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HMS Defender (D114)

Le HMS[Note 1] Defender (pennant number : D114) était un destroyer de classe Daring de la Royal Navy britannique. Construit sous le numéro de chantier 609 par Alexander Stephen and Sons, et initialement destiné à être nommé Dogstar, il a été lancé le . Après une carrière qui l’a vu impliqué dans la guerre de Corée et les conflits en Malaisie, à Chypre, à Suez et Aden, il a été inscrit sur la liste pour élimination en 1969, et a été utilisé comme navire cible dans le Firth of Forth[1]. Il a été vendu pour démolition en 1972 à James A. White & Co Ltd, à Inverkeithing, Fife[2].

HMS Defender
Type Destroyer
Classe Classe Daring
Fonction militaire
Histoire
A servi dans Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Alexander Stephen and Sons[1]Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Commandé
Quille posée
Lancement [1]
Commission
Statut vendu pour démolition le à James A. White & Co d’Inverkeithing
Équipage
Équipage Environ 300
Caractéristiques techniques
Longueur 120 m
MaĂ®tre-bau 16 m
Tirant d'eau 4,1 m moyen et 4,42 m maximum
DĂ©placement 2 830 t
Ă€ pleine charge 3 820 t
Propulsion 2 chaudières Foster Wheeler
2 turbines Ă  vapeur Ă  engrenages Parsons
2 arbres d'hélice
Puissance 54 000 ch (40 MW)
Vitesse 30 nœuds (56 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
Électronique
Rayon d'action 4 400 milles marins (8 100 km) Ă  20 nĹ“uds (37 km/h)
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Indicatif D114

Conception

La classe Daring était une évolution des destroyers de classe Battle, plus grands et avec un armement plus lourd, organisé autour de trois tourelles jumelées[3]. Seize navires de classe Daring ont été commandés provisoirement le 20 juillet 1944, dans le cadre du programme 1944 de constructions de guerre[4] mais seuls huit ont vu leur commande confirmée, le . Les huit autres ont été annulés, devenus inutiles en raison de la fin de la Seconde Guerre mondiale[5]. Leur taille et leurs capacités ont rendu les navires capables d’effectuer des tâches auparavant réservées aux croiseurs légers, et comme la classification en destroyers a été initialement considérée comme inappropriée, ils ont été appelés « croiseurs de classe Daring » pour la première partie de leur carrière[6].

Dans leur conception, les navires de la classe Daring avaient un dĂ©placement standard de 2 950 tonnes, et un dĂ©placement de 3 580 tonnes Ă  pleine charge[4]. Leur longueur hors-tout Ă©tait de 120 m et de 112 m entre perpendiculaires, avec une largeur de 13 m et un tirant d'eau maximal de 5,2 m[4]. La propulsion se composait de deux chaudières au mazout (fournies par Foster Wheeler) reliĂ©es Ă  des turbines English Electric Ă  double rĂ©ducteur Parsons, qui fournissaient 54 000 ch (40 000 kW) aux deux arbres d'hĂ©lice du navire[4]. La vitesse maximale Ă©tait de 30,5 nĹ“uds (56,5 km/h), avec un rayon d'action de 1 700 milles marins (3 100 km), tandis que la vitesse de croisière de 20 nĹ“uds (37 km/h) permettait au navire de parcourir 4 400 milles marins (8 100 km)[4].

L’armement principal d’un destroyer de classe Daring se composait de six canons de marine de 4,5 pouces QF Mark V, disposĂ©s en trois tourelles jumelĂ©es, deux situĂ©es Ă  l’avant, et la troisième Ă  l’arrière[7]. Pour la lutte antiaĂ©rienne, les navires Ă©taient Ă©quipĂ©s de quatre Ă  six canons Bofors 40 mm, ce qui constituait une rĂ©duction par rapport aux huit qui Ă©taient prĂ©vus en temps de guerre[8]. Les canons principaux et antiaĂ©riens Ă©taient contrĂ´lĂ©s par radar[7]. Deux ensembles de 5 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) ont Ă©tĂ© installĂ©s, ainsi qu’un mortier anti-sous-marins Squid[4].

Engagements

En 1953, le Defender a participé à la Fleet Review pour célébrer le couronnement de la reine Élisabeth II[9]. Il a servi en Extrême-Orient en 1953 et 1954, et a opéré avec l'United States Navy dans les eaux japonaises en octobre 1953, prenant part à la guerre de Corée[10].

En 1954, il a localisĂ© l’épave du cuirassĂ© Prince of Wales Ă  la position 3° 33,6′ N, 104° 28,7′ E. Prenant part Ă  la crise de Malaisie, le Defender a effectuĂ© un bombardement cĂ´tier sur la cĂ´te de Johor, Ă  la suite duquel il a remontĂ© la rivière Johor sur 9 miles (14 km) rappelant Ă  tous les observateurs hostiles la prĂ©sence de la Royal Navy[11]. Entre 1955 et 1958, il participe Ă  des opĂ©rations contre l’organisation terroriste EOKA Ă  Chypre.

Le , il amena le roi d'Irak Fayçal II de l’autre côté de la Manche à Douvres pour une visite d’État de trois jours au Royaume-Uni[12]. Plus tard la même année, il servit d’escorte au yacht royal Britannia jusqu’à Stockholm et Copenhague et tout autour de la mer Baltique. Le navire a été réaffecté en mer Méditerranée et il s’est dirigé vers Suez, où il a pris part aux hostilités. En 1958, il a effectué son premier carénage, perdant dans cette refonte ses tubes lance-torpilles arrière. En juillet 1959, il était de retour en Méditerranée. Un de ses matelots, le able seaman James Simpson, est enterré au cimetière marin de Il-Kalkara à Malte[13].

De 1963 à 1965, le Defender a été réaménagé pour la deuxième et dernière fois, perdant ses tubes lance-torpilles avant et gagnant un radar de conduite de tir Type 903. En 1966, il a été déployé à Saint-Vincent dans les Caraïbes par mesure de précaution pendant une période de troubles politiques[14]. L’année suivante, il était à nouveau à l’est de Suez, fournissant une couverture anti-sous-marine pour le retrait de la force opérationnelle d’Aden, puis il resta en Extrême-Orient jusqu’en 1969.

DĂ©classement et Ă©limination

En 1969, le Defender a été désarmé et a été inscrit sur la liste pour élimination. Il a passé ses derniers jours dans le Firth of Forth en tant que navire cible avant d’être vendu pour démolition en 1972.

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. « HMS Defender at Shipping Times » [archive du ], sur Clydebuilt Database (consulté le )
  2. « HMS Defender », sur Battleships-cruisers.co.uk (consulté le )
  3. McCart, Daring Class Destroyers, pp. ix–x
  4. McCart, Daring Class Destroyers, p. 219
  5. McCart, Daring Class Destroyers, pp. ix, 219
  6. McCart, Daring Class Destroyers, p. x
  7. McCart, Daring Class Destroyers, p. ix
  8. McCart, Daring Class Destroyers, pp. 219–20
  9. Souvenir Programme, Coronation Review of the Fleet, Spithead, 15th June 1953, HMSO, Gale and Polden
  10. « Hired Military Transport » (consulté le )
  11. Kennedy, 2004.
  12. « Archive footage », sur ITN Source (consulté le )
  13. « Malta Memorials » (consulté le )
  14. Geoffrey B. Mason, « Chronology, Part 3 - 1961-70 », sur naval-history.net, (consulté le )

Bibliographie

  • James Joseph Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy: The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.), London, Chatham Publishing, (ISBN 978-1-86176-281-8).
  • Neil McCart, Daring Class Destroyers, Fan Publications, (ISBN 978-1-904459-33-0).
  • Greg Kennedy, British Naval Strategy East of Suez, 1900-2000 : Influences and Actions, Routledge, (ISBN 9781135769666).
  • Leo Marriott, Royal Navy Destroyers Since 1945, Shepperton, UK, Ian Allan, (ISBN 0-7110-1817-0, lire en ligne).
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