Hecmanville
Hecmanville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Hecmanville | |
L'ancienne mairie et le monument aux morts. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Jean Duthilleul 2020-2026 |
Code postal | 27800 |
Code commune | 27325 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Hecmanvillais |
Population municipale |
194 hab. (2020 ) |
Densité | 65 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 10âČ 29âł nord, 0° 39âČ 39âł est |
Altitude | Min. 135 m Max. 161 m |
Superficie | 2,99 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Brionne |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
Hecmanville est une commune de l'Ouest du dĂ©partement de l'Eure. Appartenant Ă la rĂ©gion naturelle du Lieuvin[1], elle se situe Ă l'ouest de la Risle, Ă 6 km au sud-est de Brionne, chef-lieu du canton, et Ă 12 km de Bernay, chef-lieu de l'arrondissement. Ăvreux est Ă 44 km et Rouen Ă 54 km.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[8] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[9] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[10] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[11] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 780,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[12]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Ăvreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et Ă 42 km[13], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,3 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[14] Ă 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis Ă 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Hecmanville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (98,3 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (98,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (68 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (22,3 %), prairies (8 %), forĂȘts (1,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localitĂ© est attestĂ© sous les formes Heuquemavilla en 1260 (inventaire de lâabbaye du Bec), Heuguemanville en 1331 (cartulaire de Beaumont)[24] - [25], Heuquemanville en 1339 (cart. S. Trinitatis Bellimontis), Heucquemanville en 1400 (min. du not. de Bernay), Hecquemenville en 1754, Hecmenneville en 1782 (Dictionnaire des postes)[26].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément est un anthroponyme comme c'est le plus souvent le cas dans ce type de formations.
François de Beaurepaire a identifiĂ© le nom de personne scandinave *Helgiman, qui n'est pas attestĂ©[27]. En rĂ©alitĂ©, la forme exacte du nom norrois est *HelgimaĂ°r et le nom commun helgimaĂ°r « saint homme » est bien attestĂ© dans une saga : « Ăpti hĂșn Geirlaug, ĂŸĂĄ Ășt Ă tĂșn kom. HeyrĂ°ist henni helgimaĂ°r. hringja klukku. ĂĂĄ var ĂŸetta trĂtill, sem hristi brĂłk sĂna. Svo var hĂșn heimsk. »[28].
L'ancien scandinave maĂ°r « homme » se dĂ©cline en mann Ă l'accusatif, manni au datif et manns au gĂ©nitif, ce qui explique l'Ă©lĂ©ment -man- rencontrĂ© dans certains toponymes normands. cf. Flottemanville, Septimanville, etc. Helgi « le Saint » se rencontre comme nom de personne autonome dans Heuqueville, Heugueville, etc. et dans deux personnages citĂ©s au Moyen Ăge en Normandie : Helgo au XIe siĂšcle, forme latinisĂ©e, en pays d'Ouche et qui a donnĂ© le toponyme Heugon, ainsi qu'un Petrus Helge de Fayo en 1227 dans la Manche.
L'Ă©lĂ©ment Hec- rĂ©sulte de la contraction de Heuque-, le -g- [g] d'origine s'est durci en -qu- [k], comme on l'observe ailleurs, de mĂȘme [Él] devant [g] s'est rĂ©guliĂšrement vocalisĂ©.
Histoire
Une voie romaine traverse la commune, la route de Lisieux à Brionne[29]. Pendant la construction de l'autoroute A 28, des fouilles ont été faites au lieu-dit la Chaussée.
Le seigneur d'Heuguemanville est cité pour la premiÚre fois en 1198.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[31].
En 2020, la commune comptait 194 habitants[Note 7], en augmentation de 16,17 % par rapport Ă 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ă©glise Saint-Just ;
- Le monument aux morts ;
- Parmi le petit patrimoine, des toits de chaume et des pressoirs Ă cidre.
- Ăglise Saint-Just.
- Un pressoir Ă cidre.
- Une maison Ă toit de chaume.
ZNIEFF de type 2
- La vallĂ©e de la Risle de Brionne Ă Pont-Audemer, la forĂȘt de Montfort[34].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- http://www.atlaspaysages.hautenormandie.fr/CONNAITRE-LES-PAYSAGES-HAUTS-NORMANDS/Les-pays-de-l-ouest-de-l-Eure/Le-Lieuvin (consulté le 16 février 2017).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Menneval - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Hecmanville et Menneval », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Menneval - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Hecmanville et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Auguste Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure, Aug. Hérissey, 1864, p. 246 à lire en ligne
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 125.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de lâEure, Paris, , p. 112.
- ibidem.
- Arcisse de Caumont, Cours d'antiquités monumentales, Lance, 1830, pg.148-149 lire en ligne
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « La vallĂ©e de la Risle de Brionne Ă Pont-Audemer, la forĂȘt de Montfort », sur MusĂ©um national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consultĂ© le ).