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Helen Walker

Helen Walker est une actrice américaine, née le à Worcester (Massachusetts), morte d'un cancer le à Los Angeles — Quartier de North Hollywood (Californie).

Helen Walker
Description de cette image, également commentée ci-après
Photo promotionnelle pour Impact (1949)

Ses amis et ses fans la surnommaient « The Honorable Betty Cream » en hommage à son rôle dans La Folle Ingénue (Cluny Brown) d'Ernst Lubitsch[1].

Biographie

La carrière cinématographique d'Helen Walker est celle d'un météore. Elle peut se résumer en quelques mots tragiques : célèbre à 22 ans, accidentée et impliquée dans un douloureux procès à 26, elle ne se remit jamais tout à fait de ce drame. Après un méritoire come-back, elle disparut des écrans après que sa maison eut pris feu. Enfin, elle tomba malade et mourut à 47 ans d'un cancer.

Jeunesse et débuts

Orpheline à l'âge de quatre ans, elle navigue très tôt dans le milieu artistique. On la surnomme, elle et ses sœurs « les belles filles Walker ». Après de bonnes études secondaires, elle se fait remarquer à la tête d'une pièce de théâtre construite autour de la vie de Jane Eyre et court sa chance à New York. Engagée comme mannequin pour une entreprise en chemiserie, elle devient la doublure de Dorothy McGuire. Parallèlement, elle décroche un emploi au théâtre, et joue à Broadway en 1942, dans une pièce de Samson Raphaelson, Jason. Ce sera sa seule apparition sur les planches new-yorkaises.

Ă€ la conquĂŞte d'Hollywood

Dans La Folle Ingénue (1946)

Helen arrive à 21 ans à Hollywood. Engagée par la Paramount, elle n'a que huit dollars en poche[2]. Elle se dégage peu à peu du rôle de gourde, de mannequin et d'objet publicitaire que tentent de lui faire jouer les studios et se lie avec Robert Benchley, puis June Havoc, et enfin se marie à un avocat de la Paramount, Robert Blumhofe, dont elle se sépare sans fracas peu après. Parmi ses relations, on compte Gail Russell, qu'elle initie à la vodka.

En moins de trois ans, Walker enchaîne près de dix premiers films, dont le loufoque Murder, he says de George Marshall (1945). Ils contribuent à lui conférer l'aura d'une actrice aux emplois variés, mêlant tragédie et comique, capable de jouer aussi bien les séductrices que les « deus es machina ». Après un rôle remarqué dans The Man in Half Moon Street (1945, dirigé par Ralph Murphy), elle tourne dans l'avant-dernier film d'Ernst Lubitsch, Cluny Brown (La Folle Ingénue, 1946). Pendant ces années de guerre, elle participe à l'effort national en enregistrant quelques disques pour l'armée, et en se produisant lors de tournées destinées à remonter à le moral des troupes.

En 1946, elle joue dans Nightmare Alley (Le Charlatan, dirigé par Edmund Goulding) le rôle de la psychologue Lilith Ritter. Le film sort l'année suivante.

L'accident

Mais dans l'intervalle, le jour de la saint Sylvestre 1946, sur la route de Palm Springs (Californie) Ă  Los Angeles, elle prend en stop un jeune militaire, âgĂ© de 21 ans, du nom de Robert E. Lee, et deux autres soldats, Philip Mercado et Joseph Montaldo. L'alcool semble ĂŞtre Ă  l'origine de l'accident qui suit, alors, près de Redlands, alors qu'Helen Walker est au volant. La voiture (propriĂ©tĂ© du rĂ©alisateur 'Lucky' Humberstone) fait plusieurs tonneaux, Robert E. Lee dĂ©cède, les deux autres auto-stoppeurs sont blessĂ©s. Helen Walker est blessĂ©e sĂ©rieusement (fracture du bassin, de la clavicule, d'orteils). Le procès qui s'ensuit ruine la rĂ©putation et la carrière de la star montante. En 1947, elle est accusĂ©e d'homicide involontaire, puis relaxĂ©e, mais de nouveau harcelĂ©e par les deux autres passagers, qui lui rĂ©clament 150 000 dollars d'indemnitĂ©s et la chargent lourdement. ImmĂ©diatement, les studios la remplacent par Marjorie Reynolds sur le tournage du film qu'elle avait commencĂ©, Heaven Only Knows d'Albert S. Rogell (sorti en 1947). Lucky Humberstone demeure nĂ©anmoins Ă  ses cĂ´tĂ©s.

Une rapide fin de carrière

Dans Appelez nord 777 (1948)

En , elle renouvelle son contrat avec la 20th Century Fox. En 1949, elle épouse Edward DuDomaine, un cadre de grand magasin, dont elle se sépare en 1952. Entretemps, elle est entrée au St. John’s Hospital pour subir de premiers soins.

Bien qu'elle ne démérite pas dans ses interprétations ultérieures, notamment Call Northside 777 (Appelez nord 777, 1948, dirigé par Henry Hathaway), Impact (1949, dirigé par Arthur Lubin), et The Big Combo (Association criminelle, 1955, dirigé par Joseph Lewis), Helen Walker ne retrouve jamais une véritable place dans l'Hollywood des années 1950. Elle est ce qu'on appelle alors à Hollywood une « Beauté intelligente ». En 1953, elle se lie avec Bill Hudson.

Lorsqu'elle se retire du cinéma, Helen Walker a joué dans dix-neuf films américains seulement, tous réalisés entre 1942 et 1955. Elle a côtoyé notamment en tant que partenaires Charles Boyer (La Folle Ingénue, 1946), Tyrone Power (Le Charlatan, 1947), James Stewart (Appelez nord 777, 1948), Kirk Douglas (Ma chère secrétaire, 1949), Mickey Rooney (réalisateur de My True Story, 1951) ou encore Cornel Wilde (Association criminelle, 1955, son dernier film). À la fin des années 1950, l'alcool la fait glisser dans la paranoïa et des crises d'évanouissement.

Après son retrait du grand écran en 1955, Helen Walker apparaît encore à la télévision, dans trois séries, en 1956, 1957 et 1960, année où le feu détruit sa maison. Dinah Shore, Hugh O'Brian, Ruth Roman et Vivian Blaine lui offrent les bénéfices d'un gala de soutien. Walker se retire définitivement après ce coup dans un petit appartement de North Hollywood, atteinte d'un cancer de la mâchoire. Elle y meurt en 1968. Sa mère et sa sœur la font enterrer à Boylston.

Filmographie complète

Au cinéma

Avec Charles Coburn, dans Impact (1949)

À la télévision (séries)

  • 1956 : Première sĂ©rie Badge 714 ou Coup de filet (Dragnet), Saison 5, Ă©pisode 29 The Big Revision
  • 1957 : The 20th Century-Fox Hour, Saison 2, Ă©pisode 19 The Marriage Broker de Lewis Allen
  • 1960 : Lock Up, Saison 1, Ă©pisode 15 The Manly Art of Murder

Théâtre (à Broadway)

Notes, sources et références

Références

Bibliographie

  • Helen Walker sur Glamour Girls.
  • Karen Lorraine Hannsberry, la Femme Noir : Bad Girls of film. McFarland Jefferson, 2010 (ISBN 9780786446827)

Liens externes

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