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Henry Corenthin

Henry Corenthin, né le à Port-Louis et mort le dans la même ville, est un médecin, homme politique, athlète et dirigeant sportif franco-malien.

Henry Corenthin
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  92 ans)
Port-Louis
Nom de naissance
Henry Agnès Alfred Corenthin
Nationalités
Formation
Lycée Carnot
Institut des hautes Ă©tudes marocaines (en)
Faculté de médecine de Paris
Activités

Biographie

Études

Henry Corenthin fait ses études au Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre puis part au Maroc à l'Institut des hautes études marocaines de Rabat. Il suit après la guerre des études de médecine à la Faculté de médecine de Paris, militant aussi en parallèle à l'Association des étudiants coloniaux. Il soutient sa thèse en 1952[1].

MĂ©decine

MĂ©decin, il pratique sa profession au Mali et en Guadeloupe[2].

Sport

Lors de ses Ă©tudes Ă  Rabat dans les annĂ©es 1930, il est sacrĂ© champion du Maroc sur 100 mètres et sur 200 mètres. Après la Seconde Guerre mondiale oĂą il est mobilisĂ© dans la Marine, il est sĂ©lectionnĂ© pour les Championnats inter-alliĂ©s de Francfort oĂą il reçoit une mĂ©daille de bronze sur le 100 mètres, qu'il reçoit des mains du prĂ©sident des États-Unis Dwight D. Eisenhower[1]. Lors de ses Ă©tudes Ă  Paris, il rejoint le Paris UniversitĂ© Club et intègre mĂŞme son Conseil d'administration[1].

Il est membre de l'équipe de France d'athlétisme en 1950[3].

Il crée deux clubs de football, l'Union Sportive de Kita et l'Union Sportive Indigène, qui donnera après sa fusion avec l'Aigle Noir de Bamako-coura le Club Olympique de Bamako[4].

Il fait partie des fondateurs du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) dont il est le président de sa création en 1962 jusqu'en 1977[5]. Il est durant cette période président du Club Olympique de Bamako, président de la Ligue de football de Bamako et membre de la Fédération malienne de football[4]. Il préside la Ligue de Guadeloupe d'athlétisme de 1977 à 1981[6], démissionnant en pointant du doigt « l'entreprise de dépersonnalisation du jeune Guadeloupéen » et militant pour la création d'un Comité olympique guadeloupéen[1].

Il reçoit la médaille d'argent de l'Ordre olympique en 1988[5].

Politique et militantisme guadeloupéen

Henry Corenthin adhère à l'Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain[7]. Le 22 mai 1957, il est nommé ministre de l'Élevage et de l'Industrie animale au sein du gouvernement du Soudan français, poste auquel il est reconduit le 24 juillet 1958. Il garde ses fonctions lors de la création de la République soudanaise avant de quitter le gouvernement lors de l'établissement de la Fédération du Mali[4]. À l'indépendance du Mali le 22 septembre 1960, il devient ministre des Travaux publics, des Transports et des Télécommunications, et ce jusqu'en 1962. Il redevient ministre trois jours après le coup d'État du 19 novembre 1968, et ce jusqu'au 19 septembre 1969[4].

Il connaîtra une déchéance de nationalité française en 1970, et ce pendant trois ans, Jacques Foccart jugeant le comportement de Corenthin d'« anti-français »[1].

Il participe à la fondation de l'Union populaire pour la libération de la Guadeloupe en 1978 et se présente aux élections cantonales de 1992 en Guadeloupe ; il siègera au Conseil régional de Guadeloupe. Il participe à la rédaction d'un projet de réforme institutionnelle préconisant la création d'une nouvelle collectivité de Guadeloupe ; il sera rejeté lors des référendums locaux de 2003[1].

Bibliographie

  • Eugène Plumasseau, Henry Corenthin : itinĂ©raire..., ACP Ă©ditions, , 140 p. (ISBN 9782911326066)

Notes et références

  1. Marie-Noëlle Recoque Desfontaines, « Henry CORENTHIN : un militantisme sportif et politique exemplaire. », sur www.montraykreyol.org, (consulté le )
  2. Eugène Plumasseau, Henry Corenthin : itinéraire..., ACP éditions, , 140 p. (ISBN 9782911326066), p. 136
  3. « Henry Corenthin », sur bases.athle.fr (consulté le )
  4. M. Diarra, « Disparition de Henri Corenthin : UN MALIEN DE QUALITÉ S’EN EST ALLÉ », sur bworldconnection.tv, (consulté le )
  5. « Présidence du CNOSM : Un poste qui s’accommode à la longévité Jusqu’à présent Lamine Kéïta bat le record avec 22 ans ! », sur maliweb.net, (consulté le )
  6. « Corenthin, Henry (1924-....) », sur idref.fr (consulté le )
  7. Eric Amiens, « Disparition du Guadeloupéen Henri Corenthin, ex-ministre au Mali », sur www.rfi.fr, (consulté le )

Liens externes

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