Accueil🇫🇷Chercher

Guy Rosolato

Guy Rosolato, né le à Constantinople, et mort le [1] à Paris, est un psychiatre et un psychanalyste français.

Guy Rosolato
Biographie
Naissance
Constantinople
DĂ©cès (Ă  88 ans)
16e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Thématique
Profession Psychanalyste et psychiatre
Ĺ’uvres principales
  • Essais sur le symbolique (1969)
  • La Relation d’inconnu (1978)
  • ÉlĂ©ments de l’interprĂ©tation (1985)

Formation

Guy Rosolato est né à Constantinople, dans une famille française originaire de la région lyonnaise venue faire de la sériciculture en Turquie. Il commence ses études de médecine à Beyrouth, puis les interrompt pour s'engager en 1944, dans les Forces françaises libres comme infirmier dans un bataillon de Sénégalais[2].

Il poursuit ses études de médecine à Paris, s'oriente vers la psychiatrie en 1953 et devient chef de clinique dans le service du professeur Jean Delay. En 1957, il soutient sa thèse de médecine intitulée « Références psychopathologiques du surréalisme ». C'est pendant son internat à l'hôpital Sainte-Anne qu'il noue des liens d'amitié notamment avec André Green, Roger Misès, Conrad Stein, et notamment Serge Leclaire qui lui fait connaître Jacques Lacan. L'hôpital Sainte-Anne est « alors une pépinière, fréquentée par tout ce qui compte, ou comptera, dans le domaine de la psychiatrie et celui de la psychanalyse ». Henri Ey, rapporte Jean-Claude Arfouilloux, est, à ce moment-là, « un maître incontesté pour les jeunes psychiatres de la génération de Rosolato »[3]. Il organise les « Journées de Bonneval » à l’hôpital psychiatrique dont il est médecin-chef[4] et dirige la revue L'Évolution psychiatrique, qui attribue son prix 1956 à Guy Rosolato, pour sa conférence intitulée « Sémantique et altérations du langage ».

La psychanalyse

Il s'intéresse à la psychanalyse et fait une analyse avec Jacques Lacan (1954-1964). Il rejoint la Société française de psychanalyse puis, avec Piera Aulagnier, Serge Leclaire, et Jean Clavreul, il participe en 1964 à la fondation de l’École freudienne de Paris. Mais il s'oppose à ce qu'il considère comme une dérive autoritaire de Lacan[2], et rejoint, dès 1967, l'Association psychanalytique de France. Tout en restant lacanien, il a été « l'un de ceux qui se sont dégagés de l'influence directe du Maître »[5]. Il a été l'une figure marquante de l'Association psychanalytique de France, qu'il préside de 1977 à 1979.

Lors de sa disparition, l'historienne Élisabeth Roudinesco écrit de lui qu'il était un « freudien original et parfois déroutant[2]. » Dans le journal Libération, le psychanalyste Jean-Michel Hirt rend hommage à la « perspective Rosolato »[6].

Publications

Livres

  • Essais sur le symbolique, Paris, Gallimard, 1969. (ISBN 978-2070285921)
  • La relation d’inconnu, Paris, Gallimard, 1978. (ISBN 978-2070298952)
  • ÉlĂ©ments de l'interprĂ©tation, Paris, Gallimard, 1985. (ISBN 978-2070703333)
  • Le sacrifice : repères psychanalytiques, Paris, Gallimard, 1987. (ISBN 978-2-13-053038-1)
  • Pour une psychanalyse exploratrice dans la culture, Paris, Gallimard, 1993. (ISBN 2-13-044732-5)
  • La portĂ©e du dĂ©sir: ou la psychanalyse mĂŞme, Paris, PUF, 1996. (ISBN 2-13-047890-5)
  • Les cinq axes de la psychanalyse, Paris, PUF, 1999. (ISBN 978-2130502746)

Autres textes

  • « SĂ©mantique et altĂ©rations du langage », L'Évolution psychiatrique, 20, no 4, p. 867-899.
  • « RĂ©fĂ©rences psychopathologiques du surrĂ©alisme », thèse de mĂ©decine, Paris, 1957.
  • « Étude des perversions sexuelles Ă  partir du fĂ©tichisme » dans Le dĂ©sir et la perversion, ouvrage collectif avec Piera Aulagnier, Jean Clavreul, François Perrier et Jean-Paul Valabrega, Paris, Seuil, 1967, p. 7-53 (ISBN 978-2020057738).
  • « L'hystĂ©rie, nĂ©vrose d'inconnu », Topique, no 41, 1988, p. 19-47.
  • « Schibboleth », Psychanalyse Ă  l'universitĂ©, no 65, 1992, p. 145-150.
  • « Comment s'isolent les signifiants de dĂ©marcation », Topique, no 49, 1992, p. 65-79 rĂ©Ă©ditĂ© dans l'Annuel de l'APF 2014, p. 153-170 (ISBN 978-2-13-062521-6).
  • « Mystères chrĂ©tiens et "Nuit obscure" », Topique, no 85 Les spiritualitĂ©s, 2004, p. 13-34.

Sources

  • Dominique Suchet, « NĂ©crologie Guy Rosolato (1924 – 2012) », [lire en ligne].
  • Jean-Claude Arfouilloux, Guy Rosolato, Paris, PUF, coll. « Psychanalyste d’aujourd’hui », 2000.
  • AndrĂ© Green et al., L’inconnu, dialogue avec Rosolato, Paris, PUF, 2009 (ISBN 978-2-13-057472-9).

Notes et références

  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Guy François Alain Rosolato », sur MatchID
  2. Élisabeth Roudinesco « Guy Rosolato, psychiatre et psychanalyste » Le Monde daté du 13 mars 2012, [lire en ligne].
  3. Jean-Claude Arfouilloux, Guy Rosolato, Paris, PUF, 2000, p. 8.
  4. Emmanuel Delille, « L'organo-dynamisme d'Henri Ey : l'oubli d'une théorie de la conscience considéré dans ses relations avec l'analyse existentielle », L'Homme et la société, no 167-168-169, 2008/1 p. 203-219, article en ligne
  5. Jean-Claude Arfouilloux, Guy Rosolato, Paris, PUF Collection "Psychanalystes d'aujourd'hui", 2000 (ISBN 2 13 050689 5) [Quatrième de couverture].
  6. Jean-Michel Hirt, « Un hommage au psychanalyste Guy Rosolato », Libération,‎ (lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.