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Haemonetics

Haemonetics Corporation est un fournisseur mondial de fournitures et de services pour les produits sanguins. La société a été fondée à Braintree, Massachusetts, par le Dr Jack Latham dans les années 1970.

Haemonetics
logo de Haemonetics

Création
Action New York Stock Exchange (HAE)[1]
Siège social Braintree
Direction Christopher Simon depuis 2016
Effectif 3 216 en mars 2019
Site web www.haemonetics.com

Capitalisation 5 405 millions USD en avril 2020
Chiffre d'affaires 968 millions USD au 31 mars 2019
RĂ©sultat net 55 millions USD au 31 mars 2019[2]

Aujourd'hui, la sociĂ©tĂ© s'est dĂ©veloppĂ©e et possède des bureaux situĂ©s dans 16 pays. La sociĂ©tĂ© emploie plus de 3 000 personnes et commercialise ses produits dans plus de 50 pays. Les revenus proviennent presque Ă©galement de trois principaux marchĂ©s : Asie, Europe et AmĂ©riques.

Historique

La société a été fondée en 1971. Haemonetics a commencé à produire les récipients et les poches nécessaires à la collecte de sang. Le Latham Bowl était un récipient jetable capable d'automatiser la séparation du sang par centrifugation. Au cours des années 1990, la société a ajouté des lignes de produits et des technologies supplémentaires. La société a ouvert une usine de fabrication à Holbrook, Massachusetts, en 1988.

En 1995, la société a acheté le site de fabrication de solutions intraveineuses à Union, Caroline du Sud.

Des acquisitions supplémentaires ont permis à l'entreprise de grandir et d'élargir ses services. Au cours des années suivantes, la société a commencé à fabriquer l’ensemble du poste de collecte de plasma, y compris la machine, les fournitures et les logiciels nécessaires.

Ces acquisitions comprenaient la société Fifth Dimension Information Systems (5D), basés à Edmonton destinés à entrer dans l’industrie des logiciels du secteur des produits sanguins.

D'autres acquisitions :

  • Arryx, Chicago, en ;
  • Information Data Management, Inc. en ;
  • une division de Haemoscope en 2007 ;
  • Infonale en ;
  • Altico, Californie, en 2009 ;
  • Sebra, basĂ© Ă  Tucson, en Arizona, en 2009.

Le , 5D et IDM ont été officiellement fusionnés dans une nouvelle filiale appelée Haemonetics Software Solutions. Les employés d'Edmonton (5D) et de Rosemont (IDM) continuent de travailler depuis leurs bureaux respectifs.

Les autres acquisitions comprenaient l'acquisition de Neoteric Technology Ltd en et celle de Global Med Technologies Inc., basée en Californie, en . Haemonetics a acquis les activités de médecine transfusionnelle de Pall Corporation le .

Les produits Haemonetics peuvent ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme appartenant Ă  deux grandes catĂ©gories :

  • produits de donneur : ils sont destinĂ©s au secteur des dons de sang ; ils incluent des produits qui automatisent le processus de don du sang, automatisent le traitement du sang, la dĂ©tection des agents infectieux du sang, et testent l'hĂ©matocrite du sang ;
  • produits qui sont vendus aux blocs opĂ©ratoires pour la gestion des hĂ©morragies chez les patients. Ces produits comprennent des dispositifs chirurgicaux de rĂ©cupĂ©ration du sang (ou autotransfusion), des systèmes d'aspiration du sang, ainsi que des systèmes de rĂ©chauffement du sang et des patients.

Principaux actionnaires

Au 22 avril 2020[3].

The Vanguard Group 10,2%
Capital Research & Management 7,84%
Capital Research & Management 5,36%
Neuberger Berman Investment Advisers 5,19%
TimesSquare Capital Management 5,01%
Renaissance Technologies 4,85%
Wellington Management 4,48%
Westwood Management 4,30%
Fidelity Management & Research 4,19%
Cramer Rosenthal McGlynn 4,18%

Controverse

Les matériels produits par Haemonetics font état d'un certain nombre de fonctionnements douteux voire nocifs pour les patients et donneurs de sang pour lesquelles elles ont permis les transfusions.

En effet, dès 2011, de grossiers dĂ©fauts de qualitĂ© sont relevĂ©s sur les pièces de rechange fournies par la sociĂ©tĂ© Ă  l'Établissement français du sang (EFS). En parallèle, en France et aux Pays-Bas, certaines centrifugeuses — utilisĂ©es pour le don de plasma sanguin par plasmaphĂ©rèse — semblent Ă©mettre des « particules noires Â» en suspension dans les poches de plasma collectĂ© ou dans le sang retournĂ© au donneur. Ces deux faits ne trouvent aucune explication concrète. D'autres incidents sont observĂ©s dans les centres de dons et hĂ´pitaux et font Ă©galement l'objet d'alertes. En 2016, un patient meurt de complications vasculaires Ă  la suite de la panne d'une machine d'autotransfusion survenue pendant une opĂ©ration chirurgicale.

En 2017, une enquête du journal Mediapart révèle, grâce aux informations de deux salariés de l'entreprise américaine, que celle-ci recyclait ses pièces de rechange pourtant vendues pour neuves et met en lumière les multiples signalements concernant les pannes potentiellement dangereuses des matériels médicaux déployés en France dans les hôpitaux et centres de don. Dans la foulée, l'ANSM décide de constituer un comité scientifique pour étudier le dossier. Il s'avère que les éléments noirs libérés par les centrifugeuses sont en fait des poussières de joints à lèvre assurant l'étanchéité entre les parties mobiles et fixes des machines. Malgré cela, l'ANSM clôt le dossier en l'absence de preuve de toxicité de cette possible contamination.

Ce n'est qu'après d'autres incidents que l'ANSM se résout, en septembre 2018, à mettre en retrait plusieurs centaines de machines de collecte de plasma sanguin, tout en laissant en place les machines de collecte de plaquettes. En 2019, l'EFS commandite une étude en lien avec ces événements, afin de déterminer la mortalité chez les donneurs de sang.

Notes et références

  1. Polygon.io, (firme), consulté le
  2. https://www.zonebourse.com/haemonetics-12870/fondamentaux/
  3. Zone Bourse, « haemonetics-actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )

Bibliographie

  • Simon Gouin et Sylvain Tronchet, « Don de plasma : les dĂ©rives d'une multinationale du sang », Radio France « Cellule investigation de Radio France »,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Michel de Pracontal, « Le scandale Haemonetics, nouvelle affaire du sang », Mediapart,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Marine Van Der Kluft, « Dons de plasma : la moitiĂ© des machines françaises mises Ă  l’arrĂŞt après des incidents », LeFigaro.fr SantĂ©,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Liens externes

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