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Guillaume de Tournemire

Guillaume de Tournemire, né le à Tours et mort le à Sarroux, est un militaire et pentathlète français.

Guillaume de Tournemire
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Sarroux (France)
Nom de naissance
Marie-Louis-Guillaume de Tournemire
Pseudonyme
Dispater
Nationalité
Activités
Famille
Père
Pierre, Comte de Tournemire (d)
Mère
Marie Descubes du Chatenet (d)
Autres informations
Organisation
Membre de
Arme
Grade militaire
Colonel
Conflit
Sport

À la tête du mouvement de jeunesse Compagnons de France, il entretient leurs liens avec une volonté de résistance, qui se traduit par l'engagement de la plupart des cadres dans le sous-réseau Druides du réseau de renseignement Alliance, Tournemire y compris.

Biographie

Famille et formation

Né au sein de la famille de Tournemire, en 1901 à Tours, Guillaume de Tournemire se tourne vers la voie militaire, tout comme son père[1]. Il est diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion La Devise du drapeau (1920-1922).

De son mariage en 1932 avec Magdeleine de Montesquieu[2], il a eu trois fils :

  • Guillaume de Tournemire (1936), diplĂ´mĂ© en 1961 de l'École polytechnique fĂ©dĂ©rale de Zurich[3]. Il Ă©pouse en 1968 HĂ©lène de Gourcuff[4] (1939-2023)[5] ;
  • Pierre de Tournemire (1940) Ă©pouse en 1966 Sabine d’Hubert (1939)[2] ;
  • Alain Marie de Tournemire (1941-2012)[6], Ă©pouse en 1968 Nicole Marcelle Marie Claude Desrousseaux de Vandières[2] (1946-1983)[7], puis Agnès Tassin[8]. Il est le père de Gaspard Dominique Marie de Tournemire (1971), master professionnel « Droit et pratique des relations de Travail » en 1997[9] qui Ă©pouse en 1997 Florence Geneviève PĂ©cresse (1972), sĹ“ur de JĂ©rĂ´me PĂ©cresse et belle-sĹ“ur de ValĂ©rie PĂ©cresse[10].

Sportif

Il participe aux Jeux olympiques d'été de 1924 en pentathlon moderne ; il finit 23e sur 38[11].

Militaire

Officier des Affaires indigènes au Maroc de 1923 à 1932, il est sous le commandement de Lyautey[12], et proche de Henri de Bournazel[13]. Guillaume de Tournemire est grièvement blessé au combat en 1932. La même année, il épouse Magdeleine Marie Anne de Secondat de Montesquieu[2].

Durant la bataille de France, Tournemire est chef d'escadron de cavalerie. Fidèle du maréchal Pétain, il prend la tête du mouvement de jeunesse vichyste des Compagnons de France au printemps 1941[14]. Plus proche de la Révolution nationale que de la collaboration totale, il écarte de la rédaction du bulletin du mouvement les membres qui préféreraient un rapprochement plus étroit avec le IIIe Reich. Une crise éclate lorsque certains membres ont la tentation d'utiliser les « Compagnons » comme d'un vivier pour le service d'ordre légionnaire, mais le soutien du secrétaire général à la Jeunesse, Georges Lamirand, permet à Guillaume de Tournemire de conserver le contrôle sur le mouvement[14]. Le président des Compagnons peut condamner la collaboration, ou la Rafle du Vélodrome d'Hiver, sans risquer sa place[15].

Reçu par PĂ©tain le , au lendemain de l'occupation de la zone libre, il lui fait part de sa volontĂ© d'engager un jour les « Compagnons » pour reprendre le combat. PĂ©tain semble l'encourager dans sa dĂ©marche[14]. De fait, Georges Lamarque, inspecteur gĂ©nĂ©ral des « Compagnons » et membre du rĂ©seau de renseignement Alliance, dirigĂ© par Marie-Madeleine Fourcade, depuis , propose d'organiser l'armement de l'ensemble du mouvement (17 000 hommes) via les Britanniques. Le , c'est chose faite : l'engagement des « Compagnons » dans l’Alliance est actĂ© par un accord entre Tournemire et Fourcade, par l'intermĂ©diaire de Lamarque[15]. En , Lamarque prend le commandement du sous-rĂ©seau Druides, qui va comporter de nombreux cadres des « Compagnons », Ă  commencer par Tournemire lui-mĂŞme, sous le pseudonyme de Dispater[16].

Guillaume de Tournemire a également des contacts avec l'Organisation de résistance de l'Armée, par l'intermédiaire du général Georges Revers[17]. Il finit par passer dans la clandestinité entre août et , laissant le commandement des « Compagnons » à François Huet[18].

Il prend le commandement du 1er régiment de chasseurs d'Afrique à Rabat en 1946.

DĂ©corations

Guillaume de Tournemire a reçu les décorations suivantes[19] :

Pour approfondir

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Revue historique des armées, (lire en ligne), « Guillaume de Tournemire ».
  2. Bottin mondain, Ă©dition 1969, p. 1590.
  3. RĂ©pertoire de l'IESF.
  4. Bottin mondain, Ă©dition 1978, p. 1556.
  5. Fichier Insee des morts en France depuis 1970.
  6. Fichier Insee des morts en France depuis 1970.
  7. Fichier Insee des morts en France depuis 1970
  8. Alain de Tournemire.
  9. Gaspard de Tournemire.
  10. Le Monde.
  11. « Guillaume de Tournemire Bio, Stats, and Results | Olympics at Sports-Reference.com », sur web.archive.org, (consulté le ).
  12. Revue d'histoire de la deuxième guerre mondiale, Presses universitaires de France., (lire en ligne).
  13. Jacques Duquesne, Les Catholiques français sous l'Occupation, Editions Bernard Grasset, (lire en ligne).
  14. JĂ©rĂ´me Cotillon, Ce qu'il reste de Vichy, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-35629-3, lire en ligne).
  15. Valode 2011, chap. « Henri Dhavernas et les Compagnons de France ».
  16. Fourcade, tome 2, p. 56.
  17. Augustin de Dainville, L'ORA : la résistance de l'armée: Guerre 1939-1945, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-31210-3, lire en ligne).
  18. Philippe Valode, Le destin des hommes de PĂ©tain, Nouveau Monde Ă©ditions, (ISBN 978-2-36583-989-1, lire en ligne).
  19. Notice « Guillaume de Tournemire » dans la base Léonore.
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