Henri Shée
Henri Shée de Lignières (né à Landrecies le , comte depuis 1810, mort à Paris le ) est un homme politique français sous la Révolution, le premier Empire et la Restauration.
Comte |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 81 ans) Paris |
Nationalité | |
Activités | |
Parentèle |
Berthe de Rayssac (petite-fille) |
Distinction | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/173/16)[1] |
Biographie
Il naît le à Landrecies dans une noble famille irlandaise. Son père était William O'Shee, capitaine de la cavalerie (1707-1789 ). Il entre très jeune dans l'infanterie des armées du roi.
Puis, à l'époque de la Révolution, il passe dans la cavalerie. Il fait comme officier d'état-major la campagne du Nord. Colonel en 1791, il demande sa mise à la retraite pour raison de santé et vit alors fort retiré jusqu'à l'époque du Directoire.
En , Hoche le nomme président de la commission intermédiaire pour les pays conquis entre Rhin et Meuse établie à Bonn. Cette commission était désorganisée dejà en . En , il remplace Lakanal comme commissaire général du gouvernement dans les départements de la rive gauche du Rhin.
Après le coup d'État du 18 brumaire, Clarke, son neveu, obtient pour lui un siège au conseil d'État, et un poste de préfet, d'abord du Mont-Tonnerre (1801), puis du Bas-Rhin du (4 vendémiaire an XI) au . Il se trouve à Strasbourg lors de l'enlèvement du duc d'Enghien. Commandeur de la Légion d'honneur en 1805[2], il est fait membre du Sénat conservateur le . Il est créé comte de l'Empire le .
Shée se montre partisan fanatique de Napoléon Ier, et ne prend part aux discussions au Sénat conservateur que pour y défendre les idées qu'il sait agréable à l'Empereur.
Il adhère néanmoins à l'acte de déchéance de Napoléon, et est nommé Pair de France le lors de la constitution de la Chambre des pairs. Il ne prend aucune part aux Cent-Jours. Il siège jusqu'à sa mort dans cette chambre haute, et y vote la mort dans le procès du maréchal Ney.
Il meurt Ă Paris le .
Son fils unique ayant été tué au service de la France (1811), il obtint que son petit-fils Edmond d'Alton lui succède dans sa pairie et relève en outre son nom.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du comte Shée et de l'Empire
Ecartelé, au 1, tranché-denché d'azur et d'or à deux fers de lance de l'un en l'autre; au 2, de gueules à trois épées superposées et posées en fasce d'argent, montées d'or, celle supérieure et celle inférieure contournées; au 3, de sable à trois fers de lance les pointes basses d'argent; au 4, de gueules à deux épées en sautoir d'argent, montées d'or, les pointes basses et sur lesquelles broche une épée haute en pal de même; au franc-quartier brochant des comtes-sénateurs.[3] |
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Armes de comte-pair héréditaire
Tranché-dentelé d'azur sur or, à deux fleurs-de-lis de l'un à l'autre.[4] |
Notes et références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1098 » (consulté le )
- « Cote LH/2512/53 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
Sources
- « Henri Shée », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Henri Shée de Lignières sur roglo.eu