Guillemette Morand
Guillemette Morand est une artiste peintre (née le à Paris 18e, où elle est morte le [1]) est une artiste peintre française. Elle fait partie de l'École de Montmartre. Elle vécut à la cité Montmartre-aux-artistes (189, rue Ordener dans le 18e arrondissement).
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Française |
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Prix Antral 1946 |
Biographie
« Depuis son enfance, les saltimbanques la hantent. Née à Montmartre, mais d'une famille originaire du nord de la France, elle dit que dans ce triste pays de briques, les baladins avaient sur elle un prestige extraordinaire »[2].
Ainsi en , Guillemette Morand accroche aux cimaises de la Galerie Vendôme trente-cinq toiles qu'elle a brossées en 1957, énonçant par les paysages présentés qu'elle a cette année-là parcouru la France, l'Espagne et l'Italie, y plaçant toujours entre autres des baladins en corrélation avec ses réminiscences de rêveries enfantines. Ce qui pour l'ensemble de l'exposition frappe la revue Connaissance des arts en visite, c'est la dominante de la couleur blanche d'une part, la suggestion omniprésente de l'élément de feu d'autre part, qu'il soit simple chandelle dans une nature morte ou feu d'herbe qui, dans un paysage, « suggère l'idée de la fonte des formes sous l'action de la chaleur atmosphérique »[3].
Guillemette Morand, « qui peignait sans arrêt »[2], qui disait « Venez, mes rêves, afin que je vous transfigure »[4], est de ces femmes peintres figuratives qui, avec Andrée Bordeaux-Le Pecq, Germaine Lacaze, Geneviève Gavrel, Renée Béja et Marguerite Bermond, peuvent être rangées parmi les héritières des peintres de la réalité poétique.
Ĺ’uvres
Livres illustrés
- Pierre Osenat, Poèmes choisis, préface de Jacques Prévert, illustrations de Jean Vénitien et Guillemette Morand, Éditions Armand Henneuse, Paris, 1969.
Fresques murales
Expositions
Expositions personnelles
- Galerie Max Rohr, Berne, .
- Galerie des beaux-arts, Genève, .
- Guillemette Morand, gouaches, Galerie Stiebel, 30, Rue de Seine, Paris, avril-[2].
- Galerie VendĂ´me, 12, rue de la Paix, Paris, mai-[5] - [6], mai 1969.
- Galerie de Courcelles, Paris, 1959[7].
- Expositions à New York et Tel-Aviv, non datées.
- Vente de l'atelier Guillemette Morand, chez Isabelle Goxe et Laurent BelaĂŻsch, Enghien-les-Bains, jeudi .
Expositions collectives
- Salon des indépendants, Paris, 1936 à 1950.
- Salon de mai, Paris, 1949[8].
- Salon d'automne, Paris, 1929 Ă 1943[9].
- Salon des Tuileries, Paris, 1943.
- Salon de la Société nationale des beaux-arts, Paris, non daté.
- Musée Galliera, Le pétrole vu par 100 peintres, Paris, 1959.
- Peintures de poches - Lucien Fontanarosa, Pierre Garcia-Fons, Guillemette Morand, Michel Patrix, Éliane Thiollier, Robert Wogensky…, Galerie Epona, Paris, décembre 1960[10].
- L'amour - Michel Ciry, Lucien Fontanarosa, Michel de Gallard, Pierre Garcia-Fons, Guillemette Morand, Michel Patrix…, Galerie Epona, Paris, avril 1961.
- Salon de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs (UFPS), Paris, 1965.
- Première exposition internationale des arts de Téhéran, Centre des expositions internationales, Téhéran, décembre 1974 - janvier 1975[11].
- Exposition de l'art français contemporain, Musée du Luxembourg, Paris, non datée.
RĂ©ception critique
- « La plus grande surface est occupée par des paysages aux couleurs également vives, qu'elles soient celles du ciel ou celles d'un premier plan de prairie, de route, d'arbre ou de maison,. Dans ces paysages, de petits personnages dansent, brandissent des torches, jouent de la guitare: ils ressemblent, par leur animation, aux petits personnages de Callot qui, lui aussi, se complut à décrire la vie des bohémiens. De l'ensemble se dégage une impression de féérie qui rappelle celle des tableaux de Carzou » - Connaissance des arts[2]
- « Peintre ou poète ? Guillemette Morand est certainement les deux. Qu'elle se laisse aller à un certain mysticisme, qu'elle transcrive un paysage du Var ou de l'Île-de-France, qu'elle peigne des matures mortes, ou bien encore des baladins, partout transparaît ou se devine la plus subtile poésie. On la devine à la fois poète et fantaisiste, mais aussi un peintre dans toute l'acception du terme. Chacune de ses toiles est un éclatement de couleurs dans une harmonie bien déterminée, rouge, mauve, verte, elle atteint aux limites de l'audace sans jamais franchir celles du bon goût. Une œuvre forte et solide. » - Pierre Imbourg[7]
- « Inspirée, magicienne de la couleur et de la forme, peintre et poète jusqu'au bout de la brosse dont l'art, libre, est marqué par un style - hors de toute manière - où s'accordent comme rarement le faire et la pensée. » - Jean Chabanon[12]
- « Une palette chargée d'expressionnisme, une vision baroque et chahutée d'une grande originalité. » - Gérald Schurr[13]
- « Ses envois au Salon annuel des femmes peintres sont des plus remarqués... » - Dictionnaire Bénézit[8]
Prix et distinctions
- Prix Antral 1946.
- Prix Hallmark, 1949 (avec Édouard Goerg) pour son tableau Nativité à Saint-Paul-de-Vence[14].
- Prix Farman 1965.
- Prix Francis Smith 1967.
Collections publiques
États-Unis
France
- Musée national d'art moderne, Paris.
- Musée d'art moderne de la ville de Paris.
- Musée du Domaine départemental de Sceaux.
- Musée Calvet, Avignon, Nature morte à la bougie[15].
- Musée des beaux-arts de Cambrai, Les iris, peinture.
- Musée des beaux-arts de Lyon.
- Centre national des arts plastiques, dont dépôts: Sous-Préfecture de Moselle, Sarrebourg (La plaine aux tournesols, peinture), Préfecture du Tarn, Albi (Le ciel bleu, dessin).
- Fonds national d'art contemporain, Puteaux, dont dépôt: Lycée Jules-Ferry (Paris).
Collections privées
- Henri Braun-Adam[16].
- Hallmark Art Collection, Kansas City (Missouri).
Références
- Relevé généalogique sur Filae
- « Guillemette Morand, Peintre de féerie », Connaissance des arts, n°38, 15 avril 1955, page 75.
- « Guillemette Morand », Connaissance des arts, n°76, juin 1958, page 111.
- Isabelle Goxe, Présentation de Guillemette Morand, vente de l'atelier de l'artiste, Enghien-les-Bains, 11 septembre 2014.
- A.P., « Les expositions : Guillemette Morand », Journal de l'amateur d'art, n°213, 10 juin 1958, page 12.
- « Guillemette Morand met le feu dans ses toiles », Connaissance des arts, n°76, juin 1958, page 111.
- Pierre Imbourg, « Les expositions : Guillemette Morand », Journal de l'amateur d'art, n°230, 25 avril 1959, page 17.
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 9 page 814.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
- H. H., « Les expositions - Peintures de poches », Journal de l'amateur d'art, 10 décembre 1960.
- Farah Pahlavi, Mehrdad Pahlbod et Édouard Georges Mac-Avoy (préface et avant-propos), Première exposition internationale des arts de Téhéran, catalogue d'exposition, 1974
- Jean Chabanon, « Guillemette Morand », revue Le peintre, guide du collectionneur, 15 mai 1967.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'amateur, 1996.
- Article avec reproduction du tableau Nativité à Saint-Paul-de-Vence par Guillemette Morand dans Life Magazine, 26 décembre 1949, page 56.
- Musée Calvet, Avignon, Procès-verbal du conseil d'administration du 5 juillet 1958 Il y est mentionné le don de la toile par Guillemette Morand qui y est dite membre du conseil d'administration du musée.
- Drouot Presse, La collection Henri Braun-Adam, un destin au service de l'art, novembre 2013
Annexes
Bibliographie
- Jean Cassou, Les œuvres récentes de Guillemette Morand, Éditions Galerie des beaux-arts, Genève, 1951.
- Jean Chabanon, « Guillemette Morand - Le roi mage », revue Le peintre, n°78, .
- Guillemette Morand, Éditions Galerie Stiebel, Paris, 1955.
- « Guillemette Morand, peintre de féerie », Connaissance des arts, n°38, .
- « Guillemette Morand », Connaissance des arts, n°76, juin 58.
- Pierre Duriage et Georges Massié, Guillemette Morand, Prix Francis Smith 1967, Éditions Presses artistiques, 1967.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
- Lydia Harambourg, Index des peintres de l'École de Paris, dans L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 1993.
- André Roussard, Dictionnaire des artistes à Montmartre, Éditions André Roussard, 1995.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists