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Guy Crescent

Guy Crescent, né le à Paris où il est mort le [1], est un dirigeant d'entreprise français. Il a exercé les fonctions de président du groupe Calberson de 1963 à 1985.

Biographie

Guy Crescent est né le . Il a été atteint de la poliomyélite à l'âge de trois mois.

Il dĂ©veloppa huit ans de mĂ©canothĂ©rapie et de rĂ©Ă©ducation Ă  très haut niveau pour marcher pour la première fois Ă  l’âge de 12 ans[2].

Formation

Guy Crescent effectue ses études secondaires au Collège Stanislas et au collège Saint-Louis-de-Gonzague, puis rejoint la Faculté de droit. Ses études sont interrompues par la guerre. Il est finalement bachelier et licencié en droit.

En raison de son handicap, il est exempté de service militaire, mais il entre dans la Résistance dès au réseau Alliance. Il effectue des missions en Allemagne, pour le compte des services spéciaux en jusqu'en , détaché à l'Armée Patton[3].

Calberson

Ses activités professionnelles ont toujours été déployées au sein du groupe Calberson.

Il entre dans la société, en qualité successivement de graisseur de camion et de chauffeur routier. Il est ensuite nommé Directeur Technique et Commercial le . Le , Guy Crescent est nommé Président[4].

Guy Crescent prend sa retraite en 1985, après 43 ans de maison. Il est alors nommĂ© PrĂ©sident d'Honneur du groupe Calberson[5] - [6].

PSG et Paris FC

Guy Crescent a contribué à la relance du football à Paris en 1970, en participant à la création du Paris Saint-Germain Football Club[7] - [8] et dont il fut président en 1971.

En 1970, il porte sur les fonts baptismaux le PSG, avec quelques industriels passionnés comme lui, et en liaison avec la Fédération Française de Football. L’équipe professionnelle est créée, elle encadre ces jeunes, elle est engagée dans le championnat national pour venir à l’appui du nouveau stade, le Parc des Princes, qui remplacera celui que l’on aura dû détruire pour la percée du boulevard périphérique[7].

Il enchaîne par la suite en devenant président du Paris Football Club. Deuxième président du club après la séparation du Paris FC et du PSG. Il restera à ce poste de 1973 à 1974[9].

Un film documentaire PSG, ce Club qui a failli ne pas exister[8] a été réalisé en 2016. Il retrace les quatre premières années de gestation du club parisien qui n'avaient jamais été racontées, a fortiori par ceux qui ont été les acteurs de cette belle aventure.

À l'occasion du cinquantième anniversaire du Club, son Président, Nasser al-Khelaïfi, accompagné par la ville de Poissy, a décidé de lui rendre hommage, en donnant le nom de Guy Crescent à la rue qui va desservir le nouveau centre d'entrainement du PSG.

Autres activités

À titre personnel, Guy Crescent a aidé, toute sa vie, les handicapés[10] - [11], et s'est impliqué dans de nombreuses actions associatives et humanitaires, notamment dans la lutte contre le cancer et la réinsertion d'anciens toxicomanes dans le monde du travail.

Il a été notamment :

L’ensemble de la vie associative et de l’action humanitaire de Guy Crescent a été marqué dès le départ par la très grave poliomyélite qu’il a contracté à l’âge de trois mois, et qui l’a paralysé complètement des membres inférieurs[10] - [11].

À l’âge de quatre ans, Guy Crescent bénéficia d'une nouvelle méthode de soins de la poliomyélite inventée par un Suisse, le docteur Nicod, et baptisée la mécanothérapie. Il put ainsi marcher dès l’âge de douze ans à l'aide d'appareils orthopédiques lourds, tout en poursuivant ses études, pendant cette période de rééducation forcenée.

Il n'oubliera pas tous ceux qui s’étaient trouvés atteints, comme lui, de cette inexorable maladie, et plus tard, développera de nombreuses actions humanitaires[10].

Dès son plus jeune âge, il démontre son attachement au sport, qu’il estime être pour les handicapés un élément essentiel de rééducation. Plus tard, il entrera sous l’égide du Président Pierre Pochonet de la Fédération française de football, comme membre de la commission de la publicité et de développement du football, en 1952.

Il apporte son concours entier à l’Association des Paralysés de France, pour le développement des candidatures et des emplois des handicapés polios dans les entreprises.

Il participe la même année, à l’hôpital Raymond-Poincaré - pavillon Letulle, aux soins des paraplégiques qui y sont dévolus par le professeur Jean Benassy. Il invente une combinaison qui, après avoir été enfilée par le patient, est rigidifiée et lui permet de se déplacer chez lui avant l’arrivée de l’aide sociale. Cela transforme la vie des intéressés, qui ne sont plus sous la même dépendance totale.

Il entre au Rotary en 1965, notamment dans le but de servir et de développer dans ce club la cause des handicapés. Il participera vingt ans plus tard à la campagne mondiale du Rotary pour l’éradication de la polio par le vaccin[12].

Il fonde sur la demande du Rotary, en 1968, le Rotaract : association de jeunes des deux sexes, de 18 à 28 ans, parrainée par le Rotary et inspirée du souci permanent de servir.

Il les engage dans l’aide aux handicapĂ©s, avec une formule qui fait l’unanimitĂ© du Rotary, et qui est baptisĂ©e « les roues de l’espoir Â».

En 1985, à la suite d’un grave cancer contracté par son épouse, et d’un certain nombre de collaborateurs atteints chez Calberson, Guy Crescent s’engage à la section de Paris de la Ligue nationale contre le cancer, et créera ensuite une association destinée à l'équipement des hôpitaux en matériels de radiographie cancéreuse.

En 1986, il est appelĂ© Ă  la prĂ©sidence de SOS AmitiĂ© France, qui regroupe 2 400 Ă©coutants bĂ©nĂ©voles, 50 postes d’écoute dissĂ©minĂ©s sur le territoire, ouverts en permanence aux appels du dĂ©sespoir, de la gĂŞne et de la difficultĂ©[10] - [11].

Ensuite, il fonde, avec Michel Platini, la fondation du mĂŞme nom[13], pour la rĂ©insertion de jeunes toxicomanes sevrĂ©s et convalescents. Rien que sur Paris en 21 mois, 400 d’entre eux sont engagĂ©s dans des entreprises. L’opĂ©ration est lancĂ©e sur la rĂ©gion parisienne. Michel Platini et Emmanuel Schwartzenberg la poursuivent sur le plan national.

Entre-temps, il est fait Vice-PrĂ©sident, par volontĂ© testamentaire, de la Fondation NapolĂ©on Bullukian, dont le siège est Ă  Champagne-au-Mont-d'Or, près de Lyon, et dont son crĂ©ateur, NapolĂ©on Bullukian, y a lĂ©guĂ© sa fortune. Celle-ci, confiĂ©e Ă  l’administration financière et comptable de la Fondation de France, produit des intĂ©rĂŞts fort importants tous les ans, qui sont distribuĂ©s d’une part aux ArmĂ©niens, frères de sang du crĂ©ateur, d’autre part aux jeunes artistes, principalement peintres et sculpteurs, ainsi qu’à la recherche contre le cancer. 

Ensuite, Guy Crescent participera à la Fondation Croire & avenir, elle aussi engagée, en faveur de jeunes toxicomanes sevrés et convalescents, à l’identique de l’opération qui fut menée avec Michel Platini.

Guy Crescent poursuit son action en faveur de la lutte contre le cancer et crĂ©Ă© la Banque de la vie recherche cancer, avec l’association d’un conseil d’administration de neuf membres, d’un comitĂ© de soutien de 21 membres regroupant des personnalitĂ©s prestigieuses, et d’un Conseil Scientifique de huit membres, qui est spĂ©cialement chargĂ© de sĂ©lectionner et d’étudier les dossiers de recherche, pour attribuer Ă  leurs protagonistes les fonds importants qui leur sont nĂ©cessaires pour poursuivre et tester leurs recherches[10] - [11].

Enfin, Guy Crescent a Ă©tĂ© particulièrement fier d’avoir intĂ©grĂ© au sein du groupe Calberson, en plus de 25 ans, Ă  partir du moment oĂą il en fut prĂ©sident, près de 700 handicapĂ©s polios, qui ont accompli la mission qui leur Ă©tait confiĂ©e avec rĂ©ussite, esprit de corps et l’honneur de l’engagement qu’ils avaient contractĂ©[10] - [11].

En dehors de ses reprĂ©sentations professionnelles et associatives, il a Ă©tĂ© aussi : 

Distinctions

 Au titre de ses dĂ©corations, il est :

Notes et références

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Crescent et Anne Gallimard, Ma vie que je vous souhaite, , 207 p. (ISBN 978-2-87645-138-4, BNF 35545361). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens externes

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