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HĂ´pital Lesbazeilles

L'hôpital Lesbazeilles est un ancien établissement de santé reconverti en EHPAD situé sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département français des Landes.

HĂ´pital Lesbazeilles
Image illustrative de l’article Hôpital Lesbazeilles
Façade de l'ancienne pouponnière, sur le site de l'hôpital Lesbazeilles
Présentation
CoordonnĂ©es 43° 53′ 26″ nord, 0° 29′ 55″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Ville Mont-de-Marsan
Fondation 1696

Présentation

Le site de l'hôpital Lesbazeilles est situé dans le centre-ville, à l'est de la place du Général-Leclerc et au sud du Midou. Il est délimité par la rue des Jardins, la rue Augustin Lesbazeilles, le boulevard Delamarre et les allées Farbos.

Historique

Au cours des XVIe et XVIIe siècles, la ville de Mont-de-Marsan accueille ses malades et indigents dans deux hôpitaux fondés au Moyen Age situés à l'intérieur des murailles du Bourg-de-la-Grande-Fontaine[n 1] :

  • l'hĂ´pital Saint-Jean-du-Bourg-de-la-Font[n 2], faisant face Ă  l'entrĂ©e du couvent des Cordeliers ;
  • l'hĂ´pital du pont de pierre, près de la cale de la Midouze[n 3].

Deux autres hospices plus excentrés existent à la même époque :

  • l'hĂ´pital Dieu de la porte Campet ;
  • l'hĂ´pital Sainte-Anne de Capcorneau Ă  Nonères[1].

À leur origine, ces établissements ont pour vocation d'accueillir les pèlerins de Compostelle sur la voie Limousine traversant la cité[2].

La fin du XVIIe siècle est marquée par la montée de la pauvreté et de la mendicité en France, sous les effets conjugués des guerres de Louis XIV et du petit âge glaciaire. Afin de prévenir les risques de troubles à l'ordre public résultant du vagabondage, le roi Louis XIV décide de créer dans son royaume de nouveaux hôpitaux, davantage destinés à contenir ces populations qu'à les soigner. Dans ce cadre, il fonde par lettres patentes du 19 juin 1696 l'hôpital de Mont-de-Marsan, auquel il rattache la commanderie hospitalière de Bessaut et ses actifs (incluant des métairies, dîmes, tailles et rentes) afin de lui procurer les ressources financières nécessaires à son fonctionnement[2].

Le 8 août 1699, monseigneur Fleuriau d'Armenonville, récemment désigné évêque d'Aire et responsable à ce titre de la gestion des hospices de Mont-de-Marsan, déclare les deux hôpitaux du Bourg-de-la-Grande-Fontaine trop petits et vétustes pour permettre l'accueil des indigents, comme l'impose l'acte royal de 1696. Il décide par conséquent de leur vente afin de financer la construction d'un nouvel établissement, plus grand et fonctionnel. La vente a lieu le 10 janvier 1702 et le produit de cession permet d'acquérir le domaine de Posterle, situé à l'extérieur des remparts de Mont-de-Marsan, le long de la muraille du Bourg-de-la-Grande-Fontaine, dans la bourgade de la porte d'Aire, détruite vraisemblablement lors des guerres de Religion[n 4] - [2]. La porte d'Aire, située au carrefour des actuelles rues des Jardins, Augustin Lesbazeilles et Saint-Vincent-de-Paul, et vraisemblablement défendue par un bastion démoli pour permettre la construction de l'hôpital, est transférée à l'extrémité orientale de l'actuelle rue Augustin Lesbazeilles[1].

  • Vestige des remparts de la deuxième enceinte du Bourg-de-la-Grande-Fontaine, rue des Jardins, longeant l'hĂ´pital Lesbazeilles
    Vestige des remparts de la deuxième enceinte du Bourg-de-la-Grande-Fontaine, rue des Jardins, longeant l'hôpital Lesbazeilles

Le nouvel établissement hospitalier, d'une capacité de 30 à 40 pensionnaires, y est tenu par deux médecins. Conformément à la décision du roi, il vit des revenus de la commanderie de Bessaut, complétés de dons de particuliers. Des parcelles attenantes sont cultivées, le jardin potager et l'élevage d'animaux contribuent à son approvisionnement[2].

L'hôpital dispose de sa chapelle du Bon-Pasteur, bénie le 22 novembre 1703, et de son propre cimetière, où les pensionnaires décédés sont inhumés. À la Révolution française, la chapelle est détruite et le système de financement par des impôts de l'Ancien Régime est supprimé le 11 décembre 1794 pour être remplacé par un financement public. La chapelle est reconstruite en 1817 et l'hôpital agrandi au cours du XIXe siècle[2].

Un pavillon d'accueil temporaire des malades mentaux est construit en 1827, les conseillers généraux des Landes ayant constaté qu'il existe dans leur département « un certain nombre d'individus attaqués de folie, qui compromettent chaque jour a sécurité publique ». Ils formulent ainsi le souhait de construire dans l'hospice de Mont-de-Marsan « un quartier destiné à retenir ou traiter les aliénés jusqu'à ce qu'ils puissent être admis (...) à Pau »[3]. Il fonctionne jusqu'à l'a construction de l'hôpital Sainte-Anne. L'hôpital prend le nom d'Augustin Lesbazeilles, un bienfaiteur qui lui lègue sa fortune en 1874[2].

L'établissement, qui accueille à ses débuts les indigents, puis procure des soins aux malades jusqu'à l'ouverture de l'hôpital Layné au mileu du XXe siècle, devient une maison de retraite puis de nos jours un EHPAD[2].

Notes et références

Notes

  1. Voir la fondation de Mont-de-Marsan
  2. Probablement situé à l'emplacement des Nouvelles-Galeries, rue Augustin Lesbazailles. Cet hôpital a été érigé en remplacement de l'hôpital Saint-Jacques, situé porte de Roquefort et remplacé en 1275 par le premier couvent des Clarisses
  3. Erigé au XIVe siècle à l'emplacement du café Le Régence
  4. Voir les guerres de Religion dans les Landes

Références

  1. Serge Pacaud, Mont-de-Marsan médiéval , collection de poche Poutchic, , 93 p. (ISBN 9782824003726), p. 62
  2. Jeanne-Marie Fritz, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : HĂ´pital de la Posterle, Lesbazeilles, Ausonius Ă©ditions, , 272 p. (ISBN 9782356132222), p172 Ă  174
  3. Nicolas Nauze et Ezéchiel Jean-Couret, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : De la ville préfecture à l'agglomération (milieu du XIXe siècle - début du XXIe siècle, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p257

Voir aussi

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