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Grenoble-Institut des neurosciences

Grenoble-Institut des neurosciences est un centre de recherche de l'INSERM installé sur la commune de La Tronche près de Grenoble. Ouvert en 2007 sur le campus santé, sa mission est d'élaborer des thérapies innovantes pour les maladies neurologiques, neuromusculaires et psychiatriques. Son emplacement à proximité du centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes et de l'Institute for Advanced Biosciences a été choisi afin de favoriser les interactions avec les cliniciens de ces établissements.

Grenoble-institut des neurosciences
Bâtiment du Grenoble-institut des neurosciences
Histoire
Fondation
2007
Cadre
Type
Siège
Pays
Coordonnées
45° 11′ 55″ N, 5° 44′ 39″ E
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Depuis 2016, il dispose d'une plateforme photonique super résolution qu'il met à la disposition de la communauté scientifique. Avec 140 publications par an[1], il a de plus développé de nombreuses collaborations avec des centres de recherche au niveau national mais aussi à l'échelle de l'Europe et à travers le monde entier.

Histoire

Dès la fin des années 1990, le professeur Claude Feuerstein, neurophysiologiste et directeur de l'université Joseph-Fourier souhaite réunir les équipes grenobloises de recherche en neurosciences, jusqu'alors réparties entre polygone scientifique, domaine universitaire et CHU, en un même lieu. La première pierre du bâtiment consacré à l'étude du cerveau et de ses pathologies est posée le . L'architecture de l'édifice, du cabinet d’architecte Dacbert et Associés, favorise les échanges et les communications entre équipes de recherche, en facilitant les rencontres tant horizontales que verticales. Le coût global de l'édifice portant le nom d'Edmond J.Safra est de près de 16 millions d'euros.

Dix équipes de recherche sont créées sous la direction du professeur Claude Feuerstein. Les dénominations des équipes sont Physiopathologie du cytosquelette ; Neurodégénérescence et plasticité ; Canaux calciques, fonctions et pathologies ; Muscles et pathologies ; Neuroimagerie fonctionnelle et métabolique ; Rayonnement synchrotron et recherche médicale ; Nanomédecine et Cerveau ; Stress et interactions neuro-digestives ; Dynamique des réseaux synchrones épileptiques ; Dynamique des réseaux neuronaux du mouvement (responsable Marc Savasta).

Le projet reçoit le soutien en Ă©quipement de l’Inserm, de la fondation philanthropique Edmond J. Safra et d’autres personnalitĂ©s privĂ©es comme Serge Kampf. Le centre de recherche Inserm Grenoble-Institut des Neurosciences est crĂ©Ă© par l’Inserm en au moment mĂŞme oĂą s'ouvre Ă  proximitĂ© sur 2 000 m2 la pĂ©pinière Biopolis, spĂ©cialisĂ©e dans les biotechnologies[2] - [3]. L'institut ouvre ses portes dès le mois d' et l'inauguration se dĂ©roule le en prĂ©sence de Lily Safra[4].

Description

Cet institut est composĂ© d'environ 240 chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels administratifs et techniques, doctorants et post-doctorants qui sont Ă  pied d'Ĺ“uvre dans les 6 000 m2 de laboratoires[5] afin de soigner les maladies neurologiques, comme les maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives (les maladies de Parkinson, d’Huntington et d'Alzheimer), les accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux, mais aussi les Ă©pilepsies, les tumeurs cĂ©rĂ©brales, les maladies mentales, les myopathies ou celles liĂ©es au stress chronique.

Dans le cadre de la semaine du cerveau organisée chaque année pour sensibiliser le public au fonctionnement du cerveau, cet institut propose conférences, débats, projections, expositions et ateliers[6]. L'institut dispose également de la pépinière d'entreprises Biopolis[7] située à proximité, et dont les entreprises ont un lien direct dans l'étude des neurosciences comme SynapCell impliquée dans le traitement de l'épilepsie[8] ou Pixyl spécialisée dans l'aide au diagnostic en neurologie cérébrale[9].

Le , l'institut inaugure une plateforme photonique super rĂ©solution grâce, en partie, au prix « Coup d'Ă©lan » de la fondation Bettencourt Schueller remis Ă  FrĂ©dĂ©ric Saudou[10], directeur de l'institut depuis . Le microscope super rĂ©solution mis Ă  disposition de la communautĂ© scientifique et des industriels exploite les propriĂ©tĂ©s de la microscopie Ă  fluorescence et peut observer des cellules jusqu'Ă  20 nanomètres contre 240 pour un microscope classique[1]. La plateforme de 100 m2 fait partie du projet Green (GREnoble Excellence in Neurodegeneration) qui est l’un des sept centres français d’excellence dans le domaine des maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives[11] - [12]. Green visant l’étude de quatre maladies principales, Alzheimer, Huntington, Parkinson et la sclĂ©rose en plaques est soutenu par l'universitĂ© Grenoble-Alpes aidĂ© de six autres institutions locales dont le centre biomĂ©dical Clinatec[13].

Grenoble-Institut des neurosciences est membre de la fédération hospitalo-universitaire NeuroPsyNov visant à améliorer le traitement des maladies neurologiques et psychiatriques réfractaires mais également identifier des biomarqueurs fiables[14].

MĂ©diatisation des recherches

En 2012, l'institut a commencé une expérimentation par neurostimulation afin de traiter la maladie de Crohn en réduisant l'inflammation des tissus atteints du système digestif[15]. Les résultats montrent que cette technique est une alternative intéressante pour les patients dont la maladie est modérée.

L'utilisation d'une ligne de rayons X à l'European Synchrotron Radiation Facility dédiée à la radiothérapie, permet d'irradier des zones du cerveau humain afin de détruire certaines cellules avec une précision de l'ordre d'un centième de millimètre, grâce au croisement de microfaisceaux déposant une dose de radiation suffisante au point de convergence[16]. L'absence de lésions à proximité immédiate de la trajectoire des microfaisceaux montre une grande tolérance des tissus biologiques et intéresse l'institut des neurosciences afin de bloquer les crises d'épilepsie de patients pharmaco-résistants[17].

En 2016, une Ă©quipe du Grenoble-Institut des neurosciences met en Ă©vidence que la protĂ©ine huntingtine joue un rĂ´le important au cours du dĂ©veloppement cĂ©rĂ©bral[18]. Elle suggère que « des anomalies seraient prĂ©sentes dans le cerveau des patients atteints de la maladie de Huntington bien avant l’apparition de leurs premiers symptĂ´mes ».

En , le Grenoble-Institut des neurosciences associé à l’Institut de biosciences et biotechnologies de Grenoble, à l'Institute for Advanced Biosciences, à l'université Stanford à l’Institut de génétique humaine et au Centre de recherche en biologie cellulaire de Montpellier, annonce avoir identifié la tubuline carboxypeptidase (TCP), une enzyme responsable d’une transformation biochimique des microtubules cellulaires, la détyrosination. Mise en évidence en 1977, cette enzyme n'avait jamais pu être identifiée jusqu'alors. Avec la connaissance de cette transformation biochimique des microtubules (tyrosination, détyrosination), les scientifiques espèrent de nouveaux traitements contre certains cancers[19].

Notes et références

  1. lametro.fr du 19 décembre 2016, Institut des Neurosciences de Grenoble : des équipements de pointe pour la recherche.
  2. Université Grenoble-Alpes: Biopolis
  3. Métropole de Grenoble du 26 février 2010, Biotechnologies : la pépinière Biopolis affiche complet..
  4. Dossier de presse, Inauguration de « Grenoble Institut des neurosciences » 30 novembre 2007 à 12 h.
  5. Site de Minatec.
  6. France 3 Alpes du 30 juillet 2015, Grenoble Institut Neurosciences et la Semaine du Cerveau.
  7. lessor.fr du 2 décembre 2016, Dix ans de Biopolis : en route pour Medtech City.
  8. ledauphine.com du 6 juillet 2015, Après l’épilepsie, SynapCell s’ouvre à d’autres pathologies.
  9. ledauphine.com du 16 février 2017, Pixyl lève 500 000 euros.
  10. Grenoble Institut des neurosciences.
  11. lessor.fr du 4 février 2017, Une plateforme neurosciences ouverte aux entreprises.
  12. chu-montpellier.fr, Center of Excellence for Neurodegenerative disorders. (en)
  13. green.univ-grenoble-alpes.fr, Institutions soutenant le projet GREEN.
  14. fhu-neuropsynov.chu-grenoble.fr, Pathologies - NeuroPsyNov.
  15. Le Figaro du 12 juillet 2015, La neurostimulation pour guérir la maladie de Crohn.
  16. echosciences-grenoble.fr du 25 avril 2016, Le synchrotron pour soigner certaines maladies neurologiques ?
  17. neurosciences.ujf-grenoble.fr du 1er juillet 2016, Une nouvelle méthode non invasive pour bloquer les crises d'épilepsie avec le rayonnement synchrotron.
  18. inserm.fr du 6 février 2017, La huntingtine, un rôle clé dans le développement cérébral.
  19. « Une enzyme cruciale enfin démasquée », sur presse.inserm.fr, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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