Huaxtèques
Les Huaxtèques (prononcer le « x » « ch », Ă©galement connus sous le nom de Huastèques, (de l'espagnol « huasteca ») constituent un peuple autochtone du Mexique, historiquement originaire de l’État d’Hidalgo, de l’état de Veracruz, de San Luis PotosĂ et de l’état de Tamaulipas dont l’essentiel de la population est concentrĂ©e le long du cours du rĂo Pánuco et le long de la cĂ´te du golfe du Mexique. Les Huaxtèques se dĂ©signent eux-mĂŞmes sous le terme de Teenek. (Ă©galement orthographiĂ© Tenek ou Tenec).
Tenek
Population totale | Mexique: environ 66 000 (INAH) - chiffre alternatif 150 000 (Données Ethnologiques de 1990) |
---|
Régions d’origine |
Mexique État de San Luis Potosà (Veracruz) |
---|---|
Langues | Huastèque, espagnol, |
Religions | Catholicisme, |
Ethnies liées | Mayas |
Il existe aujourd’hui environ 66 000 locuteurs de la langue huaxtèque, dont les deux tiers sont concentrés dans l’État de San Luis Potosà et un tiers dans celui de Veracruz[1], cependant leur population était probablement beaucoup plus importante, de l’ordre d’un demi-million, quand les Espagnols sont arrivés en 1529[2].
L'ancienne civilisation huaxtèque est l'une des civilisations précolombiennes de Mésoamérique. À en juger par la datation des vestiges archéologiques, on estime que leur culture est apparue aux environs du Xe siècle avant notre ère, bien que l’on considère généralement que la période la plus productive de leur civilisation est l’ère postclassique située entre la chute de Teotihuacan et la montée de l'Empire aztèque. Les Huaxtèques de l’ère précolombienne ont construit des temples sur les pyramides méso-américaines, réalisé des sculptures et produits des poteries finement décorées. Les Huaxtèques possédaient la caractéristique inhabituelle d’être l'une des rares cultures qui avait atteint la civilisation et construit des cités, mais ne portait pas habituellement de vêtements. Ils étaient admirés pour leurs qualités de musiciens par d'autres peuples de Mésoamérique.
Vers 1450, les Huaxtèques ont été vaincus par les armées aztèques sous les ordres de Moctezuma Ier ; à partir de cette date les Huaxtèques ont payé tribut à l'empire aztèque, mais conservé dans une large mesure leur autonomie.
Les Huaxtèques ont été conquis par les espagnols entre 1519 et 1530. Avec la conversion forcée à la religion catholique, ils ont été contraints de porter des vêtements.
La première description grammaticale et lexicale de la langue huaxtèque accessible aux Européens a été réalisée par le Frère Andrés de Olmos, qui a aussi écrit la première grammaire du nahuatl et du totonaque.
Étymologie
Le mot «Huaxtèques» est une déformation du mot nahuatl « Cuexteca » (singulier «Cuextecatl»), qui signifie «gens du cuir» par lequel les Aztèques les désignaient[3]
Histoire de la migration huastèque
Divergence linguistique
Les études de l’évolution de la langue, en particulier sur le plan des statistiques lexicales (c'est-à -dire le changement de forme des mots ou leur remplacement par des synonymes empruntés à d’autres langues), ont permis aux linguistes d'estimer le moment où plusieurs groupes de langues ont divergé de leur langue ancestrale commune. La procédure repose sur l'hypothèse que l’évolution des langues, en l'absence de généralisation de l'écriture, se produit à un rythme plus ou moins constant.
De toutes les langues descendant du proto-maya, la langue proto-huaxtèque a été la première à diverger du maya proprement dit. La seconde divergence, dans la branche principale non-huaxtèque, s’est produite entre la langue proto-yucatèque, aujourd'hui parlée dans la péninsule du Yucatán, et l’ancêtre de toutes les autres langues mayas. La seule autre langue, en dehors du huaxtèque, issue du proto-huastèque était le chicomuceltèque (également appelé Cotoque), une langue parlée autrefois au Chiapas près de Comitán, mais, aujourd'hui disparue.
Les linguistes ont estimé que le dialecte à l’origine de la langue huaxtèque aurait divergé du proto-maya entre 2200 et 1200 avant notre ère. Le linguiste Morris Swadesh propose la dernière date comme la limite possible pour cette divergence, et cite l’exemple du mot huastèque/Chicomuceltèque inik (homme) par opposition au mot équivalent dans les autres langues mayas Winik comme étant un changement caractéristique[4]. McQuown suggère 1500 av. J.-C., Manrique Castaneda 1800 et Dahlin 2100 av. J.-C. comme les dates les plus probables pour la divergence[5] - [6]. La date proposée par Kaufman de 2200 av. J.-C. exigerait deux changements phonologique réguliers (sons) qui soient attestés dans toutes les langues mayas, "r" passant à "y" et "q" à "k", survenus de façon indépendantes après la divergence, entre la branche huastèque / Chicomuceltèque et la branche de toutes les autres langues mayas[7].
Les travaux de Robertson sur les affixes des verbes dans les langues mayas impliquent que les Huaxtèques ont été en contact avec la branche proto-tzeltal du maya. En proto-maya, l’absolutif peut être marqué par un préfixe ou un suffixe, en fonction de la présence d'un temps / Aspect grammatical marqueur. Cette fonctionnalité a été retenue dans la langue Q'anjob'al (une langue maya, parlée dans les montagnes de Cuchumatanes au Guatemala), mais a été perdu dans d'autres branches. (le yucatèque utilise toujours un suffixe pour l’absolutif, tandis que la langue K'iche' utilise toujours un préfixe.) Le huaxtèque semble avoir été influencé par le proto-tzeltal, comme en témoignent des innovations telles que la préposition ta, utilisée avec un verbe à la troisième personne (Robertson, p. 307). Si, comme cela semble probable, la divergence huaxtèque-maya s'est produite aux alentours de 2000 avant notre ère, les Huastèques n'ont probablement pas dû voyager loin de la frontière du Guatemala et du Chiapas jusqu'après 1100 avant notre ère, approximativement, date à laquelle les proto-Tzeltalans ont constitué une branche distincte.
Arrivée dans la Huasteca
La rĂ©gion de La Huasteca s'Ă©tend des plages calcaires Ă l'est de la Sierra Madre orientale, par la plaine cĂ´tière et les collines d’Otontepec jusqu’à la cĂ´te du golfe du Mexique, dans le nord de l’État de Veracruz Ă l'est de l’État de San Luis PotosĂ, et (selon certaines dĂ©finitions) au sud de l’État de Tamaulipas. Au moins trois langues autochtones sont parlĂ©es aujourd'hui dans certaines parties de la rĂ©gion : le Nahuatl (langue uto-aztèque), parlĂ© surtout Ă Veracruz, mais aussi Ă San Luis PotosĂ, le pame (une langue oto-mangue), parlĂ© dans les collines des rĂ©gions proches de San Luis PotosĂ et de QuerĂ©taro Arteaga et le huastèque (une langue maya), parlĂ©e dans l’État de San Luis Potosi et au nord de Veracruz, et auparavant au Tamaulipas. Certains incluent une rĂ©gion de langue totonaque, dans le centre et le nord de l’état de Veracruz, comme faisant partie de la Huasteca. La rĂ©gion huastèque Ă©tait connue des Aztèques (ancĂŞtres des locuteurs du nahuatl d'aujourd'hui, qui sont arrivĂ©s dans la Huasteca aux environs de 1450) pour sa fertilitĂ© et sa richesse[8], et incluait les parties les plus au nord de la forĂŞt tropicale humide d’AmĂ©rique, ainsi que des forĂŞts d’altitude.
Les Huaxtèques sont arrivés dans la Huasteca entre 1500[9] et 900 [10] avant notre ère. La preuve linguistique est corroborée par les découvertes archéologiques. En 1954, Richard Stockton MacNeish a trouvé des céramiques et des figurines du Préclassique moyen, appelé "Pavon de Panuco" dans les sites de la rivière Panuco de la Huasteca, qui ressemblent à des objets de l’époque préclassique provenant d’Uaxactun, un site maya de la région de Petén[11]. La date plus reculée de 1100 avant notre ère pour l’arrivée des Huaxtèques à l’emplacement qu’ils occupent actuellement semble plus probable, car ils ne sont probablement pas arrivés au centre et au nord de l’état de Veracruz sur le site de Santa Luisa avant 1200 avant notre ère, la phase de la fin de la première période formative connue localement sous le nom de “phase Ojite“ [12].Les artefacts de la période comprennent des manos et metates en basalte semblables à ceux de Panuco[13]. (Les Huaxtèques sont restés à Santa Luisa, à l'est de Papantla près de la côte du Golfe, jusqu'à y être supplantés ou absorbés par les Totonaques, vers l'an 1000).
Un lien a été découvert entre les traditions iconographiques du complexe de « yoke-palm-axe » de Jaina dans la région côtière de l’État du Campeche et la Huasteca (et entre les deux à Aparicio, dans l’État de Veracruz), en liaison avec le jeu de balle mésoaméricain, la pratique de la décapitation et de la mutilation des dents[14], mais il est peut-être la conséquence de relations commerciales côtières survenues après l’installation des Huaxtèques dans la Huasteca.
Séparation des Huaxtèques et des Mayas
Le proto-maya, l'ancĂŞtre commun de toutes les langues mayas, a probablement Ă©tĂ© parlĂ© dans le centre-ouest du Guatemala, dans les forĂŞts de pins et de chĂŞnes des hautes terres de la chaĂ®ne de montagnes des Cuchumatanes : au nord de la Motagua et du RĂo Grijalva, dans des forĂŞts d’altitude, et plus bas dans les plaines Ă la lisière des forĂŞts tropicales près de l’Ixcán et de la Chixoy, et des cours d'eau qui se jettent dans le RĂo Usumacinta[15]. Les preuves que cette rĂ©gion Ă©tait le "cĹ“ur du pays" maya est sa proximitĂ© avec l’épicentre de la diversitĂ© linguistique actuelle au sein du phylum des langues mayas (et donc nĂ©cessitant un nombre minimum de dĂ©placements pour mettre en place les langues Ă leur emplacement actuel), le fait que le proto-maya comporte des mots dĂ©signant la flore et la faune des montagnes et des plaines, et l'idĂ©e (discutable) selon laquelle il est plus facile pour un groupe de personnes de se dĂ©placer d'une rĂ©gion montagneuse Ă une plaine que l'inverse[16]. Les preuves archĂ©ologiques ne sont pas toutes en faveur de cette conclusion : il existe une tradition ininterrompue des cĂ©ramiques venant de Loltun Cave dans le Yucatan, ainsi que de Cuello au Belize, qui suggèrent que d'autres rĂ©gions pourraient ĂŞtre le territoire d’origine des Mayas[17].
Que la divergence des proto-Huastèques du reste des Mayas se soit produite en 2200 ou en 1200 avant notre ère, la séparation s'est produite au moins un millénaire avant l'avènement de la culture maya classique. Il n'est donc pas surprenant que le mot “écrire“ soit différent dans la langue proto-huaxtèque (θuc-) et dans la branche des autres langues mayas (c’ib) [18].
Si l'on considère 2000 avant notre ère comme une date raisonnable pour la divergence huaxtèque / maya, et les versants de la chaĂ®ne des Cuchumatanes comme un lieu d’origine plausible pour les locuteurs du proto-maya, il semble probable que la scission a eu lieu après que ces locuteurs de proto-maya (ou une partie d'entre eux) aient commencĂ© Ă migrer vers le nord, probablement le long du RĂo Usumacinta, et avant que les deux groupes issus de la scission aient commencĂ© Ă se dĂ©placer dans des directions opposĂ©es : les locuteurs du proto-huaxtèque se dĂ©plaçant vers le nord (et, aussitĂ´t après, les proto-Chicomuceltèques vers l'ouest dans les montagnes du Chiapas), et les locuteurs du proto-Yucatec et d’autres langues mayas se propageant vers le nord-est (Ă l’origine notamment d’une branche qui est devenu le Chontal, dont beaucoup prĂ©sument qu’elle Ă©tait la langue dominante du cĹ“ur du pays maya classique du Peten du fait de la large diffusion de mots empruntĂ©s Ă cette langue, ainsi que de preuves hiĂ©roglyphiques) (voir Fig. 1). Bien que nous n'ayons aucune preuve archĂ©ologique directe pour expliquer la rĂ©partition elle-mĂŞme, on peut supposer du fait des preuves linguistiques que le contact a Ă©tĂ© rapidement coupĂ© entre les deux groupes, malgrĂ© l'absence de particularitĂ© gĂ©ographique qui les aurait automatiquement isolĂ©s les uns des autres.
La caractéristique émergeant alors, était probablement celle d’un groupe puissant sur le plan linguistique et culturel. Quel est le groupe qui occupait le fleuve Usumacinta et la plaine côtière du golfe (principalement dans l'État mexicain actuel de Tabasco) entre 2000 avant notre ère (lorsque les proto-Huastèques ont commencé leur voyage) et 1000 avant notre ère (époque à laquelle les proto-Yucatèques sont arrivés dans le Yucatan, et les Chicomuceltèques se sont isolés des Huaxtèques[19], et les Huaxtèques sont arrivés au centre de l’état de Veracruz)? La plupart des chercheurs avancent que cette région était habitée par des locuteurs du phylum Mixe-Zoque. Alors que les locuteurs des langues mixe-zoque sont aujourd'hui confinés aux montagnes du nord-est de l’État de l'Oaxaca, le long de l’axe de l’Isthme de Tehuantepec, et dans l'extrême ouest du Chiapas, il est probable qu'ils ont autrefois occupé toute la côte du Golfe, des plaines de l'isthme jusqu’à la montagne de Tuxtla - en d'autres termes, le cœur du pays olmèque, bientôt dominé par la civilisation olmèque de langue probablement mixe-zoque de 1400 à 500 avant notre ère. Un élément de preuve selon lequel les Olmèques parlaient une langue mixe-zoque provient des mots que le proto-huaxtèque a emprunté au proto-mixe-zoque en passant par les plaines du sud du golfe[15], par exemple, ciw, qui signifie “courges“[20].
Ainsi, il existe quelques raisons d'attribuer l'isolement linguistique des premiers Huaxtèques des locuteurs des autres langues mayas par rapport aux proto-Olmèques parlant une langue mixe-zoque, eux-mêmes récemment arrivés après la migration vers le nord depuis la région de Soconusco sur la côte du Pacifique à travers l'isthme de Tehuantepec[21]. Il existe des preuves beaucoup plus fortes que la poussée migratoire ultérieure des Huaxtèques jusqu'à la côte du Golfe est due à la présence active des premiers Olmèques (de 1400 à 1100 avant notre ère) à partir de San Lorenzo et des sites associés. Si cela est vrai, la plus grande partie de la distance que les Huaxtèques ont parcouru au cours de toute leur histoire, du Guatemala à la Huasteca, a été franchie en un siècle ou deux tout au plus : la partie comprise entre le cœur du pays olmèque de San Lorenzo, et les environs de San Luisa.
Les Huaxtèques et les Mayas du Yucatán ont été réunis, en un sens, au cours de la fin du XIXe siècle, quand les saigneurs de Chicle et les bûcherons huaxtèques ont été transportés vers l'état de Campeche pour exploiter des forêts similaires, principalement employés par des sociétés américaines. Une ligne commerciale par bateau à vapeur s’est développée à la même époque, avec des produits comme le sel exporté de Campeche à Tuxpan (le port huaxtèque de la région), et des éléments tels que le sucre de Tuxpan à Campeche[22].
Culture
Les fouilles archéologiques ont été relativement peu nombreuses dans la Huaxteca (c'est-à -dire le pays huaxtèque). Le site le plus connu s'appelle Tamtok. On a retrouvé des structures circulaires, qui auraient été consacrées au culte de Quetzalcoatl. Le site de Vista Hermosa à Tamaulipas révèle leurs pratiques funéraires avec notamment les déformations corporelles artificielles (surtout celles des crânes avec leur déformation artificielle fronto-occipitale de type tabulaire droit) et des sépultures multiples[23].
L'art huaxtèque de la fin du postclassique est représenté par des sculptures très caractéristiques : des statues dont le devant représente des personnages grandeur nature, tandis qu'à l'arrière on trouve une autre sculpture plus petite, par exemple un enfant dans un sac ou un squelette.
Des mythes d'origine rappellent leurs mœurs sexuelles dissolues et leur goût immodéré pour l'alcool mais ces mythes sont tardifs et rapportés par le peuple qui les a en partie vaincus, les Aztèques[24].
Chronologie
Annexes
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Huastec people » (voir la liste des auteurs).
- INAH, p. 56
- Ariel de Vidas, A., « Ethnicidad y cosmologia: La construccion cultural de la diferencia entre los teenek (huaxtecos) de Veracruz », UNAM, Estudios de Cultura Maya., vol. 23,‎ , p. 57
- Christian Duverger, La Méso-Amérique, Flammarion, 1999, p. 472
- Wilkerson, J., Ethnogenesis of the Huastecs and Totonacs, Tulane University, New Orleans, PhD dissertation, Department of Anthropology and Archaeology,, , 928 p..
- Ochoa, L., Estudios de Cultura Maya, vol. 23, UNAM, , 40 p., « La costa del Golfo y el area maya: Relaciones imaginables o imaginadas? ».
- Dahlin, B. et al., « Linguistic divergence and the collapse of Preclassic civilization in southern Mesoamerica », American Antiquity, vol. 52, no 2,‎ , p. 367
- Campbell, L. and T. Kaufman., « Maya linguistics: Where are we now? », Annual Review of Anthropology, vol. 14,‎ , p. 195
- Campbell, L. and T. Kaufman., « Maya linguistics: Where are we now? », Annual Review of Anthropology, vol. 14,‎ , p. 188
- Kaufman, T., « Archaeological and linguistic correlations in Mayaland and associated areas of Mesoamerica », World Archaeology, vol. 8,‎ 1976., p. 106
- Stresser-Pean, G., Huastecos y Totonacas, Mexico City: CONACULTA, Ochoa, L.,, 1989., « Los indios huastecos »
- Ochoa, L., Estudios de Cultura Maya, vol. 23, UNAM,, , 42 p., « La costa del Golfo y el area maya: Relaciones imaginables o imaginadas? »
- Wilkerson, J., Ethnogenesis of the Huastecs and Totonacs, Tulane University, New Orleans, PhD dissertation, Department of Anthropology and Archaeology,, , 897 p.
- Wilkerson, J., Ethnogenesis of the Huastecs and Totonacs, Tulane University, New Orleans, PhD dissertation, Department of Anthropology and Archaeology, , 892 p.
- Ochoa, L., Estudios de Cultura Maya, vol. 23, UNAM, , 43 p., « La costa del Golfo y el area maya: Relaciones imaginables o imaginadas? »
- Campbell, L. et Kaufman, T., « Maya linguistics: Where are we now? », Annual Review of Anthropology, vol. 14,‎ , p. 191
- Dahlin, B. et al., « Linguistic divergence and the collapse of Preclassic civilization in southern Mesoamerica », American Antiquity, vol. 52, no 2,‎ , p. 370
- Dahlin, B. et al., « Linguistic divergence and the collapse of Preclassic civilization in southern Mesoamerica », American Antiquity, vol. 52, no 2,‎ , p. 371
- Kaufman, T., « Archaeological and linguistic correlations in Mayaland and associated areas of Mesoamerica », World Archaeology, vol. 8,‎ , p. 102
- Kaufman, T., « Archaeological and linguistic correlations in Mayaland and associated areas of Mesoamerica », World Archaeology, vol. 8,‎ , p. 111
- Robertson, J., « The origins and development of Huastec pronouns », International Journal of American Linguistics, vol. 59, no 3,‎ , p. 309
- Malstrom, V., Yearbook of the Conference of Latin Americanist Geographers, vol. 11, L. Pulsipher,, , 28 p., « The origins of civilization in Mesoamerica: A geographic perspective »
- Vadillo Lopez, C. and C. Riviera Ayala., Estudios de Cultura Maya, vol. 23, UNAM,, , 96 p., « El trafico maratimo, vehiculo de relaciones culturales entre la region maya chontal de Laguna de Terminos y la region huaxteca del norte de Veracruz, siglos XVI-XIX »
- Grégory Pereira, Guy Stresser-Péan, « Un cas anormal de décapitation huaxtèque dans le site de Vista Hermosa, Tamaulipas », Journal de la Société des Américanistes, vol. 81,‎ , p. 231-242
- Michel Graulich, Mythes et rituels du Mexique ancien préhispanique, Académie royale de Belgique, , p. 216
Bibliographie
- Ariel de Vidas, A., « Ethnicidad y cosmologia: La construccion cultural de la diferencia entre los teenek (huaxtecos) de Veracruz », UNAM, Estudios de Cultura Maya., vol. 23,‎ .
- Campbell, L. and T. Kaufman., « Maya linguistics: Where are we now? », Annual Review of Anthropology, vol. 14,‎ , p. 187-98
- Dahlin, B. et al., « Linguistic divergence and the collapse of Preclassic civilization in southern Mesoamerica », American Antiquity, vol. 52, no 2,‎ , p. 367-82
- INAH., Atlas cultural de Mexico, Mexico City, Instituto Nacional de Antropologia e Historia, 1988., « Linguistica. ».
- Kaufman, T., « Archaeological and linguistic correlations in Mayaland and associated areas of Mesoamerica », World Archaeology, vol. 8,‎ , p. 101-18
- Malstrom, V., Yearbook of the Conference of Latin Americanist Geographers, vol. 11, L. Pulsipher,, , « The origins of civilization in Mesoamerica: A geographic perspective », p. 23-29.
- Ochoa, L., Estudios de Cultura Maya, vol. 23, UNAM,, , « La costa del Golfo y el area maya: Relaciones imaginables o imaginadas? ».
- Robertson, J., « The origins and development of Huastec pronouns », International Journal of American Linguistics, vol. 59, no 3,‎ , p. 294-314
- Stresser-Pean, G., Huastecos y Totonacas, Mexico City: CONACULTA, Ochoa, L.,, , « Los indios huastecos ».
- Vadillo Lopez, C. and C. Riviera Ayala., Estudios de Cultura Maya, vol. 23, UNAM,, , « El trafico maratimo, vehiculo de relaciones culturales entre la region maya chontal de Laguna de Terminos y la region huaxteca del norte de Veracruz, siglos XVI-XIX ».
- Wilkerson, J., Ethnogenesis of the Huastecs and Totonacs, Tulane University, New Orleans, PhD dissertation, Department of Anthropology and Archaeology, .