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Histoire de la pĂȘche

La pĂȘche est l'activitĂ© consistant Ă  capturer des poissons ou des organismes aquatiques (huĂźtres, baleines...). C'est une trĂšs ancienne pratique remontant Ă  plus de 40 000 ans. Elle peut ĂȘtre pratiquĂ©e depuis la cĂŽte maritime ou lacustre, ou au bord de riviĂšres, ainsi qu'en pleine mer. Depuis le XIXe siĂšcle les bateaux permettent de traiter le produit de la pĂȘche Ă  bord, c'est la pĂȘche industrielle. En plus d'ĂȘtre une activitĂ© contribuant Ă  l'alimentation, la pĂȘche moderne peut aussi ĂȘtre une activitĂ© sportive.

Le grand marché aux poissons. Tableau de Jan Brueghel l'Ancien.

D'aprĂšs les statistiques de la FAO, le nombre de pĂȘcheurs est estimĂ© Ă  38 millions. La pĂȘche et l'aquaculture fournissent des emplois directs et indirects Ă  plus de 500 millions de personnes[1].

Préhistoire

Hameçon de l'ùge de pierre, en os

La pĂȘche est une activitĂ© humaine trĂšs ancienne dont la pratique est attestĂ©e il y a environ 40 000 ans[2] - [3] - [4].

La culture et la technologie du NĂ©olithique se sont rĂ©pandues dans le monde entre 4000 et 8000 ans. Avec les nouvelles technologies de l'agriculture et de la poterie sont arrivĂ©es les formes de base des principales mĂ©thodes de pĂȘche, qui sont encore en partie utilisĂ©es aujourd'hui.

Les fouilles prĂ©historiques permettent de retrouver des arĂȘtes ou des Ă©cailles. L'analyse des ossements montre que les hommes consommaient rĂ©guliĂšrement du poisson[5]. Les mĂ©thodes de pĂȘche ont pu ĂȘtre reconstituĂ©es en partie, cela va de la capture manuelle, au harpon, ou des mĂ©thodes plus sophistiquĂ©es comme les piĂšges Ă  poisson[6].

Antiquité

Le Nil est un fleuve extrĂȘmement riche en poissons, qui faisaient partie de l'alimentation de base Ă  l'Ă©poque. Les Égyptiens ont inventĂ© divers outils et techniques de pĂȘche et ceux-ci sont clairement illustrĂ©s dans les scĂšnes de tombes, des dessins et papyrus. Des bateaux de roseaux simples servaient pour la pĂȘche. Des filets tissĂ©s, des paniers de dĂ©versoir fabriquĂ©s Ă  partir de branches de saule, de harpons et de pĂȘche Ă  la ligne (les crochets ayant une longueur comprise entre huit millimĂštres et dix-huit centimĂštres) Ă©taient utilisĂ©s.

L'activitĂ© de pĂȘche n'Ă©tait pas particuliĂšrement valorisĂ©e chez les Grecs, mais on en trouve des tĂ©moignages chez les Romains[7].

PĂȘcheurs dans une tombe de la 6e dynastie

PĂ©riode contemporaine

Au XIXe siĂšcle commencent Ă  apparaitre les pĂȘcheurs sportifs, qui se distinguent des pĂȘcheurs professionnels; la pĂȘche Ă  la ligne se dĂ©mocratise et devient une activitĂ© de loisirs.

L'importance de la pĂȘche dans l'Ă©conomie de certains pays (Islande, Japon, etc.) et les zones cĂŽtiĂšres en gĂ©nĂ©ral est trĂšs significative. La pĂȘche se dĂ©veloppe comme une industrie Ă  part entiĂšre. Cependant elle est menacĂ©e par la difficultĂ© de gestion des stocks de poissons, et des organismes internationaux attirent l'attention sur les risques liĂ©s Ă  la surpĂȘche[8].

L'industrialisation croissante de la pĂȘche depuis le XIXe siĂšcle fait prendre conscience aux pays dĂ©veloppĂ©s europĂ©ens de l'impact Ă©cologique de la pĂȘche. Les risques de surexploitation qu'engendrent l'accroissement du tonnage des navires et de leur nombre ainsi que le perfectionnement des engins de pĂȘche, se manifeste par la constitution d'organes scientifiques, le Conseil international pour l'exploration de la mer crĂ©Ă© en 1902, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (ancĂȘtre de l'Ifremer) crĂ©Ă© en 1918 en France. Ces organismes scientifiques contribuent dans les annĂ©es 1930 Ă  la mise en place d'initiatives nationales et Ă  la signature d'accords bilatĂ©raux ou multilatĂ©raux en vue d'instaurer une pĂȘche durable[9].

Le processus de codification internationale du droit halieutique dĂ©bute en 1958 avec la signature Ă  GenĂšve de la Convention sur la pĂȘche et la conservation des ressources biologiques de la haute mer (en), et se poursuit depuis par la ratification de conventions internationales sur le droit de la mer. Cette ratification s'accompagne rĂ©guliĂšrement de politiques (comme la Politique commune de la pĂȘche qui instaure une rĂ©glementation Ă  partir des annĂ©es 1970) et de la promulgation de nouvelles lois nationales qui attribuent des compĂ©tences de gestion des ressources halieutiques. De nombreux organismes nationaux et internationaux sont ainsi crĂ©Ă©s pour veiller au respect de ces rĂ©glementations[10].

Le nombre de bateaux de pĂȘche est passĂ© de 1,7 million en 1950 Ă  3,7 millions en 2015. Encore un million de bateaux de pĂȘche supplĂ©mentaires est prĂ©vu avant 2050. En 2016, 90,9 millions de tonnes de poisson ont Ă©tĂ© pĂȘchĂ©s dans le monde, ce qui constitue un quasi quadruplement par rapport Ă  1950 et entraine une diminution inquiĂ©tante des populations de poissons[11].

Bibliographie

Notes et références

  1. « ftp://ftp.fao.org/FI/brochure/climate_change/policy_brief.pdf »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
  2. (en) « National Geographic », sur National Geographic (consulté le ).
  3. « Science/Nature - Early humans followed the coast », sur bbc.co.uk (consulté le ).
  4. JoĂ«l Ignasse, « L'homme s'est mis trĂšs tĂŽt Ă  la pĂȘche » AccĂšs payant, sur sciencesetavenir.fr, (consultĂ© le ).
  5. Science X staff, « First direct evidence of substantial fish consumption by early modern humans in China », sur phys.org, (consulté le ).
  6. « PĂȘche Ă  la PrĂ©histoire », sur Hominides (consultĂ© le ).
  7. http://museum.agropolis.fr/english/pages/expos/aliments/poissons/images/mosaique.htm
  8. « CFP Reform Watch », sur CPF Reform Watch / Recevez les
 (consultĂ© le ).
  9. Jean-GrĂ©goire Mahinga, La pĂȘche maritime et le droit international, Ă©ditions L'Harmattan, , p. 26.
  10. Les mĂ©canismes du marchĂ© au service de la pĂȘche. Comment faciliter leur utilisation, OECD Publishing, , 354 p..
  11. « PĂȘche : deux fois plus de bateaux pour 80 % de poisson en moins », sur Futura (consultĂ© le )
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