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Hemiselmidaceae

Les Hemiselmidaceae sont une famille d'algues de l'embranchement des Cryptista, de la classe des Cryptophyceae et de l’ordre des Cryptomonadales.

Étymologie

Le nom de la famille vient du genre type Hemiselmis, composé du préfixe hemi-, demi, et du suffixe -selmis, « ligne de pêche », peut-être en référence à la position presque médiane des « deux flagelles délicats (qui) apparaissent latéralement juste en dessous du sillon, c'est-à-dire un peu en dessous du milieu de la surface concave (de l'organisme) »[1].

Description

Les Hemiselmis sont de petites monades (de 4 Ă  9 ÎĽm de long), biflagellĂ©es, nageant librement ; gĂ©nĂ©ralement en forme de haricot avec les flagelles insĂ©rĂ©s dans un vestibulum situĂ© entre le tiers et la moitiĂ© de la longueur de la cellule depuis la partie antĂ©rieure ; un Ĺ“sophage tubulaire s'Ă©tend du vestibule obliquement Ă  travers la cellule (et lĂ©gèrement en arrière) et est tapissĂ© gĂ©nĂ©ralement de deux rangĂ©es d'Ă©jectosomes; un seul chloroplaste, un seul pyrĂ©noĂŻde et un seul nuclĂ©omorphe sont prĂ©sents. Selon l’espèce, le chloroplaste possède le pigment biliprotĂ©ique Cr-phycoĂ©rythrine 555 et ou le Cr-phycocyanine 615 ou 630 ; le pĂ©riplaste est constituĂ© de plaques internes et superficielles gĂ©nĂ©ralement de forme hexagonale.

La reproduction n'est connue que par simple division cellulaire.

Les espèces d’Hemiselmis ne semblent pas former de colonies palmelloides, mais elles restent mobiles même pendant leur division.

L'ultrastructure de plusieurs espèces est bien connue.

Le pĂ©riplaste de Hemiselmis brunnescens a des plaques superficielles cristallines et une couche secondaire inhabituelle composĂ©e de minuscules fibrilles en « forme de saucisse Â».

Le nucléomorphe est situé à l'extérieur du pyrénoïde, entre de dernier et le noyau. Il y a généralement deux thylakoïdes traversant la matrice pyrénoïdale.

Les flagelles sont recouverts d'une couche imbriquée d'écailles rosulées[note 1] et fibrillaires. Il n'y a qu'une seule mitochondrie par cellule[2].

Mary Winifred Parke (d) (1908-1989) prĂ©cise que les plus grands individus sont très aplatis dans un plan dorsiventral ; les stades plus jeunes donnant des corps moins aplatis. Un sillon peu profond formant un gosier, est visible près du bord antĂ©rieur dorsal ; il descend obliquement sur le bord latĂ©ral pour se terminer sur la surface ventrale juste en dessous de la ligne mĂ©diane.

Deux flagelles dĂ©licats apparaissent latĂ©ralement juste en dessous du sillon, c'est-Ă -dire un peu en dessous du milieu de la surface concave ; ils sont de longueur inĂ©gale : celui dirigĂ© vers l'avant est d'environ une fois et demie la longueur de la cellule et celui dirigĂ© vers l'arrière est lĂ©gèrement plus court. Aucune diffĂ©rence dans la structure des deux flagelles n'a pu ĂŞtre dĂ©tectĂ©e Ă  partir de prĂ©parations colorĂ©es ; aucun flagelle n'Ă©tait garni de cils plumĂ©s[1].

Distribution

Le genre type Hemiselmis est omniprésent avec des espèces généralement trouvées dans les eaux marines océaniques ou côtières, bien que deux espèces aient été décrites dans les eaux douces au XXe siècle. Les espèces du genre Hemiselmis peuvent facilement être négligées dans les échantillons en raison de leur petite taille et de leurs mouvements rapides, mais elles peuvent être reconnues par le mouvement de nage en tire-bouchon exagéré causé par le point d'insertion bas des flagelles[2].

Liste des genres

Selon AlgaeBase (2 septembre 2022)[2] :

  • Chroomonas Hansgirg, 1885
  • Hemiselmis Parke, 1949 genre type
  • Komma D.R.A.Hill, 1991
  • Nodeana Skvortzov, 1968
  • Planonephros T.Christensen, 1978
  • Protochrysis Pascher, 1911
  • Smithiella Skvortzov, 1968
  • Smithimastix Skvortzov, 1969
  • SchĂ©ma d'un Chroomonas.
    Schéma d'un Chroomonas.
  • SchĂ©ma d'un Hemiselmis sp.
    Schéma d'un Hemiselmis sp.

Systématique

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Hemiselmidaceae Butcher ex P.C.Silva[2].

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. rosulĂ© : disposĂ© en petites grappes ressemblant Ă  des roses

Références

  1. (en)[PDF] Parke, M. (1949). « Studies on marine flagellates ». Journal of the Marine Biological Association of the United Kingdom, vol. 28, p. 255-288, 73 figs, 2 pls. : lire en ligne
  2. Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 2 septembre 2022
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