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Henri Vicaire

Henri Vicaire (1802-1865) est un haut fonctionnaire français du Second Empire, premier directeur gĂ©nĂ©ral des forĂȘts en 1860 sorti de l'Ă©cole forestiĂšre de Nancy (2e promotion) et ayant passĂ© par tous les grades de l'administration des Eaux et ForĂȘts.

Henri Vicaire
Photographie du portrait en pied de Henri Vicaire, peinture rĂ©alisĂ©e par Richomme, exposĂ©e dans le pavillon de la direction de l'Ă©cole nationale des Eaux et ForĂȘt Ă  Nancy (France).
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Biographie

Louis-Henri Vicaire, est né à Ambérieu (Ain) le (4 frimaire an XI)[1] et mort à Paris 8e, le , Fils de Jean-Baptiste Vicaire (1771-1857), notaire à Ambérieu-en-Bugey[2] et adjoint au maire, et de Clémentine Sirand, Henri Vicaire fait des études à Nantua et Belley. Il suit ses études de droit à Paris avec pour correspondant, le député de l'Ain, Jean Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826) gastronome et écrivain français.

Son pĂšre souhaitait le voir entrer dans la magistrature, mais Henri Vicaire prĂ©fĂšre suivre une carriĂšre dans l'administration des Eaux et ForĂȘts. EntrĂ© en 1825 dans la seconde promotion Ă  l'Ă©cole forestiĂšre, aprĂšs deux annĂ©es d'Ă©tudes rĂ©glementaires, il en sortit major de promotion. Il fut envoyĂ© Ă  Saint-DiĂ© (Vosges), pour faire son stage, puis l'annĂ©e suivante, il fut chargĂ© du cantonnement de Bourmont (Haute-Marne), qu'il quitta bientĂŽt pour celui de Bourg, plus rapprochĂ© du lieu d'habitation de sa famille.

Au mois de , M. Vicaire Ă©tait nommĂ© sous-inspecteur, Ă  Mamers (Sarthe), et quelques mois aprĂšs Ă  Belley (Ain). C'est de lĂ  qu'il fut appelĂ©, en mai 1837, en tant qu'attachĂ© Ă  l'administration centrale Ă  Paris, au bureau du contrĂŽle . En septembre de l'annĂ©e suivante, Henri Vicaire fut nommĂ© chef du personnel et du contrĂŽle. Il remplit ces fonctions, pendant dix ans, Ă  l' administration centrale, qu'il quitta pour prendre en juin 1848 la direction de la conservation de Melun. Puis aprĂšs avoir pris en janvier 1949 la direction de la conservation de Troyes (Aube), Henri Vicaire fut appelĂ© le , Ă  la conservation de Paris, et le , il fut nommĂ© administrateur des forĂȘts.

Ses connaissances spĂ©ciales le dĂ©signĂšrent au choix de l'empereur NapolĂ©on III pour les fonctions d'administrateur gĂ©nĂ©ral des domaines et forĂȘts de la couronne le [3].

Alors qu'il était chevalier de la légion d'honneur depuis 1842, Napoléon III lui décerna en 1854 la croix d'officier[4].

En 1845, le ministre de l'agriculture et du commerce (Laurent Cunin-Gridaine, ministre du au dans le troisiÚme gouvernement Soult) l'avait désigné pour examiner les élÚves de l'Institut agronomique de Grignon sur la botanique appliquée à l'agriculture et à l'arboriculture.

La mĂȘme annĂ©e, il fut choisi comme secrĂ©taire et rapporteur de la commission chargĂ©e de prĂ©parer un projet de loi sur le reboisement des montagnes[5].

En 1850, il fit partie du jury chargĂ© d'examiner les candidats Ă  la chaire de sylviculture de l'Institut agronomique de Versailles. La mĂȘme annĂ©e, il est nommĂ© membre d'une commission chargĂ©e de la formation de l'atlas statistique de la France ; deux ans plus tard, il prit part aux travaux de la commission mixte chargĂ©e de la rĂ©vision des programmes d'admission aux grandes Ă©coles du gouvernement.

En 1855, il fut membre du jury international à l'Exposition universelle pour la classe de sylviculture et en 1859 président du comité central de la Sologne.

Il put encore prendre une part considérable aux travaux de la Société impériale et centrale d'agriculture de France, dont il fut nommé membre associé ordinaire le [2].

En 1860, il fut nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral des forĂȘts[6] : son passage Ă  la tĂȘte de l’administration des forĂȘts fut marquĂ© par de grandes rĂ©alisations, non seulement en matiĂšre de reboisement dans les zones montagneuses, dans les Landes de Gascogne et en Sologne, mais aussi en matiĂšre de mise en valeur des forĂȘts dĂ©jĂ  existantes (conversion des taillis en futaies, enrĂ©sinement des forĂȘts pauvres, ouverture des routes..)

En 1861, il est promu au grade de commandeur de la LĂ©gion d'honneur[4].

Il est mort en pleine activité[7] en janvier 1865, sa derniÚre circulaire traitant du reboisement en montagne[8].

Fonctions politiques

Il est conseiller général du canton d'Ambérieu-en-Bugey de 1833 1842 puis de 1845 à1848. Il a été vice-président du conseil général de l'Ain.

Il ne faut pas le confondre avec son neveu Henri Vicaire (1832-1920), notaire, conseiller général d'Ambérieu-en-Bugey de 1871 à 1880 et maire d'Ambérieu-en-Bugey.

Descendance

Il se maria en février 1835 à Mùcon (SaÎne-et-Loire) avec Marie-Marthe Blais (1717-1875) ; le couple aura pour enfants[9] :

Ouvrages

  • Marie-EugĂšne-Henri Vicaire, Du transport des crĂ©ances et autres droits incorporels, C. de Mourgues,
  • Henri Vicaire, Rapport sur le dessĂ©chement des Ă©tangs de la Dombes, conseil gĂ©nĂ©ral de l'Ain,
  • Henri Vicaire, Question de la Dombes, Milliet-Bottier,

Notes et références

  1. « Acte de naissance d'Henri Vicaire », (in dossier de la légion d'honneur), sur culture.gouv.fr, (consulté le )
  2. Fiche « Vicaire, Henri » sur le site du CTHS
  3. « Etat des services de Louis-Henri Vicaire », (dossier de la légion d'honneur), sur culture.gouv.fr, (consulté le )
  4. « Cote LH/2705/64 », base Léonore, ministÚre français de la Culture
  5. Pierre Fourchy, « Les lois du 28 juillet 1860 et 8 juin 1864 sur le reboisement et le gazonnement des montagnes », in Revue de géographie alpine, année 1963, numéro 51-1, p. 19-41 lire en ligne sur persee.fr
  6. Viney 1962, p. 537
  7. « Mort et obsĂšques de M. Vicaire, directeur gĂ©nĂ©ral de l'administration des forĂȘts », Revue des eaux et forĂȘts,‎ , p. 33-38 (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. Pierre Fourchy, « Les lois du 28 juillet 1860 et 8 juin 1864 sur le reboisement et le gazonnement des montagnes », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 51, no 1,‎ , p. 19-41 (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. Henri Joseph Durand, « Généalogie d'Henri Vicaire », sur gw.geneanet.org (consulté le )
  10. « Fiche d'Ernest Vicaire », sur bibli-aleph.polytechnique.fr,

Voir aussi

Bibliographie

  • Raymond Viney, « L'oeuvre forestiĂšre du second empire », Revue forestiĂšre française, vol. XIV, no spĂ©cial « Histoire forestiĂšre »,‎ , p. 532-543 (lire en ligne)
  • SĂ©ance publique du Comice agricole de l'arrondissement de Romorantin au chef-lieu du canton de Lamotte-Beuvron. XVe FĂȘte agricole.

Liens externes

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