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HMS Minerva (1759)

Le HMS Minerva est une frégate de cinquième rang de 32 canons de la classe Southampton (en), construite pour la Royal Navy par les chantiers de Rotherhithe et lancée le . Elle participe aux combats navals de la guerre de Sept Ans ; elle est capturée par la Marine royale française en 1778 durant la guerre d'indépendance des États-Unis. Elle sert alors sous le nom de Minerve jusqu'à ce qu'elle soit reprise en 1781 par la Royal Navy. Elle est alors renommée HMS Recovery et finalement démolie en 1784.

HMS Minerva
illustration de HMS Minerva (1759)
Combat entre la Concorde et le HMS Minerva

Autres noms Minerve (1778)
HMS Recovery (1781)
Type Frégate de 5e rang
Classe Southampton-class fifth-rate frigate (en)
Histoire
A servi dans Royal Navy
Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Chantier naval Rotherhithe
Commandé
Lancement
Statut Vendu pour démolition le
Caractéristiques techniques
Longueur 37,9 m
MaĂ®tre-bau 10,655 m
Tirant d'eau 3,66 m
DĂ©placement 664 tonneaux (BOM)
Propulsion trois-mâts carré
Caractéristiques militaires
Armement 32 canons

Histoire

La frégate est construite à Rotherhithe, au sud de Londres, entre 1756 et 1759. Elle sert ensuite durant la guerre de Sept Ans et, sous le commandement d'Alexander Hood, elle participe à la bataille des Cardinaux le [1]. Des parts de prise sont attribuées en aux équipages du HMS Minerva et du HMS Intrepid pour leur participation à la capture du St. Simon[2].

À l'aube du , la Minerva, toujours sous les ordres d’Alexander Hood, rencontre un vaisseau de ligne de quatrième rang, le Warwick alors français, à environ 90 milles marins au nord-ouest de Gozón, ville située dans le Nord de l’Espagne. La Minerva lance la chasse et après un bref engagement d'une quarantaine de minutes, le bateau ennemi perd son mât principal. Peu après, la Minerva perd à son tour son beaupré. Les deux navires doivent alors rompre l’engagement. La Minerva parvient néanmoins à forcer le navire ennemi à amener les couleurs[3]. À la fin des combats, le Warwick déplore 14 morts et 32 blessés ; de son côté, la Minerva compte 14 morts et 34 blessés[4].

Le , au mouillage des Downs, les équipages de la Minerva et de l’Edgar (en) reçoivent des parts de prises pour la capture, le , du corsaire bayonnais Écureuil, de 14 canons, ainsi que la reprise du brick Elizabeth.

Durant la guerre d'indépendance des États-Unis, la Minerva est incorporée à la North America and West Indies Station sous le commandement de l’amiral Peter Parker. Le , elle capture la goélette de 50 tonneaux américaine Fanny, au large d’Hispaniola, alors que celle-ci transporte un chargement de grumes en provenance du Connecticut[5].

Le , la Minerve, aux ordres du capitaine John Scott qui ignore alors que la France a déclaré la guerre à l’Angleterre, rencontre la frégate de 32 canons Concorde du capitaine de Tilly. Scott la prenant pour un navire marchand s’approche de la frégate, qui tire deux bordées avant que la Minerva puisse répliquer. Prise par surprise, et devant faire face de surcroit à la perte de son capitaine, blessé à la tête, et à une explosion de poudre qui blesse ou tue 18 de ses hommes, la Minerva doit se rendre[6].

La Minerva, rebaptisée Minerve, est alors intégrée à la Marine royale française, sous le commandement de Nicolas Henri de Grimouard. Le , elle est reprise par les vaisseaux de 74 canons Courageux (1753) et Valiant. Elle reprend alors du service dans la Royal Navy sous le nom de HMS Recovery, une autre frégate ayant été entretemps baptisée Minerva (en).

La frégate est finalement démilitarisée en 1783 et démolie l’année suivante[7].

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en) « La bataille des Cardinaux » [PDF], sur un site de The London Gazette, (consulté le ).
    2. (en) « Parts de prise » [PDF], sur un site de The London Gazette, (consulté le ).
    3. Ships of the Old Navy, « Warwick ».
    4. (en) « La prise du Warwick » [PDF], sur un site de The London Gazette, (consulté le ).
    5. (en) « La prise de la Fanny » [PDF], sur un site de The London Gazette, (consulté le ).
    6. (en) William Laird Clowes, The Royal Navy : A History From the Earliest Times to the Present, vol. IV, Londres, Sampson Low, Marston & Company, , p. 18–19.
    7. « Les bâtiments ayant porté le nom de Minerve », sur netmarine.net (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • (en) John Barrow, The life of Richard, Earl Howe, K.G. : Admiral of the Fleet and General of Marine, Londres, Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • (en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 1, London, Longmans Green, 1907a (lire en ligne)
    • (en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 2, London, Longmans Green, 1907b (lire en ligne)
    • (en) Brian Lavery, The ship of the line, vol. 1 : The development of the battlefleet, 1650-1850, London, Conway Maritime Press, , 224 p. (ISBN 978-0-851-77252-3) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • (en) Michael Phillips, Ships of the Old Navy, (lire en ligne), « Minerva (32) (1759) »
    • (en) Daniel Robert Snow, Death or Victory : the battle for Quebec and the birth of Empire, Londres, HarperPress, , 534 p. (ISBN 978-0-00-728621-8, BNF 42326806)
    • (en) David Syrett (prĂ©f. James Bradford), Admiral Lord Howe, Annapolis, Md, Naval Institute Press, coll. « Library of naval biography », , 176 p. (ISBN 978-1-591-14006-1, OCLC 70660963)
    • (en) Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1714–1792 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, , 400 p. (ISBN 978-1-84415-700-6, lire en ligne)
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