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Henri Caron

Henri Caron (né le à Noyelles-sous-Lens et mort le à Bry-sur-Marne[1]) était un sportif français, champion du monde de marche athlétique.

Henri Caron
Informations
Disciplines Marche athlétique
Période d'activité 1940-1963
Nationalité Française
Naissance
Lieu de naissance Noyelles-sous-Lens
Décès
Lieu de décès Bry-sur-Marne
Club CO Aubervilliers ; CM Presse ;
Union Sportive Metro
Entraîneur Julien Girard

Biographie

DĂ©buts

En 1940, Henri Caron a 16 ans. Il dĂ©bute l'athlĂ©tisme au CO Aubervilliers, oĂą il devient en cours d'annĂ©e, champion rĂ©gional et national en catĂ©gorie Cadet, des km sur piste de marche athlĂ©tique (UFM et FFA). Deux ans plus tard, il devient champion de Paris tout en conservant ses deux titres. Il passe en catĂ©gorie junior et remporte les 10 km piste. Il passe ces deux annĂ©es Ă  Courrières et travaille comme mineur de fond dans la fosse 21 des mines de Courrières. Il abandonne alors la marche pour se consacrer Ă  son dur travail.

L'après guerre

Après la seconde Guerre mondiale, en 1946, Henri Caron reprend timidement les compĂ©titions de marche, en catĂ©gorie senior, dans un nouveau club, le CM Presse, avec Gilbert Roger qui fut entre autres 6 fois vainqueur de Strasbourg - Paris et de Paris - Strasbourg. Cette annĂ©e de reprise ne lui apporte aucun rĂ©sultat. Cependant, l'annĂ©e suivante, en 1947, il devient champion de Paris et de France des 50 km sur route en marche athlĂ©tique. Il se classe alors 2e du circuit de Lyon. Grâce Ă  ses performances, il devient sĂ©lectionnĂ© international en Suisse et en Belgique : il remportera dans cette dernière le marathon de Liège en 3,56 heures. L'annĂ©e suivante, il conserve ses titres de champion de Paris et de France des 50 km sur route. Il participe aux Jeux olympiques de Londres et y termine finaliste sur 50 km Ă  la 11e place, derrière ses deux coĂ©quipiers de l'Ă©quipe de France qui finissent 8e et 9e. Les Français finissent donc vainqueurs du classement officieux par Ă©quipe.

La révélation

En 1949, Il signe Ă  l'Union Sportive Metro, sous la direction de Julien Girard. Henri Caron est alors surveillant Ă  la RATP. Il inaugure cette annĂ©e son palmarès avec le titre de champion de Paris et de France des 50 km route. Il devient ensuite champion du monde Ă  Paris, Ă  la suite d'une arrivĂ©e Ă  l'Arc de triomphe et après avoir parcouru 68 km en 6,38 heures, il termine avec une avance de 20 minutes sur le 2e et le 3e . Il fut Ă©galement vainqueur cette annĂ©e-lĂ  de l'Ă©preuve Marcinelle-Beaumont, des 24 heures de Charleroi et termina 2e du circuit de Lyon.

L'annĂ©e suivante, en 1950, il remporte le championnat de France des 50 km sur route, et gagne aussi les 50 km au stade des Grands PĂŞchers Ă  Montreuil, sur piste cette fois-ci. Il remporte le bol d'or en pulvĂ©risant le record de France et du monde, avec 213,333 km. Il est Ă  nouveau vainqueur de l’épreuve de Marcinelle-Beaumont des 24 heures de Charleroi et du prix de Paris. SĂ©lectionnĂ© pour Paris-Strasbourg, il prend la tĂŞte des marcheurs dès le dĂ©part, il garde cette position et bat dans les 100er km, le record de la distance dans cette Ă©preuve. Toujours en tĂŞte aux 200 km, Ă  Châlons-sur-Marne, il doit abandonner pour cause de blessures aux pieds.

En 1951, il enlève les titres de champion de France des 50 km et 100 km sur route. Sur le parcours Saverne-Strasbourg. Ă€ l’occasion de la fĂŞte des Roses, il accapare le record du monde des 100 km sur route en 9,32 h, soit une moyenne horaire de 10,650 km/h.

Les années difficiles

En 1952, Henri Caron est Ă  nouveau sĂ©lectionnĂ© pour Paris-Strasbourg mais après 65 km de marche, Ă  La FertĂ©-sous-Jouarre, il doit abandonner car il n'Ă©tait pas en forme. Au cours de l’annĂ©e, il remporte nĂ©anmoins les championnats de France des 50 km et ceux des 100 km sur route en 9,32 heures. L'annĂ©e suivante, il remporte ses 2e championnats du monde en Suisse sur le parcours Sion-Lausanne. Cette mĂŞme annĂ©e, il est vainqueur au Maroc sur le parcours Casablanca-Fès de 350 km en 48 h ; il se brĂ»le malheureusement les deux pieds au 3e degrĂ© Ă  la suite de cette longue marche.

En 1955, il se remet lentement de sa blessure mais parvient Ă  ĂŞtre en forme aux championnats du monde des 100 km qui se dĂ©roulent en France sur le parcours Dijon-Le Creusot. Il les gagnera en 9,37 heures s'offrant donc son 3e titre.

La fin de carrière

En 1956, Henri Caron est encore sĂ©lectionnĂ© pour Strasbourg-Paris, mais il est vaincu par Gilbert Roger qui parcourra 528 km en 68,31 h alors que lui parcourut 522 km en 77,48 h ; il se classera donc 6e de cette Ă©preuve. Grâce Ă  son expĂ©rience, il est nommĂ© en 1957 capitaine de l’Équipe de France pour les Ă©preuves internationales, en particulier les matchs France-Suisse.

L'annĂ©e suivante, il devient champion d’Europe de la marche athlĂ©tique, et en 1959, il remporte ses 4e championnats du monde, Ă  Bruges, des 100 km en 10,01 h, avec une tempĂ©rature moyenne de 40°. Cependant, des ennuis de santĂ© lors des deux annĂ©es suivantes l'empĂŞchent de poursuivre cette sĂ©rie.

Mais en 1962, la santĂ© lui revenant, il se rĂ©-entraĂ®ne avec force, remportant de nouvelles victoires. Pour la dernière annĂ©e de sa carrière, il remporte ses 5e championnats du monde Ă  Laval, avec difficultĂ©, puisqu'il est suivi Ă  2 minutes par Louis Schenk. Pour Henri Caron, alors âgĂ© de 39 ans, ces derniers championnats seront aussi les plus durs, avouera-t-il.

Honneurs

Henri Caron fut en outre :

  • membre de l’Association des MĂ©daillĂ©s Olympiques Français ;
  • rĂ©cipiendaire de la mĂ©daille de Vermeil d’Encouragement au dĂ©vouement ;
  • rĂ©cipiendaire de la mĂ©daille d’Or de la jeunesse et des Sports ;
  • rĂ©cipiendaire de la mĂ©daille d’argent de la Ville de Paris ;
  • rĂ©cipiendaire du Grand Prix Humanitaire de France ;
  • officier de l’Éducation Civique.

Notes et références

Voir aussi

Lien externe

  • Ressource relative au sport :
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