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Habitat intermédiaire

L'habitat intermédiaire ou semi-collectif est une forme urbaine intermédiaire entre la maison individuelle et l’immeuble collectif (appartements). Il se caractérise principalement par un groupement de logements superposés avec des caractéristiques proches de l’habitat individuel : accès individualisé aux logements et espaces extérieurs privatifs pour chaque logement[1].

Histoire de l'habitat intermédiaire

Un développement européen

D’un point de vue théorique, le concept d’habitat intermédiaire est apparu dès le début du XXe siècle[1].

Le Corbusier et Walter Gropius ont, après les concepts « paternalistes » de Fourier (phalanstère) et Ebezener Howard (garden cities), dès les années 1920, expérimenté des formes urbaines et architecturales nouvelles, intermédiaires, avec notamment la Cité Frugès et le Pavillon des Maîtres du Bauhaus[2].

Un renouveau

Rennes Métropole et Grenoble se sont fixé des objectifs de développement de ce type d'habitat.

Le PLH (plan local de l'habitat) du Grand Lyon se donne pour objectif de produire 5 à 10 % des logements en habitat de forme intermédiaire.

Description

Les objectifs de ce type d'opération d'habitat sont[1] :

  • limiter l’étalement urbain, soit en construisant plus dense dans de nouvelles zones Ă  urbaniser, soit en renouvellement urbain
  • favoriser une mixitĂ© de typologies de logements ;
  • rĂ©pondre aux attentes d’individualisation des habitants ;
  • proposer une forme urbaine adaptĂ©e Ă  la morphologie des villages ou quartiers et du paysage dans lesquels l'habitat s'insère ;
  • offrir une qualitĂ© de vie.

Cet habitat s’inscrit dans des structures bâties aux volumes réduits qui rassemblent en moyenne 5 à 20 logements[1]. La surface des logements est en général plus grande que celle d'appartements en collectifs. Les charges collectives sont par ailleurs plus réduites.

RĂ©alisations

Dans l'ouest de la France

Dans le nord de la France

  • Dunkerque (59, RĂ©gion Hauts-de-France), quartier durable du Grand Large. Les Maisons en bois sont amĂ©nagĂ©es en bande. Elles font partie de la première tranche du quartier (216 logements). Les garages Ă  toit plat sont au Nord et font tampon entre la rue et un jardin.
  • Vert-Saint-Denis (77, RĂ©gion ĂŽle-de-France), 19 logements PLUS, Les Foyers de Seine et Marne, PO et PO arch., 2005[3].
  • Oye-Plage (62, RĂ©gion Hauts-de-France), 16 logements intermĂ©diaires bio-sourcĂ©s, avec panneaux solaires et une part de toitures vĂ©gĂ©talisĂ©es[4].
  • Margon (28, RĂ©gion Centre), des logements intermĂ©diaires de 2, 3, 4 pièces, sont regroupĂ©s par 3 ou 4 dans des volumes Ă  l’échelle des maisons de bourg, implantĂ©s parallèlement Ă  la rue (opĂ©ration de 2011 par l'agence BERMOND-PORCHON)[5].

Dans le sud de la France

En 2008, ont été recensée comme opérations d'habitat intermédiaires[6] :

    • 21 en Franche-ComtĂ©,
    • 47 en RhĂ´ne-Alpes,
    • 13 en Bourgogne et
    • 4 en Auvergne.

Quelques exemples :

  • Village du Touch, quartier de Saint-Martin-du-Touch, Toulouse (Haute-Garonne) : 44 maisons de ville PLA et 4 logements intermĂ©diaires PLA. L'opĂ©ration a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 2004 par Laurent Gouwy, Agence GGR, pour Patrimoine SA Languedocienne[7].
  • Toulouse, OPHLM, RĂ©sidence Les ChĂŞnes[3].
  • Brive, 34 logts, OPHLM, L. Caradec et F. Risterucci arch., 2001-2003, densitĂ© 72 logts/ha[3].

Dans l'est de la France

  • Mandeure (Doubs)[7] ;
  • Le Montcel, 26 logements aidĂ©s pra atelier d’architecture COOPERIM, 38 logements/ha (2011)[8] ;
  • Hery-sur-Alby (Haute-Savoie), 13 logements locatifs aidĂ©s par Franck POTTIN - SELARL d’Architecture, 70 logements/ha[8] ;
  • Tignes, 6 logements dont 4 pour sĂ©jour de sportifs, Ateliers d’architecture Corinne MAIRONI et associĂ©s, 45 lgt/ha[8] ;
  • Le bois, 10 logements locatifs aidĂ©s, par Loup et Menigoz, architectes urbanistes, 56 lgt/ha[8] ;
  • Sonnaz, 25 logements par l'atelier d'architecture Louis et Perino, 35 lgt/ha[8] ;
  • Le Bourget du Lac, 44 logements dont 9 locatifs aidĂ©s par Patey Architectes, 35 lgt/ha[8] ;
  • Bassens, 3 logements aidĂ©s, par l'atelier d'architecture Louis et Perino, 54 lgt/ha[8] ;
  • Chambery, 85 logements locatifs aidĂ©s par Patey Architectes, 68 lgt/ha[8].
  • Grenoble, Poisat, Valence, logements R+3 construits en 1975 par Maurice Blanc[9].
  • Saint-Martin-d'Hères, rĂ©sidence Ambroise Croizat, logements intermĂ©diaires R+1.

Voir aussi

Bibliographie

  • FrĂ©dĂ©ric Mialet, « Le renouveau de l’habitat intermĂ©diaire », Collection recherche. PUCA/CERTU. 2006.
  • ADEUS, C’est quoi l’habitat intermĂ©diaire ?, 2004.

Articles connexes

Notes et références

Notes

    Références

    1. Audiar (agence d'urbanisme Rennes), « Entre maison et appartement : l’habitat intermédiaire », sur formes-urbaines-rennesmetropole.fr, (consulté le ).
    2. CAUE du Rhône, « Habitat intermédiaire à Chalon-sur-Saône, Collonges-au-Mont d’Or, Lyon Saint-Rambert. », (consulté le )
    3. Christian Moley, « Densité désirable : comment concilier urbanité et intimité », (consulté le ).
    4. Cabinet d'architecture Arietur, « 16 logements intermédiaires bio-sourcés » (consulté le ).
    5. CAUE 28, « HABITAT GROUPÉ À MARGON - MARGON », sur Observatoire des CAUE, (consulté le ).
    6. USH PUCA, « habitats intermédiaires en Centre-Est », sur urbanisme-puca.gouv.fr, (consulté le ).
    7. Barbara Allen, Michel Bonetti & Jean Werlen, « Entre individuel et collectif : l’habitat intermédiaire », sur arcad-ca.fr, (consulté le ).
    8. DDT Savoie (Direction départementale des territoires), « Fiches exemples - Habitat intermédiaire », sur savoie.gouv.fr, (consulté le ).
    9. RĂ©sidence 2002.
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