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Guerre civile portugaise

La guerre civile portugaise ou guerre libĂ©rale survient en 1828 dans le cadre de la crise de succession au trĂŽne du Portugal et se termine le par la signature de la convention d’Evoramonte.

Guerre civile portugaise
Informations générales
Date –
Issue Victoire des libéraux
Belligérants
Miguelistes Libéraux
Commandants
‱ Michel Ier
‱ Luis Vaz Pereira Pinto Guedes (en)
‱ Manuel GregĂłrio de Sousa Pereira de Sampaio (en)
‱ Álvaro Xavier da Fonseca Coutinho e Póvoas
‱ Martinho Correia de Morais e Castro (pt)
‱ Manuel da Silveira Pinto da Fonseca Teixeira
‱ Louis de Bourmont
‱ Pierre Ier
‱ António Severim de Noronha
‱ João Oliveira e Daun
‱ Bernardo de Sá Nogueira de Figueiredo
‱ Charles Napier
Forces en présence
70 000 hommes

Batailles

Les racines du conflit

Entre 1807 et 1810, le Portugal subit trois tentatives d'invasion de la part des troupes napoléoniennes. Malgré l'échec de ces tentatives, les idées libérales venues de France se sont implantées dans certains milieux. Alors que le roi est encore en exil, éclate une révolution libérale. Contraint de revenir, en 1821, Jean VI adopte la Constitution de 1822 particuliÚrement progressiste.

TrÚs vite, les opposants se regroupent autour de la reine et de leur fils Michel. Plusieurs révoltes anti-libérales tentent de rétablir la monarchie absolue sans succÚs (la Vilafrancada et l'Abrilada).

Le , Jean VI meurt sans laisser d’indication concernant sa succession. Le conseil de RĂ©gence choisit son fils aĂźnĂ© Pierre Ier du BrĂ©sil. Mais comme celui-ci ne peut pas rĂ©gner Ă  la fois sur le BrĂ©sil et le Portugal, il Ă©tait prĂ©vu qu’il abdiquerait en faveur de sa fille Marie, ĂągĂ©e de sept ans, laquelle Ă©pouserait, le moment venu, son oncle Michel. Pierre octroie au pays une charte constitutionnelle moins libĂ©rale que la Constitution de 1822, confĂ©rant plus de pouvoirs au monarque (les pouvoirs exĂ©cutif et modĂ©rateur). Michel jure fidĂ©litĂ© Ă  cette charte, qui lui permettait d’exercer la rĂ©gence auprĂšs de sa fiancĂ©e dĂšs 1827.

La guerre

DĂšs le retour de Michel, celui-ci se fait acclamer roi par la population et les absolutistes soutenus par le clergĂ©. Il prĂȘte serment Ă  la charte mais finit par se proclamer roi () et rĂ©tablir l'absolutisme. Cet acte marque le dĂ©but de la guerre civile.

Les libĂ©raux, dont beaucoup sont en exil, organisent la rĂ©sistance autour notamment du duc de Palmela et de la jeune reine Marie. Les opposants dĂ©barquent avec plusieurs navires Ă  Terceira, aux Açores, territoire portugais qui a refusĂ© de reconnaĂźtre Michel. Un gouvernement y est mĂȘme constituĂ© autour de Pierre Ier, venu rĂ©tablir les droits de sa fille.

Michel tente de reprendre l'Ăźle, en vain ; les libĂ©raux sortent victorieux de la bataille de Vila da Praia en 1829 malgrĂ© une escadre de 9 000 hommes.

Le , Pierre Ier du BrĂ©sil, pĂšre de Maria da GlĂłria et dĂ©fenseur de la cause libĂ©rale, dĂ©barque avec 7 500 hommes (40 navires) sur la plage de Mindelo. Le , il entre Ă  Porto qui s'est rendu sans rĂ©sistance.

Le siĂšge de Porto va durer jusqu'en . Les libĂ©raux menĂ©s par le duc de Saldanha tiennent bon. La bataille se poursuivit en mer avec l'aide des Anglais. Un dĂ©barquement commandĂ© par le duc de Terceira est organisĂ© dans le sud du pays pour prendre les troupes miguelistes Ă  revers. Ils leur infligent une dĂ©faite lors de la bataille du cap Saint-Vincent en 1833, et finissent par prendre Lisbonne le . À la fin de cette annĂ©e Maria da GlĂłria est proclamĂ©e reine et dom Pedro obtient la RĂ©gence. La Charte est rĂ©tablie. Les absolutistes sont persĂ©cutĂ©s.

Michel tentera en vain de reprendre Lisbonne.

La paix

AprÚs les batailles décisives d'Almoster () et d'Asseiceira (), les troupes miguelistes furent définitivement vaincues par celles de Saldanha. Michel, encore soutenu par des fidÚles décide de ne plus sacrifier de vies humaines. Les accords d'Evora-Monte signés le proclament une amnistie générale. Michel Ier renonce définitivement à tous ses droits sur la couronne du Portugal et prend le chemin de l'exil. La situation ne se pacifia pas avant 1838, la division étant profonde dans le pays et le peuple resta attaché à Michel.

Pierre meurt en 1834 laissant le pouvoir à sa fille, Marie, déclarée majeure, sous la pression de la Quadruple-Alliance.

Les libĂ©raux, d’accord sur l’éviction de Michel Ier, sont divisĂ©s entre d'un cĂŽtĂ© les (chartistes), qui prĂ©conisent la soumission Ă  la charte de 1826 (propriĂ©taires terriens, bourgeoisie), et de l’autre cĂŽtĂ©, des idĂ©ologues attachĂ©s Ă  l’expression de la souverainetĂ© nationale, partisans du retour Ă  la constitution de 1822 (artisans, petits commerçants, classes moyennes).

Septembristes et chartistes

En 1836, une nouvelle rĂ©volution libĂ©rale soutenue par l'armĂ©e Ă©clate, appelĂ©e RĂ©volution septembriste. Celle-ci dure 6 ans jusqu'en 1842 oĂč les Ă©lections de Porto (d'oĂč Ă©taient parties les rĂ©volutions libĂ©rales de 1820 et de 1836) voient la victoire des chartistes.

Liste des batailles

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