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Histoire du chemin de fer au Brésil

L'histoire du chemin de fer au Brésil a commencé au milieu du XIXe siècle par l'importation de technologies et de capitaux anglais, avec l'arrivée de la locomotive à vapeur.

Carte du chemin de fer au Brésil au XIXe siècle

Histoire

Au Brésil, l'histoire du chemin de fer a d'abord été marquée par l'influence du commerce des matières premières exportées, comme le sucre et le café, avant de répondre aux besoins d'une population en forte augmentation, pour le transport des voyageurs.

L'ère du sucre et du café

La très courte Ligne ferroviaire de Mauá est la première inaugurĂ©e en 1854, dans l'État de Rio de Janeiro, pour relier le port de Mauá au quartier de Fragoso (MagĂ©). Sa construction n'a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e qu'en 1852 et sa construction effectuĂ©e sous l'impulsion de l'entrepreneur Irineu Evangelista de Sousa. C'est en 1854 que la locomotive Baronesa parcourt les premiers 14,5 km de chemin de fer du BrĂ©sil.

Puis en 1855 est lancé le Chemin de fer de Recife, dont la construction est confiée à une entreprise anglaise. La voie ferrée fait 125 kilomètres en 1862, dans le nord de cette ville du nord du Brésil, où elle permet de diminuer le coût du transport de la récolte de canne à sucre de moitié par rapport au transport en mules. Ainsi, le transport du sucre contribue de façon décisive à l’équilibre financier de la ligne.

En 1859, c'est la cafĂ©iculture qui justifie de nouveaux investissements: le banquier BarĂŁo de Mauá convainc le gouvernement de dĂ©buter une ligne ferroviaire de 79 kilomètres reliant la plaine cafĂ©ière de SĂŁo Paulo au Port de Santos, en traversant la « cordillère de la mer », avec des passages Ă  plus de 800 mètres d’altitude et des pentes de près de 10 %. La ligne de SĂŁo Paulo Railway est achevĂ©e en 1867 au prix de prouesses techniques, permet ensuite de dĂ©velopper l'exportation du cafĂ© vers le port de Santos. Pendant sa construction, le port de Santos est agrandi et dès son achèvement la production cafĂ©ière du pays prend un formidable essor.

En 1892, la ligne ferroviaire caféière Jundiai-Jabuticabal se subdivisa pour relier de nombreuses fazendas (Santa Veridiana, Guatapara...). Les fazendeiros étaient directeurs de la «Compania Pauliste de Estradas de Ferro» dont le réseau touffus s'ajustait à la mosaïque des densités caféières, avec des tracés zigzaguants, déterminés dès l'origine par la répartition des fermes et des villes abritant des marchés du café, qui paraissent au XXIe siècle aberrants[1].

La création de la RFFSA

En 1922, le BrĂ©sil possède dĂ©jĂ  un rĂ©seau de 29 000 km. La traction Ă©lectrique fait son apparition en 1930, suivi en 1939 par le Diesel-Ă©lectrique. L'État brĂ©silien prĂ©side ensuite, en 1957, Ă  la crĂ©ation de la Rede Ferroviária Federal S.A. (RFFSA), afin d'unifier les 18 chemins de fer de l'union qui totalisent 37 000 km.

L'idée de créer une société unifiée dans l'État de Sao Paulo, le plus important pour le trafic ferroviaire a émergé en 1962 , sous la forme d'un message du gouvernement de l'État de São Paulo car il y avait cinq chemins de fer différents dans cet état. Le projet a été rejeté en 1966 par l'Assemblée législative puis finalement adopté en 1969.

La privatisation de 1998

Après 40 ans de service public ferroviaire, la privatisation de la RFFSA a été promue en 1998 par le président Fernando Henrique Cardoso, qui a accordé des subventions aux lignes publiques déficitaires afin que l'initiative privée puisse prendre le relais. C'est la société unifiée dans l'État de Sao Paulo qui est devenue opératrice d'une grande partie du réseau dans d'autres régions. L'objectif principal était de supprimer les goulots d'étranglement dans l'infrastructure du secteur ferroviaire en raison du manque d'investissement.

Dans les annĂ©es 2010, le pays s'est intĂ©ressĂ©, avec ses nouveaux partenaires commerciaux, Ă  de nouvelles liaisons dans les rĂ©gions en dĂ©veloppement. La Chine et le PĂ©rou se sont ainsi entendus pour Ă©tudier la faisabilitĂ© d'une ligne de chemin de fer de 5 300 km qui relierait la cĂ´te pacifique du PĂ©rou Ă  la cĂ´te atlantique du BrĂ©sil, afin de rĂ©duire le temps et le coĂ»t du transport de minerais et de produits agricoles Ă  travers le continent[2].

En , le chemin de fer “Transnordestina (pt)” qui a occupĂ© 11 000 travailleurs pendant des annĂ©es[3], devait ĂŞtre livrĂ© après 10 ans de construction et près de 2 milliards d’euros d'investissements majoritairement publics, afin de relier les lignes secondaires dĂ©jĂ  existantes au nord-est du pays. La ligne devait aussi transporter soja, maĂŻs, minerai de fer et gypse des rĂ©gions de l’arrière-pays vers les ports de PecĂ©m (Nord) et de Suape (Est). Mais après l’abandon des travaux, sur les 1.700 km initialement prĂ©vus, seule la moitiĂ© a Ă©tĂ© construite[4].

Notes et références

  1. « Les réseaux ferroviaires dans les pays en développement : une structuration encore souvent déficiente » par Jean-Jacques Bavoux 2000
  2. « Un nouveau train entre le Brésil et le Pérou ? » Accès libre, sur Le Figaro, (consulté le )
  3. ”Brésil : enfin la revanche du Nord Est”, par JEAN-PIERRE GAMET , dans Les Echos du 29/08/2011
  4. ”Brésil: la Transnordestina, une ligne de chemin de fer à l’arrêt”, par Laurent Filippi, Géopolis France Télévisions, le 09/01/2017

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Armelle Enders, Histoire du BrĂ©sil contemporain : XIXe-XXe siècles, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Oussama Ouriemmi, « Paris-SĂŁo Paulo par la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale : les chemins (de fer) de l’épargne française (1906-1918) », GĂ©rer & Comprendre, no 148,‎ , p. 49-60 (lire en ligne)

Articles connexes


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