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HMS New Zealand (1911)

Le HMS New Zealand (« Nouvelle-ZĂ©lande Â») est l'un des trois croiseurs de bataille de classe Indefatigable construits par la Royal Navy au dĂ©but des annĂ©es 1910. LancĂ© en 1911, il participe notamment Ă  trois batailles de la Première Guerre mondiale : les batailles de Heligoland, de Dogger Bank et du Jutland.

HMS New Zealand
illustration de HMS New Zealand (1911)
Le HMS New Zealand en 1919

Type Croiseur de bataille
Classe Indefatigable
Histoire
A servi dans Royal Navy
Chantier naval Fairfield Shipbuilding and Engineering Company
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut : rayé des listes
Équipage
Équipage 800 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 179,8 m
MaĂ®tre-bau 24,4 m
Tirant d'eau 8,1 m
DĂ©placement 18 500 long tons (18 796 t)
Ă€ pleine charge 22 110 long tons (22 464 t)
Propulsion 4 hélices
4 turbines Ă  vapeur Parsons
32 chaudières Babcock & Wilcox
Puissance 44 000 ch
Vitesse 25 nœuds (46 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture: 150 - 100 mm
Cloisons: 100 mm
Barbettes: 180 - 80 mm
Tourelles: 180 mm
Château: 250 mm
Pont: 65 - 25 mm
Armement 4 Ă— 2 canons de 12 pouces
16 canons de 4 pouces
3 TLT de 450 mm
Rayon d'action 6 330 milles marins (11 700 km) Ă  10 nĹ“uds (19 km/h)

Conception

Le 1908 Programme prĂ©voit la construction d'un croiseur de bataille Ă©quivalent au HMS Neptune, mais au lieu de pallier les faiblesses de la classe Invincible, les navires de la classe Indefatigable sont finalement une copie de ceux-ci. Les caractĂ©ristiques dĂ©voilĂ©es Ă  l'Ă©poque sont exagĂ©rĂ©es par rapport Ă  la rĂ©alitĂ©, peut-ĂŞtre en partie Ă  cause de « fuites officielles » orchestrĂ©es par l'amiral Fisher[1]. En fait, ce n'est qu'une copie des Invincible, mais rallongĂ©e afin de permettre aux tourelles centrales P et Q de tirer sur les cĂ´tĂ©s. Le New Zealand subit nĂ©anmoins quelques retouches ; le blindage de ceinture près des tourelles A (avant) et X (arrière) est Ă©paissi, et il dispose d'une puissance supplĂ©mentaire de 1 000 chevaux qui lui permet de passer plus facilement les 25 nĹ“uds (46 km/h) que ses sister-ships. Ainsi, lors des essais, propulsĂ© par 32 chaudières Babcock & Wilcox alimentant 4 turbines Parsons, le New Zealand dĂ©passe les 26 nĹ“uds (48 km/h) en rĂ©gime normal. Pouvant emporter jusqu'Ă  3 340 tonnes de charbon et 870 tonnes de fioul, le navire peut parcourir 6 330 milles marins (11 700 km) Ă  une vitesse de 10 nĹ“uds (19 km/h)[2].

Lors de sa sortie du chantier, le New Zealand est armĂ© de 8 canons de 12 pouces BL Mk X rĂ©partis en 4 tourelles doubles[3], de 16 canons de 4 pouces BL Mk VII et de 3 tubes lance-torpilles de 450 mm. En octobre 1914, un canon antiaĂ©rien de 3 pouces QF 20 cwt et un canon de 57 mm Hotchkiss sont installĂ©s. Le tube lance-torpilles de poupe est quant Ă  lui retirĂ© en 1915. Après la bataille du Jutland, le blindage des barbettes est renforcĂ© d'un pouce (25 mm), et les nouveaux Ă©quipements standards de visĂ©e sont installĂ©s, tels des projecteurs, des chronomètres et de nouveaux tĂ©lĂ©mètres. En juin 1917, le New Zealand reçoit un canon de marine de 4 pouces BL Mk VII supplĂ©mentaire, montĂ© sur un affĂ»t permettant une Ă©lĂ©vation de 60° afin d'ĂŞtre utilisĂ© comme canon antiaĂ©rien ; le canon de 57 mm est quant Ă  lui retirĂ©. En 1918, deux rampes sont installĂ©es sur les deux tourelles centrales afin de pouvoir lancer deux avions : un Sopwith 1½ Strutter et un Sopwith Pup[2].

Histoire

La construction du New Zealand dĂ©bute le . Le navire est lancĂ© le avant d'ĂŞtre armĂ© en novembre 1912. La construction du navire est financĂ©e par le gouvernement de la Nouvelle-ZĂ©lande, et il entre en service dans les New Zealand Naval Forces de la Royal Navy, prĂ©misses de la future Royal New Zealand Navy[1]. En fĂ©vrier 1913, il part pour une tournĂ©e dans les dominions, et Ă  son retour en dĂ©cembre il rejoint la 1re escadre de croiseurs de bataille. Il intègre la Grand Fleet en aoĂ»t 1914 et participe ainsi Ă  la bataille de Heligoland ; sa lenteur ne lui permet cependant pas de participer Ă  l'engagement principal[4]. Il rejoint ensuite la 2e escadre de croiseurs de bataille (en) et participe Ă  la bataille de Dogger Bank. Il tire 147 obus de 12 pouces et rĂ©ussit Ă  immobiliser la tourelle avant du SMS BlĂĽcher ; quant Ă  lui, il ne subit aucun dĂ©gât et devient temporairement le navire amiral de l'amiral Beatty lorsque le Lion est immobilisĂ©[5].

Le New Zealand entre en collision avec son sister-ship l'Australia le , mais il est rĂ©parĂ© Ă  temps pour la bataille du Jutland. MalgrĂ© un obus encaissĂ© dans sa tourelle arrière, le croiseur de bataille s'en sort sans grand dommage, tirant en tout 420 obus de 12 pouces et mettant 3 coups au but[6]. De juin Ă  septembre 1916, il rejoint la 1re escadre de croiseurs de bataille, avant de retourner avec la 2e escadre. En 1919 il repart pour une tournĂ©e dans les dominions, emmenant Ă  son bord l'amiral Jellicoe. En dĂ©cembre 1922, il est finalement rayĂ© des listes Ă  cause du traitĂ© naval de Washington avant d'ĂŞtre vendu pour dĂ©molition le [2].

Notes et références

  1. Gardiner et Gray 1985, p. 26.
  2. Gardiner et Gray 1985, p. 27.
  3. Friedman 2011, p. 59.
  4. Massie 2007, p. 112-114.
  5. Massie 2007, p. 392-413.
  6. Massie 2007, p. 599-602.

Bibliographie

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [dĂ©tail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [dĂ©tail de l’édition]
  • (en) John Jellicoe, vicomte de Scapa, The Grand Fleet 1914 - 1916 : Its Creation, Development and Work, Stowmarket, Ad Hoc Publications, (1re Ă©d. 1919), 320 p. (ISBN 9780946958504, OCLC 258062367, lire en ligne)
  • (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re Ă©d. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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