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Histoire intellectuelle

L'histoire intellectuelle est une des branches de la recherche historique. Elle est d'apparition rĂ©cente et est agitĂ©e par diverses controverses; elle s'apparente Ă  l'histoire des idĂ©es. Alors que cette dernière s’intĂ©resse aux idĂ©es en elles-mĂŞmes, l’histoire intellectuelle se penche sur les idĂ©es dans leur contexte: elles Ă©manent d'auteurs et sont situĂ©es dans un espace-temps. L’histoire intellectuelle remet donc en question des pratiques telles que l'utilisation d'un texte uniquement pour ses critères internes. Pour celle-ci, toute idĂ©e, toute production intellectuelle renvoie Ă  un cadre spatio-temporel ainsi que sociologique.

Cette discipline a toujours été sujette à controverses. Les écoles françaises et anglo-saxonnes ne sont pas tout à fait d’accord sur la définition elle-même : il est donc possible d’identifier deux histoires différentes, ainsi que différentes origines, selon les auteurs consultés.

Définition problématique

DĂ©nomination

D'après le Dictionnaire des sciences historiques (dir. André Burguière), « définir l'histoire intellectuelle n'est pas chose aisée », et la première raison « se dit dans le vocabulaire même », à cause de la « spécificité nationale des désignations » et de la « résistance à leur traduction d'une langue à l'autre »[1]. Roger Chartier fait état de deux termes dans l'historiographie américaine: intellectual history et history of ideas, tout en signalant qu'« en Europe, aucune des deux désignations n'est bien acclimatée ». En Allemagne, prévaut la Geistesgeschichte; en Italie, la storia intellectuale apparaît moins que storia della filosofia (it) ; en France, toujours selon Roger Chartier, l'« histoire des idées n'a guère d'existence » et l"« histoire intellectuelle ne l'a pas emporté sur le vocabulaire traditionnel (histoire de la philosophie, histoire littéraire, histoire des sciences), ni résisté face au lexique nouveau forgé par les historiens des Annales : histoire des mentalités, psychologie historique, histoire socioculturelle, etc. »[1].

Différence avec l'histoire des idées

L’article dans The Encyclopedia of Historians and Historical Writing[2] donne une assez bonne dĂ©finition de l’histoire intellectuelle. Elle a comme objectif de se pencher sur les penseurs et leurs idĂ©es : elle les replace dans leur contexte intellectuel ainsi que dans leurs situations personnelles, afin de mieux saisir l’enjeu de ces idĂ©es dans leur Ă©poque. Pour ce faire, les historiens de l’intellectuel utilisent le concept de « mentalitĂ©s Â», qui a vu le jour au lendemain de la Première Guerre mondiale (cfr. Nouvelle Histoire). L’histoire des mentalitĂ©s Ă©tant principalement française, il n’est pas Ă©tonnant que l’histoire intellectuelle ait Ă©galement une origine française.

Cela conduit alors Ă  une nouvelle prise de conscience : celle qu’il existe de tout temps une Ă©lite intellectuelle, mais qu’on ne peut pas en mĂŞme temps juger des idĂ©es et des conceptions de toute une sociĂ©tĂ© sur la seule base des idĂ©es dĂ©veloppĂ©es par des intellectuels.

Dès lors, Ă  cĂ´tĂ© de cette histoire intellectuelle Ă©litaire, se dĂ©veloppe du cĂ´tĂ© allemand, vers la fin du XIXe siècle et le dĂ©but du XXe siècle, une autre thĂ©orie : celle que les idĂ©es ont leur propre histoire. Cette conception s’inscrit dans le contexte du positivisme, oĂą l’on met en avant de grandes lois historiques. Cette conception de l’histoire est plus orientĂ©e philosophiquement que l’histoire intellectuelle, et elle donne jour Ă  l’histoire des idĂ©es.

Origines

L'histoire intellectuelle en tant que discipline propre est un phĂ©nomène relativement rĂ©cent. On peut toutefois retrouver des antĂ©cĂ©dents dans diverses disciplines historiques telles que l’histoire de la philosophie, l’histoire des idĂ©es et l'histoire culturelle telle qu’elle Ă©tait pratiquĂ©e depuis Burckhardt ou mĂŞme depuis Voltaire.

Cependant, la discipline de l'histoire intellectuelle telle qu'elle est comprise maintenant est apparue seulement dans l'immĂ©diat après-guerre, sous le nom d’ "histoire des idĂ©es ", notamment grâce Ă  Arthur Lovejoy, fondateur du « Journal of the History of ideas Â». Selon certains, cette « Histoire des idĂ©es Â» relève davantage de la philosophie que de l’Histoire de la Philosophie. Il s’agit, dès lors, d’ancrer davantage l’étude des idĂ©es dans son contexte historique. De cette critique naitra l’Histoire intellectuelle[3].

DĂ©clin de l'histoire intellectuelle

L’histoire des idées prend fin assez naturellement avec l’apparition de l’école des Annales, qui dénigre de plus en plus le positivisme en place à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

De son côté, l’histoire intellectuelle traverse une crise vers la fin du 20e siècle. En effet, plusieurs des disciplines auxquelles elle a donné naissance, telle l’interprétation des textes (qui se fait désormais de manière non séparée de leur auteur et de leur contexte), ont pris leur indépendance. Beaucoup de ses sujets d’étude ont donc été transmis à la critique littéraire ou encore à l’histoire culturelle.

Si l’histoire intellectuelle veut rester intéressante, elle a besoin de se réinventer. Là aussi une différentiation assez nette s'opère entre la France et les pays anglo-saxons, où des solutions différentes sont trouvées.

Monde anglo-saxon

En Grande-Bretagne, l’histoire intellectuelle est couplée à l’histoire de la pensée politique depuis la fin des années 1960. Cette vision de l’histoire intellectuelle est particulièrement associée aux historiens de Cambridge: John Dunn et Quentin Skinner. Ces auteurs ont étudié la pensée politique européenne dans son contexte historique, en insistant sur l'émergence et le développement de concepts tels que l'État et la liberté. Skinner en particulier est renommé pour ses essais méthodologiques provocateurs, qui sont largement lus par les philosophes et les praticiens d'autres disciplines humanistes; il a fait beaucoup pour mettre en évidence la pratique de l'histoire intellectuelle.

Aux États-Unis, l'histoire intellectuelle est comprise de manière plus large et englobe de nombreuses formes de production intellectuelle, et pas seulement l'histoire des idées politiques comme en Angleterre. Anthony Grafton de Princeton University et J.G.A. Pocock de l'Université Johns Hopkins notamment incluent des domaines tels que l'histoire de la pensée historique.

En France

En France, la détermination d'une histoire « intellectuelle », de son objet ou de ses objets d'investigation, émergerait progressivement de l'histoire des « intellectuels » dans la culture française. Il est important de dire que l’histoire Intellectuelle est quasiment absente dans le champ de la recherche historique en France. Cette discipline est généralement peu comprise.

En effet, dans les années 1960 et 1970 en France, l’histoire de la longue durée et l’histoire quantitative, dans la tradition de l’école des Annales, dominaient la production historique. Cela ne laissait que peu de place à l’histoire intellectuelle, considérée comme trop proche du biographique et du politique et donc dévalorisée aux yeux de la plupart des historiens. Pour l'auteur Ann Thompson, ce recul de l'histoire intellectuelle en France peut s'expliquer par diverses raisons.

Tout d’abord, contrairement au monde anglophone oĂą il existe des diplĂ´mes en « Histoire intellectuelle Â» au niveau du master (tel qu’à l’universitĂ© de Cambridge et de Londres), elle n’est nulle part reconnue en France comme une vĂ©ritable discipline. De plus, Ann Thomson identifie l’absence de l’histoire intellectuelle en France par l’hĂ©gĂ©monie de l’Histoire Ă©conomique et sociale, mais Ă©galement par « la perception que l’histoire intellectuelle concernait surtout la philosophie, la littĂ©rature, ou la science politique Â»[3]. Enfin, l’Histoire des idĂ©es, comme prĂ©curseur de l’histoire intellectuelle, a Ă©tĂ© largement critiquĂ©e par Michel Foucault, ce qui pourrait avoir ralenti sa diffusion en France. Ainsi malgrĂ© le fait que les travaux des reprĂ©sentants majeurs en histoire intellectuelle que sont Quentin Skinner et Q. G. A. Pocock aient Ă©tĂ© traduits en français, ils demeurent malgrĂ© tout peu rĂ©pandus. Il faut donc attendre les annĂ©es 1980 pour voir Ă©merger un domaine d’étude spĂ©cifique sur l’histoire des intellectuels qui rencontre, quant Ă  lui, un certain succès auprès des historiens et du grand public[4].

Si l’histoire des intellectuels s’intéresse en premier lieu aux protagonistes[5], l’histoire intellectuelle a pour ambition de remplacer la traditionnelle histoire des idées, qui se contentait de présenter chronologiquement les jeux d’influence d’un auteur à l’autre : « L’histoire intellectuelle entend rendre compte des œuvres, parcours, itinéraires, par-delà les frontières disciplinaires », explique François Dosse[6].

Roger Chartier considère que « nombre de débats sans issue (et très en recul par rapport à Febvre, Panofsky ou Elias) », en quête de « l'objet propre de l'histoire intellectuelle », se sont engagés sur « les mérites réciproques de l’analyse interne des œuvres et de l’étude externe du contexte, de la compréhension systématique des pensées et du repérage des enracinements sociaux de leur production ou circulation »[7]. Pour le sociologue Pierre Bourdieu, explique Chartier, il s'agirait « de comprendre comment chacun des champs de la production intellectuelle [...] traduit selon ses structures et ses références propres les déterminations extérieures qui pèsent sur lui. C’est donc seulement une analyse du champ particulier considéré, de sa constitution comme champ et de son histoire, de ses divisions et oppositions, de ses règles de fonctionnement, qui peut permettre d’assigner socialement, sans mécanisme ni réductionnisme, les pensées et les idées »[8].

Concernant les théories de Pierre Bourdieu, qui ne font pas l’unanimité parmi les historiens, François Dosse appelle à « sortir d’une conception statique d’un contexte qui fonctionne trop souvent comme un cadre rigide et une source d’explications mécaniques »[9]. Subissant l’influence du « tournant linguistique », de nombreux chercheurs qui venaient de l’histoire sociale se sont intéressés dans les années 1980 et 1990 aux notions de culture et de représentation, car le social semblait limiter à lui seul la capacité d’explication. Comme l’écrit François Dosse : « On est passé d’une histoire des mentalités triomphante dans les années 1970 à une histoire intellectuelle ou culturelle sur la base d’une critique de plus en plus radicale du mode de réductionnisme impliqué par un déterminisme sociologique »[10].

François Dosse présente Louis Bodin comme un historien « très à distance du modèle bourdieusien »[11]. Pourtant, dans un ouvrage précurseur paru en 1964, ce dernier regrettait que le monde des intellectuels ne soit pas abordé « comme une réalité sociologique » et que l’« arrière-plan historique, la situation sociale, la dimension culturelle » soient négligés[12]. Selon Louis Bodin et Jean Touchard à la fin des années 1950, l’histoire des intellectuels passe par une étude précise de l’évolution et de la place des structures universitaires[13]. Mais à la fin des années 1990, quand il revient « à son objet d'étude quelque vingt-cinq ans plus tard, Louis Bodin constate l' “explosion” de la bibliographie sur le thème, examiné par des spécialistes de diverses disciplines: histoire, sociologie, science politique, philosophie... Et d'ajouter qu'une telle mobilisation vaudrait la peine que l'on s'interrogeât sur la “prétendue originalité française en ce domaine” »[14].

MĂ©thodes

En revanche, ceux qui se situent dans la continuité des recherches engagées par Jean-François Sirinelli privilégient trois outils de recherche (les lieux, les milieux et les réseaux), qui permettent d’opter pour une approche à la fois géographique, sociologique et idéologique. La réflexion est axée sur la structuration du milieu intellectuel, son mode de fonctionnement, son rapport au politique. Les réseaux intellectuels se forgent autour de fortes personnalités, mais leur constitution est complexe, car elle relève de toute une série d’éléments, à la fois institutionnels, scientifiques, politiques, amicaux... Pour les universitaires, les liens entre individus se tissent généralement au cours de la formation ou des activités militantes. La dynamique de ces réseaux repose sur les convictions idéologiques des protagonistes.

Dans la perspective d’une histoire politique des intellectuels, Jean-François Sirinelli et Jean-Pierre Rioux ont également ouvert la voie à l’étude des structures de sociabilité, dont l’objectif est de mener une étude « des relations entre le politique et le culturel, qu’il s’agisse d’idéaux, d’acteurs ou de cultures politiques »[15] Mais cette démarche a été critiquée : « Le problème est de ne pas réduire l’histoire des intellectuels à la composante "intellectuels" d’une plus vaste histoire politique. »[16]. Par ailleurs, Mil neuf cent, dirigé depuis 1983 par Jacques Julliard et qui a pour sous-titre Revue d'histoire intellectuelle, essaie d'aborder à sa manière la thématique pour la période 1870-1920.

Toute une série d’outils méthodologiques sont désormais disponibles pour écrire l’histoire d’un échantillon sélectionné d’intellectuels. L’étude des parcours individuels est indispensable pour comprendre les comportements intellectuels. L’analyse par générations est souvent déterminante pour expliquer les attitudes intellectuelles, même si elle n’est pas systématiquement applicable.

Histoire des intellectuels

Comme suggĂ©rĂ© ci-dessus, la dĂ©nomination d'« histoire intellectuelle Â» croise en France celle d'une « histoire des intellectuels Â» : « Apparue au dĂ©but des annĂ©es 1960 en France, l'histoire des intellectuels a connu un fort dĂ©veloppement jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1980 », analyse Vincent Duclert en 2003 dans les Cahiers du Centre de Recherches Historiques (CRH) / EHESS. Selon cet auteur, « La nĂ©cessitĂ© de promouvoir une histoire intellectuelle Ă  part entière dĂ©coule ainsi de l'analyse de la rencontre difficile entre histoire des intellectuels et histoire culturelle en France, l'une se rĂ©vĂ©lant au contact de l'autre et rĂ©ciproquement »[17].

Notes et références

  1. Dictionnaire des sciences historiques (dir: André Burguière), Entrée: « Intellectuelle (Histoire) », article de Roger Chartier, Paris, PUF, 1986, p. 372-377.
  2. Farrell Moran Sean, « Intellectual History/History of ideas », The Encyclopedia of Historians and Historical Writing, Taylor & Francis, vol. 1,‎
  3. Ann Thomson, « L'histoire intellectuelle : quelles idées, quel contexte ? », Revue d'histoire moderne et contemporaine, nos 59-4bis,‎ , p. 49
  4. L’étude désormais classique de Pascal Ory et de Jean-François Sirinelli sur Les Intellectuels en France, publiée en 1987, a permis une certaine reconnaissance de ce champ historique.
  5. Voir par exemple deux ouvrages qui ont eu un fort retentissement : Jacques Julliard et Michel Winock (dir.), Dictionnaire des intellectuels français, Paris, Seuil, 1996, et Michel Winock, Le Siècle des intellectuels, Paris, Seuil, 1997.
  6. François Dosse, La Marche des idées : Histoire des intellectuels - Histoire intellectuelle, La Découverte, 2003, p. 11.
  7. Roger Chartier, « Histoire intellectuelle », dans André Burguière (dir.), Dictionnaire des sciences historiques, Paris, PUF, 1986, p. 374.
  8. Roger Chartier, « Histoire intellectuelle », article cité, p. 375.
  9. François Dosse, La Marche des idées, ouvrage cité, p. 135.
  10. François Dosse, La Marche des idées, ouvrage cité, p. 140.
  11. François Dosse, La Marche des idées, ouvrage cité, p. 129.
  12. Louis Bodin, Les Intellectuels, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1964, p. 5.
  13. Louis Bodin et Jean Touchard, « Les intellectuels dans la société française », Revue française de science politique, décembre 1959.
  14. Marie-Christine Granjon, « Une enquĂŞte comparĂ©e sur l'histoire des intellectuels: synthèse et perspectives Â», dans Pour une histoire comparĂ©e des intellectuels (dir. M-C. Granjon, M. Trebitsch, 1998, p. 19. M.-C. Granjon cite en note 2 Louis Bodin, Les intellectuels existent-ils?, Paris, Bayard Éditions, 1997, p. 9,11.
  15. Jean-Pierre Rioux et Jean-François Sirinelli (dir.), Pour une histoire culturelle, Paris, Seuil, 1997, p. 17.
  16. Nicole Racine et Michel Trebitsch, « Sociabilités intellectuelles. Lieux, milieux, réseaux », dans Marie-Christine Granjon et Michel Trebitsch (dir.), Pour une histoire comparée des intellectuels, Paris, Éditions Complexe, 1998, p. 18.
  17. Vincent Duclert, « Les intellectuels, un problème pour l’histoire culturelle », Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques [En ligne], 31 | 2003, mis en ligne le 15 septembre 2008, consulté le 14 janvier 2016. URL : http://ccrh.revues.org/293 ; DOI : 10.4000/ccrh.293

Bibliographie

  • (en) Maryanne Cline Horowitz, New Dictionary of the History of Ideas, New York, Scribner, , 2780 p., 6 volumes (ISBN 978-0-684-31377-1)
  • Dictionnaire des sciences historiques (dir. AndrĂ© Burguière), EntrĂ©e: « Intellectuelle (Histoire) », article de Roger Chartier, Paris, PUF, 1986, p. 372-377 (ISBN 2 13 039361 6).
  • Louis Bodin, Les intellectuels existent-ils?, Paris, Bayard Éditions, 1997.
  • Michel Trebitsch, Marie-Christine Granjon (dir.), Pour une histoire comparĂ©e des intellectuels, Bruxelles, Complexe, 1998, coll. « Histoire du temps prĂ©sent ». Voir .
  • François Dosse,
    • La Marche des idĂ©es : Histoire des intellectuels - Histoire intellectuelle, La DĂ©couverte, 2003, 300 p.
    • « Histoire intellectuelle » (Article), dans Historiographies. Concepts et dĂ©bats (dir.: C. Delacroix, F. Dosse, P. Garcia & N. Offenstadt), tome I., Gallimard folio histoire, 2010, p. 378-390.
    • La Saga des intellectuels français, tome I. Ă€ l’épreuve de l'histoire (1944-1968), Paris, Gallimard, 2018.
    • La Saga des intellectuels français, tome II. L’Avenir en miettes (1968-1989), Paris, Gallimard, 2018.
  • Jacques Julliard et Michel Winock, Dictionnaire des intellectuels français, Paris, Éditions du Seuil, 1996.
  • Pascal Ory et Jean-François Sirinelli, Les intellectuels en France de l’affaire Dreyfus Ă  nos jours, Paris, Armand Colin, 1986 ; 3e Ă©d. 2002.
  • Jean-Pierre Rioux et Jean-François Sirinelli, Histoire culturelle de la France. Tome 4: Le temps des masses, le XXe siècle, Paris, Éditions du Seuil, 1998.
  • Michel Winock, Le Siècle des intellectuels, Paris, Éditions du Seuil, 1997.
  • Chaubet François, Enjeu - Histoire des intellectuels, histoire intellectuelle. Bilan provisoire et perspectives, dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2009/1, n° 101, p. 179-190.
  • Minard Philippe, Une nouvelle histoire intellectuelle ? Brève introduction, dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2012/5, n° 59-4bis, p. 5-8.
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  • Sean Farrell Moran, Intellectual History/History of Ideas, dans The Encyclopedia of Historians and Historical Writing, vol. 1, Taylor & Francis, 1999.
  • Thomson Ann, L'histoire intellectuelle : quelles idĂ©es, quel contexte ?, dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2012/5, n° 59-4bis, p. 47-64.
  • Vincent Julien, Concepts et contextes de l'histoire intellectuelle britannique : l'«École de Cambridge » Ă  l'Ă©preuve, dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2003/2 (n°50-2), p. 187-207.
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Monographies et articles traitant de l'histoire intellectuelle

  • Assis, Arthur Alfaix. History of Ideas and its Surroundings. In: Bloomsbury History: Theory and Method. London: Bloomsbury Publishing, 2021.
  • Les Intellectuels au Moyen Ă‚ge, Collections Microcosme « le Temps qui court », Le Seuil, 1957.
  • Pascale Goestschel, Emmanuelle Loyer, Histoire culturelle et intellectuelle de la France au XXe siècle, Paris, Armand-Colin, Collection "Cursus", 2002.
  • Chomsky N., et al., The Cold War and the University: Toward an Intellectual History of the Postwar Years, New-York, 1997
  • Higham, J., The Rise of American Intellectual History dans American Historical Review, numĂ©ro 56, 1951, p. 453–471.

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