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Grande Comore

La Grande Comore (ou Ngazidja en shikomor) est une Ă®le formant un État fĂ©dĂ©rĂ© de l'union des Comores. C'est la plus peuplĂ©e et la plus grande des Ă®les de l'archipel des Comores. Elle a pour capitale Moroni, qui est Ă©galement la capitale fĂ©dĂ©rale de l'union des Comores. La population de la Grande Comore est d'environ 410 736 habitants en 2016.

Grande Comore
Ngazidja
Image illustrative de l’article Grande Comore
GĂ©ographie
Pays Drapeau des Comores Comores
Archipel Comores
Localisation Canal du Mozambique (Océan Indien)
CoordonnĂ©es 11° 35′ S, 43° 20′ E
Superficie 1 148 km2
Point culminant Karthala (2 361 m)
GĂ©ologie ĂŽle volcanique
Administration
DĂ©mographie
Population 410 736 hab. (2016)
DensitĂ© 357,78 hab./km2
Gentilé Grand comorien, Grand comorienne
Plus grande ville Moroni
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+3
GĂ©olocalisation sur la carte : Comores
(Voir situation sur carte : Comores)
Grande Comore
Grande Comore
Géolocalisation sur la carte : océan Indien
(Voir situation sur carte : océan Indien)
Grande Comore
Grande Comore
ĂŽle aux Comores

GĂ©ographie

Ancien cratère volcanique, rempli par le lac Niamawi

L'Ă®le qui mesure 77 km de long pour 27 km de large, possède de nombreuses plages de sable blanc mais souffre du pillage. Toutefois, depuis les annĂ©es 1990, un plan de sensibilisation a Ă©tĂ© mis en place pour prĂ©server l'Ă©cosystème. Un Ă©ventuel essor du tourisme pourrait inciter les habitants Ă  rĂ©flĂ©chir sur les consĂ©quences de ce pillage. En effet, ce sable pourtant de très mauvaise qualitĂ©, car salĂ©, Ă©tait utilisĂ© frauduleusement dans la construction. La Grande Comore dispose Ă©galement d'un plateau Ă©tendu qui souffre de manque d'eau, ce qui nuit Ă  l'expansion de l'agriculture. Pour remĂ©dier Ă  ce handicap, de nombreuses nappes souterraines sont aujourd'hui captĂ©es grâce aux fonds fournis par diffĂ©rents programmes d'aide au dĂ©veloppement. Cependant, les ressources restent insuffisantes pour une utilisation agricole extensive.

Le point culminant de l'Ă®le est le Karthala, un volcan de 2 361 m, de type hawaĂŻen. Il a connu ses dernières Ă©ruptions en 2005 et 2006.

Histoire

Drapeau de la Grande Comore

Les premiers documents écrits en arabe datent environ de l'année 1500. La Grande Comore se composait de nombreux sultanats comme ceux de : Bambao, Itsandra, Mitsamiouli, Bajini, Hambu, Washili, Hamahamet, Mbude, Hamamvu, Mbaku, La Dombe. Cette période est dite des « sultans batailleurs ».

La Grande Comore n'a été unifiée qu'à partir de 1886 sous le règne du Sultan Said Ali bin Said Omar par le traité de Bambao. Le , la France intervient pour régler les conflits internes à l'île. Le sultan fut par suite exilé dès le à Diégo-Suarez, ville du nord de Madagascar, puis à La Réunion à partir de 1897).

Durant le protectorat, le pouvoir aux Comores est exercé par les Résidents qui sont subordonnés au gouverneur de Mayotte. Le premier d'entre eux, Léon Humblot, un botaniste et colon, est l'homme le plus puissant de l'île. Dix ans après en 1897, les autorités françaises le destituent pour mettre fin à ses abus. Limogeage qui ne lui enlève guère de sa puissance : il reste le plus gros colon de l'archipel, puisqu'il possède les deux tiers du territoire sur lequel sont employés de nombreux Comoriens.

À partir de 1911, l'île est annexée par la France (annexion ratifiée le ). Les Comores dépendent alors administrativement de Madagascar

En 1946, les îles forment pour la première fois de leur histoire une entité administrative unie et reconnue (TOM) indépendante de Madagascar. Le , la Grande Comore est de nouveau indépendante au sein de l'État comorien.

À la suite de la crise séparatiste de 1997, le , elle forme avec Anjouan et Mohéli, l'union des Comores, union dans laquelle les îles bénéficient d'une très large autonomie.

Politique

L'AssemblĂ©e lĂ©gislative de l'Ă®le autonome de Grande Comore comporte 20 sièges. Le gouverneur de l'Ă®le, Ă©lu pour cinq ans, est le chef du gouvernement local. Depuis le , la fonction est occupĂ©e par Rassoul Mahmoud Said Moimed Ali.

Divisions administratives

Le territoire de l'île autonome de Grande Comore est divisé en communes (Loi no 11-006/AU du , promulguée le ). Pour des raisons administratives les communes sont groupées en préfectures, et réparties comme il suit[1] :

Économie

L'île de Grande Comore (Ngazidja) est la principale zone économique de l'Union. La principale ressource de devises y est la culture de la vanille. L'île souffre d'un manque cruel d'eau, en effet les roches volcaniques ne retiennent pas l'eau et il y a peu de sources, ce qui limite l'agriculture vivrière surtout dans les zones hautes de l'île où s'étendent pourtant de vastes zones herbeuses. D'autre part l'agriculture sur les pentes volcaniques à fort dénivelé provoque une grande érosion des sols. La production des fruits et des légumes y est aussi insuffisante. D'autre part les habitudes alimentaires prises de consommer des produits exotiques (farine, riz, pomme de terre…) déstabilisent la production.

Du fait de la présence de plages de sable blanc, le tourisme y est plus développé que dans les autres îles. L'île abrite l'Aéroport international Prince Said Ibrahim à Hahaya.

Culture

La diaspora grand-comorienne est très importante en France, que ce soit en France métropolitaine, à La Réunion et à Mayotte. Encore très solidaire, elle fournit un apport financier non négligeable à la population restée dans l'île. Les Grand-Comoriens parlent le shingazidja, mais aussi pour le plus grand nombre, la langue française. En effet c'est la clé pour continuer ses études.

La société grand-comorienne, comme de nombreuses cultures bantoues, possède une organisation sociale de type initiatique. Il existe trois principaux groupes :

  • Les Grands mariĂ©s (Shingazidja : Wandru Wadzima, les hommes accomplis) qui sont les grands notables, les hommes qui pèsent sur la vie sociale et politique par le prestige liĂ© au mariage. Ils sont autorisĂ©s Ă  porter des vĂŞtements spĂ©cifiques. Le poids des notables est extrĂŞmement important, rien ne peut se faire sans leur assentiment. Dans les annĂ©es 1970, le rĂ©volutionnaire Ali Soilih mit en place un rĂ©gime qui lutta contre ce pouvoir jugĂ© immobilisateur et un frein au dĂ©veloppement.
  • Les jeunes adultes ou Wanamdji qui se prĂ©parent Ă  le devenir.
  • Les jeunes ou moins jeunes qui ne peuvent pas, pour des questions financières, sociales, envisager le grand mariage.

En Grande Comore, devenir Grand marié est le but de tout homme, et un devoir pour les fils aînés. Dans les autres îles, la situation est moins hiérarchisée, donc plus souple. Aux Comores, on travaille pour subvenir d’abord aux besoins de sa famille : l’argent épargné est affecté en priorité aux besoins familiaux : mariage, pèlerinage à la Mecque, naissances, funérailles...

Sites touristiques

Baie Portuaire de Grande Comore
  • Lac SalĂ© (Bangoi-kouni au nord) sur lequel plusieurs lĂ©gendes sont nĂ©es.
  • La mosquĂ©e miraculeuse (chiounda) situer Ă  Bangoi-Kouni au Nord de la Grande Comore.
  • Le Dos du Dragon se trouvant Ă  Ivoine.
  • Le Karthala, volcan haut de 2 361 mètres, en est le point culminant. Sa dernière Ă©ruption remonte au . La prĂ©cĂ©dente datait d'avril 2005.
  • La mosquĂ©e du Vendredi Ă  Moroni
  • Le palais Royal Kaviri Djewe Ă  Ikoni
  • La falaise Djabal Ngouni d'Ikoni
  • Le musĂ©e CNRDS Ă  Moroni
  • Les plages au sable blanc fin de Chomoni, Chindini, Maloudja et Trou du Prophète qui se situent au nord de Mitsamihouli
  • La MosquĂ©e SaĂŻd Mohamed Djohar Ă  MdĂ© Sahani Bambao avec son architecture arabo-musulmane
  • Le village touristique de Gnoubadjou : le village de Gnoubadjou appelĂ© aussi Chongodouda en langue locale se trouve au village de Djoumoichongo. Gnoubadjou fut le village oĂą le botaniste français LĂ©on Humblot avait Ă©tabli ses travaux de sciellerie et autres. LĂ©on Humblot est mort en 1914 et est enterrĂ© Ă  Gnoumbadjou et sa tombe reste un lieu de visite.

Villes de Ngazidja

Les principales villes régionales sont :

Autres villages
  • Bahani
  • Batou (Batu)
  • Banadaweni Domba (Banadaweni Domba)
  • Bangoi Mafsankooi (Bangwa Mafsankoa)
  • Bambadjani (Bambadjani)
  • BoĂ©nie Bambao (Boweni Bambao)
  • Boudadjou (MbuÉ—e-ya-Djuu)
  • BoudĂ© djou banmbao
  • Bouenindi Hamanvou
  • ChamlĂ© (Shamle)
  • DembĂ©ni (Dembeni)
  • Dima Mbadjini
  • Didjoni Mbadjini
  • Domoni Mbadjini
  • Dimadjou Hamahamet (Dimadjuu Hamahamet)
  • Douniani MboudĂ© (Duniani)
  • Dzahani II Itsandra
  • Dzahani la tsidjĂ© Itsandra. (Dzahani-la-Tsidje Itsandra)
  • FamarĂ© (Famare)
  • Fasse
  • Founga (Funga)
  • Fouboudzivouni ya Dimani
  • Helendje
  • Heroumbili
  • Hambou Oichili (Hambu Washili)
  • IrohĂ© Oichili (Irohe Washili)
  • Itsinkoudi Oichili (Itsinkudi Washili)
  • Mlali mbadjini est (Mlali-wa-Kudju)
  • Kove (Kopve)
  • KandzilĂ©
  • MidjĂ©ndjeni (Midjendjeni)
  • Madjeoueni (Madjeweni)
  • MalĂ© badjini (Male Mbadjini)
  • Mandza
  • MbachilĂ© Bambao (Mbashile Bambao)
  • MbatsĂ©-Hamahamet (Mbatse Hamahamet)
  • Mbambani -Hamanvou (Mbambani Hamanvu)
  • MdĂ© Bambao (Mde Bambao)
  • Mdjankagnoi
  • Mhandani itsandra
  • Milembeni
  • Mirontsi-Itsandra
  • M'Kazi (Mkani)
  • Mlali
  • Mtsangadjou Dimani (Mtsangadjuu Dimani)
  • Mvouni bambao (Mvuni)
  • Mwandzaza mbwani bambao
  • Mwandzaza djoumbĂ© bambao (Mwandzaza Djumbe Bambao)
  • Ndrouani Bambao (Ndruani)
  • Ndroude Mboinkou (Ndrude Mbwakuu)
  • NiambĂ©ni (Nyambeni)
  • Nioumadzaha Bambao (Nyuma Dzaha Bambao)
  • Nioumadzaha Mvoubari (Nyuma Dzaha Mvubari)
  • Nioumamilima (Nymba Milima)
  • Nkomioni
  • Nkourani Sima (Kurani-ya-Sima)
  • Ntsorale Dimani
  • ItsandzĂ©ni (Itsandzeni)
  • Ouellah Hamahamet (Wela Hamahamet)
  • Ouellah Itsandra (Wela Itsandra)
  • Oungoni Domba (Undoni Domba)
  • Ouzioini (Uziwani)
  • Pidjani Domba (Pidjani Domba)
  • Sadani Oichili (Sadani Washili)
  • Samba M'Bodoni (Samba Mbodoni)
  • Samba kouni Itsandra (Samba-ya-Kuni Itsandra)
  • Salimani Hamahamet (Salimani Hamahamet)
  • Selea Bambao
  • Serehini bambao
  • Singani Hambou (Singani Hambu)
  • Sima Itsandra
  • Sima Oichili (Sima Washili)
  • Trelezini
  • Tsinimwapanga Domba (Tsini-mwa-Panga)
  • Vouvouni Bambao (Nvuvuni Bambao)
  • simamboini (Sima-ya-Mbwani)
  • ouroveni (Uropveni)
  • ndzouani (Ndzuani)
  • chindini (Shindini)
  • ifounduhe chamboini (Ifunduhe-sha-Mbwani)
  • Mdjipare
  • Maoieni (Maweni)
  • Dimadjou (Dimadjuu)
  • Mirontsi

Enseignement

La Grande Comore possède une université (université des Comores), une école française homologuée par l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (école française Henri Matisse[2], de la maternelle à la terminale).

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Louette, Hachime AbdĂ©rĂ©mane, Ibrahim Yahaya (et al.), Atlas des oiseaux nicheurs de la Grande Comore, de MohĂ©li et d'Anjouan, MusĂ©e royal de l'Afrique centrale, Tervuren, 2008, 240 p. (ISBN 978-90-74752-37-4)
  • Sophie Blanchy, « Les Darwesh aux Comores (Ă®le de Ngazidja). Systèmes de valeurs et stratĂ©gie : de l’idĂ©al islamique Ă  la rĂ©alitĂ© sociale », in C. Allibert & N. Rajaonarimanana (dir.), L’extraordinaire et le quotidien. Variations anthropologiques. Hommage au professeur Pierre VĂ©rin, Paris, Karthala, 2000, p. 217-241.
  • Sophie Blanchy, « CitĂ©s, citoyennetĂ© et territorialitĂ© dans l’île de Ngazidja (Comores) », Journal des africanistes, 74-1/2, 2004, p. 341-380.
  • Olivier Hawlitschek, RĂ©my Eudeline et Antoine RouillĂ©, Faune terrestre de l'archipel des Comores, Hambourg, coll. « Guide de terrain », , 338 p. (ISBN 979-10-699-5956-9).

Liens externes

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