Gribouille (chanteuse)
Gribouille, nom d'artiste de Marie-France Gaite, née à Lyon 4e le et morte à Paris 12e le , est une chanteuse française.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 26 ans) Paris 12e |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Marie-France Marguerite Gaité |
Nationalité | |
Activité | |
Période d'activité |
Ă partir de |
Label | |
---|---|
Genre artistique | |
Site web |
Biographie
Née à Lyon en 1941[1], Marie-France Gaite commence à se produire très jeune dans cette ville, à seize ans, avant de monter à Paris où elle vit de dessins à la craie, sur le trottoir[2]. Jean Cocteau la croisant dans la rue où elle dessine sur un trottoir, se méprend sur cette « jolie fille pleine de musique qui ressemblait parfois à un joli garçon » et l'aborde[3] - [4]. Il la présentera au Bœuf sur le toit, premier maillon pour se lancer dans la chanson. Il dessinera aussi son portrait[2] que — en souvenir de sa méprise — il dédicacera « À mon ami Gribouille ». Elle gardera précieusement ce dessin en ajoutant pudiquement un « e » au mot ami.
Elle enregistre des chansons de Michel Breuzard, puis, collaborant avec des compositeurs tels que Charles Dumont, Gérard Bourgeois, Jacques Debronckart, Georges Chelon[2], elle écrit dans les années 1960 ses textes les plus connus : Mathias, Grenoble, Elle t'attend, On n'a pas le droit, Ostende. Son apparence androgyne et sa voix grave ainsi que ses chansons personnelles et ambiguës lui gagnent le public lesbien[5].
En 1966, elle chante à Bobino en première partie de François Deguelt[5].
Le , celle qui chantait Mourir demain meurt d'un excès de barbituriques et d'alcool à son domicile de la rue Crozatier, dans le 12e arrondissement de Paris[6], alors qu'elle venait de finir d'enregistrer son nouveau disque. Elle est inhumée au cimetière parisien de Bagneux (96e division).
Postérité et hommages
Le chanteur Jean-Claude Annoux lui rend hommage avec sa chanson Gribouille[7].
D'après David Bret, le chanteur britannique Nick Drake, découvrant les chansons de Gribouille lors d'un séjour en France, a inclus des notes de Mathias dans sa chanson Hazey Jane II[8].
Marie-Thérèse Orain a créé un spectacle en son hommage[9]. La chanteuse lyonnaise Chantal Mathieu a fait de même en [10].
Érick Lenguin lui rend hommage avec sa chanson Gribouille en février 2021[11].
Discographie
45 tours
- Paris Terre mouillée (1963)
- Si j'ai le cœur en berne (1964)
- Mourir de joie (1964)
- Mathias (1965)
- Mourir demain (1965)
- À ta santé, Madame (1966)
- Elle t'attend (1966)
- Dieu Julie (1966)
- Ostende (1968)
33 tours
- Gribouille (1968)
- Mourir de joie (1971)
- Mourir de joie (1977)
- Gribouille (1984)
CD
- Mourir de joie (1990)
- Mathias (1997)
Livre
- Je vais mourir demain, préface de Françoise Mallet-Joris et Marie-Thérèse Orain, C. Pirot, 2001[1].
Notes et références
- Gribouille (1941-1968), sur le site de la BNF.
- Christian Verrouil, « Gribouille », Friendship First, le meilleur de la chanson d'auteurs, sd.
- Daniel Lesueur, « Gribouille, grand talent disparu prématurément » (version du 9 mars 2017 sur Internet Archive)
- Jean-Pierre Thiollet, Hallier l'Edernel jeune homme, Magland, France, Neva Ă©ditions, , 282 p. (ISBN 978-2-350-55217-0), p. 42
- Catherine Gonnard, « Gribouille », in Didier Eribon (dir.), Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes, Larousse, 2003, p. 229-231.
- Mairie de Paris 12e, Acte de décès no 204, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 21.
- R. B., « Biographies : Jean-Claude Annoux », Je Chante Magazine.
- David Bret, Trailblazers: The Tragic Lives of Gram Parsons, Nick Drake & Jeff Buckley, Aurum Press, 2014.
- « Marie-Thérèse Orain – Barbara, hier et aujourd’hui », Regard en coulisse.com, 1er août 2006.
- « Gribouille par Chantal Mathieu », Le Parisien/Lyon aujourd'hui, sd.
- Gribouille - Erick LENGUIN (lire en ligne)
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Page dédiée sur la chanteuse
- « Hommage à Gribouille - à l'occasion des 50 ans de sa disparition », France Musique, le — Avec le témoignage de la chanteuse Marie-Thérèse Orain