Henri Dubois-Roquebert
Henri Dubois-Roquebert, né le en France et mort le à Skhirat, au Maroc, lors d'une tentative de coup d'État, est un médecin français installé au Maroc, où il est notamment le chirurgien du roi Mohammed V[1] - [2].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 80 ans) Skhirate |
Nom de naissance |
Henri-Victor Dubois |
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Biographie
Henri-Victor Dubois est le fils de Marie Roquebert et du journaliste Philippe Dubois, tous deux originaires de Belgique[3].
Il effectue ses études de médecine et de chirurgie à l'Hôtel-Dieu de Paris où il est notamment chef de clinique de 1922 à 1932.
Installation au Maroc
Henri Dubois-Roquebert s'installe à Rabat à la suite d'un voyage à Munich qu'il effectua en 1931. Au cours de ce voyage, il fut témoin des manifestations pangermaniques qui commençaient tout juste à agiter l'Allemagne et qui devaient se conclure par la prise du pouvoir par Hitler et la fin de la paix en Europe.
En 1934, Henri Dubois-Roquebert confia à un architecte sicilien, François Allotta, la construction d'une clinique, de style art déco
Il est introduit en 1934 auprès du futur roi du Maroc Mohamed V, alors Sultan Sidi Mohammed ben Youssef, afin d'effectuer un diagnostic complémentaire. Henri Dubois-Roquebert devient un médecin personnel du souverain, fonction qu'il occupa également pendant les dix premières années du règne d'Hassan II, de 1961 à sa mort en 1971[1].
Henri Dubois-Roquebert devient un des proches de la famille royale marocaine. Mohamed V lui accorda toute confiance : ainsi, lors de son exil en Corse et à Madagascar (1953), pendant les événements préliminaires à l'indépendance du Maroc, il confia sa fortune au médecin, qui la mit en sécurité jusqu'à son intronisation[4]. Henri Dubois-Roquebert permit ainsi à la famille royale d'assumer ses besoins quotidiens et de préparer son retour au Maroc[1] ; il se rendit à plusieurs reprises auprès du roi à Antsirabe (Madagascar) ; au cours de l'un de ses séjours, il assura l'accouchement de la princesse Lalla Bahia, l'une des épouses du roi, qui donna naissance à la princesse Lalla Amina[4].
Au début des années 1940, il se fait construire une résidence d'été à Amizmiz, dans le Haut Atlas, où le roi Mohammed V vint lui rendre visite[2].
Henri Dubois-Roquebert est tué par balles le lors de la tentative de coup d'État menée par des militaires au palais de Skhirat[2].
Distinctions
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur
- Grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite
- Commandeur de l'ordre du Trône chérifien
- Officier du Ouissam du Loyalisme[1]
Publications
- Mohammed V, Hassan II, tels que je les ai connus, Tarik, 2003
Références
- Aujourd'hui le Maroc, nov. 2003
- (en) Biographie et photos.
- Journal officiel de la République française, , p. 11779.
- Ignace Dalle, Hassan II : entre tradition et absolutisme, Paris, Fayard, 2011 (ISBN 9782213664583) (En ligne).
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Charles André Julien, Le Maroc face aux impérialismes : 1415-1956, Paris, Jaguar (réimpr. 2011) (1re éd. 1978), 549 p., p. 353, 380, 384, 440 et 467-468
- « Henri Dubois-Roquebert, l'ami des Rois », Aujourd'hui le Maroc, Casablanca,‎ (lire en ligne)
- « Qui est Henri Dubois-Roquebert ? », Aujourd'hui le Maroc, Casablanca,‎ (lire en ligne)
- Abdelmohsin El Hassouni, « Bruno Dubois-Roquebert : "Il faut combattre l'oubli" », Aujourd'hui le Maroc, Casablanca,‎ (lire en ligne)
- Souleiman Bencheikh, « Mohammed V, Hassan II, Mohammed VI. Dans l’intimité des trois rois », TelQuel, Casablanca,‎