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HĂ´pital Gaston-Bourret

L'hôpital Gaston-Bourret, généralement appelé centre hospitalier territorial (CHT) Gaston-Bourret, a été le plus important et plus ancien hôpital de Nouméa et de la Nouvelle-Calédonie jusqu'au déménagement des fonctions hospitalières vers le nouveau Médipôle de Koutio en 2016.

HĂ´pital Gaston-Bourret
Présentation
CoordonnĂ©es 22° 16′ 02″ sud, 166° 26′ 22,5″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Nouméa
Adresse 7, Avenue Paul Doumer
98 800 Nouméa
Fondation 1860
Site web http://www.cht.nc/public_4_sites_g_bourret.asp
Organisation
Type HĂ´pital pavillonnaire
Affiliation CHT de Nouvelle-Calédonie
Services
Service d’urgences oui
Nombre de lits 260
(Voir situation sur carte : Nouméa)
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Calédonie)

Il se situe à l'emplacement de l'ancien fort Constantine, bastion militaire construit au moment de la fondation de l'actuelle Nouméa sous le nom de Port-de-France. D'ailleurs l'essentiel des bâtiments de l'hôpital sont construits en hauteur sur ce qui reste du fort. Il domine le port de marchandise, dans le quartier du centre-ville. Il tire son nom d'un célèbre médecin et chercheur en bactériologie du Territoire, Gaston Bourret (1875-1917), qui fut l'auteur de nombreuses recherches sur la lèpre.

Histoire

De l'HĂ´pital maritime Ă  l'HĂ´pital colonial (1860-1940)

  • 1854 : un fort est construit sur un Ă©peron surplombant la baie de NoumĂ©a, au moment de la crĂ©ation de Port-de-France.
  • 1860 : naissance, dans le Fort Constantine, d'un hĂ´pital maritime.
  • 1865 : la prĂ©sence d'un fort devient inutile du fait de l'extension de la ville. L'espace qu'il occupe est alors prĂ©vu pour installer un hĂ´pital militaire.
  • 1869 : le plan de l'hĂ´pital militaire est approuvĂ©.
  • 1870 : l'hĂ´pital maritime devient un hĂ´pital militaire.
  • 1873 : dĂ©but de la construction des premiers bâtiments. C'est alors que les bâtiments centraux sont construits sous la forme de pavillons de style colonial. Le personnel est constituĂ© essentiellement de libĂ©rĂ©s du bagne et de forçats. Les infirmières sont des sĹ“urs de Saint-Joseph de Cluny.
  • 1884 : la pharmacie est construite.
  • 1898: il devient hĂ´pital colonial et sa direction n'est plus confiĂ©e Ă  l'armĂ©e mais au directeur du service de SantĂ© de la colonie. L'hĂ´pital ne cesse de s'agrandir par la suite, avec la construction de nouveaux bâtiments dès 1901.
  • 1938: construction de bâtiments de rĂ©animation de 14 lits.
  • 1953 : l'hĂ´pital prend le nom de Gaston Bourret en hommage au mĂ©decin militaire mort en 1917 Ă  NoumĂ©a Ă  la suite d'expĂ©riences contre le bacille de la peste.

L'expansion de l'après-guerre (1945-1980)

En plein boom du nickel, l'hôpital s'accroît de manière considérable. Il passe ainsi de 228 lits et 109 agents en 1948 à 500 lits et 476 personnes y travaillant en 1965.

La modernisation vers le déménagement (1981-2016)

L'expansion toujours plus importante de l'hôpital fait apparaître la vétusté de bâtiments (dont certains sont centenaires) qui sont de plus en plus incapables d'accueillir le nombre important de patients. L'hôpital est rebaptisé Centre Hospitalier Territorial Gaston Bourret en 1981 et un plan directeur de restructuration est adopté.

Le problème persistant de vétusté

Mais, malgrĂ© tous ces efforts de modernisation, les bâtiments les plus anciens de Gaston Bourret doivent ĂŞtre Ă©vacuĂ©s pour raison de sĂ©curitĂ© en 2005. La solution Ă  apporter Ă  ce problème a donnĂ© lieu Ă  un vif dĂ©bat politique entre le parti au pouvoir, l'Avenir ensemble, partisan de la construction d'un nouvel hĂ´pital sur un autre site, et le RPCR (le membre du gouvernement du Territoire chargĂ© de la SantĂ© est issu de ses rangs), qui lui prĂ´ne l'agrandissement de Gaston Bourret sur le parking de l'hĂ´pital. Finalement, la ministre de la SantĂ© (RPCR) Marianne Devaux est Ă©cartĂ©e du dossier et c'est l'option de l'Avenir ensemble qui est acceptĂ©e. Ainsi, la construction d'un mĂ©dipĂ´le dans la banlieue noumĂ©enne de Koutio, dans la commune de DumbĂ©a, est prĂ©vu, comprenant un hĂ´pital de 650 lits sur un site de 75 000 m2 mais aussi un centre de moyen sĂ©jour, un centre de cancĂ©rologie, l'Institut Pasteur et un hĂ´tel hospitalier. Pour autant, l'hĂ´pital Gaston Bourret ne sera pas fermĂ© et, en attendant la construction du nouveau centre, des constructions ont Ă©tĂ© entamĂ©es sur son site pour parer au plus pressĂ©. Il s'agit du bâtiment H (34 lits de pneumologie) et du bâtiment N (90 lits de chirurgie et de cardiologie, laboratoire de biochimie). Les deux bâtiments ont Ă©tĂ© mis en service en 2006, et le dernier, un prĂ©fabriquĂ©, a Ă©tĂ© construit en 9 mois. Sinon, l'ouverture d'une salle d'imagerie vasculaire et cardiologique est prĂ©vue pour 2007.

Un hĂ´pital important du Pacifique insulaire

Toutefois, malgré ses problèmes structurels, l'hôpital Gaston Bourret, et le CHT en général, reste l'un des plus importants centres hospitaliers du Pacifique insulaire, avec le Colonial War Memorial (CWM) Hospital de Suva aux Fidji et l'Hôpital de Mamao à Papeete en Polynésie française. C'est lui également qui accueille les habitants de Wallis-et-Futuna ou du Vanuatu qui ont besoin de soins hospitaliers. Sinon, tous les patients nécessitant des interventions chirurgicales particulières (notamment en cardiologie) sont évacués, grâce au système EVASAN, essentiellement vers Sydney en Australie mais aussi parfois vers la Métropole.

L'hĂ´pital en chiffres

  • Budget : 16 milliards de Francs CFP (environ 134 millions d'euros).
  • CapacitĂ© : 260 lits et 15 places d'hospitalisation de jour.
  • FrĂ©quentation des urgences : 23 000 passages aux urgences en moyenne par an.

Annexes

Liens externes

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