Hermangard d'Asp
Hermangard d'Asp est le 9e supérieur[1] de L'Hospital de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1188 à sa démission en 1189 ou 1190. C'est sous son magistère que la maison cheftaine de l'Ordre est transféré de Jérusalem à Tyr.
Hermangard d'Asp | |
Emangare d'Aps, par J.-F. Cars, c. 1725 | |
Biographie | |
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Naissance | ? France |
Décès | vers Châtellenie d'Amposte |
Ordre religieux | Ordre de Saint-Jean de Jérusalem |
Supérieur de l'Ordre | |
1188 –1190 | |
Grand précepteur de l'Ordre | |
Prieur de Saint-Gilles | |
Châtelain d'Amposte | |
Chevalier de l'Ordre | |
Biographie
Nous n'avons aucune information sur son origine, mais son prénom et son nom le rattache au Vivarais ou à la Biscaye. Comme il y eut les responsabilités de la châtellenie d'Amposta, on peut le croire à l'origine de la langue d'Espagne. Le fait qu'il ait eu la responsabilité d'Amposta en même temps que du grand prieuré de Saint-Gilles faisait de lui l'un des dignitaires les plus en vue de L'Hospital[2] - [n 1].
En 1164, Hermangard d'Asp, en qualité de commandeur, fut vraisemblablement présent lors d'un acte fait à la commanderie du Puy[3].
Rien n'indique la date de son magistère. En , il est témoin du grand maitre Borrel et en , il est grand maitre, c'est donc entre mai et octobre qu'eut lieu sa nomination[2].
C'est probablement, soit pendant l'hiver 1189, soit pendant celui de 1190, que cesse le magistère d'Hermangard d'Asp mais cela n'est pas dû à sa mort, puisque nous le retrouvons de à de nouveau châtelain d'Amposta. Nous n'avons aucune information sur ce que serait cette première abdication de l'histoire de l'Ordre[4].
La prise d'Acre
C'est pendant son magistère en l' que Guy de Lusignan crut pouvoir attaquer Saladin. Il concentra ses forces, renforcée par l'arrivée de nouveaux croisés, à Acre en septembre. Le il attaque Saladin en quatre forces, la première est formée des Hospitaliers sous les ordres de Lusignan, la deuxième les forces de Conrad de Montferrat, la troisième par les croisés sous le commandement de Louis de Thuringe et la quatrième les Templiers avec le reste des troupes. Mais l'aile gauche des attaquants perd le contact avec l'aile droite, heureusement, les forces de Saladin vinrent se briser dans le camp des Chrétiens[5].
La retraite de Saladin permit la conquête complète d'Acre, les Hospitaliers et Conrad prennent position au nord. Ils fortifièrent la position de deux fossés, ils créèrent le nouveau port dit du marquis[5]. Pendant tout l'hiver, les forces chrétiennes se renforcèrent en vue de la prochaine campagne[4].
Notes et références
Notes
- Cette assertion de l'auteur reste à vérifier car en juin 1184, Hermangard d'Asp était prieur de Saint-Gilles et maître en Provence et Aragon et on trouve à ses côtés Pedro Exemenez en tant que châtelain d'Amposta, cf. Alain Demurger, Les Hospitaliers: De Jérusalem à Rhodes. 1050 -1317, Taillandier (présentation en ligne), p. 160. Hermangard d'Asp n'est attesté comme châtelain d'Amposta qu'entre 1180 et 1182 et comme prieur de Saint-Gilles entre 1184 et 1187, cf. Abbé C. Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles par M. Jean Raybaud, avocat et archivaire de ce prieuré : tome I », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXVII, , p. 395, lire en ligne sur Gallica
.
cf. (es) Agustín Ubieto Arteta, Documentos de Sigena, Anubar Ediciones, (présentation en ligne), p. 9-10: « voluntate Ermengaudi de Aspa, prioris Hospitalis in Sancto Egidio, et magister in Provincia et toto regno Aragonum; et Petri Exemenez, magistri Emposte; et Portulesii, preceptoris Emposte; et Roderici, comendatoris de Calataiub, et aliorum fratris Hospitalis, commuto et pro concambio dono vobis Raimundo de Caneto, Milicie Templi magistro in Provincia et partibus Hispania, et Raimundo de Cubellis, preceptori Montsoni; et Guillelmo de Castella et, ... »
Références
- Galimard Flavigny 2006, p. 317-319
- Delaville Le Roulx 1904, p. 101
- Chassaing 1888, p. 15
- Delaville Le Roulx 1904, p. 104
- Delaville Le Roulx 1904, p. 103
Sources bibliographiques
- Augustin Chassaing, Cartulaire des hospitaliers (Ordre de saint-Jean de Jérusalem) du Velay, A. et J. Picard, , LXVIII-270 p. (lire en ligne)
- Joseph Delaville Le Roulx, Les Hospitaliers en Terre sainte et à Chypre, Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne)
- Bertrand Galimard Flavigny, Histoire de l'ordre de Malte, Paris, Perrin,