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HMS Explorer (S30)

Le HMS Explorer[Note 1] (pennant number : S30) était un sous-marin britannique expérimental de classe Explorer.

HMS Explorer
Surnom Exploder
Type Sous-marin
Classe Explorer
Fonction militaire
Histoire
A servi dans Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers-Armstrongs
Chantier naval Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Commandé
Lancement
Commission
Statut Ferraillé en
Équipage
Équipage 41
Caractéristiques techniques
Longueur 54 m
Maître-bau 4,78 m
Tirant d'eau 3,4 m
DĂ©placement 780 tonnes en surface
1000 tonnes en plongée
Propulsion 1 moteur Diesel-Ă©lectrique en surface
turbines à vapeur au peroxyde d'hydrogène en immersion
2 arbres d'hélice
Vitesse 25 nœuds (46,3 km/h) en immersion
Caractéristiques militaires
Armement aucun
Carrière
Indicatif S30

Conception

Il était basé sur le design du sous-marin allemand U-1407 à haute puissance au peroxyde d'hydrogène (HTP). Lors de l’effondrement allemand à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le U-1407 avait été sabordé, mais il a été renfloué et finalement mis en service dans la Royal Navy sous le nom de HMS Meteorite. Sa remise en service a donné l’impulsion initiale à un programme de recherche britannique qui s’est traduit par la construction de deux sous-marins expérimentaux, les HMS Explorer et HMS Excalibur. Construits pour des essais de vitesse, ils n’étaient pas armés. Leurs moteurs HTP étaient essentiellement des turbines à vapeur, la vapeur étant générée par l’interaction du HTP avec le gas-oil et un catalyseur.

Le Explorer a souffert de tant de défauts de conception que son premier capitaine ne l’a jamais emmené en mer. Lorsque ces problèmes initiaux ont été surmontés, cependant, il s’est avéré être d’une vitesse impressionnante, atteignant des vitesses en immersion de 25 nœuds (46,3 km/h), aidé par sa coque profilée et ses raccords rétractables.

Le Explorer et son sister-ship étaient équipés de la dernière technologie d’évacuation sous-marine, y compris une chambre d’évacuation pour un seul homme, et des appareils respiratoires d’évacuation dernier cri.

Engagements

Les HMS Explorer et Excalibur étaient populairement connus sous le nom de sous-marins « blonds » en raison de leur oxydant au peroxyde d’hydrogène. En effet celui-ci peut servir (à basse concentration, de 2 % jusqu'à 12 %) à décolorer les cheveux, d’où l'expression « blonde peroxydée ». Ils servaient de cibles à grande vitesse pour les forces anti-sous-marines de la Royal Navy. Leur utilisation principale, cependant, était de prouver finalement que le HTP n’était pas pratique en tant que système de propulsion indépendant de l’air pour une utilisation sous-marine. Le HTP était transporté dans des sacs spéciaux, placés à l’extérieur de la coque sous pression intérieure, qui étaient susceptibles d’exploser de manière inattendue. De plus, la salle des machines (qui était déserte pendant la navigation) était souvent le théâtre de flammes apparaissant sur le dessus de la chambre de combustion. À une occasion au moins, l’équipage a été forcé d’évacuer la coque sous pression et de se rassembler sur le pont supérieur pour éviter les émanations qui avaient soudainement rempli le bateau. Le carburant HTP s’est avéré être si gênant que les bateaux sont rapidement devenus connus sous les surnoms de Exploder (détonateur) et Exciter (excitateur).

Bien que faisant partie du 3rd Submarine Squadron, les deux sous-marins avaient tendance à opérer indépendamment, accompagnés de leur propre navire ravitailleur de sous-marins, le HMS Kingfisher, et d’un transport de carburant, un transporteur d'eau converti, le Royal Fleet Auxiliary (RFA) Spabeck[1].

Lorsque l’United States Navy a réussi à concevoir un réacteur nucléaire adapté à l’installation sur des sous-marins, le projet HTP a été abandonné et les HMS Explorer et Excalibur ont été mis au rebut.

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. (en) Christopher J White, « RFA Spabeck », sur Historical RFA, (consulté le ).

Voir aussi

Liens internes

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