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Hecmanville

Hecmanville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Hecmanville
Hecmanville
L'ancienne mairie et le monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie
Maire
Mandat
Jean Duthilleul
2020-2026
Code postal 27800
Code commune 27325
DĂ©mographie
Gentilé Hecmanvillais
Population
municipale
194 hab. (2020 en augmentation de 16,17 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 65 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 10â€Č 29″ nord, 0° 39â€Č 39″ est
Altitude Min. 135 m
Max. 161 m
Superficie 2,99 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Brionne
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Hecmanville
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Hecmanville

    GĂ©ographie

    Localisation

    Hecmanville est une commune de l'Ouest du dĂ©partement de l'Eure. Appartenant Ă  la rĂ©gion naturelle du Lieuvin[1], elle se situe Ă  l'ouest de la Risle, Ă  km au sud-est de Brionne, chef-lieu du canton, et Ă  12 km de Bernay, chef-lieu de l'arrondissement. Évreux est Ă  44 km et Rouen Ă  54 km.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,6 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 791 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[8] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[9] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[10] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[11] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 780,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[12]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et Ă  42 km[13], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,3 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[14] Ă  10,8 °C pour 1981-2010[15], puis Ă  11,2 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Hecmanville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (98,3 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (98,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (68 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (22,3 %), prairies (8 %), forĂȘts (1,7 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localitĂ© est attestĂ© sous les formes Heuquemavilla en 1260 (inventaire de l’abbaye du Bec), Heuguemanville en 1331 (cartulaire de Beaumont)[24] - [25], Heuquemanville en 1339 (cart. S. Trinitatis Bellimontis), Heucquemanville en 1400 (min. du not. de Bernay), Hecquemenville en 1754, Hecmenneville en 1782 (Dictionnaire des postes)[26].

    Il s'agit d'une formation toponymique mĂ©diĂ©vale en -ville au sens ancien de « domaine rural Â». Le premier Ă©lĂ©ment est un anthroponyme comme c'est le plus souvent le cas dans ce type de formations.

    François de Beaurepaire a identifiĂ© le nom de personne scandinave *Helgiman, qui n'est pas attestĂ©[27]. En rĂ©alitĂ©, la forme exacte du nom norrois est *HelgimaĂ°r et le nom commun helgimaĂ°r « saint homme Â» est bien attestĂ© dans une saga : « Æpti hĂșn Geirlaug, ĂŸĂĄ Ășt Ă­ tĂșn kom. HeyrĂ°ist henni helgimaĂ°r. hringja klukku. Þá var ĂŸetta trĂ­till, sem hristi brĂłk sĂ­na. Svo var hĂșn heimsk. »[28].

    L'ancien scandinave maĂ°r « homme Â» se dĂ©cline en mann Ă  l'accusatif, manni au datif et manns au gĂ©nitif, ce qui explique l'Ă©lĂ©ment -man- rencontrĂ© dans certains toponymes normands. cf. Flottemanville, Septimanville, etc. Helgi « le Saint Â» se rencontre comme nom de personne autonome dans Heuqueville, Heugueville, etc. et dans deux personnages citĂ©s au Moyen Âge en Normandie : Helgo au XIe siĂšcle, forme latinisĂ©e, en pays d'Ouche et qui a donnĂ© le toponyme Heugon, ainsi qu'un Petrus Helge de Fayo en 1227 dans la Manche.

    L'Ă©lĂ©ment Hec- rĂ©sulte de la contraction de Heuque-, le -g- [g] d'origine s'est durci en -qu- [k], comme on l'observe ailleurs, de mĂȘme [ɛl] devant [g] s'est rĂ©guliĂšrement vocalisĂ©.

    Histoire

    Une voie romaine traverse la commune, la route de Lisieux à Brionne[29]. Pendant la construction de l'autoroute A 28, des fouilles ont été faites au lieu-dit la Chaussée.

    Le seigneur d'Heuguemanville est cité pour la premiÚre fois en 1198.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 2001 2014 Andrée Delamarre
    mars 2014 En cours Jean Duthilleul DVG Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[31].

    En 2020, la commune comptait 194 habitants[Note 7], en augmentation de 16,17 % par rapport Ă  2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    306316340313313307301281251
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    238203192193193158164167144
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1291291128185941079173
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    7361588670104104106137
    2015 2020 - - - - - - -
    170194-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'Ă©glise Saint-Just ;
    • Le monument aux morts ;
    • Parmi le petit patrimoine, des toits de chaume et des pressoirs Ă  cidre.
    • Église Saint-Just.
      Église Saint-Just.
    • Un pressoir Ă  cidre.
      Un pressoir Ă  cidre.
    • Une maison Ă  toit de chaume.
      Une maison Ă  toit de chaume.

    ZNIEFF de type 2

    • La vallĂ©e de la Risle de Brionne Ă  Pont-Audemer, la forĂȘt de Montfort[34].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[6].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[7].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. http://www.atlaspaysages.hautenormandie.fr/CONNAITRE-LES-PAYSAGES-HAUTS-NORMANDS/Les-pays-de-l-ouest-de-l-Eure/Le-Lieuvin (consulté le 16 février 2017).
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Menneval - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Hecmanville et Menneval », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Menneval - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Hecmanville et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station mĂ©tĂ©orologique d'Évreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
    15. « Station mĂ©tĂ©orologique d'Évreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
    16. « Station mĂ©tĂ©orologique d'Évreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    24. Auguste Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure, Aug. Hérissey, 1864, p. 246 à lire en ligne
    25. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 125.
    26. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de l’Eure, Paris, , p. 112.
    27. ibidem.
    28. Arcisse de Caumont, Cours d'antiquités monumentales, Lance, 1830, pg.148-149 lire en ligne
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    33. « La vallĂ©e de la Risle de Brionne Ă  Pont-Audemer, la forĂȘt de Montfort », sur MusĂ©um national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consultĂ© le ).

    Liens externes

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