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Graphe de Clebsch

Le graphe de Clebsch est, en thĂ©orie des graphes, un graphe 5-rĂ©gulier possĂ©dant 16 sommets et 40 arĂȘtes. Il a Ă©tĂ© nommĂ© ainsi Ă  cause de son lien avec la surface quartique (en) dĂ©couverte par Alfred Clebsch en 1868. On le connait aussi sous le nom de graphe de Greenwood–Gleason, Ă  cause des travaux de Robert E. Greenwood et Andrew Gleason en 1955.

Graphe de Clebsch
Image illustrative de l’article Graphe de Clebsch
Représentation du graphe de Clebsch

Nombre de sommets 16
Nombre d'arĂȘtes 40
Distribution des degrés 5-régulier
Rayon 2
DiamĂštre 2
Maille 4
Automorphismes 1 920
Nombre chromatique 4
Indice chromatique 5
Propriétés Fortement régulier
Hamiltonien
Cayley

Construction

Construction du graphe de Clebsch depuis l'hypercube.

On peut construire le graphe de Clebsch en reliant par huit nouvelles arĂȘtes les sommets opposĂ©s d'un hypercube en quatre dimensions (c'est-Ă -dire les sommets Ă  distance quatre l'un de l'autre).

Une autre construction est de fusionner les sommets opposés de l'hypercube en cinq dimensions (donc les sommets à une distance cinq l'un de l'autre).

La construction historique est la suivante :

  • on reprĂ©sente les 16 droites contenues dans la quartique de Clebsch[1] par 16 sommets d'un graphe ;
  • on relie deux de ces sommets si et seulement si les droites correspondantes ne sont ni parallĂšles ni sĂ©cantes.

On obtient également le graphe de Clebsch en représentant les éléments du corps fini GF(16) par des sommets, et en les reliant lorsque leur différence dans GF(16) est un nombre cubique[2].

Propriétés

Propriétés générales

Le graphe de Clebsch est hamiltonien.

Le graphe de Clebsch est un graphe fortement régulier de paramÚtres [3] - [4].

Le diamĂštre du graphe de Clebsch, l'excentricitĂ© maximale de ses sommets, est 2, son rayon, l'excentricitĂ© minimale de ses sommets, est 2 et sa maille, la longueur de son plus court cycle, est 4, c'est donc un graphe sans triangle. Il s'agit d'un graphe 5-sommet-connexe et d'un graphe 5-arĂȘte-connexe, c'est-Ă -dire qu'il est connexe et que pour le rendre dĂ©connectĂ© il faut le priver au minimum de 5 sommets ou de 5 arĂȘtes.

Le graphe de Clebsch est également un graphe non-planaire, un graphe non-eulérien et un hamiltonien.

Coloration

Le nombre chromatique du graphe de Clebsch est 4. C'est-Ă -dire qu'il est possible de le colorer avec 4 couleurs de telle façon que deux sommets reliĂ©s par une arĂȘte soient toujours de couleurs diffĂ©rentes mais ce nombre est minimal. Il n'existe pas de 3-coloration valide du graphe.

L'indice chromatique du graphe de Clebsch est 5. Il existe donc une 5-coloration des arĂȘtes du graphe telle que deux arĂȘtes incidentes Ă  un mĂȘme sommet soient toujours de couleurs diffĂ©rentes. Ce nombre est minimal.

Propriétés algébriques

Le groupe d'automorphismes du graphe de Clebsch est d'ordre 1 920. Il est isomorphe au groupe de Coxeter D5. Ce groupe d'automorphismes agit transitivement sur l'ensemble des sommets du graphe de Clebsch, faisant de lui un graphe sommet-transitif[5].

Le polynÎme caractéristique de la matrice d'adjacence du graphe de Clebsch est : . Il n'admet que des racines entiÚres. Le graphe de Clebsch est donc un graphe intégral, un graphe dont le spectre est constitué d'entiers[5].

Graphe complémentaire

Le graphe complémentaire du graphe de Clebsch est un graphe 10-régulier. Il est lui aussi fortement régulier[5]. Il s'agit du graphe demi-hypercube construit à partir de l'hypercube en 5 dimensions (penteract). Pour le construire, on relie les sommets qui sont à une distance 2 dans l'hypercube ; cela donne deux graphes isomorphes dont on ne garde que l'un des deux.

C'est ce graphe 10-rĂ©gulier, Ă  16 sommets et Ă  80 arĂȘtes que certains auteurs comme J. J. Seidel (en 1968) ou Andries Brouwer appellent « graphe de Clebsch »[6] - [7]. Le graphe dĂ©crit par Clebsch un siĂšcle plus tĂŽt, dans son article de 1868, est nĂ©anmoins bien le graphe 5-rĂ©gulier[1].

Divers

Soit un sommet quelconque du graphe de Clebsch. Le sous-graphe induit aux 10 sommets qui ne sont pas des voisins de est le graphe de Petersen.

Notes et références

  1. (de) Alfred Clebsch, « Ueber die FlĂ€chen vierter Ordnung, welche eine Doppelcurve zweiten Grades besitzen », Journal fĂŒr die reine und angewandte Mathematik, vol. 69,‎ , p. 142-184 (lire en ligne)
  2. (en) Frank De Clerck, « Constructions and Characterizations of (Semi)partial Geometries », dans Summer School on Finite Geometries, (lire en ligne), p. 6
  3. (en) C.D. Godsil, « Problems in algebraic combinatorics », Electron. J. Combin., vol. 2,‎ , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) Peter J. Cameron Strongly regular graphs sur DesignTheory.org, 2001
  5. (en) The Clebsch Graph sur la page personnelle de Bill Cherowitzo
  6. (en) Eric W. Weisstein, « Halved cube graph », sur MathWorld
  7. (en) Andries E. Brouwer, Clebsch graph

Voir aussi

Article connexe

Lien externe


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