquences
Nombre de morts
47, dont 34 Ă  Vaison-la-Romaine
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Historique

Les inondations de Vaison-la-Romaine sont dues Ă  un phĂ©nomène mĂ©tĂ©orologique de grande envergure, sur la rĂ©gion sud-est de la France, touchant plusieurs dĂ©partements : le , de fortes pluies se dĂ©versent sur les dĂ©partements de l'HĂ©rault, du Gard, de la Lozère et de l'Ardèche, notamment sur les montagnes cĂ©venoles. La commune du Caylar reçoit 448 mm de prĂ©cipitations en 24 heures, ce qui reste un record pour le dĂ©partement de l'HĂ©rault[2]. Ces pluies font suite Ă  une mĂ©tĂ©orologie au-dessus des normes pour la rĂ©gion, la moyenne des tempĂ©ratures ayant Ă©tĂ© supĂ©rieure aux tempĂ©ratures normales, doublĂ©e d'une zone de basse pression dans le golfe de Gascogne[3].

Le lendemain, les pluies continuent sur le Gard notamment en matinĂ©e oĂą les rĂ©gions de Sommières et NĂ®mes sont balayĂ©es par un bref et violent orage accompagnĂ© de violentes rafales de vent ainsi qu'une partie de l'Ardèche, puis le front pluvieux traverse le RhĂ´ne, pour toucher les dĂ©partements de Vaucluse et de la DrĂ´me[2]. Les averses du sont la rĂ©sultante d'un front orageux de flux ouest/est bloquĂ© sur le flanc ouest du mont Ventoux Ă  partir de l'après midi [4]. Avec ce système orageux restĂ© stationnaire sur une partie du bassin versant de l'Ouvèze, la commune d'Orange, au nord-ouest du dĂ©partement de Vaucluse, reçoit 51 mm de cumul de pluies, celle de Carpentras, au sud des Dentelles de Montmirail, 212 mm[2].

Chronologie des événements

Le premier bulletin d'alerte de Météo-France, auprès du Ministère de l'intérieur, puis des autorités locales, date du . Le soir même, le préfet de Vaucluse relaye cet état d'alerte, pour la mise en place des services de sécurité et protection[5].

Le , deux autres messages de MĂ©tĂ©o France Ă  Marignane, en fin de nuit et dĂ©but de matinĂ©e, confirment l'alerte, en annonçant des orages d'une rare violence. MalgrĂ© tout, la pluie, alors forte sur Vaison-la-Romaine en milieu de matinĂ©e, cesse vers midi. Les services de secours de la ville doivent faire face Ă  plusieurs difficultĂ©s : les Ă©vènements se dĂ©roulent un mardi, jour de marchĂ© hebdomadaire, et d'affluence accrue ; les demandes d'Ă©vacuation faites auprès des clients et touristes (alors nombreux en cette fin de saison estivale) du camping municipal, situĂ© en amont du pont romain, n'ont que peu d'effet[5]. La première averse modĂ©rĂ©e (17,8 mm) est tombĂ©e entre 10 h et midi. Elle fut suivie, en dĂ©but d'après midi, d'une seconde beaucoup plus violente (182,7 mm) qui dura jusqu'Ă  15 h 15[4].

Les instituteurs de l'Ă©cole Jules Ferry, alors situĂ©e près du cours de l'Ouvèze, mettent en sĂ©curitĂ© les Ă©lèves, au premier Ă©tage du bâtiment le plus Ă©loignĂ© de la rivière[5]. Le cumul de pluies, Ă  Entrechaux, est de 300 mm (300 litres d'eau au mètre carrĂ©) en six heures (peut-ĂŞtre un peu plus localement). Ă€ titre de comparaison, la moyenne annuelle de prĂ©cipitations, Ă  Paris, est de 637 mm. Durant cet Ă©vènement mĂ©tĂ©orologique, près de 1 320 km2 ont reçu plus de 100 mm de prĂ©cipitations[6]. L'orage, d’une violence inouĂŻe, stagne sur les pentes du mont Ventoux pendant plusieurs heures. Il dĂ©verse 215 mm d'eau Ă  Malaucène, 179 mm Ă  Vaison, et 143 mm Ă  Buis-les-Baronnies [7]. Les fortes pluies en amont de Vaison-la-Romaine sont telles qu'une coulĂ©e de boue, d'environ 50 cm, envahit et recouvre complètement le camping municipal vers 15 h. Une hauteur d'eau de 10 cm recouvre dĂ©jĂ  les rues de la ville basse[5].

Camping À Cœur Joie au nord de Vaison emporté le 22 septembre 1992

Les premières nouvelles arrivent, il y a des morts au camping du Moulin de CĂ©sar[8]. La partie rĂ©servĂ©e au camping associatif Ă€ cĹ“ur joie — 450 emplacements â€” a Ă©tĂ© emportĂ©e. On apprend qu'il y a de nombreuses victimes au lotissement du quartier ThĂ©os, situĂ© sur la rive droite, qui a Ă©tĂ© submergĂ© par les flots[7].

Dans le mĂŞme temps, un torrent de boue balaye le camping municipal, emportant tout sur son passage : caravanes, vĂ©hicules et campeurs. Dans les minutes qui suivent, au niveau du pont romain, dont le tablier se situe Ă  moins d'une vingtaine de mètres de la normale de la rivière, l'eau atteint 17 mètres, soit 15 de plus que son cours normal[5]. Les images de caravanes s'Ă©crasant contre le pont romain se gravent dans les mĂ©moires[9]. La caserne des pompiers, situĂ©e près du lit de l'Ouvèze, se trouve alors inondĂ©e, bâtiment, comme matĂ©riel de secours. Le Plan ORSEC est dĂ©clenchĂ© Ă  17 h. La dĂ©crue ne commence qu'après 22 h[5].

Des trois ponts sur l'Ouvèze, seul l'antique pont romain a résisté malgré quelques dégâts sur le parapet.

Une crue centennale

Plus tard, on apprendra que le même phénomène s'est déjà produit, au moins une fois, à Vaison. Dans les archives municipales de la ville, une délibération datée d’août 1616 indique que « le conseil de ville devait faire réparer le parapet du pont romain détruit par une inondation qui avait aussi emporté plusieurs maisons ». Il n'est fait état d'aucune victime. Au XVIIe siècle, les Vaisonnais vivaient dans la ville haute, et autour de la cathédrale, recouvrant les ruines de l'antique Vasio, il n’y avait que des jardins[7].

Le risque Ă©tait cependant connu mais nĂ©gligĂ©. Avant le drame, Ă  la suite de la catastrophe du de NĂ®mes, l'ingĂ©nieur Ponton mentionnait dans son rapport d', 62 villes, dont Vaison-la-Romaine, susceptibles d'ĂŞtre victimes de crues par ruissellement pluvial[1]. Jean-Pierre Mazeillier avait qualifiĂ© le Plan d'Occupation des Sols (POS) de Vaison de « complĂ©tement fou » lorsqu'il avait pris la direction des services techniques de la mairie et n'avait pu retrouver de trace du rapport Ponton. La loi de dĂ©centralisation Deferre avait en 1982 transfĂ©rĂ© l'autoritĂ© en matière d'urbanisme du prĂ©fet aux maires. Le , le maire de l'Ă©poque, AndrĂ© Thès, avait rĂ©visĂ© le POS et dĂ©clarĂ© la rive droite de l'Ouvèze constructible sur plus d'un kilomètre. La zone n'avait mĂŞme pas Ă©tĂ© classĂ©e « zone de petite crue ». Le prix des terrains s'Ă©tait vu multipliĂ© par un facteur supĂ©rieur Ă  10[10].

Des Ă©tudes scientifiques ont Ă©tĂ© faites sur la crue centenale de 1992. Elles donnent les raisons de l'importance des dĂ©gâts. Dans le secteur du torrent de la Salette, affluent du BrĂ©goux, lui-mĂŞme affluent de l'Ouvèze, au cĹ“ur des Dentelles de Montmirail, il est tombĂ© 200,5 millimètres de pluie en l'espace de cinq heures. Les chiffres sont connus grâce Ă  la station des Bernardins, Ă  Beaumes-de-Venise. Ce qui a reprĂ©sentĂ© un volume de 4,2 millions de mètres cubes d'eau tombĂ©e dans le bassin versant de ce torrent qui a une superficie de seulement 28 km2[4]. Le rapport de la commission d'enquĂŞte sur « les causes des inondations et les moyens d'y remĂ©dier » mentionne aussi d'autres raisons comme une impermĂ©abilitĂ© gĂ©ologique spĂ©cifique Ă  cette vallĂ©e de l'Ouvèze mais aussi des modifications anthropiques aggravantes : « une impermĂ©abilisation des sols Ă  l'origine d'un ruissellement pluvial urbain et enfin la prĂ©sence de constructions dans le lit mĂŞme de la rivière »[1].

L'Ouvèze est une rivière de 123 km, prenant sa source Ă  Montauban-sur-l'Ouvèze, dans le dĂ©partement de la DrĂ´me, et se jetant dans le RhĂ´ne, Ă  Sorgues, après avoir arrosĂ© 28 communes. De nombreux cours d'eau sont confluents de l'Ouvèze, notamment le Toulourenc, entre Mollans-sur-Ouvèze et Entrechaux[11]. Sur les 820 km2 du bassin versant de l'Ouvèze, 580 km2 se situe en amont de Vaison-la-Romaine[5].

Le bilan

Le pont sur la Salette à Beaumes-de-Venise emporté par la crue du 22 septembre 1992
Plaque commémorative à Vaison en mémoire des victimes
Plaque commémorative à Roaix en mémoire des victimes

Cette tragĂ©die du a causĂ© la mort de plus de 40 personnes, emportĂ©es par l'Ouvèze ou ses affluents[7]. Le chiffre des victimes avancĂ© le plus gĂ©nĂ©ralement fait Ă©tat de 46 morts[9], plus un Ă  Beaumes-de-Venise, rĂ©gulièrement oubliĂ© des statistiques[4]. Trente-huit personnes ont perdu la vie ce jour-lĂ  dans le Haut-Vaucluse, dont 34 Ă  Vaison-la-Romaine[12]. Parmi elles, quinze habitants du lotissement Theos[7] et onze rĂ©sidents, au moins, du camping du Moulin de CĂ©sar[8]. Cette crue hors norme a frappĂ© de nombreux villages en aval de Vaison, causant aussi des morts : trois Ă  SĂ©guret[12]; un vieil agriculteur parti chercher sa vache Ă  Gigondas, elle est retrouvĂ©e vivante[7] ; quatre campeurs emportĂ©s par les flots du BrĂ©goux Ă  Aubignan[12]; un piĂ©ton qui voulut traverser le pont emportĂ© par la crue de la Salette Ă  Beaumes-de-Venise[4] ainsi que quatre disparus dont un bĂ©bĂ© de six mois[12]. Neuf mois après, en 1993, un corps est retrouvĂ© sur la commune de Roaix par un pompier maĂ®tre-chien de Vaison[7].

Sans le courage d'un pompier qui sauva 36 personnes avec une barque d’emprunt, le bilan des dĂ©cès aurait Ă©tĂ© beaucoup plus lourd. La dĂ©crue amorcĂ©e, le matin du , les tractopelles et les camions ont pu s'activer dans les rues pour Ă©vacuer les carcasses de vĂ©hicules recouvertes du limon de la rivière et tous les dĂ©chets qu'elle avait transportĂ©s. Pour Ă©viter tout pillage le secteur inondĂ© est bouclĂ© par l'armĂ©e, les militaires surveillant les entrĂ©es de la ville et des principaux villages touchĂ©s et patrouillant devant les maisons[7].

Au cours des cinq premières années qui suivent la catastrophe, l'enquête s'enlise. Seul est mis en cause, en 1995, le préfet de Vaucluse qui exerçait en 1965[13]. Le juge clôture son instruction au début de l'année 1998, après avoir ordonné de nouvelles investigations sur les études réalisées pour les permis de construire[8]. Celles-ci « ont clairement mis en cause le bétonnage systématique des zones à risques, en particulier des bassins naturels d'expansion des fleuves et rivières ». Deux ans après la catastrophe, des demandes de permis de construire sont déposées pour bâtir dans les zones inondables de la ville[1]. Certains rescapés à Vaison ont pu réaménager au clos d'Ariston, un terrain acheté et viabilisé par la commune. Peu d'entre eux ont quitté la ville, puisque les assurances les ont bien remboursés, d'autres ont pu acheter de l'ancien[8].

Les dégâts et leur coût

En aval de Vaison, les tonnes de boue retirées de Bédarrides forment un talus

Les dĂ©gâts matĂ©riels ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă  500 millions de francs (un peu plus de 76 millions d'euros). MalgrĂ© la solidaritĂ© spontanĂ©e, les subventions et les remboursements des assurances, la commune s'est lourdement endettĂ©e. Plus de 19 000 F/habitant (environ 2 890 €). Les cinq premières annĂ©es qui suivirent la catastrophe, 115 millions de francs de travaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s, soit 17,5 millions d'euros[8].

De plus, cette rĂ©novation a eu un coĂ»t revu Ă  la hausse. La facture dĂ©finitive s'Ă©leva Ă  près de 460 millions d’euros de dĂ©gâts dont 20 millions rien que pour Vaison[7]. En dĂ©finitive, pour cette seule commune, les travaux se sont Ă©levĂ©s Ă  26 millions d'euros environ, dont près de 8 Ă  la charge de Vaison et de ses 6 000 habitants. Si tout a Ă©tĂ© fait pour Ă©viter une nouvelle catastrophe, ce fut au prix d'un lourd endettement[9].

Les précautions prises

Il est vrai que Vaison étant une ville touristique, il lui fallait très vite lui redonner une image conforme à ses objectifs[8]. La première mesure prise fut de rendre inconstructibles les zones en bord de l’Ouvèze[7]. Soixante-dix habitations, dont un lotissement entier, ont été rasées. Le lit de la rivière a été élargi et les berges renforcées[9]. En amont, le camping municipal a été déplacé et surélevé[7]. Là où s'élevait le lotissement Théos, d'énormes blocs de pierre ont renforcé la berge[8] et un espace naturel a été aménagé[7]. Plus loin, un parcours santé recouvre l'ancien quartier des Jardins de l'Ouvèze[8] et les lotissements des Eminées et des Magnans sont devenus des espaces verts[7].

L'école a été reconstruite. Elle est protégée, comme la ville basse, par un long mur servant de digue[8]. Des exercices d’évacuation ont lieu chaque année dans toutes les classes[7]. S'il fallait intervenir, les pompiers de Vaison, grâce aux systèmes d'alerte, sont avertis d'une crue en T + 2. Deux heures incompressibles, mais suffisantes pour évacuer tout le monde[8]. L'alerte est donnée grâce à l'installation de radars météo, à Bollène et dans le Gard. En 1992, selon le maire de l'époque, il n’y en avait pas[7], mais cependant il en existait un à Nîmes nommé Mélody, mais il avait été frappé par la foudre la veille au soir[14]...

Les risques actuels

Si sur la rive gauche de l'Ouvèze, la zone artisanale a pansé ses plaies, elle n'a pas pour autant déménagé[8]. Nombreux sont ceux qui ont rouvert leurs entreprises sur place. Pour une raison économique : déménager impliquait à la fois de racheter un terrain et de rebâtir et les assurances n'ont pas suivi. Pourtant une nouvelle zone d'activités a été créée en hauteur, mais n'a attiré que deux entreprises[9].

De plus, « les médias locaux se font régulièrement l'écho des plans locaux d'urbanisme (PLU) attaqués et le plus souvent annulés quelques mois plus tard par les tribunaux. En cause quasi systématiquement, outre des irrégularités de forme, la transformation de terres agricoles, régulièrement situées en zone inondable ou les jouxtant, en terrains à bâtir. ».

La cause première est que les prix du foncier ont atteint des sommets dans toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pour des raisons de qualité de la vie et d'ensoleillement, c'est la région de France dont la population s'accroît le plus rapidement avec la venue de retraités mais aussi de familles d'actifs. Aussi, pour certains, la tentation est grande de vouloir multiplier parfois par vingt ou trente la valeur d'un terrain agricole, simplement en le classant en terrain à bâtir. En cas de crue même moins violente que celle du , tout un chacun sait que les dégâts seraient considérables, y compris en vies humaines[8].

Les inondations dans le Vaucluse, l'Ardèche et la Drôme

L'ancien pont de Roaix détruit le 22 septembre 1992

Soixante-trois communes furent sinistrĂ©es dans le Vaucluse, les plus touchĂ©es, outre Vaison, SĂ©guret, Gigondas, Beaumes-de-Venise et Aubignan, Ă©tant Violès, BĂ©darrides, Jonquières et Sarrians. Dès le lendemain, on dĂ©couvrit l'importance des dĂ©gâts : routes emportĂ©es, vignobles disparus, ponts dĂ©truits comme ceux de Roaix et Beaumes-de-Venise. Une dĂ©solation qui s'amplifia dans les communes de Vaucluse touchĂ©es par la crue, il a Ă©tĂ© comptabilisĂ© 2 300 maisons ou commerces sinistrĂ©s dans le dĂ©partement dont 320 Ă  Vaison furent rasĂ©s ou Ă  rĂ©parer[7].

Mais le Vaucluse ne fut pas le seul dĂ©partement sinistrĂ©. Ce , il y eut une crue centennale de l'Ardèche qui fit cinq morts dans le sud de ce dĂ©partement, entre Pont-de-Labeaume et Aubenas[7]. Le dĂ©partement de la DrĂ´me fut aussi durement touchĂ©, l’eau monta Ă  plus de 2 mètres dans certains villages riverains de l'Ouvèze. La commune de Sainte-Jalle fut particulièrement sinistrĂ©e[7].

GĂ©olocalisation

"carte des dentelles de Montirail, l'Ouvèze coulant à l'ouest du massif"
Carte des dentelles de Montmirail, l'Ouvèze coulant à l'ouest du massif
RĂ©capitulatif des communes
DĂ©partements GĂ©olocalisation
Aubenas Ardèche 44° 37′ 14″ N, 4° 23′ 28″ E
Aubignan Vaucluse 44° 06′ 02″ N, 5° 01′ 33″ E
Beaumes-de-Venise Vaucluse 44° 07′ 25″ N, 5° 01′ 52″ E
BĂ©darrides Vaucluse 44° 02′ 29″ N, 4° 53′ 55″ E
Buis-les-Baronnies DrĂ´me 44° 16′ 35″ N, 5° 16′ 31″ E
Carpentras Vaucluse 44° 03′ 21″ N, 5° 02′ 56″ E
Caylar HĂ©rault 43° 51′ 50″ N, 3° 19′ 11″ E
Entrechaux Vaucluse 44° 13′ 07″ N, 5° 08′ 19″ E
Gigondas Vaucluse 44° 09′ 53″ N, 5° 00′ 19″ E
Jonquières Vaucluse 44° 06′ 58″ N, 4° 53′ 59″ E
Malaucène Vaucluse 44° 10′ 30″ N, 5° 07′ 59″ E
Mollans-sur-Ouvèze DrĂ´me 44° 14′ 14″ N, 5° 11′ 29″ E
Montauban-sur-l'Ouvèze DrĂ´me 44° 16′ 13″ N, 5° 32′ 11″ E
Pont-de-Labeaume Ardèche 44° 40′ 00″ N, 4° 17′ 23″ E
Orange Vaucluse 44° 08′ 18″ N, 4° 48′ 35″ E
Roaix Vaucluse 44° 14′ 43″ N, 5° 00′ 52″ E
Sainte-Jalle DrĂ´me 44° 20′ 45″ N, 5° 17′ 05″ E
Sarrians Vaucluse 44° 05′ 03″ N, 4° 58′ 19″ E
SĂ©guret Vaucluse 44° 12′ 24″ N, 5° 01′ 25″ E
Sorgues Vaucluse 43° 59′ 18″ N, 4° 51′ 08″ E
Violès Vaucluse 44° 09′ 46″ N, 4° 57′ 20″ E

Notes et références

  1. Philippe Matho et Thierry Mariani, Rapport de la commission d'enquête sur les causes des inondations et les moyens d'y remédier, t. 1, Paris, Assemblée nationale, coll. « Journal Officiel » (no 1641), , 127 p. (lire en ligne).
  2. Météofrance
  3. Observatoire National des Risques Naturels
  4. Jean Nicod, Dynamique torrentielle du 22 septembre 1992 dans la combe diapirique de Suzette (Vaucluse)
  5. détail de la catastrophe
  6. cumul de pluies Ă  Entrechaux
  7. Catastrophe de Vaison-la-Romaine : 20 ans après
  8. Vaison-la-Romaine, l'impossible oubli 5 ans après
  9. Vaison-la-Romaine sous les eaux : il y a 10 ans
  10. Pierre Hurel, « Désastre dans le Midi : Mais qui a escamoté les deux rapports officiels prévenant du danger ? », Paris Match,‎ , p. 86 (ISSN 0397-1635).
  11. l'Ouvèze sur le site du SANDRE
  12. le Dauphiné septembre 2012
  13. « Le Nouveau Quotidien - 12.01.1995 - Pages 14/15 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  14. Michel Peyrard, « Désastre dans le Midi : Pourquoi, jusqu'au bout, les habitants de Vaison ont tout ignoré des tragiques prévisions de l'ingénieur météo Riverain », Paris Match,‎ , p. 70 (ISSN 0397-1635).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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