HĂ´tel de Magny
L'hôtel de Magny, au Jardin des plantes, à Paris, en France, est un ancien hôtel particulier qui abrite la direction et l'administration centrale du Muséum national d'histoire naturelle, des salons d'honneur où se trouve une grande maquette du Jardin des plantes à l'orée du XIXe siècle et le centre de tri postal de l'établissement. L'hôtel de Magny est un bâtiment administratif ; des bureaux au rez-de-chaussée reçoivent le public sur rendez-vous.
Type | |
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Fondation | |
Architecte | |
Construction |
- |
Usage |
Bâtiment administratif (d) |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Adresse |
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Coordonnées |
48° 50�nbsp;38�nbsp;N, 2° 21�nbsp;24�nbsp;E |
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Histoire du bâtiment
Construit entre 1696 et 1700 par Pierre Bullet pour Elisabeth Thomé, l'hôtel de Magny tient son nom de la famille qui en fut propriétaire de 1758 à 1779 et le rénova. L'hôtel de Magny était initialement limitrophe du Jardin royal des plantes médicinales, dit le Jardin du Roi à partir de 1718. En 1787, Buffon, intendant du Jardin du Roi de 1739 à 1788, fit entrer cette propriété et ses jardins dans l'enceinte du Jardin du Roi. En 1788 un nouvel amphithéâtre, dit « amphithéâtre Verniquet » du nom de son architecte Edme Verniquet (1727-1804), est bâti dans ce qui était deux ans auparavant la propriété Magny : ce fut le dernier chantier de l'Ancien Régime au Muséum. À partir de 1780, l'hôtel de Magny abrite les salons et bureaux des intendants du Jardin puis, à partir de 1793, des directeurs du Muséum ; l'Assemblée des Professeurs s'y réunissait.
Juste à sa base, à gauche du portail, se trouve l'entrée des carrières souterraines du jardin des plantes, où l'on exploitait, notamment sous le « grand labyrinthe » coiffé par un « belvédère » ou « gloriette » métallique, du calcaire lutétien ayant servi, entre autres, à Edme Verniquet pour l'amphithéâtre et à Armand Viré pour y installer son laboratoire de « zoologie cavernicole » entre 1896 et 1914 (sa paillasse et divers éléments s'y trouvent encore)[1]. Ce réseau de galeries est circonscrit à l'aire occupée par le Jardin des plantes et les rues limitrophes (notamment la rue Cuvier jadis appelée « rue de Seine »[2]) ; il ne mène pas ailleurs car il est isolé des catacombes de Paris. Le 23 mars 1993, le jardin des plantes, ainsi que l'ensemble de ses bâtiments, sont classés monument historique[3].
Le cabinet d'histoire du Jardin des plantes
De à , les salons d'honneur du rez-de-chaussée de l'hôtel de Magny ont abrité le « cabinet d'histoire du Jardin des plantes ». L'accès de ces salles au public pour un prix d'entrée modique permettait de visiter une présentation de l'évolution non pas de la biosphère mais du Jardin des plantes et du Muséum, depuis le stade initial de Jardin royal des plantes médicinales mis en place en 1626, jusqu'au stade actuel de grand établissement de recherche, de conservation, d'enseignement, de formation et de présentation au public.
Le « cabinet d'Histoire » comprenait cinq salles : les trois premières salles présentaient l'histoire architecturale et topographique du Jardin au fil des siècles, à travers des œuvres uniques tel ce tableau (école française des années 1800) de la première girafe du Muséum ou « girafe de Levaillant », des bustes, d'anciens plans et la maquette du Jardin des plantes au début du XIXe siècle ; les deux autres salles étaient consacrées à des expositions temporaires où l'on a présenté à tour de rôle divers trésors du Muséum (livres anciens, minéraux, objets précieux, fossiles, coquillages rares, vélins�.
La dernière exposition temporaire du cabinet d'histoire du Jardin des plantes s'est tenue du au et fut consacrée aux « Précieux vélins : trois siècles d'illustration naturaliste ». On y admirait un échantillonnage de près de 150 vélins, extraits des 7 000 conservés dans les réserves du Muséum, et représentant diverses espèces végétales et animales.
Depuis, le bâtiment est revenu à sa fonction administrative et le président, le directeur général, les représentants des ministères de tutelle (Éducation nationale, Recherche, Environnement) et ceux des départements de recherche s'y réunissent en conseil d'administration.
Bibliographie
- Claude Blanckaert, Claudine Cohen, Pietro Corsi et Jean-Louis Fischer (dir.), Le Muséum au premier siècle de son histoire : [actes du colloque de Paris, , centre Alexandre Koyré], Éd. du MNHN, coll. « Archives », Paris, 1997. 687 p. (ISBN 2-85653-516-X).
- Yves Laissus, Le Muséum national d'histoire naturelle, Paris, Gallimard, coll. « Culture et société / Découvertes » (no 249), (réimpr. 2003), 128 p. (ISBN 978-2-07-053323-7, OCLC 492373229).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Melvin Lefèvre, Les carrières souterraines du Jardin des plantes, ; art. « Les grandes figures disparues de la spéléologie française », in Spelunca n° 31 (juil.-sept. 1988, n° spécial « Centenaire de la Spéléologie ») et Michel Fleury, Jeanne Pronteau, « L'œuvre architecturale d'Edme Verniquet (1re partie) », in École pratique des hautes études, 4e section, Sciences historiques et philologiques, annuaire 1975-1976, 1976, p. 629-669.
- Elle est citée sous le nom de « rue de Seine » dans un manuscrit de 1636 et dans les galeries souterraines.
- « Jardin des Plantes et Museum national d'Histoire naturelle », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).