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Guy-Rachel Grataloup

Guy-Rachel Grataloup, né le à Nantua (Ain) et mort le [1] à Plaisir (Yvelines)[2], est un artiste français, peintre et plasticien

Biographie

Jeunesse

Guy-Rachel Grataloup naît à Nantua le . Sa maison natale se trouve face aux montagnes noires de sapins, non loin du site romantique du lac de Sylans. Ce décor influencera durablement sa future recherche picturale. En 1945-1953, il fréquente le collège puis le lycée. Pendant cette période, il crée le Journal des J3 pour la présidence duquel il sollicite le maire de Lyon, Édouard Herriot, qui accepte.

En 1953-1956, Guy-Rachel assiste aux cours du soir de l'École des Beaux-Arts de Lyon. À 21 ans, le jeune homme effectue son service national en Allemagne et profite de son séjour pour fréquenter les musées de Berlin. Il sera marqué par les peintres avant-gardistes qui y exposent.

En 1958, il participe à une exposition du groupe de l’association des étudiants lyonnais, organisée par Alain Crombecque (futur directeur du Festival d’Avignon et du Festival d’Automne à Paris), dans laquelle figurent Hugueto et Christo. Il loue à Lyon une ancienne épicerie dont il fait son atelier.

Formation

En 1959, Grataloup prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure de Cachan (à l’époque, « de l’enseignement technique ») auquel il est reçu en 1960. Il fait la connaissance de Jacques Zwoboda qui y enseigne. Il y rencontre également Claude Chevreuil, mais aussi Jules Romains pour qui il crée les décors de Volpone.

En sortant de l'ENS en 1963, il est nommé professeur de dessin et d'arts appliqués au lycée de la Salle à Saint-Germain-en-Laye.

Admis en 1963 à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il entre dans l’atelier de Chastel. À cette époque l'art était fondé sur une recherche créative. Dans la classe de Chastel où il se trouve en 1964, Rouan commençait ses tressages, Daniel Buren proposait une peinture protestataire en brandissant des rayures blanc et noir... Aux côtés de ses amis peintres, Viallat, Buraglio, Poli, Rouan, Kermarrec, Grataloup s'applique à une recherche artisanale et onirique de la création. Avec certains d'entre eux, il participe de fait à la création du mouvement « Supports/Surfaces ».

Lauréat de l’Institut de France pour la Casa Velázquez à Madrid en 1966, il y séjourne de 1966 à 1967. Il découvre les merveilles du Prado et de l’Escurial, parcourt la Castille et l’Andalousie avec le compositeur Antoine Tisné. Il rencontre les peintres Millares, Villalba, Pablo Serrano et les compositeurs Joaquín Rodrigo et Luis de Pablo.

De 1967 à 1969, il est de retour à Paris, il dispose d’un atelier à la Cité internationale des arts (CIA). Il y retrouve Anne et Patrick Poirier et rencontre Malaval, Veličković et Serge Gainsbourg. Durant ces années, il réalise de grands volumes chromatiques et spatiaux en rapport avec l'expressionnisme scandinave qu'il avait perçu à travers ses derniers voyages en Suède. Son idée était de signifier un expressionnisme par le volume, la matière et la couleur.

Il obtient le second grand prix de peinture du prix de Rome en 1967. 1967 marquera le dernier opus des « prix de Rome » tels qu'organisés depuis 1663, comprenant un travail d'études en « petite et grande loges ».

En 1970, il part pour la Villa Medicis dirigée alors par Balthus. Il ne restera que quelques mois à la Villa Medicis car il lui sera proposé un poste à l'École supérieure des arts appliqués Duperré qu'il acceptera.

Agrégé en 1970, il est nommé directeur d'études section Art et Design à l’ENS de Cachan. Chargé de cours à la Sorbonne, il occupera également les postes de directeur de recherche du département Art et création industrielle, puis fondateur et directeur du Centre de recherche en art et création industrielle (CREACI), jusqu'en 1996 où il décidera de prendre sa retraite de l'Éducation nationale pour se consacrer totalement à sa peinture.

Expositions (sélection)

  • En 1966 -1967 - Galerie Ströget - Malmö - Suède
  • En 1968 - American Center for Students & Artists - Paris
  • En 1969, lors d'une exposition au Salon de Mai Ă  Paris, il expose un hommage Ă  Claude Monet, les «NymphĂ©as», prĂ©sentant ses premiers frottages. Le frottage est une technique qu'il va utiliser dans toute la suite de son Ĺ“uvre.
  • En 1970, il quitte la CitĂ© des Arts pour un atelier dans le 5e arrondissement Ă  Paris qu'il occupe encore aujourd'hui. Il y fait la connaissance de CĂ©sar et d'Etienne Martin.
  • En 1970, Europlastique - Eurocaoutchouc, Paris
  • En 1971, il crĂ©e avec ses Ă©lèves de l’E.N.S. le groupe « Vision CrĂ©ation » qui expose en 1971 au MusĂ©e d'art moderne de CĂ©ret.
  • Il se lie d’amitiĂ© avec Alice Rewald et Michael Peppiatt qui lui font connaĂ®tre Francis Bacon et Michel Leiris. Ă€ partir de 1972, il s’intĂ©resse Ă  la thĂ©osophie et au VĂ©danta.
  • En 1973, la galerie Marquet organise sa première exposition personnelle Ă  Paris. Plusieurs expositions marquantes : avec Roland Topor Ă  la galerie Marquet en 1978, avec JoĂ«l Kermarrec et Olivier DebrĂ© Ă  la galerie HĂ©rodiade Ă  Saint-Étienne.
  • En 1973, Galerie "La Roue" - Paris "La parole est Ă  la peinture" - Exposition organisĂ©e par Jean-Louis Pradel
  • En 1973, Galerie Marquet - Paris "28 cĹ“urs d'artistes contemporains"
  • En 1975, Galerie Marquet - Paris "L'Arbre"
  • En 1975, il expose sa sĂ©rie des "NymphĂ©as" Ă  Hodent, près de Magny-en-Vexin, Ă  l'occasion d'une exposition très originale organisĂ©e par un horticulteur mĂ©cène, GĂ©rard François. Il s'agissait d'exposer des Ĺ“uvres en plein champ, sur une durĂ©e d'une semaine, dans les serres du jardinier. Cette exposition trouvera un prolongement dans deux galeries parisiennes : La Galerie Jean-Fournier et la Galerie Germain Ă  Paris.
  • En 1977, suivant la technique des "pliages - remplissages" qu'il vient de crĂ©er, il expose au Cercle d'Art Français, une sĂ©rie d'Ĺ“uvres sur le thème des feuilles puis Ă  la Galerie Marquet Ă  Paris et la Galerie HĂ©rodiade Ă  Saint-Étienne.
  • En 1977, Galerie Lavignes Bastille, Paris "Prospectives pour un collectionneur"
  • En 1978, Galerie Actual, Bâle "Voschau 78"
  • En 1978, grande exposition personnelle Ă  la Galerie Marquet - Paris
  • En 1979, Galerie HĂ©rodiade, Saint-Étienne
  • En 1985, Grataloup prĂ©sente ses sĂ©ries Éveil du MinĂ©ral et Éveil du VĂ©gĂ©tal Ă  la Galerie "L'Autre MusĂ©e" Ă  Bruxelles
  • En 1987, Grataloup prĂ©sente sa sĂ©rie "Chute d'Icare" Ă  la Galerie Lavignes-Bastilles (Paris)
  • En 1987, toujours Ă  la Galerie Lavignes Bastille Ă  Paris, l'artiste prĂ©sente sa sĂ©rie "Paradis Ă©rotiques".
  • En 1987, la revue "Eighty", consacrĂ©e Ă  l'art des annĂ©es 80, demande Ă  trente journaux de seize pays europĂ©ens de faire dĂ©signer par leurs lecteurs leurs 80 artistes prĂ©fĂ©rĂ©s. Grataloup fait partie de la sĂ©lection française avec quatre toiles dont "De jour comme de nuit". L'exposition qui en rĂ©sulte sous le titre "Peintre d'Europe aujourd'hui", est organisĂ©e Ă  Strasbourg. Elle partira ensuite en tournĂ©e dans toute l'Europe.
  • En 1987, exposition collective au MusĂ©e de l'Assistance Publique - Paris avec ses amis peintres, di Teana, Erro, Poli, Nadaud, Rivière, DebrĂ©, Batbedat, Milhaud, CarrĂ©, Eterovic, Casadesus, Jaccard, Blondel, Pascarel, Rougement, TĂ©lĂ©maque, CĂ©sar...
  • En 1987, Foire Internationale d'Art Contemporain - Los Angeles (Californie) avec la Galerie Lavignes Bastille
  • 1988 - Exposition personnelle Ă  la Galerie Lavignes Bastille Paris sur le thème des "Grands Arbres"
  • 1988 - Exposition personnelle Ă  la Galerie Lavignes Bastille Paris sur le thème "Autour du Lac"
  • 1989 - Galerie Bellecour - Lyon - SĂ©rie "Iles Éveil du MinĂ©ral"
  • 1989 - FIAC Paris avec la galerie Lavignes Bastille Paris
  • 1989 - Salon de Mars - Paris avec la Galerie Jacqueline Moussion - Paris - SĂ©rie Montagne d'Ardèche
  • 1990 - Galerie Jacqueline Moussion - Paris - SĂ©rie "Autoportraits"
  • 1991 - Église Saint-Martin - Chevreuse "Musicales de Chevreuse" PrĂ©sentation d'un Chemin de Croix
  • 1992 - Closerie des Lilas - Paris "Des Écrivains signent la couleur" - Aquarelles Ă©rotiques dĂ©dicacĂ©es par de nombreux Ă©crivains, dont Michel Tournier, Michel Chaillou...
  • 1994 - Galerie du Centre - Paris - SĂ©rie "Route des Sapins"
  • 1994 - Galerie Lavignes Bastille "Le Regard de Jean-Louis Ferrier"
  • 1996 - L'HĂ´tel - Rue des Beaux-Arts - Paris - Exposition personnelle sur le thème de Mori Genos (NĂ© de la mer)
  • 1998 - Galerie Enrico Navarra - Paris - Exposition personnelle
  • 2000 - HĂ´tel Martinez - Festival de Cannes - Exposition personnelle
  • 2004 - Galeries Lafayette - Paris - Exposition "Le Mur du Son"
  • 2005 - Le SĂ©choir Ă  Peaux - Chevreuse - exposition personnelle
  • ÉtĂ© 2006 : une nouvelle exposition est organisĂ©e Ă  la Maroquinerie de Nantua autour de la thĂ©matique « La Route des Sapins ». Comme l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, celle-ci rencontre un vif succès.
  • 2019 - Galerie Lelia Mordoch - Miami (USA)

Ĺ’uvres monumentales

Guy-Rachel Grataloup va réaliser de nombreuses œuvres monumentales à partir de 1980 :

  • En 1977 sa première Ĺ“uvre monumentale : une mosaĂŻque pour la Mission LaĂŻque de Valbonne. Il va utiliser le thème de l'Éveil du MinĂ©ral, qui figure parmi les premiers archĂ©types crĂ©Ă©s en 1973.
  • En 1980 : MosaĂŻque, MosquĂ©e, Sophia Antipolis. Pour ce travail, Grataloup va avoir recours aux concepts gĂ©omĂ©triques utilisant les thèmes habituels de l'arabesque mais en les interprĂ©tant dans une succession et une imbrication d'hexagones, d'octogones, de carrĂ©s, de triangles, reformĂ©s et transformĂ©s en gĂ©omĂ©tries polymorphes, qui tiennent ou semblent tenir du hasard.
  • En 1982 : Vitraux, tapisseries et cĂ©ramique sur le thème de l’ « Arbre de Vie », Église Saint-Jean Baptiste, Ajaccio.
  • En 1984 : Vitrail, communautĂ© israĂ©lite, Varenne Saint-Hilaire
  • En 1984, vitrail du nouvel HĂ´pital Saint-Louis, Paris,
  • En 1984, mosaĂŻque du hall pour la Division opĂ©rationnelle des TĂ©lĂ©communications d'Angers.
  • En 1985, mosaĂŻque collège Jean-Campin, La FertĂ©-Gaucher
  • En 1986, mosaĂŻque Centre Universitaire CrĂ©teil. MosaĂŻque murale de plus de 15 mètres de haut sur le pignon du bâtiment central reprĂ©sentant un "Éveil du MinĂ©ral"
  • En 1988 : MosaĂŻque de 840 m2 « Les trois Arbres », la DĂ©fense.
  • En 1992 - MosaĂŻque et fontaine station Bellefontaine - Toulouse
  • En 1993 : MosaĂŻques pour la station Porte-de-Clichy du RER
  • En dĂ©cembre 2011: Grataloup rĂ©alise trois vitraux Ă  l'occasion de la rĂ©novation du PrieurĂ© Saint-Saturnin Ă  Chevreuse. Une exposition de ses toiles d'or est organisĂ©e Ă  cette occasion jusqu'en .
  • : rĂ©alisation d'une importante mosaĂŻque murale : "l'Esprit du Lac". Cette rĂ©alisation urbaine, composĂ©e de milliers de tesselles, est un hommage Ă  sa ville.

Musées et grandes expositions personnelles

  • 1966 - 1967 Museo del Arte Contemporaneo - Madrid
  • 1970 - "Cent Artistes dans la ville" - Montpellier
  • 1972 - MusĂ©e d'Art Moderne - CĂ©ret
  • 1987 - MusĂ©e de l'Assistance Publique "De l'Art"
  • 1996 - "Un privĂ© au triage" Collection Jean-Mairet
  • 1998 - Exposition personnelle MusĂ©e Girodet - Montargis
  • 2001 - Galerie Navarra Paris et Galerie Hundai, Japon
  • En 2002, une grande exposition est organisĂ©e Ă  la Chapelle Saint-Louis de la SalpĂ©trière Ă  Paris. Quatre-vingt-dix Ĺ“uvres sont exposĂ©es autour des peintures « Massabielle ».
  • En 2003 la ville de Lyon accueille deux expositions ; l’une Ă  la Chapelle de la TrinitĂ© dans le cadre du mĂ©cĂ©nat Bayer, l’autre Ă  la galerie « le Soleil sur la Place ». Une centaine de toiles y sont exposĂ©es. Grataloup se dĂ©finit alors comme « un nouveau symboliste » dans la lignĂ©e des peintres qu’il admire, Puvis de Chavannes, Odilon Redon, Paul Gauguin, Munch, Klimt.
  • En , Ă  la suite de l’exposition de la Chapelle de la TrinitĂ©, l’Association du Haut Bugey, animĂ©e par une Ă©quipe de bĂ©nĂ©voles, dĂ©cide d’honorer le peintre dans sa ville natale de Nantua. Un projet de fondation naĂ®t autour de l’œuvre de Grataloup. Un comitĂ© de soutien s’organise autour de Jacques Rigaud, PrĂ©sident de l’Admical, Jacques Julliard du Nouvel Observateur, l’avocat Paul Lombard, l’écrivain Michel Tournier ainsi que de nombreuses personnalitĂ©s et d’industriels soucieux de soutenir ce projet.
  • – : une grande exposition « Grataloup, un nouveau symboliste », est organisĂ©e Ă  Leverkusen près de Cologne. Cent-cinquante toiles sont exposĂ©es autour de la « Tente du Prophète », sculpture/objet de grande dimension, posĂ©e sur un dĂ©sert de sable figĂ©.
  • - : grâce au soutien de la Banque Internationale Dexia BIL, deux grandes expositions sont prĂ©sentĂ©es. Fin 2007-dĂ©but 2008, il y a d'abord une grande exposition Ă  la Galerie l’IndĂ©pendance Ă  Luxembourg oĂą cent nouvelles toiles sont exposĂ©es ; le catalogue est prĂ©facĂ© par Jacques Julliard et Vincent Ravalec. Puis en se tient une grande exposition au siège social du groupe Dexia Ă  Luxembourg : prĂ©sentation de nombreuses toiles de grands formats et des objets.
  • En , une exposition Ă  l'Espace Moretti de Paris-La DĂ©fense autorise un retour Ă  proximitĂ© de sa rĂ©alisation urbaine de la tour de ventilation « GalilĂ©e » ; prĂ©sentation d'une nouvelle sĂ©rie, « Les Piscines ».
  • Fin 2011, la troisième Ă©dition des "Arts ÉlysĂ©es" permet l'exposition de sa nouvelle sĂ©rie : « Les Vides quantiques »
  • 2015 - Galerie des Hospices - Limoges
  • 2015 - Espace Trois Lacs - Nantua
  • Juin- : le château de VascĹ“uil (Normandie) accueille une très importante rĂ©trospective des Ĺ“uvres du peintre. Plus de 60 toiles sont prĂ©sentĂ©es aux visiteurs Ă  travers diverses thĂ©matiques.
  • 2016 - MMAC - Strasbourg
  • En 2017 - MusĂ©e Savremene Umetnosti Vojvodine de Novi Sad - Exposition collective avec la Galerie du Centre - Paris
  • En 2020 - MusĂ©e Rajko Mamuzic - Novi sad - Serbie

Distinctions

Monographies et publications

  • Jean-Louis Ferrier, L'aventure de l'art au XXe siècle, 1987
  • Jean-Louis Ferrier, Grataloup : les mondes empliĂ©s, Éditions Ramsay, 1993
  • (prĂ©face de Michel Tournier), Grataloup, Éditions Ramsay, 1998
  • Milena Grataloup, Grataloup, couleur lumière, Vina Éditions, 2018

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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