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Homa Hoodfar

Homa Hoodfar (née en 1950 ou en 1951[1] en Iran[2]) est une anthropologue sociale canado-irlando-iranienne[3]. Elle est spécialisée dans la sexualité et le genre dans l'Islam[4].

Homa Hoodfar

هما هودفر

Nom de naissance Homa Hoodfar
Naissance 1950/1951
Iran
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Drapeau de l'Iran Iranienne
Drapeau de l'Irlande Irlandaise
Pays de résidence Canada
Diplôme
Profession

Incarcération en 2016

Après avoir fait le voyage depuis le Canada le pour étudier la participation des femmes dans les élections iranienne depuis 1906 et pour visiter sa parenté, Dr Homa Hoodfar est arrêtée et ses effets personnels sont saisis par les Corps des Gardiens de la révolution islamique en mars 2016[5]. Elle est relâchée peu après, mais elle n'a plus le droit de quitter le pays[4] alors qu'elle prévoit repartir en mars. Elle est par la suite interrogée pendant trois mois puis emprisonnée le à la Prison d'Evin. Ses visites familiales et son accès à un avocat sont limités[5]. Elle est accusée par le gouvernement iranien de travailler en faveur d'une révolution non violente féministe en Iran et ses travaux avec l'organisation Femmes vivant sous lois musulmanes[3]. Un procureur iranien va par la suite déclarer que son incarcération est dû au fait qu'elle «baignait dans le féminisme»[2]. Le fait que Dr Hoodfar ait plusieurs citoyennetés a également nuit à son cas puisque le gouvernement iranien ne reconnait pas les nationalités multiples et les Gardes de la Révolution sont soupçonnés de viser les iraniens se trouvant dans cette situation[6].

Selon Amnesty International, Dr Hoodfar est gardée en isolement durant son incarcération à Evin[3]. Le , la famille de Homa Hoodfar annonce que depuis son entrée en prison, sa santé c'est largement dégradée et qu'elle a du être hospitalisée à cause d'une maladie neurologique[5], le myasthenia gravis.

Le , alors que ses collèges avaient perdu espoir qu'elle revienne au Canada en vie[7], Dr Hoodfar est prévenue à 8h du matin de se préparer et elle est libérée de la prison d'Evin. Elle est envoyée par avion au Sultanat d'Oman[8]. Le gouvernement canadien remercie dans la journée les gouvernements omanais, italien et suisse pour leur aide dans le dossier[6]. Des agences d'information iranienne déclarent que Dr Homa Hoodfar a été libérée pour «des raisons humanitaires»[6]. Elle rentre à Montréal le par l'Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal[1]. Cependant, selon Amnesty International, sa libération est faite au même moment qu'une offensive contre des militantes pour les droits des femmes en Iran[3].

Les relations diplomatiques entre le Canada et l'Iran ont été coupées en 2012 par le gouvernement de Stephen Harper et la libération Dr Hoodfar est vue comme une possibilité de rétablissement de leurs relations[3]. Maryam Nayeb Yazdi, fondatrice du site pour les droits de l'homme Persian2English déclare plutôt que dû à sa santé de plus en plus fragile, l'Iran désirait éviter un incident diplomatique comme cela avait été le cas avec la mort de la photojournaliste canado-iranienne Zahra Kazemi en 2003 dans la même prison d'Evin[6].

Notes et références

  1. « « C'est merveilleux d'être de retour à la maison » - Homa Hoodfar », Radio-Canada, (consulté le ).
  2. « Concordia professors rejoice at release of Homa Hoodfar from Evin prison », CTV News, (consulté le ).
  3. « Homa Hoodfar beaming upon arrival back in Canada », The Globe and Mail, (consulté le ).
  4. « Canadian-Iranian professor arrested in Iran », Scholars at Risk, (consulté le ).
  5. « Canadian-Iranian professor hospitalized after three months in detention », The Guardian, (consulté le ).
  6. https://,+The+Star,+26+septembre+2016+(consulté+le+30+septembre+2016).
  7. « Hoodfar freed from Iranian prison: Supporters at Concordia ecstatic », Montreal Gazette, (consulté le ).
  8. Catherine Solyom, « Held in notorious Iranian prison for months, Montrealer Homa Hoodfar says it is ’wonderful’ to be back home », National Post, (consulté le ).
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