Ichtratzheim
Ichtratzheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Ichtratzheim | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | SĂ©lestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton d'Erstein |
Maire Mandat |
Grégory Gilgenmann 2020-2026 |
Code postal | 67640 |
Code commune | 67217 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Ichtratzheimois, Ichtrtatzheimois [1] |
Population municipale |
376 hab. (2020 ) |
Densité | 122 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 40″ nord, 7° 40′ 44″ est |
Altitude | Min. 145 m Max. 151 m |
Superficie | 3,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton d'Erstein |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Ichtratzheim se situe à 15 km au sud de Strasbourg et à 8 km au nord d'Erstein, sur les rives de la Petite Ill et de la «Scheer, en bordure du bois du Niederwald.
Urbanisme
Typologie
Ichtratzheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,9 %), forêts (29,4 %), zones urbanisées (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
- Présence d'un habitat de l'âge de bronze sur la commune (1000 à 900 ans av. J.-C.). Une dizaine de structures d’habitation, à savoir des fosses, un silo et deux fours à pierres chauffantes ont été découverts par les archéologues lors de fouilles dans un lotissement en 2011.
- Attestation de la présence de cultures sur la commune lors de la période romaine aux Ier et IIe siècles apr. J.-C.
- Présence d'une nécropole médiévale sur une période allant du VIIe au XIIe siècle. Cette dernière se compose d’une cinquantaine de tombes superposées, ce qui est exceptionnel et qui s’explique peut-être par la présence d’un édifice de culte à proximité. Les sépultures sont orientées est-ouest, les têtes étant dirigées vers l’ouest, comme le voulait la tradition de la fin du IVe siècle au début du Ve siècle. Toutes les tombes correspondent à des quadrilatères. La nécropole devait être délimitée par quelque chose qui n’a pas laissé de traces. Elle a dû être abandonnée au Xe siècle, moment où les paroisses apparaissent et où les tombes sont installées autour des églises.
- C'est dans cette nécropole qu'a été découverte Ibuda, une riche aristocrate mérovingienne.
- Il s'agit de la première sépulture de femme issue de l’élite mérovingienne dont on connaît le prénom mis au jour en Alsace. C'est aussi l’une des tombes les plus riches, voire la plus riche, connues actuellement dans cette région. La défunte portait un bracelet en argent, une bague en or ornée de deux feuilles centrales d’une valeur remarquable, qui confirme son appartenance à l’aristocratie mérovingienne, un anneau et une boucle de fer, une paire de fibules, un collier de perles, une ceinture à boucle, un peigne en mauvais état, une boule en cristal de roche sertie de bandelettes d’argent qui devait être suspendue à l’extrémité d’une cordelette attachée à une ceinture.
- Autre trésor inestimable, une cuillère en argent qui a dû être fabriquée dans l’espace byzantin. Il en existe peu en France. Sur sa tige, précédé d’une croix grecque, figure en inscription latine le nom de Matthieu, un des quatre évangélistes. Les deux faces du curon (partie où sont déposés les aliments) ont été gravées de deux inscriptions runiques, une écriture très ancienne originaire de Scandinavie. Sur la face interne se trouve le terme de lapela, qui signifie cuillère. Fait exceptionnel, sur le revers, on trouve le prénom de la femme, Ibuda, à qui appartenait cet objet. Comme les autres défunts du site, elle a été inhumée dans un coffrage de bois.
- Des offrandes alimentaires, un porcelet entier, une cuisse de porc, des côtes de castors, deux poulets, un brochet, étaient également disposées de l’autre côté de sa tombe. Un sceau de bois et un bassin en bronze s’y trouvaient aussi. La sépulture d’Ibuda devait certainement être surmontée d’un petit édifice, appelé une memoria, dont on a retrouvé les fondations. Il permettait à la famille d’entretenir la mémoire de la défunte. C’est la première découverte de ce type en Alsace.
- L'origine du nom d'Ichtratzheim provient d'une déformation de l'antroponyme germanique « Ic-Strad » (nom d'homme) et de l'allemand « Heim » (foyer).
- Village acheté au XIVe siècle par les évêques de Strasbourg aux landgraves d'Alsace.
HĂ©raldique
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Les armes d'Ichtratzheim se blasonnent ainsi : |
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Le blason du village reprend les armes de la famille Albertini.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2020, la commune comptait 376 habitants[Note 3], en augmentation de 39,78 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Population légale pour 2007 : 293.
Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- L'archiduc LĂ©opold (Ă©vĂŞque de Strasbourg).
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Extrait de la fiche de M. Grégory GILGENMANN, sur lesbiographies.com
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.