Hamois
Hamois (en wallon Hamwè) est un gros village du Condroz en province de Namur, et commune francophone de Belgique (Région wallonne). Il est confluence du Bocq avec deux ruisseaux affluents.
Hamois | |||||
L'Ă©glise Saint-Pierre, Ă Hamois. | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Dinant | ||||
Bourgmestre | Valérie Warzée-Caverenne (MR) (Ensemble 2018) |
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Majorité | Ensemble 2018 | ||||
Sièges ECOLO Ensemble 2018 |
3 16 |
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Section | Code postal | ||||
Hamois Achet Emptinne Mohiville Natoye Schaltin Scy |
5360 5362 5363 5361 5360 5364 5361 | ||||
Code INS | 91059 | ||||
Zone téléphonique | 083 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Hamoisien(ne) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
7 386 () 50,2 % 49,8 % 96,44 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 25,09 % 62,06 % 12,86 % | ||||
Étrangers | 2,72 % () | ||||
Taux de chĂ´mage | 10,28 % (octobre 2013) | ||||
Revenu annuel moyen | 12 853 €/hab. (2011) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 20′ nord, 5° 09′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
76,6 km2 (2021) 90,48 % 4,12 % 5,39 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l'arrondissement de Dinant et la province de Namur | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Namur
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Liens | |||||
Site officiel | www.hamois.be | ||||
Étymologie
L'étymologie de 'Hamois' est obscure. Le mot aurait son origine dans le germanique hemmen signifiant enclos ou hameau. Une autre étymologie, germanique, elle aussi, ferait remonter Hamois au radical « ham » signifiant pré, prairie, pâture ou herbage. En 1145 il est connu sous le nom de 'Halmata'. En 1497 les documents mentionnent:'Hamay'.
Histoire
Sous l'Ancien Régime, Hamois relevait de la mairie de Ciney et donc de la Principauté de Liège. Sous le régime français (décret du 22 thermidor an XII - ), Hamois, Achet, Hubinne et Monin forment une seule commune. En 1898, Achet et Monin retrouvent leur autonomie. Cette séparation est l'aboutissement de tensions toujours plus nombreuses entre Achet et Hamois : un contentieux patrimonial dès l'aube du XIXe siècle, et ensuite religieux à partir des années 1870 (l'érection d'une paroisse à Achet et la séparation de Monin et d'autres hameaux), et finalement scolaire quelques années plus tard avec une répartition des enfants en fonction de la géographie religieuse.
Déjà en 1855, Hamois est une des communes les plus peuplées de l'arrondissement. Entre 1871 et 1940 (sans Achet donc à cette date), la population d'Hamois progresse peu: elle passe de 635 à 928 habitants. Au chiffre démographique de 1871, il convient d'ajouter les 590 habitants des autres sections de la commune et des nombreux hameaux. Une densité de population d'une trentaine d'habitants au km². Jusqu'à la fin du XIXe siècle, Hamois est une commune rurale dont les « manants » sont pauvres, toujours soumis aux aléas de la vie et de la météorologie, longtemps rétive aux instruments monétaires et de mesure induits par le système métrique. Il faut attendre les dernières décennies du XIXe siècle et la construction de la ligne de chemin de fer Ciney-Huy pour que la commune se développe. Autour de la gare, sur la route Ciney-Liège, convergent en effet des voiries vitales pour les industries de la région: les fours à chaux d'Achet, les carrières de Schaltin, d'Andenne et de Barsy, les transporteurs de bois venus de Barvaux-Condroz... Une situation enviable qui conduit les autorités locales à se battre (en vain) de 1889 à 1910, pour faire passer le tracé prévu de la ligne vicinale d'Andenne à Ciney par Hamois afin d'ainsi établir une jonction à Melreux avec l'Ourthe. La station sur la ligne Ciney-Statte sera le poumon économique de la localité : une scierie à vapeur, un dépôt d'essence dès le début du XXe siècle.
Après avoir, dès 1916, bénéficié de l'électricité grâce au moulin Warnon, la localité confie le service à la Compagnie Luxembourgeoise d'Électricité en 1930.
Durant la Première guerre mondiale, comme ses voisines, Hamois accueille des civils français évacués de force par l'occupant allemand. Comme à Natoye, ils sont originaires du département de l'Aisne (Faucoucourt - 316 personnes- et Wissignicourt -186 personnes-).
L'hĂ´tel de ville de la nouvelle commune d'Hamois (Ă partir de 1977) ne se trouve pas Ă Hamois mĂŞme mais dans le village voisin d'Emptinne
Population et Ă©volution des chiffres
Au 1er décembre 2019, Hamois compte 7 672 habitants, 3 841 hommes et 3 831 femmes, soit une densité de 100,39 habitants/km2[1] pour une superficie de 76,42 km2.
Patrimoine
- La chapelle Sainte-Agathe, à Hubinne, date du XIVe siècle dans ses parties anciennes.
- La ligne de chemin de fer, dite ligne du Houyoux et du Bocq, qui reliait Ciney à Statte (Huy) avait sa gare à Hamois. La section Marchin-Ciney est aménagée en RAVeL (35 km).
- les châteaux de Pickeim et de Buresse.
- Un réseau de 15 promenades pédestres et VTT.
HĂ©raldique
La ville possède des armoiries.
Blasonnement : De sable à trois pals d'or, à fasce ondée d'argent brochant le tout.
Source du blasonnement : Heraldy of the World
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Communes limitrophes
Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Galerie de photographies
- Hamois en hiver.
- Hamois en hiver.
- Champs d'été à Hamois, avec sur la droite le mémorial du crash d'un F-16 belge le .
Personnalités liées à la commune
- Joseph Léonard (1912-1999), résistant belge naturalisé français, Compagnon de la Libération.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- À propos de la scission des communes d'Hamois et de Achet: Jean-Luc LEFEVRE, Achet et sa modernité (1898-1940), dans Mémoires des villages du Haut-Bocq, no 6, 2011,p. 55–79 et Guéguerre et guerre à Hamois, 1897-1918, ibidem, no 8, 2013, p. 61–67 ainsi que Jacques de CARTIER d'YVES, Hamois-Achet - partage, ibidem, no 6, p. 81–84 ;
- J.L. LEFEVRE, Hamois aux avant-postes de la modernité (1879-1940), in Mémoires des villages du Haut-Bocq, no 9, 2014,p. 110–131 ;
- J.L. LEFEVRE, Civils français évacués dans le pays de Hamois, in Gauheria (Lens), no 95, , p. 53– 60 et dans Mémoires des villages du Haut-Bocq, no 10, 2015, p. 15–34 ;
- J.L. LEFEVRE, Les évacués français dans les paroisses du Haut-Bocq, ibid., p. 39–59 ;
- J.L. LEFEVRE, Hamois au XIXe siècle. D'une révolution à l'autre, in Mémoires des villages du Haut-Bocq, no 11, 2017, p. 48–63 ;