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Ichtratzheim

Ichtratzheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Ichtratzheim
Ichtratzheim
La mairie.
Blason de Ichtratzheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement SĂ©lestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Canton d'Erstein
Maire
Mandat
Grégory Gilgenmann
2020-2026
Code postal 67640
Code commune 67217
DĂ©mographie
Gentilé Ichtratzheimois, Ichtrtatzheimois [1]
Population
municipale
376 hab. (2020 en augmentation de 39,78 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 122 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 28′ 40″ nord, 7° 40′ 44″ est
Altitude Min. 145 m
Max. 151 m
Superficie 3,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Erstein
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Ichtratzheim
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Ichtratzheim
GĂ©olocalisation sur la carte : Bas-Rhin
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Ichtratzheim
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
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Ichtratzheim

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    GĂ©ographie

    Ichtratzheim se situe Ă  15 km au sud de Strasbourg et Ă  8 km au nord d'Erstein, sur les rives de la Petite Ill  et de la «Scheer, en bordure du bois du Niederwald.

    Communes limitrophes d’Ichtratzheim
    Lipsheim [ Fegersheim
    Hindisheim Ichtratzheim Eschau
    Limersheim Hipsheim

    Urbanisme

    Typologie

    Ichtratzheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,9 %), forêts (29,4 %), zones urbanisées (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    • PrĂ©sence d'un habitat de l'âge de bronze sur la commune (1000 Ă  900 ans av. J.-C.). Une dizaine de structures d’habitation, Ă  savoir des fosses, un silo et deux fours Ă  pierres chauffantes ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par les archĂ©ologues lors de fouilles dans un lotissement en 2011.
    • Attestation de la prĂ©sence de cultures sur la commune lors de la pĂ©riode romaine aux Ier et IIe siècles apr. J.-C.
    • PrĂ©sence d'une nĂ©cropole mĂ©diĂ©vale sur une pĂ©riode allant du VIIe au XIIe siècle. Cette dernière se compose d’une cinquantaine de tombes superposĂ©es, ce qui est exceptionnel et qui s’explique peut-ĂŞtre par la prĂ©sence d’un Ă©difice de culte Ă  proximitĂ©. Les sĂ©pultures sont orientĂ©es est-ouest, les tĂŞtes Ă©tant dirigĂ©es vers l’ouest, comme le voulait la tradition de la fin du IVe siècle au dĂ©but du Ve siècle. Toutes les tombes correspondent Ă  des quadrilatères. La nĂ©cropole devait ĂŞtre dĂ©limitĂ©e par quelque chose qui n’a pas laissĂ© de traces. Elle a dĂ» ĂŞtre abandonnĂ©e au Xe siècle, moment oĂą les paroisses apparaissent et oĂą les tombes sont installĂ©es autour des Ă©glises.
    Cuillère en argent portant le nom de sa propriétaire Ibuda.
    C'est dans cette nécropole qu'a été découverte Ibuda, une riche aristocrate mérovingienne.
    Il s'agit de la première sépulture de femme issue de l’élite mérovingienne dont on connaît le prénom mis au jour en Alsace. C'est aussi l’une des tombes les plus riches, voire la plus riche, connues actuellement dans cette région. La défunte portait un bracelet en argent, une bague en or ornée de deux feuilles centrales d’une valeur remarquable, qui confirme son appartenance à l’aristocratie mérovingienne, un anneau et une boucle de fer, une paire de fibules, un collier de perles, une ceinture à boucle, un peigne en mauvais état, une boule en cristal de roche sertie de bandelettes d’argent qui devait être suspendue à l’extrémité d’une cordelette attachée à une ceinture.
    Autre trésor inestimable, une cuillère en argent qui a dû être fabriquée dans l’espace byzantin. Il en existe peu en France. Sur sa tige, précédé d’une croix grecque, figure en inscription latine le nom de Matthieu, un des quatre évangélistes. Les deux faces du curon (partie où sont déposés les aliments) ont été gravées de deux inscriptions runiques, une écriture très ancienne originaire de Scandinavie. Sur la face interne se trouve le terme de lapela, qui signifie cuillère. Fait exceptionnel, sur le revers, on trouve le prénom de la femme, Ibuda, à qui appartenait cet objet. Comme les autres défunts du site, elle a été inhumée dans un coffrage de bois.
    Des offrandes alimentaires, un porcelet entier, une cuisse de porc, des côtes de castors, deux poulets, un brochet, étaient également disposées de l’autre côté de sa tombe. Un sceau de bois et un bassin en bronze s’y trouvaient aussi. La sépulture d’Ibuda devait certainement être surmontée d’un petit édifice, appelé une memoria, dont on a retrouvé les fondations. Il permettait à la famille d’entretenir la mémoire de la défunte. C’est la première découverte de ce type en Alsace.
    • L'origine du nom d'Ichtratzheim provient d'une dĂ©formation de l'antroponyme germanique « Ic-Strad Â» (nom d'homme) et de l'allemand « Heim Â» (foyer).
    • Village achetĂ© au XIVe siècle par les Ă©vĂŞques de Strasbourg aux landgraves d'Alsace.

    HĂ©raldique

    Blason d'Ichtratzheim

    Les armes d'Ichtratzheim se blasonnent ainsi :
    « D'azur aux trois aigles d'argent, becquées et membrées d'or. »[9].

    Le blason du village reprend les armes de la famille Albertini.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2014 Albertine Nuss[10] UMP
    2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Grégory Gilgenmann [11]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    DVD[12]
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2020, la commune comptait 376 habitants[Note 3], en augmentation de 39,78 % par rapport Ă  2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    170159177182239247224233210
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    221203217221239255252245222
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    206225207176178187179192210
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    221206286295280282292293270
    2017 2020 - - - - - - -
    327376-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee Ă  partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Population légale pour 2007 : 293.

    Lieux et monuments

    • Maison du XVIIIe siècle sur l'emplacement du château du XVIIe siècle, dont il reste la grange dĂ®mière (portes et fenĂŞtres Renaissance).
    • Église Saint-Gall de 1835 et orgue de Stiehr de 1837.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    10. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. Extrait de la fiche de M. Grégory GILGENMANN, sur lesbiographies.com
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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