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HarcĂšlement sexuel en France

Le harcĂšlement sexuel est un enchaĂźnement d’agissements hostiles et Ă  connotation sexuelle, dont la rĂ©pĂ©tition et l’intensitĂ© affaiblissent psychologiquement la victime. Il peut viser Ă  intimider la victime, Ă  la dominer, ou Ă  obtenir un acte sexuel. En France, le harcĂšlement sexuel est rĂ©primĂ© pĂ©nalement depuis 1992[1], il connaĂźt donc une dĂ©finition spĂ©ciale au sein de ce code en vertu du principe de lĂ©galitĂ© des dĂ©lits et des peines. Il fait Ă©galement l'objet d'une disposition spĂ©cifique au sein du code du travail, permettant de l'apprĂ©cier plus largement.

DĂ©finitions

Suzanne harcelée dans l'épisode biblique de Suzanne et les vieillards (tableau de Giuseppe Bartolomeo Chiari).

Le harcĂšlement sexuel est un enchaĂźnement d’agissements hostiles et Ă  connotation sexuelle, dont la rĂ©pĂ©tition et l’intensitĂ© affaiblissent psychologiquement la victime. Il peut viser Ă  intimider la victime, Ă  la dominer, ou Ă  obtenir un acte sexuel[2] - [3].

Le concept juridique s’est forgĂ© dans plusieurs pays Ă  partir du rapport sur le harcĂšlement sexuel Sexual Harassment of Working Women de l’avocate Catharine MacKinnon (1979).

Causes et conséquences du harcÚlement sexuel

La cause pathologique rejetée par le corps médical

Selon Charles-Siegfried Peretti, chef de service Ă  l’hĂŽpital Saint-Antoine, peu de harceleurs sexuels peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme « malades » au sens clinique du terme. Il explique notamment que « la pathologie mentale est trĂšs peu reprĂ©sentĂ©e dans ces situations ». De mĂȘme, pour le psychiatre Mathieu Lacambre quelques cas de harcĂšlements sexuels ressortissent Ă  la pathologie[4].

À ce titre, dans un tiers seulement des cas le harcĂšlement peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme pathologique et ĂȘtre associĂ© le plus souvent Ă  la perversion ou Ă  l’addiction. On peut ainsi distinguer deux types de « malades » : les « pervers » et les « addicts » selon le Professeur Peretti.

La fausse représentation du harceleur issue des médias

Pourtant, les mĂ©dias ont tendance Ă  prĂ©senter les agresseurs comme des figures d’exceptions[5]. Ce traitement mĂ©diatique conduit au stĂ©rĂ©otype reprĂ©sentant la femme comme une proie fragile et vulnĂ©rable, et l’homme comme un fou, un prĂ©dateur, un dĂ©rangé  L’association Faire face relĂšve que ce type de traitement conduit Ă  « l’invisibilisation du caractĂšre systĂ©mique de la violence de genre », c’est-Ă -dire que l’agresseur ferait figure d’exception et ne serait pas monsieur tout le monde ; cela conduit aussi Ă  l’idĂ©e d’un profil type de l’agresseur comme un autre non identifiable : si les violences sont le fait d’inconnus, elles seraient invisibles, etc. Or, les femmes ayant vĂ©cu des violences sexuelles connaissent leurs agresseurs dans 86% des cas[6].

Du point de vue du psychanalyste Samuel Lepastier, le harcĂšlement sexuel relĂšve d'un fantasme incestueux[7].

L'absence de profil-type et l'exclusion de la pathologie

Finalement, dans la majoritĂ© des cas, le harceleur ne prĂ©sente pas de pathologie particuliĂšre qui apparaitrait comme une cause de son acte. D'ailleurs, d'un point de vue psychiatrique, certains, comme le professeur Roland Coutanceau, considĂšrent que les harceleurs ne sont pas des malades au sens psychiatrique, le harcĂšlement relevant du comportement. C’est pourquoi il faut sensibiliser toute personne car le harcĂšlement peut ĂȘtre commis partout et par tous. Il ne faut pas banaliser un acte isolĂ©.

Il n'existe pas de profil type de harceleur[8].

Conséquences pour la victime

Le code du travail français décrit le harcÚlement sexuel comme étant « constitué par des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractÚre dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante »[9]. Ces conséquences sont, en tout état de cause, multiples et variées[10].

Il faut relever aussi le sentiment de culpabilitĂ© que peut ressentir la victime, elle peut penser qu’elle est la cause de son propre malheur (en raison d’une tenue, d’un comportement, etc) or ce n’est pas le cas. LĂ  encore, il faut sensibiliser les potentielles victimes mais aussi les potentiels harceleurs.

Le harcĂšlement sexuel peut aussi avoir pour consĂ©quence une diminution de l’estime de soi, une perte de confiance en soi, l’impression d’ĂȘtre une victime-objet. Notamment, selon le professeur Charles-Siegfried Peretti, chef des services Psychiatrie de l’hĂŽpital Saint-Antoine et Tenon, ce « type de harcĂšlement peut provoquer des troubles du sommeil, de l’estime de soi, des symptĂŽmes anxieux, une distanciation par rapport aux choses, comme si on cherchait Ă  se mettre Ă  l’abri »[11]. Par ailleurs, une Ă©tude amĂ©ricaine menĂ©e sur 304 femmes entre 50 et 60 ans, et publiĂ©e le dans le JAMA Internal Medicine de l'Association mĂ©dicale amĂ©ricaine, a enregistrĂ© une forte corrĂ©lation entre le fait de subir ou d'avoir subi du harcĂšlement sexuel et le fait de souffrir d'hypertension, d'anxiĂ©tĂ©, de dĂ©pression et de troubles du sommeil[12] - [13].

Il peut conduire Ă  un sentiment de honte, ce sentiment dissuade les victimes de s’exprimer sur ce qui leur est arrivĂ©.

Une possible typologie des consĂ©quences sur la victime peut ĂȘtre dressĂ©e Ă  ce stade :

  • Des consĂ©quences physiques : traumatismes physiques, fatigue, douleurs, troubles du sommeil, troubles de l’appĂ©tit, dysfonctionnement hormonaux, marques corporelles, etc.
  • Des consĂ©quences psychologiques : stress, anxiĂ©tĂ©, repli sur soi, isolement, dĂ©pression, idĂ©es suicidaires, sentiments d’impuissances, d’insĂ©curitĂ©, de honte, de culpabilitĂ©, de dĂ©valorisation, etc.
  • Des consĂ©quences comportementales : consommation de substances (tabac, alcool, mĂ©dicaments), etc.

Naissance du concept juridique de harcĂšlement sexuel en France

DĂ©finitions juridiques

Le harcÚlement sexuel est réprimé pénalement, il connaßt donc une définition spéciale au sein de ce code en vertu du principe de légalité des délits et des peines. Il fait également l'objet d'une disposition spécifique au sein du code du travail, permettant de l'apprécier plus largement.

L’article 222-33 du Code pĂ©nal[2] dĂ©finit le harcĂšlement sexuel comme  « le fait d'imposer Ă  une personne, de façon rĂ©pĂ©tĂ©e, des propos ou comportements Ă  connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte Ă  sa dignitĂ© en raison de leur caractĂšre dĂ©gradant ou humiliant, soit crĂ©ent Ă  son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. ».

L'article 1153-1 du Code du travail[3] donne une apprĂ©ciation plus large en ajoutant Ă  la dĂ©finition prĂ©cĂ©dente des faits pouvant ĂȘtre condamnĂ©s pour assimilation au harcĂšlement sexuel, ces faits consistent en « toute forme de pression grave, mĂȘme non rĂ©pĂ©tĂ©e, exercĂ©e dans le but rĂ©el ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherchĂ© au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers ».

Le harcĂšlement sexuel, d’un point de vue strictement juridique, est caractĂ©risĂ© par des agissements, des propos ou un comportement, rĂ©pĂ©tĂ©s ou uniques, Ă  connotation sexuelle ou sexiste portant atteinte Ă  la victime ou crĂ©ant un environnement hostile pour elle.

Le harcÚlement, qu'il soit moral ou sexuel par ailleurs, est volontairement défini de maniÚre trÚs large (excepté dans le Code pénal pour la raison énoncée précédemment) afin d'inclure le harcÚlement sous toutes les manifestations de celui-ci et tous les éventuels auteurs[14] - [15].

La dĂ©finition du harcĂšlement sexuel met en avant la prise en compte des ressentis de la victime, ce qui dĂ©montre l’impact psychique qu’il a sur celle-ci. La perception de la victime sur les actes commis Ă  son encontre semble donc trĂšs important dans la reconnaissance du harcĂšlement.

Inscription du délit en 1992 au sein du Code pénal

En France, le dĂ©lit de harcĂšlement sexuel a Ă©tĂ© introduit dans le code pĂ©nal par une loi de 1992[16], prĂ©cisĂ©e en 1998. Le dĂ©lit de harcĂšlement sexuel se retrouvait alors Ă  l'article 222-33 du Code pĂ©nal, dans une section consacrĂ©e aux agressions sexuelles et indiquait que « le fait de harceler autrui en usant d'ordres, de menaces ou de contraintes, dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle, par une personne abusant de l'autoritĂ© que lui confĂšrent ses fonctions, est puni d'emprisonnement et de 100 000 F d'amende ».

En 1998, le dĂ©lit de harcĂšlement sexuel a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©. Depuis la loi relative Ă  la prĂ©vention et Ă  la rĂ©pression des infractions sexuelles[17] modifiant par son article 11 l'article 222-33 du Code pĂ©nal[18], le harcĂšlement sexuel peut ĂȘtre constituĂ© par l'exercice de pressions.

Jusqu'au , l'article 222-33 du code pénal indiquait : « Le fait de harceler autrui en donnant des ordres, proférant des menaces, imposant des contraintes ou exerçant des pressions graves dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle, par une personne abusant de l'autorité que lui confÚrent ses fonctions, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende »[19].

La loi du a modifié cet article dans le but d'élargir le champ d'application du harcÚlement sexuel en supprimant certains éléments qui permettaient de le qualifier[20]. L'article est alors devenu « Le fait de harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende »[21].

GrĂące Ă  cette loi, le harcĂšlement sexuel va ĂȘtre dissociĂ© de l'abus d'autoritĂ©. Par consĂ©quent, il pourra ĂȘtre constituĂ© en l'absence d'un tel abus. Cela signifie aussi que le harcĂšlement sexuel n'est pas nĂ©cessairement commis par une personne d'autoritĂ© (parent, ascendant, supĂ©rieur hiĂ©rarchique...).

Il s'agissait aussi d'une volonté du législateur d'harmoniser les définitions de harcÚlement sexuel et harcÚlement moral.

Lors des affaires portées devant un tribunal ou un juge d'instruction, toute la difficulté consistait pour le plaignant à apporter un faisceau d'éléments de preuves dans une affaire de type « ni vu ni connu » qui se passe sans témoin, éléments concernant à la fois la réalité de faits ou paroles. C'est là que se situait le problÚme juridique concret du fait de l'absence d'élément matériel et de la possibilité de quiproquos et mauvaise interprétation de propos ambigus.

Toutefois, depuis 2003, la victime n'avait plus à établir la réalité de son absence de consentement à ces pratiques, le harceleur présumé devait apporter des éléments objectifs justifiant son comportement.

Une décision rendue le 23 mai 2007, par la Cour de cassation, a reconnu que l'usage d'un SMS était de nature à établir la réalité des faits, en l'occurrence, un message envoyé par le harceleur[22].

Abrogation du délit en 2012 par le Conseil constitutionnel

Le , saisi par GĂ©rard Ducray, ancien secrĂ©taire d'État, d'une question prioritaire de constitutionnalitĂ©, le Conseil constitutionnel a dĂ©clarĂ© cet article inconstitutionnel car trop flou et l'a abrogĂ© avec effet au jour de la publication[23]. GĂ©rard Ducray s'interrogeait sur la conformitĂ© Ă  la Constitution de l'article 222-33 du Code pĂ©nal en dĂ©pit du manque de clartĂ© relatif aux Ă©lĂ©ments constitutifs du dĂ©lit.

Certaines associations féministes reconnaissent le caractÚre ambigu de la loi[24] mais c'est surtout le caractÚre immédiat de cette abrogation qui crée une polémique car certaines personnes disent qu'il était loisible au Conseil constitutionnel de revenir à la rédaction antérieure à 2002, plus précise[25], en abrogeant seulement l'article 179 de la loi de modernisation sociale du qui avait élargi le champ du délit, ou en différant l'application de l'abrogation.

La dĂ©cision, ayant eu pour effet l'abrogation de l'article 222-33 du Code pĂ©nal au jour de sa publication, supprime l'infraction de harcĂšlement sexuel. Elle a alors empĂȘchĂ© la poursuite des litiges en cours: toutes les procĂ©dures en cours sont devenues caduques. De plus, la loi pĂ©nale n'Ă©tant pas rĂ©troactive, les nouveaux faits de harcĂšlement sexuel ne pouvaient plus ĂȘtre poursuivis. Le juge devait donc procĂ©der Ă  une requalification des faits.

En outre, 2 000 personnes qui s’étaient engagĂ©es dans un « vĂ©ritable parcours du combattant »[26] - [27] - [28] ne peuvent pas se prĂ©valoir du texte abrogĂ©. La loi suivante du , non rĂ©troactive, ne les concerne pas non plus[29]. Plusieurs associations fĂ©ministes ont immĂ©diatement rĂ©agi en appelant Ă  un rassemblement Ă  Paris[30] et plusieurs personnalitĂ©s politiques ont pris position en faveur de l'Ă©laboration rapide d'une nouvelle loi[31].

Accessoirement, Serge Slama, maitre de confĂ©rences en droit public, a allĂ©guĂ© l'existence d'une cause de rĂ©cusation d'un des membres du Conseil constitutionnel Ă  l'occasion de cette dĂ©cision : Jacques Barrot, secrĂ©taire d’État au Tourisme sous le premier gouvernement de la prĂ©sidence Giscard, a siĂ©gĂ© dans cette affaire alors que GĂ©rard Ducray, condamnĂ© pour harcĂšlement sexuel, et secrĂ©taire d'État aux Transport dans le mĂȘme Gouvernement, Ă©tait l'auteur de la saisine[32]. Le journal Le Monde remarque qu'un autre membre du conseil constitutionnel, Hubert Haenel, connaissait Ă©galement GĂ©rard Ducray puisqu'il Ă©tait conseiller pour les questions judiciaires Ă  l'ÉlysĂ©e de 1975 Ă  1977, cependant le Conseil constitutionnel remarque que les conditions pour se dĂ©porter sont strictes : il faut avoir participĂ© Ă  l'Ă©laboration de la loi. Or ni Jacques Barrot, ni Hubert Haenel n'ont participĂ© Ă  l'Ă©laboration des versions successives de ce texte[33].

Loi du 6 août 2012 comblant le vide juridique laissée par le Conseil constitutionnel

Face au « vide juridique » laissé par cette abrogation, il était alors nécessaire d'adopter rapidement une loi redéfinissant l'incrimination du harcÚlement sexuel. Le Gouvernement en place avait déposé un projet de loi et a alors choisi une procédure accélérée d'adoption de la nouvelle loi.

La nouvelle loi apporte principalement une définition se voulant plus précise du délit de harcÚlement sexuel. Ainsi, l'article 222-33 nouveau du code pénal dispose :

« I. - Le harcÚlement sexuel est le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractÚre dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.

II. - Est assimilĂ© au harcĂšlement sexuel le fait, mĂȘme non rĂ©pĂ©tĂ©, d'user de toute forme de pression grave dans le but rĂ©el ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherchĂ© au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers. »

Les peines sont de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 â‚Ź d'amende. Des peines plus lourdes peuvent ĂȘtre prononcĂ©es dans des cas spĂ©cifiques (personne abusant de l'autoritĂ© que lui confĂšrent ses fonctions, mineurs de quinze ans...).

Cette loi n'a pu alors s'appliquer qu'aux faits commis aprÚs son entrée en vigueur[34] - [35].

La constitutionnalité de cette loi a également fait l'objet d'une remise en cause mais la chambre criminelle de la Cour de cassation a déclaré que était dénuée de caractÚre sérieux, la question prioritaire reprochant à la nouvelle version de l'article 222-33 du Code pénal le manque de précision quant à savoir si le délit de harcÚlement sexuel constitue une infraction d'habitude ou une infraction continue. En effet, les juges de cassation estiment que le fait que le texte exige une répétition de propos ou comportements à connotation sexuelle permet d'exclure tout risque d'arbitraire[36].

La loi renforce Ă©galement la lĂ©gislation relative au harcĂšlement sexuel sur le lieu de travail (art. L. 1152-2 et L.1153-1 du Code du travail), le harcĂšlement moral (art. 222-33-2 du Code pĂ©nal) et les discriminations qui peuvent ĂȘtre attachĂ©es au harcĂšlement sexuel (art. 225-1-1 du Code pĂ©nal).

Intégration de la notion de sexisme en 2015

Depuis la loi n° 2015-994 du , dite Rebsamen, relative au dialogue social et à l'emploi, les agissements sexistes sont prohibés et définis dans le Code du travail : « Nul ne doit subir d'agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d'une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. » - article L1142-2-1[37] - [38].

La loi n°2016-1088 du fait obligation à l'employeur d'intégrer dans les mesures de prévention les questions de harcÚlement sexuel et les agissements sexistes[39]. Les dispositions relatives au harcÚlement sexuel font partie des clauses obligatoires du rÚglement intérieur.

A travers la loi n° 2018-771 du qui renforce la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et la loi n° 2018-771 du pour la liberté de choisir son avenir professionnel, la répression du harcÚlement sexuel est élargie, l'outrage sexiste est créé et elles permettent également de renforcer les obligations de l'employeur en matiÚre d'information, de prévention, et de traitement des faits caractérisant le harcÚlement sexuel[40].

DĂ©mographie et sociologie du harcĂšlement sexuel en France

EnquĂȘtes quantitatives en France

L’enquĂȘte Virage[41] rĂ©alisĂ©e en 2015 permet une approche statistique du harcĂšlement sexuel. Dans son Ă©tude Virage[41], l’Institut national d’études dĂ©mographiques (Ined) fournit les donnĂ©es pour l’annĂ©e 2015 puis les compare Ă  des donnĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Pour 2000, il s’agit de l’enquĂȘte Enveff et pour 2010, l’enquĂȘte CVS (tableau 11, page 41)[41]. L’étude[42] - [43] dĂ©montre notamment :  

Concernant les propos ou attitudes Ă  connotations sexuelle rĂ©pĂ©tĂ©s mettant mal Ă  l’aise (questions sur la vie privĂ©e, remarques salaces, mimes de gestes sexuelles etc.)

En France mĂ©tropolitaine, environ 1 million de femmes ĂągĂ©es de 20 Ă  69 ans et moitiĂ© moins d’hommes du mĂȘme Ăąge (470 000) ont Ă©tĂ© confrontĂ©s au moins une fois sur l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence de l’enquĂȘte Ă  l’une de ces situations de harcĂšlement sexuel au travail, dans les Ă©tudes ou dans l’espace public.

Concernant les contacts à caractÚre sexuel imposés qui recouvrent le « pelotage » des seins ou des fesses, le « frottage » ou encore les baisers forcés.

Parmi les 20-69 ans, 512 000 femmes (2,6%) et 166 000 hommes (0,9%) dĂ©clarent avoir subi au moins une fois dans l’annĂ©e ce type de contact non sollicitĂ© qui constitue au regard de la loi une agression sexuelle sans pĂ©nĂ©tration.

Enfin, les exhibitions sexuelles et le voyeurisme: 34 000 femmes (1,5%) et 186 000 hommes (1,0%) dĂ©clarent avoir eu affaire au moins une fois dans l’annĂ©e Ă  un acte d’exhibitionnisme ou de voyeurisme sur l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence de l’enquĂȘte.

En comparant les trois Ă©tudes de l’Ined avec des Ă©tudes d’autres organismes les donnĂ©es sont proches. Les femmes sont plus souvent victimes de harcĂšlement sexuel que les hommes (tableau 17, page 59)[41].

Le harcÚlement sexuel est perçu différemment selon les femmes et les hommes. Les femmes considÚrent comme trÚs graves (32,3 % sur une échelle de gravité) des actes de harcÚlement sexuel alors que les hommes les considÚrent comme sans gravité (graphique 5, page 52)[41].

Par ailleurs l’enquĂȘte Virage permet d’identifier le cadre dans lequel se dĂ©roule les faits. Le couple, la famille, les proches, le travail, Ă©tudes ou espaces publics.

Milieux concernés

Le harcÚlement sexuel peut se produire dans tous les milieux, aussi bien dans la sphÚre publique que dans la sphÚre privée.

S’agissant de la sphĂšre publique, on peut Ă©voquer le « harcĂšlement de rue ».

S’agissant de la sphĂšre privĂ©e, le harcĂšlement peut avoir lieu dans le cadre familial, dans le cadre professionnel, Ă©galement dans un cadre sportif.

Travail

HarcĂšlement sexuel au travail par la menace

Selon l’EnquĂȘte sur le harcĂšlement sexuel au travail[44] de l’Institut français d’opinion publique (Ifop), une femme sur cinq dĂ©clare avoir Ă©tĂ© harcelĂ©e sexuellement au travail (page 6)[44].

Un Français sur cinq (20%) connaĂźt quelqu’un qui a dĂ» faire face Ă  du harcĂšlement sexuel dans le cadre de son travail (page 9)[44]. Le harcĂšlement est l’Ɠuvre d’un supĂ©rieur hiĂ©rarchique Ă  38 %. Plus de la moitiĂ© des hommes (59 %) estiment que des blagues Ă  caractĂšre sexuel ne sont pas du harcĂšlement sexuel (page 3)[44].

Espace public

Le Haut Conseil Ă  l’ÉgalitĂ©, dans son Avis sur le harcĂšlement sexiste[45] constate la mĂȘme rĂ©partition entre les sexes. « Les tĂ©moignages et les Ă©tudes mettent en Ă©vidence que dans l’écrasante majoritĂ© des cas de harcĂšlement sexiste et de violences sexuelles dans les transports sur des femmes – et plus rarement sur des hommes – les auteurs sont des hommes (seuls ou en groupe) » (page 16)[45].

Activités sportives

L’étude Un jeu interdit : le harcĂšlement sexuel dans le sport (page 24)[46] confirme ce rapport harceleurs / harcelĂ©es. L’étude mentionne Ă©galement que le harcĂšlement peut avoir lieu entre personnes du mĂȘme sexe (page 13)[46]. De plus, le sport favorisant les contacts entre enfants et adultes, les victimes peuvent ĂȘtre des enfants (page 19)[46].

Tous les milieux sociaux

La prĂ©sidente de la Fondation des femmes, Anne-CĂ©cile Mailfert, en rĂ©action Ă  une affirmation selon laquelle les harcĂšlements sexuels auraient lieu « dans nos quartiers les plus difficiles oĂč nos magistrats ont dĂ©jĂ  Ă©normĂ©ment Ă  faire » (minutes 2’25 Ă  2’29 de la vidĂ©o), rĂ©pond sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision LCI[47] : « C’est un raccourci, une maladresse. On sait bien que les plaintes viennent de tous les commissariats. Et au-delĂ  de ça, ce que nos associations nous remontent, c’est que malheureusement, ces faits viennent de tous les milieux. C’est la mĂȘme chose en ce qui concerne les fĂ©minicides, il n’y a pas de profil-type, ce serait trop simple ».

Spécificité du harcÚlement sexuel au travail en France

Le harcĂšlement sexuel peut se produire en tout lieu, dans la sphĂšre publique ou dans la sphĂšre privĂ©e. L’enquĂȘte « Virage »[41] - [43] met nĂ©anmoins en lumiĂšre l’ampleur des atteintes sexuelles dans la sphĂšre professionnelle. Ainsi 1 femme sur 40 en emploi a Ă©tĂ© confrontĂ©e au travail Ă  une situation de harcĂšlement sexuel et 1 homme sur 100 Ă  des « contacts imposĂ©s » sur l’annĂ©e.

Cadre juridique

L’article.L1153-1 du Code du travail[3] prĂ©voit que:

« Aucun salarié ne doit subir des faits :

1° Soit de harcÚlement sexuel, constitué par des propos ou comportements à connotation sexuelle répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractÚre dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ;

2° Soit assimilĂ©s au harcĂšlement sexuel, consistant en toute forme de pression grave, mĂȘme non rĂ©pĂ©tĂ©e, exercĂ©e dans le but rĂ©el ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherchĂ© au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers. ».

Dans le cadre du travail, le harcĂšlement sexuel (de mĂȘme que le harcĂšlement moral) va ĂȘtre prĂ©sumĂ© par des faits rapportĂ©s par la victime et ce sera au prĂ©sumĂ© harceleur (partie dĂ©fenderesse) de prouver qu’il n’y a pas harcĂšlement. La charge de la preuve est inversĂ©e uniquement dans le cadre d’une situation de harcĂšlement sur le lieu de travail. Il s’agit d’une mesure en faveur de la victime, la charge de la preuve lui incombant est allĂ©gĂ©e. Si le prĂ©sumĂ© harceleur ne peut pas prouver que ces agissements sont justifiĂ©s par rapport au travail, il sera reconnu coupable[48].

DĂ©nonciation des agissements subis

Face Ă  ce type d’agression, une victime doit suivre un cheminement prĂ©cis[49] lors de la dĂ©nonciation des agissements subis.

  1. Identifier le type de harcĂšlement
  2. Rassembler les preuves: certificats mĂ©dicaux, tĂ©moignages et attestations sur l’honneur de collĂšgues, clients ou tiers rĂ©guliĂšrement en contact dans le cadre de l’activitĂ© professionnelle, sms, mails

  3. S’adresser aux bons interlocuteurs: l’employeur si possible, les reprĂ©sentants du personnels (CSE, CSSCT, le rĂ©fĂ©rent harcĂšlement sexuel et agissements sexistes
), le mĂ©decin du travail, l’inspection du travail, le mĂ©decin traitant
 Cela a Ă©tĂ© rappelĂ© par la Cour de cassation: la dĂ©nonciation de faits de harcĂšlements sexuel ou mort doit se limiter aux personnes habilitĂ©es au sein de l’entreprise[50]. Cela a pour objet d’éviter la diffamation et de respecter le principe de la prĂ©somption d’innocence.
  4. Exercer son droit de retrait: les juges reconnaissent Ă  la victime de harcĂšlement le droit de cesser son activitĂ© si elle justifie qu’elle encoure un danger grave et imminent pour sa santĂ© en raison des comportements rĂ©itĂ©rĂ©s menaçants, humiliants ou traumatisants de l’auteur du harcĂšlement. Elle ne peut ĂȘtre sanctionnĂ©e par son employeur dĂšs lors qu’elle avait une raison de penser que la situation prĂ©senter un danger grave et imminent.

Sanctions punitives

Le harcĂšlement sexuel est un dĂ©lit qui est sanctionnĂ© d'une peine de deux ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende[51]. Lorsque des faits particuliers sont commis, les peines peuvent ĂȘtre allongĂ©es Ă  trois ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende[2]. De plus, l’auteur de harcĂšlement sexuel peut ĂȘtre condamnĂ© Ă  l’allocation de dommages et intĂ©rĂȘts.

Dans le cadre du travail, des sanctions disciplinaires peuvent ĂȘtre imposĂ©es au salariĂ© du secteur privĂ©[52] ainsi qu’à l’agent public (en vertu de la circulaire du relative Ă  la lutte contre les violences sexuelles dans la fonction publique) ayant commis des agissements de harcĂšlement sexuel[53].


Actions menées contre le harcÚlement sexuel en France

Campagnes de prévention en France

À la suite d'une enquĂȘte datant de 2014 oĂč le DĂ©fenseur des droits avait constatĂ© qu'une femme sur cinq avait Ă©tĂ© victime de harcĂšlement sexuel au travail mais que peu d'entre elles osaient dĂ©noncer et agir en justice, le , le DĂ©fenseur des droits a alors lancĂ© la campagne "#UneFemmeSurCinq"[54]. Cette campagne vise Ă  informer et Ă  sensibiliser les femmes victimes de harcĂšlement au travail Ă  parler. Les objectifs de cette campagne visent Ă  prĂ©venir, alerter et rĂ©agir face Ă  ces situations.

Le une campagne de communication[55] a été faite par la Région Ile-de-France, Ile-de-France Mobilités, la RATP et SCNF Transilien afin de sensibiliser les voyageurs à adopter de bons comportements pour lutter contre le harcÚlement sexuel dans les transports. Elle vise également à informer des moyens existants permettant de signaler le harcÚlement (numéros d'alerte, bornes d'appel, prévenir les agents se trouvant dans les transports publics).

Obligation de prévention incombant à l'employeur

C'est à l'employeur que revient l'obligation de prendre les mesures nécessaires permettant de prévenir le harcÚlement sexuel[56] - [57]. Il va pouvoir prévoir les modalités de diffusion et d'information de la législation à l'égard des salariés (affichage dans les locaux, inscription de la législation dans le rÚglement intérieur). Il peut également les sensibiliser à travers des formations.

Au sein du document unique d'Ă©valuation des risques, les risques de harcĂšlement sexuel doivent ĂȘtre pris en considĂ©ration, cela relĂšve de l'obligation gĂ©nĂ©rale de l'employeur en matiĂšre de sĂ©curitĂ© et de santĂ© au travail. Ainsi, l’employeur doit intĂ©grer, dans les mesures de prĂ©vention, les questions de harcĂšlement sexuel et celles des agissement sexistes (Loi n°2016-1088 du - article L4121-1 et article L4121-2).

Lorsqu'un rÚglement intérieur existe il doit mentionner les dispositions du Code du travail relatives au harcÚlement sexuel.

L'accord national interprofessionnel du pose l'obligation pour les entreprises d'élaborer une procédure de signalement et de traitement de faits de harcÚlement sexuel qui vise à affirmer explicitement ce que type de faits est inadmissible et à indiquer les procédures à suivre en cas de faits commis.

En matiĂšre de nĂ©gociation, depuis la loi du , une nĂ©gociation doit avoir lieu, au moins une fois tous les quatre ans, au niveau des branches professionnelles, portant sur les modalitĂ©s de "mise Ă  disposition d’outils aux entreprises pour prĂ©venir et agir contre le harcĂšlement sexuel et les agissements sexistes"[58]. Au niveau des entreprises, la prĂ©vention du harcĂšlement sexuel pourra ĂȘtre intĂ©grĂ©e en matiĂšre lors de la nĂ©gociation obligatoire sur l’égalitĂ© professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualitĂ© de vie au travail.

Depuis le , un rĂ©fĂ©rent harcĂšlement sexuel doit ĂȘtre nommĂ© par tous les CSE, quel que soit l’effectif de l’entreprise. Dans les entreprises d'au moins 250 salariĂ©s, un rĂ©fĂ©rent RH, chargĂ© d’informer et d'accompagner les salariĂ©s en matiĂšre de lutte contre le harcĂšlement sexuel et les agissements sexistes, doit ĂȘtre dĂ©signĂ©. L’adresse et le numĂ©ro d’appel de ces deux rĂ©fĂ©rents doivent ĂȘtre affichĂ©s ou diffusĂ©s par tout moyen aux salariĂ©s, par l’employeur.

Un guide a été mis à disposition de tous par le ministÚre du travail[59].

MĂ©diatisation du harcĂšlement sexuel

Depuis l'affaire Harvey Weinstein oĂč de nombreuses actrices ont dĂ©noncĂ© les agressions et harcĂšlements commis par ce cĂ©lĂšbre producteur amĂ©ricain, des mouvements ont suivi poussant les victimes de harcĂšlement Ă  tĂ©moigner davantage. Tel que le mouvement #MeToo, crĂ©Ă© par l'actrice Alyssa Milano en sur Twitter qui a permis d'ouvrir la discussion sur le harcĂšlement sexuel et la prise de parole des victimes.

L'ampleur de ce phénomÚne a permis une réelle libération de la parole car par la suite d'autres hommes à la grande réputation ont été dénoncés (au Royaume-Uni le ministre de la Défense britannique Michael Fallon[60]).

En France, c'est le hashtag #BalanceTonPorc qui a été créé par la journaliste Sandra Muller pour permettre aux victimes de témoigner[61].

Mais l'ampleur de ces tĂ©moignages sur les rĂ©seaux sociaux reste critiquĂ© car pour certains cela fait de Twitter une sorte de « tribunal populaire ». Cette mĂ©diatisation peut conduire Ă  la diffamation, constituer une entorse Ă  la prĂ©somption d’innocence
. C'est pourquoi la chambre criminelle a rappelĂ© qu'en la matiĂšre il Ă©tait nĂ©cessaire de rĂ©fĂ©rer des agissements subis aux personnes compĂ©tentes[50].

Notes et références

  1. Georges Vigarello, « Histoire de la violence sexuelle, histoire de la personne », IntimitĂ©s en danger ?,‎ , pages 163 Ă  169 (DOI 10.3917/puf.flist.2019.01.0163)
  2. Code pénal : Article 222-33 (lire en ligne)
  3. Code du travail : Article L1153-1 (lire en ligne)
  4. Aude Lorriaux, « À partir de quand un harceleur sexuel est-il « malade »? », (consultĂ© le ).
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  16. LOI no 92-684 du 22 juillet 1992 portant réforme des dispositions du code pénal relatives à la répression des crimes et délits contre les personnes, (lire en ligne).
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  18. Code pénal : Article 222-33 (lire en ligne).
  19. Article 222-33 du code pénal, version en vigueur au 16 janvier 2002, sur le site de Légifrance, consulté le 4 mai 2012.
  20. La loi réprimant le harcÚlement sexuel en France abrogée.
  21. Article 222-33 du code pénal en vigueur du 17 janvier 2002 au 3 mai 2012 sur le site de Légifrance, consulté le 4 mai 2012.
  22. La preuve par SMS admise dans une affaire de harcĂšlement sexuel, legalis.net 17 juin 2007.
  23. Décision n°2012-240 QPC du 4 mai 2012, sur le site du Conseil constitutionnel, consulté le 4 mai 2012
  24. http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Harcelement-des-femmes-en-colere-508726/ les associations fĂ©ministes – qui critiquent, elles aussi, cette loi floue et mal rĂ©digĂ©e – s’insurgent contre le caractĂšre immĂ©diat de la dĂ©cision, qui crĂ©e un vide juridique "catastrophique".
  25. rédaction de l'article 222-33 avant le 17 janvier 2002 : "Le fait de harceler autrui en donnant des ordres, proférant des menaces, imposant des contraintes ou exerçant des pressions graves, dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle, par une personne abusant de l'autorité que lui confÚrent ses fonctions"; rédaction du 17/01/2002 au 04/05/2012 de l'article 222-33 du code pénal :"le fait de harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle"
  26. La nouvelle définition du harcÚlement sexuel, Paroles de juge, 12 Août 2012, consulté le 19 octobre 2017
  27. Dénoncer un parcours du combattant, L'Alsace du 15 avril 2014, consulté le 19 octobre 2017
  28. HarcÚlement sexuel : un phénomÚne répandu dans tous les secteurs, Libération du 18 octobre 2017, consulté le 19 octobre 2017
  29. HarcĂšlement sexuel : pourquoi la France pourrait ĂȘtre condamnĂ©e, article sur le JDD.fr, consultĂ© le 31 aoĂ»t 2013.
  30. HarcÚlement sexuel abrogé : rassemblement samedi à Paris sur Ouest France.fr, consulté le 4 mai 2012
  31. HarcÚlement sexuel : Hollande s'engage à proposer une nouvelle loi sur France Soir.fr, consulté le 4 mai 2012.
  32. Impunité pour les harceleurs sexuels Arnaud Bihel, Les News, 4 mai 2012
  33. https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/05/05/harcelement-sexuel-quatre-sages-connaissaient-le-requerant_1696200_3224.html "HarcÚlement sexuel : quatre "sages" connaissaient le requérant"
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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